Le « séparatisme islamiste » ou la Convention musulmane citoyenne de juin 2014

6 octobre 2020

 

6 – 7 – 16 octobre 2020 jour de la décapitation du professeur Samuel PATY – résistant laïque à la guérilla djihadiste. 26 –  puis note mise en avant le  28 octobre 2020 

 

    Quand Macron disait le 2 octobre 2020, dans son discours aux Mureaux que   « Ça fait trois ans que je travaille d’arrache-pied avec le CFCM « , il ne nous disait pas quel CFCM !

Mais nous savions que pendant deux ans, le Conseil français (sic) du culte musulman,  c’était avec « celui qui n’était pas Charlie » en janvier 2015,  l’intégriste Ahmet Ogras (♠) , [président du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF),  très proche des  frères musulmans et du dangereux président Erdogan, proche de l’Égypte et des frères musulmans de L’UOIF, [l’Union des organisations islamiques de France des dangereux  Amar Lasfar et Tariq Ramadan], sans oublier  que les  frères musulmans  sont aussi  liés  à l’AMIF [Association musulmane pour l’islam de France] de Hakim El Karoui,  et l’infiltration des wahhabites d’Arabie saoudite.

Bref, Macron se vantait d’avoir élaboré sa lutte contre le « séparatisme islamiste »[euphémisme pour signifier la terreur djihadiste] et son projet de loi, avec les suppôts de l’ islam radical !

Alors que la « Convention citoyenne des musulmans de France en 2014 » (1),  du Conseil Français du Culte Musulman, mais sous la présidence de Dalil  Boubakeur, avait été l’affirmation  des musulmans de vouloir vivre dans notre République laïque.
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⇒  ⇒ Mais, Ahmet Ogras, avec tous ces chefs intégristes islamistes, avec tous les pires ennemis des citoyens musulmans laïques de France, ont  fait  disparaître  le texte de 2014, alors que débutait en France depuis 2012, avec les sept victimes (dont deux enfants) du tueur Mohamed Merah, une impitoyable guérilla djihadiste , dont l’écho résonne toujours aujourd’hui, comme une menace terrible,
venant de tous les pays islamistes de la planète :

«Je suis Mohamed. Je ne suis pas Charlie Hebdo ».
Au nom de notre dieu,
il est juste de tuer en France tous les mécréants,
et les assassins sont nos héros».
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         La France, notre patrie, est en danger.
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Comme  avec le magnifique appel des musulman(e)s de France (2), on lit dans cette Convention citoyenne, une volonté des  musulman(e)s  de  rejoindre  notre laïcité fraternelle et paisible, dès le Préambule  :   « l’islam adopte  comme principe fondateur le respect des règles et des lois républicaines. Elles fondent le vivre ensemble et assurent l’épanouissement harmonieux des hommes et des femmes de ce pays. »

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Quand Macron disait le 2 octobre 2020 :  » Le problème, ce n’est pas la laïcité », il n’avait encore rien appris, et rien compris !

Et n’ayant pas lu la Convention citoyenne des musulmans de France de juin 2014, il ne savait pas que les citoyens musulmans laïques  « considèrent la laïcité comme un acquis majeur du vivre ensemble et de la non-discrimination des citoyens. » (?)(1)  

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  C’est justement, au nom de la laïcité qui est non-discrimination (2), que la prochaine Convention citoyenne des musulmans de France devra admettre, que le voile est une discrimination-soumission religieuse de la fillette comme de la citoyenne – [a fortiori quand elle porte une burqa] – à l’école, comme à l’université,  comme dans tous les espaces publics.
Et il restera  encore  à cette prochaine Convention citoyenne des musulmans de France, d’inscrire le respect  de la  liberté de conscience des musulman(e)s  face à leur religion – comme elle existe pour les deux autres monothéismes (c’est-à-dire la liberté de croire, ou de ne pas croire, en  ces trois dieux).

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 par L’ingénue : chaque (?),  à la fin d’une phrase soulève le doute,
pour un futur proche, tant le décalage est grand entre ce texte et la réalité djihadiste, partout en France.

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Cependant voilà quelques  Extraits du Préambule et l’article 9 sur « Les musulmans de France face au radicalisme, à l’extrémisme et à la violence » de  la Convention citoyenne des musulmans de France « ignorée » depuis 6 ans,  par les présidents Hollande et Macron, et leurs gouvernements  et par les élus de l’Assemblée nationale  et du Sénat.

PRÉAMBULE 

« En mesure d’assumer sa responsabilité dans tous les domaines de la vie de la société, la communauté musulmane de France affirme son identité, sa culture et sa religion. Elle aspire à mieux préciser sa place, son rôle et sa contribution dans la société.
Rejetant le repli communautariste, les musulmans de France projettent tous leurs efforts dans une communauté de destin portée par une intégration juste, loyale et solidaire. 
L ’Islam s’il est unique en sa doctrine, il est multiple dans son histoire et ses expériences. En France, il adopte comme principe fondateur le respect des règles et des lois républicaines (?) . Elles fondent le vivre ensemble et assurent l’épanouissement harmonieux des hommes et des femmes de ce pays.

Les musulmans de France aspirent à l’union de tous, sans distinction d’origine ethnique, nationale, linguistique ou d’obédience d’écoles ou schismatiques. Ils considèrent la laïcité comme un acquis majeur du vivre ensemble et de la non-discrimination des citoyens (?). 
(… )  
Prônant la tolérance religieuse (?) et un dialogue avec l’État et les cultes, les musulmans de France affirment leur aspiration à une identité culturelle et religieuse authentique dans la liberté et dans le cadre des institutions (?).

Les musulmans de France désirent réaliser leur unité et manifester leur expression pour et par eux-mêmes dans les débats et questions qui les concernent :

L’Islam est parfaitement compatible avec les lois de la République (?). Nul besoin de texte nouveau, d’adaptation législative ou d’évolution jurisprudentielle : l’islam trouve tous ses repères dans le droit commun (?).

 Vivant dans le temps et l’espace de leur société, les musulmans de France affirment leur volonté d’ouverture et de paix dans le rejet de la violence et la condamnation de toute menée subversive, terroriste ou criminelle
Tout musulman doit avoir à cœur de se démarquer nettement de l’extrémisme (?). Les lieux de culte et les mosquées ne sont dédiés qu’à l’adoration de Dieu, et à rien d’autre.

Les musulmans de France appellent les pouvoirs publics à conjuguer leurs efforts avec les familles musulmanes et les responsables religieux pour juguler les actions, subversives et radicales, qui ternissent l’image de la religion musulmane (?).   ( … )

Les musulmans de France reconnaissent pleinement l’égalité entre l’homme et la femme (?). Ils appellent à l’épanouissement personnel et professionnel des femmes musulmanes, dans le cadre de la loi (?).

Les musulmans de France considèrent que le voile est une prescription religieuse (?) . Si nombre d’entre eux ont pu vivre la loi sur l’interdiction du port du voile à l’école publique comme une injustice, ils respectent les choix de la communauté nationale (?). Les musulmans de France, suivant la position adoptée par la majorité des théologiens musulmans, considèrent que le port du « voile intégral » n’est pas une obligation religieuse (?)( … )

  L’Islam recommande la science et honore les savants. La bioéthique musulmane a pour principe le respect de la vie(?). Le médecin, homme ou femme, est pleinement responsable de ses malades. On ne peut récuser ni l’un ni l’autre.  ( … )
  Les musulmans de France tiennent à préserver et à entretenir la mémoire des leurs qui se sont sacrifiés pour la France, qui par le sang versé durant les guerres nationales, qui par leur travail pour l’édification de son économie,  sont les véritables fondateurs de l’Islam de France (?).
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Article 9  sur  « Les musulmans de France face au radicalisme, à l’extrémisme et à la violence »

L’Islam prône « une communauté du juste milieu » (al wasatiyya Coran II-143). Les lieux de culte et les mosquées ne sont dédiés qu’à l’adoration de Dieu et à rien d’autre. (Coran 72-18).   Contrairement à une idée répandue (?), le mot « Jihâd  » signifie notamment la lutte et l’effort sur soi-même, en accomplissant le bien (?). Cette action a surtout une dimension spirituelle, consistant à œuvrer de son mieux pour accomplir le bien (?) . Dans le Coran, ce mot est employé sous ses différentes formes à 33 reprises (?).    [(?) Par L’ingénue )

Les menées politiques, idéologiques ou activistes, instrumentalisant ainsi le religieux, ne peuvent que dénaturer le message et la vie des musulmans de France, soucieux avant tout de s’intégrer à la société française dont ils font pleinement partie.

Les musulmans de France sont inquiets par l’attractivité des thèses radicales auprès d’une fraction de la jeunesse en quête de sens, confrontée à des injustices et inégalités. Cette voie radicale, qui s’apparente à une déviance, profite des fragilités personnelles et recourt souvent à la manipulation et au dévoiement des textes sacrés.

Il est impératif que les musulmans dans leur ensemble se mobilisent afin que la jeunesse puisse retrouver le chemin d’un islam apaisé.
Les institutions, les élites et les pouvoirs publics doivent conjuguer leurs efforts avec les familles musulmanes pour juguler ces actions subversives qui ternissent l’image de la religion musulmane.

Les musulmans dans leur totalité (?) récusent la violence et font tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter que leurs jeunes succombent aux messages délétères qui incitent notamment à la violence ou au fanatisme. ( . . .) »

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1 Convention citoyenne des musulmans de France pour le vivre-ensemble  

2  Cf. Par L’ingénue  (novembre 2019)  Le magnifique courage de l’Appel des musulman(e)s de France


 Cf. Par L’ingénue ( mai 2016 – février 2019)De l’horrible danger de la lecture (Voltaire –  1765 )

 

(♠) Entendre Ahmet Ogras, (vice-président du CFCM en 2015  et président de 2017 à 2019)   dans « Il n’y a pas d’islam radical », le 15 janvier 2015 [8 jours après le massacre de Charlie Hebdo].

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