2 avril 1871 : Décret de la séparation de l’Eglise et de l’Etat

  1er août 2011 –  22 octobre 2020  –        2 – 24 – 26- 29 avril 2021


Cette page a été mise en avant le 22 octobre 2020 :
En hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, décapité au nom du dieu de l’islam
[VII ème siècle de notre ère], devant son collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le vendredi 16 octobre 2020.
En hommage à
tous les enseignants qui  luttent, depuis des années, jour après jour, dans leur établissement scolaire, contre la subversion islamique dont la violence atteint désormais l’insoutenable.
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Et cette page est encore mise en avant, ce 2 avril 2021, pour rendre hommage 150 ans plus tard,  à l’extraordinaire lucidité  du Conseil de la Commune, qui décréta, le 2 avril 1871 la séparation de l’Église et de l’État.

 

                                                                   24 –  26 avril 2021

Qu’attend  « la République-en-marche »  de M. Macron pour décréter  à son tour, en 2021, la séparation de la « Mosquée des terroristes » et de notre État laïc ?
Jusqu’à quand la République française sera-t-elle livrée
AUX TUEURS  ISLAMISTES des DÉFENSEURS  de la LAÏCITÉ ?
Mais  Jupiter- Macron ne songe qu’à sa gloire, et plutôt que de se battre pour notre laïcité, il veut donner son nom à un futur « musée du terrorisme »  dans lequel, jour après jour, s’allongera la liste des victimes innocentes.        
l’Histoire en marche ne retiendra de lui que la lâcheté d’un incapable.
Le vendredi 23 avril 2021, Stéphanie Monfermé, la dernière victime innocente, a été sauvagement assassinée au couteau et au cri d’allah akbar, par Jamel Gorchene, dans le commissariat de Rambouillet (Yvelines).
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                  Qui furent ceux qui composèrent le gouvernement de la Commune de Paris, gouvernement  qui dura à peine le temps du Printemps 1871, du 28 mars au 28 mai  ?

Edmond de Goncourt écrivait dans son  « Journal »  qu’il n’en connaissait  aucun, et les méprisait tous, avec le dédain de l’aristocrate. En effet, dans quels salons de la « bonne société » du Faubourg Saint-Germain, aurait-il pu rencontrer ces élus républicains ?

              Eugène Varlin – ouvrier relieur-,  Charles Gérardin – comptable -,
Louis Chalain – tourneur en bronze-,  ou Benoît Malon – ouvrier teinturier- élus du 17ème arrondissement ( Batignolles-Monceau) ?
Auguste Blanqui  – fils de sous-préfet mais ayant surtout fréquenté  les prisons du royaume et de l’empire pendant 33 ans – ,  Albert Theisz – ouvrier ciseleur sur bronze-,
Simon Dereure – cordonnier-, Jean-Baptiste Clément – poète et chansonnier-
Théophile Ferré – clerc d’avoué -, ou  Auguste Vermorel – homme de lettres, journaliste- élus du 18ème arrondissement ( Butte-Montmartre) ?
ou encore Jules Bergeret – correcteur d’imprimerie -, Gabriel Ranvier – ouvrier décorateur -,
et Gustave Flourens – biologiste, Professeur au Collège de France  -élus du 20ème arrondissement ( Ménilmontant)  ? … etc…

Comment en effet, M. de Goncourt aurait-il pu croiser Eugène Varlin ou Benoît Malon « au fond de la courette du 44 rue des Gravilliers dans le 3ème arrondissement, au cœur du vieux Paris des artisans, dans un atelier de quatre mètres de long sur trois mètres de large », dans ce qui fut le premier bureau de la  Commission parisienne de l’Association Internationale des Travailleurs  appelée la Première Internationale ?

 

Mais revenons au  28 mars 1871,  jour de la proclamation de la Commune,  jour de fête,  où l’on pensa que la guerre civile venait d’être évitée grâce au verdict du suffrage universel.


Jules Vallès
(élu du 15ème arrondissement -Vaugirard) l’a décrit  avec  fougue et  lyrisme :
« Quelle journée ! Ce soleil tiède qui dore la gueule des canons, cette odeur de bouquets, le frisson des drapeaux ! Le murmure de cette Révolution qui passe tranquille et belle comme une rivière bleue, ces tressaillements, ces lueurs, ces fanfares de cuivre, ces reflets de bronze, ces flambées d’espoirs, ce parfum d’honneur, il y a là de quoi griser d’orgueil et de joie l’armée victorieuse des Républicains ! »

Pendant ce temps-là,  Adolphe Thiers et son gouvernement dit de«  Défense nationale » n’avaient d’autre intention que de livrer Paris aux Prussiens. Nommé commandant en chef de l’armée versaillaise, Mac-Mahon réorganisait une armée de 170 000 hommes, aidé en cela par Bismarck qui libérait les prisonniers.

La bourgeoisie d’affaires  avait alors un leitmotiv qui rappelle lugubrement celui  de 1936 : « Plutôt Hitler que le front populaire »  ; celle de 1871 proclamait : « Plutôt les Prussiens et perdre l’Alsace et la Lorraine, que les Communards ! »  De chaque crise, de chaque guerre qui anéantit  les pauvres, l’internationale capitaliste sort toujours victorieuse et féconde.

 

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 ♣  C’est pourquoi, dans la confusion du  débat actuel sur la défense de la laïcité,  pour retrouver les fondamentaux de notre République si chèrement acquis dans le sang des Républicains de 1789, de1830, de 1848 et de 1871,   il faut se souvenir du 2 avril 1871 – alors que commençait le second siège de Paris ordonné par  Thiers, quand retentissaient « les premiers coups de canon tirés par Vinoy sur les banlieues et quartiers périphériques. » 

      

    ♣ Il faut se souvenir de ce jour où « le Conseil de la Commune
présidé par Gustave Lefrançais ( instituteur-  élu du 4ème arrondissement – Hôtel de Ville), vota  à l’unanimité, un décret séparant l’Église et l’État.

Il comportait quatre « considérants ».
Deux sur quatre de ces considérants se référaient à la notion de liberté. Ils stipulaient que le premier des principes est la liberté et que la liberté de conscience est la première des libertés.
Le troisième considérant s’attaquait au budget des cultes, qualifié de contraire au principe, puisqu’il impose les citoyens contre leur propre foi.
Le quatrième accusait le clergé d’avoir été le complice de la monarchie contre la liberté. A chacun de ces considérants correspondait dans le corps du décret un article
.

          Ces quatre articles se lisaient comme suit :

« Article premier. –  L’Église est séparée de l’État.

Art. 2. –  le budget des cultes est supprimé.

Art. 3. – Les biens dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles et immeubles, sont déclarés propriété nationale.

Art. 4.-  Une enquête sera faite immédiatement sur ces biens pour en constater la nature et les mettre à la disposition de la nation.

Ce faisant, les élus de la Commune n’innovaient pas : ils revenaient aux sources de la Révolution française.» 

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 Sources :

Eugène Varlin Militant ouvrier, révolutionnaire et Communard
Jean Bruhat Éditeurs Français Réunis 1975

  Grande histoire de la Commune  Georges Soria  (Introduction de Henri Guillemin) éditions Robert Laffont pour le Livre Club Diderot  1970

  Jules Vallès  Le Cri du Peuple Mardi 28 mars 1871
Œuvres complètes tome III Livre Club Diderot 1969

Cf. par L’ingénue  :
Page publiée le 23 mars 2011 pour le 140 ème anniversaire de la Commune :
Victor Hugo et Garibaldi  Mars-Avril 1871

et aussi  par L’ingénue :
Page  1er août  2011 
et   21 mai 2021
Il y a 150 ans, le 21 mai 1871 commençait « La Semaine sanglante »  :
Du 2 avril au 28 mai 1871, la guerre civile sous les yeux des Prussiens

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 VOIR  (jusqu’au 19/08/2021) sur ARTE.fr Les damnés de la Commune 
  un film remarquable de Raphaël Meyssan  (2019).

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22 octobre 2020

      Mais la suite de  l’Histoire de France a donné raison aux Communards .  .  .

Le  30 août 1871, l’Assemblée qui s’est proclamée constituante nomme Thiers  président de la République. Il démissionnera  en mai 1873, pour laisser la place à Mac-Mahon.

Et le 30 janvier  1875, avec le vote de l’amendement Wallon, est créée la troisième République.

Mais début 1876, les élections législatives annoncent la victoire des républicains.
Mac-Mahon dissout l’Assemblée nationale en juin 1877, mais les nouvelles élections législatives redonnent la victoire aux républicains !

En 1879, Mac-Mahon démissionne ;  Jules Grévy est élu président de la République.

        –   En juillet 1880 : amnistie pour les Communards

        –  En  1881 est formé le ministère Jules Ferry, qui institue la gratuité de l’enseignement primaire.
La loi Ferry est parachevée en 1882  en instituant l’école primaire obligatoire et laïque. 

Le 9 décembre 1905 est votée la loi de séparation de l’Église et de l’État. Fin du régime concordataire de 1801 voulu par Bonaparte et Pie VII.

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Cf. PROFS Les sacrifiés de la laïcité  –  Hors-Série de Charlie Hebdo
60 témoignages d’enseignants sur l’état de l’école républicaine.
avril-mai 2018
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