Identité nationale : « Néant » ?

Note du 9 novembre 2009 / mise en avant le 15 février 2015  /  le 23 mars 2015 / revue le 4 octobre 2015 / et  encore le 26 septembre 2016/

24 septembre 2018
J’illustre ma fable du 9 novembre 2009 avec ce drapeau français vu hier sur la côte.


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Depuis 2009, le pire arrive : les  massacres au nom d’un dieu et d’un prophète, par Boko haram en Afrique, par Al-Qaïda et l’État islamique en Syrie, en Irak, au Pakistan ,  en France les 7,8 et 9 janvier 2015,  à Copenhague, le 14 février 2015 … à Tunis le 18 mars 2015 …

                                               FABLE    

Cette année-là, pour plaire à une certaine élite intellectuelle et à la mouvance islamiste, l’administration française  imprima  sur notre carte de non-identité nationale, à la rubrique nationalité le mot « Néant ».

Notre drapeau non-national devint un rectangle vide, vite arraché par le vent pour le plus grand plaisir de ceux que les mêmes couleurs depuis 220 ans ennuyaient ou exigeaient de les remplacer par le drapeau vert au sabre sanglant des égorgeurs.

Notre hymne non-national fut composé rapidement à l’aide d’enregistrements de vociférations et de sifflets.

Notre  langue non-nationale  devint  le  jargon «bobu  fonetik  (1)».

Tout cela réjouit si fort les francophobes de l’intelligentsia et des organisations islamistes (2) qu’ils instituèrent une grande fête de carnaval non-national  le 1er avril pour rappeler au bon peuple que son histoire de France n’était plus  politiquement correcte, que la laïcité était une invention d’un autre siècle et qu’il faudrait désormais faire un croissant dessus.

Comme aucun texte de loi n’était écrit en « bobu  fonetik », on supprima la constitution, le gouvernement et le parlement. On décréta  que comme  la loi du plus fort et la loi du talion étaient les meilleures depuis des milliers d’années, étant  celles que les brutes ignorantes (3) comprenaient le mieux, on  pourrait en toute liberté s’entr’égorger pour avoir le pouvoir.

De même, comme ni les textes  littéraires, ni les textes scientifiques, ni les manuels scolaires n’étaient rédigés en bobu fonetik,  l’interdiction d’apprendre à lire pour les enfants et de lire les textes en français pour les adultes fut décrétée.

♠ On donna congé définitivement aux élèves et aux étudiants afin qu’ils puissent adorer le dieu  de la télévision commerciale, le dieu de la musique commerciale et du rap-nique la France, tout en sacrifiant au dieu ventripotent du pain rond, de  la viande hachée et du liquide marron sucré, sans oublier chaque jour les offrandes au dieu des jeux vidéo de guerre et de destruction de la planète, au dieu des mafieux du cannabis – fêté le 30 juin car les bobus des médias prononcent 30 joints-, et au dieu de la cocaïne et de l’héroïne lors des concerts de fous furieux (rave lunatic) …..
…histoire d’attendre le dieu qui ne saurait tarder, le dieu des djihadistes aux longs poils …

Moralité : Ne nous décourageons-pas, le pire est juste possible. 

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1-  Pour le  bobu fonetik   voir Le Petit Bobu
2-
 Selon l’étymologie serait francophobe celui ou celle qui a peur de l’identité française, de la langue française.
3- brutes ignorantes fort nombreuses si l’on devait en croire ci-dessous sociologue hilare
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Cette petite fable m’a été inspirée par l’entretien de Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS avec Gaïdz Minassian intitulé :  » Il n’y a pas d’identité française.  »  (Le Monde.fr  6.11.09)… et le commentaire de sociologue hilare en réponse à mon premier commentaire :

08.11.09 | 9h    L’ingénue

Ainsi l’élite intellectuelle nous dénierait le droit à l’identité française au motif que l’immigration politique et économique fait de la France un pays d’accueil. Apprendre la langue française et respecter les devoirs qu’imposent les droits de la loi républicaine laïque suffisent à faire un citoyen français. Evidemment, il faut le vouloir, il faut avoir ressenti qu’il y a dans notre culture et dans notre histoire un ferment de démocratie et de liberté ; il faut être fier d’y participer. 

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08.11.09 | 16h  Sociologue hilare

C’est clair et net ! Après Marcel Detienne il y a quelques temps, Jean François Bayart aujourd’hui. Le Monde fait des efforts pédagogiques pour les dangereux ingénus de tout poil c’est bien! Questions à l’ingénue.net : les contrevenants au code de la route, les fraudeurs, les délinquants et criminels de tout poil qui ne respectent donc pas les lois françaises ne seraient donc pas compatibles avec votre « identité française »? Autant dire presque tous les Français. C’est si dur que ça de penser*.

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09/11/2009 8h      et ma réponse à   sociologue hilare

En effet, c’est difficile d’obéir aux lois républicaines et de respecter les autres en France comme ailleurs. Mais alors pourquoi les leçons d’éducation civique et de morale révulsent-elles les grands esprits qui se disent citoyens de partout et de nulle part ? 
Si rappeler la loi, fait de moi une dangereuse citoyenne idiote*
, vous admettrez qu’il m’est difficile de rire avec vous.
L’ingénue 

………….
* idiote –  avec ce mot ajouté le 25 septembre 2018, j’espère encore faire pleurer (ou pisser) de rire,  les plus intelligents d’entre nous !
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Les paradoxes du sociologue et du recteur

                 

Malgré son extrême prudence Fahrad Khosrokhavar* nous le confirme :  » la burqa  n’a aucun ancrage dans les communautés musulmanes de la France où l’écrasante majorité est d’origine nord-africaine.  »
Voilà un consensus immédiat puisque dans l’histoire de France, le port d’un voile qui dissimulerait les cheveux et la beauté des femmes pour des raisons religieuses n’a absolument aucun ancrage. Mais à la question de Laura :  » Etes-vous pour ou contre la burqa ?  »  F. Kosrokhavar répond par une habile esquive :  » Un simple foulard  me semble correspondre aux exigences de la loi religieuse dans une interprétation orthodoxe. » 

Il exprime ainsi sa demande  de  » reconnaissance conditionnelle du foulard  » par la République, en l’appuyant de son opposition à une loi sur la burqa. Autrement dit, le voile sous toutes ses formes deviendrait un piège, puisque cédant une première fois aux injonctions d’une loi religieuse fondamentaliste, la République laïque n’aurait plus par la suite qu’à subir la loi salafiste de la burqa. Le sociologue en oublie même qu’en France le président ne jure pas sur une bible et il nous cite (comme exemple ?) une conseillère aux affaires religieuses (sic) de Barack Obama portant un foulard à la Maison Blanche.

Son argumentation  paradoxale agite la menace de représailles : soit la République reste muette et sans loi devant la charia islamiste de la burqa  -alors  que  »  l’expansion de la burqa n’est pas  totalement autonome  de celles des groupes fondamentalistes « – soit  la société française risque de subir à nouveau  » les formes extrêmes de fondamentalisme … des formes insoupçonnées de fondamentalisme… de ces groupes de néosalafistes [qui] ont renoncé, du moins jusqu’à nouvel ordre,  à la violence dans la lutte contre les démocraties européennes.  »  Ainsi,  non seulement les terroristes d’hier et d’aujourd’hui  prendraient les femmes musulmanes en otages pour assurer leur ascension politique, mais il faudrait que notre société républicaine se laisse bâillonner par la menace de représailles !

Et le sociologue persiste qui affirme :  » l’argument d’une autorité religieuse dénonçant la burqa me semble plus dangereux que la burqa elle-même, parce qu’elle enfermerait le musulman  dans un rapport de soumission à une autorité religieuse  » ,  comme si  la burqa n’était pas une soumission dangereuse de la musulmane à une autorité religieuse.
D’autant plus qu’ il suggère  que ce soit justement des musulmanes,  celles qu’il appelle des «  républicaines en foulard [qui] puissent s’opposer à celles qui portent la burqa.  »    Pourquoi l’opposition républicaine à la burqa des musulmanes laïques  sans foulard  et des  musulmans laïques  est-elle  ignorée du sociologue  ?
 Mécontent   Faut-il penser que les chefs religieux **ne sont pas  » républicains « ,  qu’ils ont moins de courage que les laïques pour s’opposer à la burqa  ?  …  ou  pire encore que ce sont eux qui soufflent sur les braises ?          
                 

 Le sociologue démontre ainsi le paradoxe des responsables religieux quand ils nous accusent d’islamophobie  croissante  alors que c’est leur inertie croissante  qui laisse  le champ libre aux extrémistes intégristes endoctrinant les jeunes, les femmes, forces vives de  notre société  – ils s’en font ainsi leurs complices et ils le savent. 

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Notre anti-islamo-intégrisme décroîtra en fonction de leur courage à dénoncer l’intégrisme, en fonction de leur  respect des droits à l’identité et à l’égalité citoyennes des femmes musulmanes sur le territoire français.
En  nous prouvant qu’ils sont républicains, les responsables musulmans
quitteront enfin leur position paradoxale, pour permettre l’intégration, en toute loyauté, des musulman(e)s  dans la laïcité républicaine.    

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 * » chat  » débat en direct de Fahrad Khosrokhavar, sociologue, directeur d’études à l’EHESS /propos en italique / Lemonde.fr 21.10.09

** Betoula Fekkar-Lambiotte (La double présence Seuil 2008) a démissionné du CFCM en février 2003 parce qu’elle refusait de voir la majorité laïque des musulmans de France  » représentée  » par les obscurantistes de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) / Marianne 26.03.07
 
                             NB             28 octobre 2009  

Lors de son audition devant la commission parlementaire * sur la burqa présidée par André Gérin, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur a fait également usage du paradoxe pour son argumentation. Au motif de l’absence de vigilance du gouvernement français face à  » la montée du fondamentalisme « ,  il a déclaré  qu’il était «  trop tard  » pour lutter contre le voile intégral. Ce serait la conséquence de   » l’aboulie** générale  » de la société française. 

Etait-il  trop tard  le 15 mars 2004 quand, sous le gouvernement Raffarin avec François Fillon comme  ministre de l’Education nationale, une loi  fut promulguée  interdisant «  en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, [pour marquer] la volonté très largement partagée de réaffirmer l’importance de ce principe indissociable des valeurs d’égalité et de respect de l’autre. « 
Il n’était pas trop tard en 2004 et le gouvernement français n’a pas été aboulique puisqu’il a réaffirmé sa volonté.

Etait-il  trop tard  en 2007 pour que Dalil Boubakeur affiche sa volonté de  » construire un islam de France « ,  défende le droit à la liberté d’expression, et s’oppose aux fondamentalistes du CFCM et de l’UOIF ? Il n’était pas trop tard et pourtant il s’est  joint à eux dans leur procès perdu contre Charlie Hebdo.

         Cher M. Boubakeur, c’est vous qui ne voulez pas affronter les fondamentalistes, vous parlez de traiter  le port de la burqa  » au cas par cas « . Avez-vous imaginé ce que cela signifie ? Comment ces femmes se rendront-elles seules, librement à l’entretien ?  Elles ne peuvent ni passer le permis ni conduire. Elles voient mal, entendent mal et on les entend mal. Elles refuseront d’enlever leur burqa parce que leurs imams salafistes le leur auront interdit. Elles ne pourront pas prouver leur identité. On ne pourra pas savoir si elles souffrent, si elles sont maltraitées voire droguées ou terrorisées. etc. et ce sera le retour à la case fondamentaliste, les extrémistes auront juste encore gagné du temps. 
 Dernier paradoxe, vous parlez d’une   » loi de sécurité publique  » – comme celle sur le port de la cagoule pour les truands et les émeutiers. S’il est vrai que les terroristes islamistes, en obligeant les femmes à porter la burqa,  se donnent le moyen criminel en  se cachant eux-mêmes sous des burqas, de transporter des  armes, des ceintures d’explosifs, de la  drogue etc., serait-il trop tard aussi pour vous,  de reconnaître qu’elle ne sont que les innocentes  victimes du fondamentalisme, et non les coupables ?

 Il n’est pas trop tard pour la loi républicaine parce qu’elle éclaire l’avenir, parce qu’elle peut rétablir à chaque fois qu’il est violé, le droit des femmes à vivre en France égales aux hommes, sans marquage religieux sexiste, infâmant et invalidant. L’Assemblée nationale et le gouvernement Fillon  auront la volonté de légiférer à nouveau pour qu’aucune religion ne vienne en France faire la loi, pour que les musulmanes comme les autres, aient le droit à l’identité citoyenne et le devoir de respecter  l’égalité laïque.

 » La bête immonde est toujours féconde « , elle a pris la forme du fondamentalisme et de l’intégrisme islamistes. Il n’est pas trop tard pour la vaincre. 

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* Lemonde.fr et AFP
** perte de la volonté  (Grand Robert de la langue française)
Cette note ainsi que  la précédente, L’égalité citoyenne sans le voile et sans la burqa, ont été envoyées à M. André Gérin, député PCF du Rhône et président de la commission parlementaire sur la burqa.         

La Halde entre montre et burqa

  26 avril 2009

 

                   Quand   » Le regard de Plantu  » ,  à la une du journal Le Monde du 24 mars 2009,  illustre les statistiques ethniques, ce n’est plus un regard,  mais un drôle de double clin d’oeil.

Et tout d’abord jetons  un coup d’oeil sur le mot ethnie / du grec ethnos peuple  / qui voudrait nous épingler comme des papillons dans les boîtes du Muséum d’Histoire naturelle,  et nous étiqueter peuples différents, alors que,  apprenant et/ou parlant le français et  vivant en France, on est tous un même peuple ;  comme la République française, le peuple de France est un et indivisible.

                   Suivons donc le regard de Plantu ; il  glisse  des personnages entre beige et ocre,  aux deux fonctionnaires gris  qui s’activent à classer tout ce petit monde *;  l’un  remarque  avec une loupe, que  l’homme  beige  en vêtement de travail  bleu avec une casquette blanche n’a pas de montre  :   » Chef !!  il n’a pas de R___x  **! On le classe dans quelle catégorie ?  Le chef alors, notant sur son carnet dit,  » Heu !…: Pauvre type « . Ainsi, du bout de son crayon, Plantu a pointé  « LA »  grande classification ethno-sociale de l’espèce Homo sapiens, qu’en notre balbutiant XXI ème siècle,  un ethno-riche-type publicitaire***, anthropologue au  petit pied, a redit avec ses mots, c’est la montre qui fait l’homme !

         En fait, Il n’y aurait besoin que de deux boîtes ethniques pour nous classer : celle pour les ethno -pauvres- types  sans R___x,  et celle pour les ethno- riches – types  avec R___x.

Mais le  second clin d’oeil  est que le journal Le Monde a  justement  un lectorat  » haut de gamme « , comme l’indiquait sa publicité du 20 septembre 2008 :  » On peut être exigeant et plaire au plus grand nombre. Le Monde/ quotidien /magazine / internet est la 1ère marque de presse quotidienne sur les CSP+ ****avec 2 860 000 lecteurs ou internautes  devant l’Equipe – 20 minutes – Le Figaro – Libération.  » Ce qui signifie que côté montre le lectorat   du journal Le Monde***** sait  ce que R___x veut dire.

          Tout comme  M. Louis Schweitzer, président de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) et président du conseil de surveillance du Monde. En tant qu’administrateur,  parmi les  ethno-riches- types avec R___x,  il  peut  aisément   » lutter  contre les discriminations  » en faisant un rapport sur   »  leurs inégalités  »  avec les ethno-pauvres- types  sans R___x.

        Ainsi, je lui suggère une statistique ethno-riche-type avex R___x,  pour les administrateurs de sociétés et autres membres de la Halde, afin que nous sachions,  par exemple,  combien sans discrimination  ont fréquenté l’école publique et /ou combien sans discrimination y ont inscrit leurs enfants ?  ou encore une statistique ethno- riche-type avec burqa   pour savoir qui est prêt  sans discrimination,  parmi les ethno-riches,  à porter la burqa  ?
C’est en effet à  M. Louis Schweitzer  de la Halde que les préfets renvoient désormais les dossiers ;  c’est en effet la Halde qui déciderait (?) que les femmes  en France  peuvent en toute soumission à l’islamo-intégrisme de leurs maris, se déplacer avec leur linceul sur la tête.

       C’est pourquoi, avant de décider que le port de la burqa est conforme à l’égalité républicaine entre les hommes et les femmes, je propose  à M. Louis Schweitzer et à ses collègues de la Halde de  porter sans discrimination la burqa, régulièrement pendant leurs séances et pendant leurs sorties en ville.
S’ils  pensent toujours que c’est juste et bon pour eux, donc bon pour les femmes, qu’ils obligent alors les hommes à être les égaux de leurs épouses et à  porter également, sans discrimination de sexe, la burqa.       

 Hélas !   De la discrimination sociale millénaire entre les pauvres et les riches, à la discrimination dogmatique et religieuse entre les hommes et les femmes, la Halde apparaît bien incompétente pour décider seule et en ethno-riche, hors-débat législatif   du sort des ethno-pauvres.
Sa vision étriquée, manipulée par de puissants communautarismes,  fait que des ethno-riches-types avec R___x  pourraient sans discrimination, condamner  des  ethno-pauvres-femmes-sans- R___x à porter toute leur vie, l’inhumaine  burqa
Avec la Halde, Haute Autorité de Lutte Anti-Laïque,  le  » toilettage  » anti- laïque s’installera-t-il durablement ? 

      

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*    » le petit monde  »  renvoie au  » grand monde  » ou au  » beau monde  » que la vulgate médiatique traduit dans son jargon par  » beautiful people  » ou  mieux encore par les tellement chics  » beautiful  » ou   » people  »  » marqueurs  de  la  » branchitude  » française, signes de la niaiserie ambiante de la riche société du spectacle.

**  marque Rolex en toutes lettres dans la bulle du dessin de Plantu.
*** Jacques Séguéla :  » Si à 50 ans on n’a pas une R_x, on a quand même raté sa vie « . / France 2 – 13 février 2009
****Catégories socio-professionnelles supérieures

*****L’austère journal de M. Hubert Beuve-Méry est livré depuis  » les années J-M. Colombani/ E. Plenel « , à la déferlante publicitaire du luxe à pleines pages, ciblant, flattant, fidélisant  les précieuses CSP+ .

     Dès la page 2 de ce même Monde du 24 mars 2009,  nous attend le second clin d’oeil :  une publicité pour la montre R…e de N….s de B…..t ; suivra le supplément de 59 pages Spécial montres du jeudi 26 mars 2009, avec  en double page  une R___x ; à la une du Monde du 27 mars … une publicité pour la montre R___x,   et toute la dernière page est pour la R___x.

      Dans le M, supplément mensuel consacré à l’art de vivre ethniquement riche du 2 avril 2009, on a le  choix ethno –bling-bling dans toute sa splendeur pour  »  ethno -riches- types   » avec la nouvelle Porsche Cayenne (qui séduit tant les chefs de gangs mafieux) et des montres  où  » le caractère viril (sic) du dessin de l’instrument  » s’enorgueillit chez  H….t  de  544 diamants baguette noirs etc. etc.

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cf ma note de novembre 2007 : Se souvient-on de ce portrait de femme ? L’imam égyptien Abou Omar laisse voir sa montre, mais pas sa femme qu’il garde sous le linceul.
NB          Les talibans mettent la burqa quand il s’agit de venir prélever manu militari leur part sur les ventes d’héroïne. / Opium War film de l’Afghan Siddiq Barmak – 2008 / cité par Tahar Ben Jelloun dans son excellent article : Afghanistan : l’opium et  l’obsession de la sexualité féminine. Le Monde 10.04.09 p.19        

Lettre ouverte aux adolescentes et aux adolescents

 8 février 2009 / 25 mai et 6 juin 2015 – 11 mars 2020 
Déjà six ans  ! Déjà 11 ans ! 
Les collégiens et les lycéens d’alors  sont devenus des adultes !    


11 mars 2020 … 11 ans plus tard …

Pour vous, collégiens, collégiennes,
lycéennes et lycéens d’aujourd’hui,
adultes et parents de demain,


Pour  vous, ami(e), voilà trois questions à se poser.  On essaie ?

La première est de savoir si vous cherchez à être lucide, à mieux approfondir votre réflexion sur vous-même, sur ce que vous aimez, sur ce qui vous semble bon et juste à faire, à entreprendre, sur vos faiblesses mais surtout sur vos forces.
Bref, comme le demandait Socrate, vous connaissez- vous vous-même ?

La deuxième est de savoir l’énergie dont vous disposez pour approfondir vos connaissances, vos savoir – faire, pour choisir vos loisirs sportifs et culturels, pour participer à des projets d’entraide, pour développer votre intuition sur l’adulte que vous voulez devenir, sur votre place et votre rôle dans la société de demain.

La troisième est de savoir si vous avez envie de vous sentir libre et responsable de votre vie pendant ce temps d’adolescence, face aux marchands  d’illusions de plaisirs : fabricants d’alcools sucrés et de cigarettes  » light », face aux revendeurs de cannabis et de cocaïne.
Depuis ces quarante dernières années, les réseaux de trafics de drogues se sont démultipliés sur tout le territoire, essaimant la délinquance, le décrochage scolaire et ses faibles niveaux  au collège, au lycée et dans les facultés.  Vous subissez leur emprise comme vous subissez les pressions publicitaires. Sachez-le : seul l’argent les intéresse, d’abord celui de vos parents, puis le vôtre, et le plus longtemps possible.

Mais n’ayez crainte, vous pourrez être plus fort(e) qu’eux !

Vous connaîtrez le plaisir d’être lucide en n’adhérant pas au  modèle stéréotypé de « la -culture-jeune -et- festive » dans tous les médias ( internet – radios publiques ou « libres » – chaînes publiques ou commerciales de télévision- journaux et magazines – littérature – chansons /raps etc. – théâtre et  mises en scène – et bien sûr, les films /cinéma/ télévision), le modèle que l’on cherche à vous imposer  pour vous faire glisser rapidement dans le moule du consommateur ou de la consommatrice docile puis dépendant(e) sans lucidité et sans énergie.

Vous connaîtrez le plaisir d’être libre sans goûter au « fantasme festif annoncé  » si éphémère  et si dérisoire,  et vous y gagnerez l’immense plaisir de renforcer l’estime de vous-même avec la  fierté  de leur dire NON.

Devant votre  refus, ils (ou elles) n’insisteront pas.

Et face à leur pouvoir d’influence et de nuisance, vous trouverez l’appui et le réconfort auprès de vos parents, de vos proches, de toutes celles et de tous ceux qui vous aiment vraiment.

Vous pouvez résister aux marchands d’illusions, aux revendeurs de cannabis, qui sont vos ennemis redoutables ; vous pouvez  aussi aider vos ami(e)s, vos frères et vos sœurs à résister.

Vous y serez gagnant(e) pour longtemps ! 

… …     

Et comme je vous sais curieux de savoir, avide d’apprendre et de comprendre je vous laisse regarder  Apprentis Chercheurs MAAD Saison 7  

« Le dispositif Apprentis Chercheurs est développé depuis 2004 par l’Arbre des Connaissances, association de chercheurs désireux d’éveiller l’esprit critique des jeunes à travers l’initiation à la démarche scientifique. « 

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♦ Cf. ma note   Ni le cannabis ni la cocaïne ne rendent intelligent ( 13 juin 2008 revue le 26 mai 2015)
ou la page L’INSERM et les jeunes   face au délire de Terra Nova (26 février 2015 revue le 6 juin 2015) ?
Ou bien encore celle de La bienfaisante méditation ou le souffle apaisant  ?
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♥ Cinq congrès Apprentis Chercheurs MAAD en juin 2015 dans toute la France pour valoriser les recherches des Apprentis Chercheurs :
À Marseille, le lundi 1er juin, 18h30, à Amiens le mardi 2 Juin à 18h, à Paris le mercredi 3 Juin 2013 à 18h, à Bordeaux le jeudi 4 Juin, 18h30, à Poitiers le mardi 9 juin à 18h.

La jeunesse du XIXème arrondissement de Paris

7 décembre 2008 – note relue et complétée le 3 avril 2021

L’  En 2008, lorsque j’ai écrit cette note, Chérif Kouachi, [massacreur avec son frère Saïd de Charlie Hebdo, en 2015] appartenant à la filière djihadiste des Buttes- Chaumont (Paris XIXème) était incarcéré à Fleury-Mérogis, pour 18 mois de prison ferme – sur une peine de trois ans.

     
Ce dimanche matin-là, France Culture (1) était rue Petit, à Paris.
En suivant Raphaël Haddad (2) dans le quartier de son enfance, nous sommes passés devant la bibliothèque où il venait enfant ; c’est aussi là que Rudy, le 21 juin 2008 a été si grièvement blessé. Plus loin, le gymnase lui rappelle les moments réunissant tous les jeunes sportifs du quartier. C’était il y a quinze ans. Cela ne se passe plus ainsi pour son jeune frère. Il le regrette.

A la question qui était aussi le titre de l’émission :  » Paris 19 ème, de quelle violence s’agit-il ? «  la réponse pourrait être d’abord : A qui cette violence profite-t-elle ?

Certainement pas aux victimes, à ceux qui sont tués, blessés,  humiliés, molestés … ni à leurs familles ; quant aux auteurs –forcément manipulés, de ces actes, de ces crimes, lorsqu’ils sont arrêtés, jugés, emprisonnés, ils y perdent leur jeunesse.

Ceux qui profitent de la violence, ce sont  » les chefs « , ceux qui ont tout intérêt à ce qu’elle s’installe dans ce qu’ils considèrent  » leur » territoire. Ils instaurent ainsi un climat d’insécurité, de peur, pour mieux « soumettre » leur voisinage à l’omerta, pour mieux imposer leur loi de trafiquants de drogues et d’armes, leur loi de voleurs et de receleurs.(3)

Ceux qui profitent de la violence sont ceux qui se réjouissent fort de souffler ainsi, en même temps sur les braises communautaristes, car ils savent qu’elles sont le terreau du fondamentalisme religieux ; ce même fondamentalisme religieux qui a déclaré la guerre à la laïcité républicaine.

Ceux qui profitent de la violence sont ceux qui embrigadent  » de très jeunes adolescents, parfois âgés d’une dizaine d’années . . . chargés de surveiller les mouvements des forces de l’ordre et d’assurer le contact avec les acheteurs. »(4)
Cette emprise mentale sur les plus jeunes aboutit à leur échec scolaire, les condamne à l’illettrisme et à la délinquance.
Ce n’est qu’en éradiquant les foyers de criminalité organisée autour de la haine de l’autre, des trafics de drogues et de l’argent sale, que  l’on fera cesser la violence. La vigilance s’impose pour les familles, les éducateurs, pour la police et la justice, pour la municipalité.

Comme si la discrimination « black blanc beur »  ne suffisait pas, faudrait-il ajouter désormais l’appartenance religieuse et les nationalités [dites « ethnies »  – dont la nationalité-ethnie  « gauloise »] ?  Avec cet étiquetage insensé, puéril,  comment les jeunes pourraient-ils se trouver encore des points communs, des valeurs communes ?

Confucius, le grand sage disait « la nature rapproche, la coutume sépare. »
C’est ainsi que l
es communautés séparent.
Elles désagrègent le sentiment d’appartenance au même lieu, à la même société, à la même nation, à la même histoire que les autres.

Les responsables de ces communautés et la Ville de Paris doivent pouvoir s’entendre sur un code du  savoir-vivre ensemble avec des droits mais aussi des devoirs.
C’est pour cela que l’espace public doit être un espace citoyen : les signes religieux  vestimentaires ou autres, étant réservés aux seuls lieux de culte.  

         Quant à l’école publique, laïque et républicaine, c’est toujours malgré les difficultés, une vraie valeur sûre. Et puis enfin, pourquoi ne pas imaginer une grande Amicale de toutes les associations laïques de parents d’élèves  de l’arrondissement, pour (re)trouver ensemble la force de faire vivre ensemble sa jeunesse ?

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1  Vivre sa ville de Sylvie Andreu (France Culture) 30.11.08 

2  Raphaël Haddad de l’ association Ensemble le 19 ème 
/ 3 avril 2021 : l’association ne figure plus dans la liste de la mairie du XIXème.

  Le 11 février 2009 , les policiers parisiens ont interpellé dans le XIXe arrondissement cinq personnes et saisi 1,3 tonne de résine de cannabis ainsi que 200 000 euros. Les cinq personnes, âgées de 16 à 55 ans, sont soupçonnées d’être impliquées dans un vaste réseau de trafic de drogue. 

Il faut savoir aussi que la production annuelle du marché marocain est actuellement de 2000 à 3000 tonnes de cannabis.

4 Le 19 ème : radiographie d’un arrondissement en proie à des tensions multiples
Le Monde 20.09.08 Yves Bordenave et Luc Bronner

  Cf. ma note Black Blanc Beur, ou tous citoyens ?   2.11.08

           Relecture et ajout le 3 avril 2021

Loi du 15 mars 2004       

L’extrait suivant  de la loi du 15 mars 2004 témoigne encore et toujours du laxisme total, des gouvernements depuis 1989  avec F. Mitterrand,  abandonnant l’interdiction du port  de signes religieux dans les établissements scolaires.
Ses trois successeurs eurent comme lui « l’indifférence des hommes d’État sans conscience »(5), comme en fin de sa mandature, il n’y a rien à attendre pour le respect de la laïcité d’E. Macron.                                                                
Le législateur de 2004, ajoutant «  le choix de son mode de vie »  amène le doute sur l’interdiction puisqu’il  semble « tolérer » le port discriminant du voile des  mères musulmanes …  devenu désormais  arrogant et subversif,  sous la tutelle des frères musulmans -salafistes- terroristes.  

« L’école a pour mission de transmettre les valeurs de la République parmi lesquelles l’égale dignité de tous les êtres humains, l’égalité entre les hommes et les femmes et la liberté de chacun y compris dans le choix de son mode de vie. Il appartient à l’école de faire vivre ces valeurs, de développer et de conforter le libre arbitre de chacun, de garantir l’égalité entre les élèves et de promouvoir une fraternité ouverte à tous.
En protégeant l’école des revendications communautaires, la loi conforte son rôle en faveur d’un vouloir-vivre-ensemble (?). . . . La loi ne concerne pas les parents d’élèves (?»

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 5  Cf.  Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, t.V, p. 139 :
« L’indifférence, j’en conviens, est une qualité des hommes d’État, mais des hommes d’État sans conscience. Il faut savoir regarder d’un œil sec tout événement, avaler des couleuvres comme de la malvoisie, mettre au néant, à l’égard des autres, morale, justice, souffrance, pourvu qu’au milieu des révolutions on sache trouver sa fortune particulière.»

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