6- 7 – 8 – 10- 18 avril 2022
Lorsque le 3 mars 2022, je m’interrogeais sur le véritable M. Macron : « serait-il « mondialiste » avant d’être Français ? », je découvrais « en même temps », qu’il avait enfin officialisé sa candidature « par une lettre adressée à l’ensemble des titres de la presse régionale ».
M. Macron qui avait commencé sa campagne électorale depuis un an, avec tous ses grands médias de milliardaires (ses donateurs en-marche) , reste « leur seul grand favori » dans tous leurs sondages, dans tous leurs journaux, leurs radios et leurs télévisions, et ils le proclameront « grand vainqueur » jusqu’au second tour. Cf. La Fabrication du consentement.
M. Macron avait ainsi prévu avec ses richissimes soutiens, un véritable lynchage médiatique durant toute la campagne, pour ses rivaux sérieux, telle Valérie Pécresse, qui aura été sa victime, dès son premier meeting au Zenith, le 13 février 2022, d’un déferlement de critiques. C’est lui qui était aux commandes, comme il l’avait été, cinq ans auparavant, en février 2017, pour éliminer François Fillon. Cf. Macron serait-il mondialiste (…) ?
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L’Article premier de la Constitution du 4 octobre 1958 de la Vème République proclame :
«La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale».
«Une République indivisible» : aucune partie du peuple, ni aucun individu, ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté nationale.
« Seul le peuple exerce cette souveraineté par la voie de ses représentants, les députés et les sénateurs, ou du référendum ».
«Le caractère démocratique de la République implique le respect des libertés fondamentales et la désignation des différents pouvoirs au suffrage universel (ouvert à tous les citoyens majeurs), égal (chaque électeur dispose d’une voix) et secret (chacun vote librement à l’abri de toute pression)».
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Mais la Constitution de la Vème République, et l’élection au suffrage universel du président, ne permet plus aux Français, de se prononcer réellement pour élire démocratiquement – avec une vraie majorité de citoyens électeurs, quand on laisse 12 candidats se présenter.
L‘élection d’un président avec 12 candidats devient une caricature de la souveraineté nationale.
Nous serons 48 747 876 millions à pouvoir exercer notre devoir citoyen et démocratique d’électeurs, les 10 avril et 24 avril 2022. La Constitution de 1958 nous oblige donc à être encore plus vigilant sur la vraie valeur des candidats
– et tout particulièrement sur le vrai bilan du quinquennat de M. Macron, qu’il achève en disant cyniquement aux lecteurs du journal Le Parisien, (de son richissime ami B. Arnault) , invités à L’Élysée le 4 janvier 2022, qu’il avait «très envie d’emmerder (?)» les non-vaccinés, après avoir cessé de payer – « sa promesse (!) » du 12 juillet 2021– les personnels soignants non- vaccinés, le 15 septembre 2021.
⇒ Alors que dans Le Parisien du 31.12.2021, la constatation que « La virulence des variants du Covid et la pénurie de personnel, en particulier infirmier, met encore plus à mal l’hôpital. Le bateau va tanguer en janvier 2022, prévient Martin Hirsch, le patron de l’AP-HP. Pour les soignants, il coule déjà » [Carole Sterlé].
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Pour mémoire, en 2017, M. Macron avait été élu au 1er tour par 18,19 % soit 8 657 326 sur 47 582 183 de Français inscrits ; et au second tour -par l’addition des abstentions et des votes blancs et nuls-, il était élu par 43,61% , sans la vraie majorité des Français inscrits.
Où est alors le pouvoir démocratique du peuple ? La France est-elle encore une démocratie ?
Il faudra s’interroger sur cette Constitution de 1958 qui a introduit non seulement, un nouveau mode d’élection au suffrage universel du président, avec en plus « huit pouvoirs propres », dont celui de dissoudre l’Assemblée nationale (article 12) – mais aussi le recours à l‘article 16 pour mettre en oeuvre ses pouvoirs exceptionnels et celui de signer des ordonnances (article 38) et des décrets délibérés en Conseil des ministres (article 13).
⇒ Et il faut se représenter, en ce mois d’avril 2022, la force républicaine que constituerait le véritable pouvoir de 48 747 876 millions de vrais votes : ni abstention, ni refus de se prononcer [vote blanc ou nul], c’est-à-dire avoir le véritable pourcentage de voix pour le candidat « vainqueur » – [avec la majorité des électeurs inscrits].
♦ Ainsi, cette élection ne doit pas être un déni de notre démocratie.
Notre grand devoir citoyen est de voter, tous, au 1er tour, en ayant la vue la plus juste possible sur les candidat(e)s, sur leurs qualités, leurs compétences, et leur bonne expérience concrète et réussie en politique – en tant qu’élu(e)-, sur le plan social et humain, comme sur le plan des grands enjeux agricoles et industriels .
♦ Notre République indivisible, laïque, démocratique et sociale,
ne doit pas devenir une chimère, avec un président Macron qui,
possédant ces pouvoirs exceptionnels, se prépare à gouverner,
dans son second mandat, à contresens de tous nos fondamentaux,
au risque de provoquer le pire pour l’avenir de la France.
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Cf. Élection présidentielle 10 avril 2022 1er tour
Voix pour M. Macron au 1er tour :
9 783 058 soit 20,07% des 48 747 876 électeurs inscrits.
⇒ 38 964 818 Français n’ont pas voté pour lui.
L’élection présidentielle, au suffrage universel,
est devenue un véritable leurre, une imposture de démocratie.
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