12 août 2020 note revue le 16 août 2021 [6 Pour l’histoire contemporaine]
Ce que j’ai appelé dans la note précédente « la Grande Peur climatique » pour ce XXIème siècle, n’a aucune concordance avec ce que les contemporains des journées révolutionnaires avaient appelé « la Grande Peur » en 1789.
Cette Grande Peur révolutionnaire avait eu « six paniques originelles : en Franche-Comté, à la suite de la révolte agraire, en Champagne, dans le Beauvaisis, dans le Maine, dans la région de Nantes, dans celle de Ruffec, (donnant) naissance à des courants de peur qui se propagèrent rapidement et touchèrent la plus grande partie de la France, du 20 juillet au 6 août 1789. »(1)
On en trouve la source dans la grande misère paysanne
après tant d’années de famines, celle qui fut si bien décrite dans Les Cahiers du Tiers État, que Jean Jaurès jugeait « admirables d’ampleur, de vie, de netteté et d’unité. (…) Des rochers brûlés de Provence où les pauvres habitants des campagnes travaillent à des travaux de sparterie maigrement payés, aux côtes de Bretagne, où les pauvres laboureurs disputent à l’avidité seigneuriale les goémons apportés par la tempête et laissés par le reflux ; (…) aux serfs de Saint-Claude, qui ne peuvent se marier sans le consentement de l’abbaye ; (…), toutes les variétés de la vie sociale éclatent dans les Cahiers : mais surtout, c’est l’unité du mouvement qui est admirable. Partout les mêmes problèmes sont posés et partout ils reçoivent les mêmes solutions. » (2)
… Pour ajouter « De même qu’à Paris dans les journées de péril qui précédèrent le 14 juillet, la bourgeoisie révolutionnaire sut armer ses milices contre les régiments de la cour et désarmer les hommes qui lui paraissaient menaçants pour la propriété, de même dans la campagne, le Tiers État rural s’organise à la fois pour protéger contre toute agression la propriété paysanne et pour abattre la féodalité. » (3)
C’est pourquoi il m’a semblé utile pour notre réflexion citoyenne, au sujet de l’autre « Grande Peur climatique du XXIème siècle », de consulter le tableau des Épidémies et famines en France (4), fruit de patientes recherches dans les archives, et figurant dans le Cercle Généalogique Lorrain d’ Île-de-France.
S’il apparaît, que ces deux « Grandes Peurs » ont des causes différentes, le tableau climatique nous décrit un climat en France, du XVIème au XIXème siècle, avec de nombreux épisodes d’hivers rudes, d’inondations, d’étés caniculaires et les longues sécheresses, tout cela ayant, en plus des servitudes et des conditions de vie si précaires, des conséquences catastrophiques de famines et d’épidémies sur la population rurale.
Parmi eux, le bulletin météorologique du XVIIIème siècle de 1740 à 1800 est l’un des plus sombres.
Sous Louis XV :
« Le 26 décembre 1740, grave inondation à Paris, l’hiver fut très froid avec deux mois de fortes gelées ; famine, grande misère pain d’orge et d’avoine pour seule nourriture.
L’été fut caniculaire en 1741, 1742, 1743, 1748 , 1749 [grande famine en 1750], idem en 1751 et 1752, 1757, 1759, 1760, 1761, 1762, 1764, 1765 [le 26 août 40° à Paris] [grande famine en 1769 et 1770] 1772, 1773.
Sous Louis XVI (5) … et sous le Directoire :
L’été fut encore caniculaire en 1776, 1778, très chaud de 1778 à 1782 [grande famine], caniculaire en 1783 [avec hiver glacial ], en 1784 et 1785 [ grande sécheresse dans toute la France et en 1787 aussi], en 1788 -1789 [hiver très rigoureux et graves disettes dans la plupart des régions], caniculaire en 1790- 1791 [grande sécheresse] et en 1793 [très sec – 40° à Valence (Drôme), en 1798 et 1799. »
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Il apparaît ainsi qu’au XVIIIème siècle, la perturbation du climat était supérieure à celle que nous connaissons en ce début de XXIème siècle, mais l’on sait déjà que les Assemblées révolutionnaires (la Constituante, la Législative et la Convention) ont œuvré plus largement au XVIIIème siècle pour la Nation et « la justice sociale » que ne le fera la « Convention citoyenne pour le climat du Père Ubu- Macron « avatar du grand débat national, lors des manifestations populaires dites « des Gilets jaunes », auxquelles s’étaient joints les anarchistes fous furieux des Black Bloc (6 ).
Cette « Convention de 150 membres « sélectionnés » dans « la diversité française (sic)« , « tirés au sort » (?) et régentés par un « Comité de gouvernance », les uns comme les autres ayant été désignés par le Père Ubu-Macron lui-même, qui ose encore nous dire, que c’est une « expérience démocratique inédite en France » !
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Source historique :
Histoire socialiste de la Révolution française Jean Jaurès
Édition revue et annotée par Albert Soboul Éditions sociales M . CM . LXVIII .
Tome I . La Constituante
1 Chapitre III . Journées révolutionnaires. La Grande Peur .
Note d’Albert Soboul d’après Georges Lefebvre p.437
2 Chapitre II . Les élections et les cahiers. Les cahiers du Tiers État p. 282
3 Chapitre III . p.440 Journées révolutionnaires. La Grande Peur .
4 Cf. Épidémies et famines en France du XVIII au XIXème siècle
Cercle Généalogique Lorrain d’Île-de-France
5 Source historique :
Cf. Les articles d’ Emmanuel Le Roy Ladurie sur le site de Météo France
(6 mars 2020) :
“ Une période météorologique hors norme : Le 13 juillet 1788 : un orage prérévolutionnaire » ; d’après son livre : Le Roy Ladurie E., 2006 : Histoire humaine et comparée du climat – Disettes et révolutions 1740-1860. Fayard, 145-180.
et Le grand hiver 1709 d’après son livre , 2005 : Histoire humaine et comparée du climat – Canicules et glaciers XIII°-XVIII°. Paris, Fayard, p. 509-518.
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6 Pour l’histoire contemporaine
La Convention Citoyenne pour le Climat, c’est quoi ?
♦ Elle a été accueillie au Conseil économique, social et environnemental d’octobre 2019 à juin 2020 ; et chaleureusement reçue par le Père Ubu -Macron dans la verdure de son parc de l’Élysée le 29 juin 2020.
♦ En 2019, le Père Ubu- Macron a prélevé 2 millions d’euros sur le trésor national [dont un million pour les Américains qui se moquent du GIEC, comme le Père Ubu se moque du budget de l’AP-HP ! ] pour subventionner le « Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
⇒ Paris le 10 août 2021
Déclaration de CLINTEL ((Climate Intelligence) est une fondation indépendante européenne fondée en 2019 par le professeur émérite de géophysique néerlandais Guus Berkhout et le journaliste scientifique Marcel Crok. Elle comprend 97 scientifiques français. Benoit Rittaud, président de l’Association des Climato-Réalistes, en est l’ambassadeur français : ⇒ Le nouveau rapport du GIEC ne fournit pas d’éléments objectifs utiles aux décideurs politiques.
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♦ Sachant que depuis 2001, la République dispose également :
d’un Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) en liaison avec le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
auprès duquel Nicolas Hulot, alors ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, avait installé en octobre 2017 : une nouvelle commission spécialisée au sein du Conseil national de la transition écologique (CNTE)
lequel est « l’autre instance de dialogue social environnemental en matière de transition écologique et de développement durable ». . . ! La commission Hulot ayant vocation à orienter les actions du premier, c’est-à-dire de l’ONERC !
♦ Il ne faudrait pas oublier non plus que le Père Ubu -Macron a aussi, par sa Cornegidouille, un Conseil Présidentiel de Défense Écologique
qu’il a réuni le 27 juillet 2020, pour étudier les propositions qu’il avait dictées avec Thierry Pech à ses apprentis conventionnels.
« Que peut-on attendre du Conseil de défense écologique qui se réunit lundi 27 juillet ? » demande FranceTVinfo qui nous donne la réponse :
« Le Conseil doit valider, entre autres, la création d’un comité à l’environnement et au développement durable dans les établissements scolaires. »
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Alors, demande L’ingénue :
Le Père Ubu -Macron et son Conseil de défense écologique savent-ils qu’en ce moment, partout en France, brûlent des bâtiments scolaires ?
Serait-il aussi venu le temps de « civiliser » durablement l’environnement autour des établissements scolaires, comme dans les écoles, les collèges, les lycées, afin que revienne le développement durable d’un climat paisible si nécessaire pour les professeurs et si fructueux pour les élèves ?
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