Le respect citoyen est à réapprendre au collège et au lycée

23  février  2010     note relue le 24 avril 2016    note mise en avant le 10 novembre 2017

 

Le vrai respect citoyen n’est pas  « le respect communautariste ».

En 2008, un  professeur en formation à l’IUFM de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis /en 2016  Site ESPE  Créteil ) s’écriait  :  » Hyper réac la morale  ! (1) ».

La dé-sanctuarisation des établissements scolaires où l’on voit  poignarder un(e) professeur, tuer un(e) camarade de classe,  investir un lycée pour blesser un(e) adolescent(e) et terroriser l’ensemble de la collectivité scolaire,  nous amène à penser qu’en face de telles situations, il serait temps d’arrêter les formules simplistes  pour commencer à réfléchir au(x)  sens des mots.

Lorsque l’on entend  des élèves*  fragilisés  par un passé scolaire lourd de comportements violents  inadéquats avec la vie en classe et le travail intellectuel, on s’aperçoit que sur le  sujet de la violence entre jeunes dans les établissements secondaires, ils ne font référence qu’aux codes des bandes de quartiers.

 Ecoutons une  collégienne  :   » Un garçon / il est venu du style à chaque fois/ il me disait/ t’habites où/ t’habites où/ quand je disais X…/ il me regardait trop mal/ Un moment donné/ ça m’a énervée/ ouais comme quoi il faisait trop le nul/ style qu’il allait me taper comme ça/ parce que je viens de X../ j’ai appelé mon frère/ ma mère a appelé ici pour pas que mon frère y vient/  » Elle explique :   »  Comme ça après t’as peur / Y en a qui font ça pour que toi t’appelles les grands de ton quartier qui viennent et qui se battent en fait/  »
La jeune fille poursuit :  » des fois le boug il a sa soeur / et l’autre il va venir/ il habite dans un autre quartier/ il va vouloir faire le mariole avec la soeur/ l’autre va s’énerver/  ou  » le mec il est avec sa meuf/ et l’autre il vient /et il essaye de lui tchatcher sa meuf/  »

C’est le code  du  territoire,  »  la loi du plus fort « ,  le  » code d’honneur «  du petit chef  que l’on doit respecter, à qui l’on doit se soumettre ;  la soumission supprimant tous les droits de la personne soumise.  La loi du chef consiste à se  faire obéir aveuglément par celles et ceux qu’il terrorise avec ses menaces et/ ou ses violences. Et cela rappelle de bien lugubres souvenirs.

Les plus jeunes se soumettent à cette loi primitive , et  loin de faire appel au personnel enseignant et au personnel de surveillance de l’établissement quand on les menace, – pour ne pas passer pour   » des balances  / quand tu balances ils t’attendent à la sortie /  »  la jeune fille le confirme, c’est la loi du silence et la loi  du plus fort qu’elle applique  avec l’appel au grand frère  » / en fait faut les menacer, faut leur faire peur avec le grand frère, le tonton, le grand-père /…pour qu’ils arrêtent/  »

Ainsi dans l’esprit de nombreux élèves, le mot respect  signifie soumission. Il est clair pour eux que les professeurs et les conseillers d’éducation ne peuvent être respectés, n’étant pas plus forts que les élèves, ils ne leur font pas peur  ; tout comme le règlement scolaire si précieux, si indispensable à la collectivité, pour vivre et travailler paisiblement ensemble.  Cette morale citoyenne qui ne menace pas physiquement, ne leur fait pas peur, donc ne leur inspire aucun respect.

Le comble est que ces mêmes élèves qui ne respectent ni le règlement scolaire ni les enseignants, exigent leur droit au respect, puisqu’en perturbant en permanence la vie scolaire, ils pensent être les plus forts. Les adultes  auxquels ils lancent une insulte, doivent leur  dire poliment : s’il te plaît,  sois poli . Et le collégien, au rappel du règlement par la conseillère d’éducation dit : «  la capuche je l’enlève / et je la remets/ je me fous de sa tête/ »

Le respect /soumission  au petit chef, dont le seul but économique (voire politique ?)  est de transformer le quartier en jungle de non-droit, piège les comportements des élèves, et tend  à transformer peu à peu l’établissement scolaire en mini-jungle.  Ne respecter ni les autres élèves, ni les professeurs, ni les locaux, c’est pour certains élèves, montrer leur allégeance aux chefs de bandes ;  c’est s’opposer en permanence au projet éducatif et culturel de l’enseignement public, c’est ruiner tout espoir de réussite scolaire pour eux-mêmes et pour les autres élèves ;  c’est  accomplir  un acte de rébellion  envers la pacifique loi citoyenne.

Aussi faudrait-il sérieusement prendre en compte cet autre sens  du mot respect dans le langage codé des jeunes,  et reconsidérer avec détermination le bien-fondé de l’éducation morale et citoyenne à l’école. L’attribution de postes selon les besoins, une plus grande sévérité des parents en accord avec la fermeté des professeurs, perrmettraient de (ré)instaurer la bonne autorité qui protège parce qu’elle garantit le respect des droits et des devoirs pour tous.

L’enjeu est d’importance. Il s’agit  d‘obtenir à nouveau de chaque collégien(ne) et de chaque lycéen(ne), un comportement calme,  une tenue correcte, un langage poli,  en interdisant évidemment  l’usage  du téléphone mobile, des écouteurs, de la cigarette, du cannabis, de l’alcool et …  des armes… afin que nos établissements  publics ne soient plus régis par la loi du respect-soumission au chef de bande, mais (re)deviennent des lieux paisibles, civilisés, où les jeunes  intelligences préparent  leur avenir.

                 Alors, Hyper réac la morale ?  Non ! Il est  temps pour nous tous, de dire avec les enseignants, les collégiens et les lycéens  :

          Insupportable la violence à l’école !
Inadmissible la  soumission à la loi du plus fort  !

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1   Hyper réac la morale !  27 avril 2008

NB voir la note  Oui à  » La journée de la jupe  » de J-P Lilienfeld  où la professeur de français n’arrivait à faire son cours sur Molière qu’en faisant peur- à son tour – à ses élèves avec le pistolet confisqué  de l’un d’eux, découvert dans sa sacoche …
                J’observe également que le respect/soumission passe par le langage des élèves dont la syntaxe inexistante, avec un emploi excessif de formules stéréotypées et de verlan apparaît comme un refus ( plus ou moins conscient) de parler un français correct, celui de la laïcité, celui qui nous relie les uns aux autres ( alors que les codes communautaristes sont des prétextes aux affrontements violents ).

* Citations transcrites de l’entretien d’un conseiller du Centre académique d’aide aux écoles et aux établissements (CAAEE) de l’Académie de Versailles avec des élèves d’un collège de l’Essonne. Reportage de Farida Taher -19.02.10 France Culture Les pieds sur terre –
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Petit concours anti-bobu

 

                 Dans sa Chronique * intitulée Web- concours, Robert Solé  présente  le concours ouvert aux jeunes par  » le secrétariat d’Etat chargé de la coopération et de la francophonie (…)  pour trouver des substituts français à cinq anglicismes : buzz, chat, newsletter, talk et tuning (…)  par voie électronique à franco.mot@diplomatie.gouv.fr jusqu’au 7 février 2010.  »   

Et il poursuit :  » la jeunesse de France saura-t-elle relever ce challenge** ? …  qui permettrait de  » booster le vocabulaire et d‘upgrader la langue de Molière.  » 
Ce sympathique chroniqueur serait-il un brin bobu ou fait-il semblant   ?

Molière 1622-1673 Collection Comédie-Française

 Comme  il me semble qu’il suffirait à la jeunesse et aux bobus de parler aussi correctement la langue de Shakespeare que la langue de Molière, au lieu de bredouiller du français « à l’anglaise », j’ai plaisanté dans mon commentaire :

 Riez, cher Robert Solé ! Dans la bouillie médiatique des mots empruntés, on ne trouve que de la pensée molle, sans saveur ou à goût unique. Pourquoi nous obligerait-on à mâcher un tel brouet ? La langue française est un régal ! Vive la gourmandise, le péché mignon et le bon mot sur notre langue !

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*Le Monde 4.02.2010
** challenge défi …  pour booster enrichir ( ou encore  développer- affiner – nuancer   etc.)  et   upgrader embellir (ou encore réhausser –  exalter-  sublimer etc.) !

Mécontent Pendant ce temps-là, l’intelligentsia  de la presse ,  le directeur et  le comité de rédaction du journal Le Monde,     qui se soucient du concours comme d’une guigne,  nous ab(m)usent en poussant  leur cri  bobu sur la toile  :  buzzer !  Ils osent même nous proposer un debrief ! 
Ah ! le meilleur des mondes où il y a  ceux qui chattent et ceux qui buzzent, ceux qui buzzent en chattant et ceux qui chattent en buzzant !…  et  les abonnés, ces petits veinards, qui   reprennent du debrief   » pour ne rien manquer de l’actualité « .  

… quant à ceux qui écrivent la page de publicité sur Le Monde TELEVISIONS ( sans accent aigu sur les E)  pour la parution d’une série américaine, avec les louanges de Télérama et Le Monde,  et qui en oublient que le mot  événement – si cette série en est un – a deux accents aigus… / malgré la « pseudo réforme amphigourique» voulue  par M.  Rocard en 1990.

Et puis il y a aussi Arte.tv, qui se pique d’être l’intelligentsia télévisuelle et qui nous ordonne  : Chattez en direct !  en oubliant que Dialoguez en direct  a deux lettres de plus, mais deux lettres de noblesse  …
… sans  oublier la prestigieuse radio France Culture qui nous invite  à podcaster  ses émissions – télécharger n’est pas dans son vocabulaire, et confond encore live avec direct ou sur le vif !
 

  
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NB
Puisque nous fêtons le 40ème anniversaire de l‘Organisation internationale de la francophonie, saluons le courage et l’enthousiasme de son secrétaire général M. Abdou Diouf, ancien Président  du Sénégal, ayant succédé à M. Léopold Sédar Senghor. Invité dimanche 21 mars 2010, de l’émission  » Internationales  » TV5 Monde-RFI-Le Monde, il a appelé les francophones à « réagir » contre l’hégémonie de l’anglais et à défendre le rôle politique qu’entend jouer l’OIF. Il a affirmé :  » C’est la faute de l’intelligentsia (…) On a l’impression que ce combat n’est pas le combat des Français, que les Français ne sont pas francophones.  »

Abdou Diouf
Vous avez mille fois raison ;  merci à vous Cher Abdou Diouf, de nous redire cette vérité que toutes et tous, des politiques  aux journalistes des médias, en passant par les enseignants et la jeunesse  des écoles, des collèges, des lycées et des universités,  nous devrions pouvoir entendre et comprendre .

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Voir Les » bobos » et les « bobus »  /  Ou comment être bobu(e) ? /     Un chat n’est plus un chat  et  à la page  Humour  Nouvelles du  » chat «  / Penser…en char d’assaut (think tank)

Ou comment être bobu(e) …


    Être bobu (1)  à Paris, c’est épuisant. Passe encore d’avoir  hanté  les coulisses de la fashion week,  mais  il faut  aller shopper !

Waou ! Les fashionistas hyper 80’s aiment la chemise bucheron (sic) tendance sexy . Très star, celle qui a tourné dans le téléfilm  » Les bobonobos  »  glamourise son jean. Et pour les petites lolitas, l’hiver sera flashy. Tout est so trendy. Rien de tel qu’un total look noir pour acheter des must have.

Heureusement on pourra souffler,  dans un repaire hot mode de la capitale.  C’est cool ! Cependant, ne pas s’attarder. Il faut faire vite  en ce début décembre  pour être vu au grand tasting  et se faire voir à la semaine du fooding  où vous attendent des plats limite beurk   …   qu’importe, le bobu parisien adore le follement trash.

              Tout cela est si glamour, tellement  feeling…Et le bobu, comme en écho se répète sur Le Monde Télévisions  13/14.12.09 avec  les fashionistas de Bertrand Legendre :  » Elles sont incroyables, les fashionistas que l’on croise dans les rues de Paris ** : punkettes, bobos chics, ethniques, lolitas, bling-bling, girly…(…) A qui le look le plus étourdissant, la palme d’or de la it girl, la fille la plus en vue ? … Elle est chou (…) avec son bibi arty… et son top à paillettes… »

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NB   
…   Sans oublier le bobu  fonétik  de  France Inter avec Eclectik,
  celui de France Télévisions qui nous sature  de c dans l’air, de c à vous, de 7 à voirde c à dire, de c l’info,  avec son petit dernier :  c politique  de  Nicolas Demorand,
– sûrement parce que c’est politique  ferait trop politique, ou ne pourrait plus être lu correctement par  les bobos  [ premier invité : Lionel Jospin !] ?

             et le bobu du SNUIPP -FSU ( Syndicat national unitaire des instituteurs, des professeurs des écoles et des Pegc) qui a remplacé la référence administrative du  Code Soleil par celle du Kisaitou !

… etc. etc.  et le lourd bobu argotique  qui confond  l’obscénité pesante et sexiste des chapelets de gros mots avec …  la  finesse d’esprit !
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1  premier clin d’œil sur le sujet dans la note Les bobos et les bobus

          Mes sources pour cette note sont les publicitaires d’un grand magasin [  » le plus grand magasin du monde  » nous dit Le Monde Magazine du 19.12.09] et ceux du business de la mode et des soirées parisiennes,  celles  où l’on reconnaît indubitablement son ou sa bobu(e)  grâce aux pompons sur son it bag !

1er mai 2010 Dans la version Printemps-été 2010 du magazine intitulé it mag  de ce  » grand magasin  » , «  l’édito  » commence avec  un Tadaam ! ( pour dire Bonjour – je suppose-  et plaire aux tas d’ânes bâtés, ces clientes auxquelles on sert de la bouillie de mots et du made in China ) et l’annonce du  » scoop make-up « , auquel cependant on a ajouté l’astérisque *  pour écrire maquillage.
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Pour se délasser du bobu niaiseux,
quoi de mieux
qu’ un poème de Charles Baudelaire  

À une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté 
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !

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Les « bobos » et les « bobus »


5  juillet  2009

Il y a de cela une éternité – ou pour le moins 2400 ans-  dans le livre des Juges,  au chapitre de Jephté le Galaadite, on reconnaissait les Ephraïmites à ce qu’ils ne pouvaient  » prononcer correctement  » Shibbolet*, ils disaient Sibbolet ; plus près de nous, il y a 50 ans, Pierre Dac et Francis Blanche avaient reconnu chez les Babus l’impossibilité de dire indubitablement, ils ne pouvaient dire qu’indibutablement **.

J’ai déjà remarqué que les nouveaux bobos*** des médias, qu’ils soient ou non  les invités de la gauche à la noce  au cirque d’hiver, ne savent pas toujours comment parler et/ou comment  prononcer notre belle langue française. Je dirais volontiers que          par l’indubitable Shibbolet,  ce ne sont que des bobus !

        Les bobus adorent les mots anglais si exotiques comme Mécontent   « chat  » :   les mots  dialogue, échange, entretien, débat, conversation, discussion ont trop de lettres et sur internet l’espace est si petit. Alors  les bobus  » chat(t)ent, tchat(t)ent et re(t)chat(t)ent «  de telle façon, que bien souvent leur   » chat bla bla «  accouche … d’une souris.

L’actualité sinistre de deux accidents d’avion donnerait même aux bobus l’occasion de   » (t)chat(t)er sur les crashes « **** ( le bobu ne prononce pas le pluriel anglais – en l’occurrence, ce serait encore plus insupportable). On reconnaît le bobu à ce qu’il peut même dire ou écrire :  » l’avion s’est crashé «  ; le bobu impose ainsi sa marque d’indifférence et  de mépris  pour les victimes et leurs familles.

A la question bobue :  » Trop de unes avec des  » crashes «   ?  » Paul Quinio sur libération.fr  vidéo 5 jours à la une du 3.07.09   répond donc – sans postillonner (?) avec  huit fois le mot  » crash-es « et deux fois  le mot accident-s. On reconnaît bien là le directeur adjoint d’une rédaction bobue.

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*  mot hébreu : épi  / La Bible

**  sauf les nuits de pleine lune entre 23h et 23h05  – Série radiophonique : Signé Furax/ Le gruyère qui tue
Retrouver le deuxième épisode dans La mythologie de poche de la radio du 18.12.09 / émission Les passagers de la nuit de Thomas Baumgartner sur France Culture.

***Les nouveaux  bobos,   CSP+ hauts revenus  etc. raffolant du pouvoir et des médias, ayant  la  drogue et l’argent de la  drogue,  c’est-à-dire  les   beaux «  beautiful  » ( comme disent les bobus ),  le  » beau  » monde du spectacle et de la politique-spectacle,  de la gauche   pseudo-socialiste au modem , des  verts, des  ultra-gauchistes et (ex) gauchistes à la vieille droite des patrons et des banquiers. Toutes celles et tous ceux qui,  bien parvenu(e)s  aux affaires (sic)…  sont à la noce  depuis longtemps.

cf. La gauche à la noce    article d’Ariane Chemin dans Le Monde du 03.10.07
E
xtraits :   » En Mai 68, ils montaient sur les barricades. Le 15 septembre, ils étaient 800 à fêter au Cirque d’hiver / encore plus cher que la Mutualité à 15 000 euros la salle / le mariage du fabiusien Henri Weber et de Fabienne Servan-Schreiber.(…)
Foin des querelles (…) : du groupe trotskistelambertiste OCI aux hauts fonctionnaires centristes des Gracques (…) Est-ce la présence des banquiers – Bruno Roger, le patron de Lazard, Philippe Lagayette, de chez JP Morgan, ou Lindsay Owen-Jones, le patronde L’Oréal ? Celle des ténors du barreau, ou des patrons de télévision – Patrice Duhamel, Jérôme Clément, Patrick de Carolis ?  (…) ou le compagnonnage du journaliste Jean-François Kahn, patron de Marianne, avec Alain Minc, ami du président de la République.  »  ? (…)
Mécontent « Si on n’est pas invité ce soir, c’est qu’on n’existe pas socialement « , souffle le psychanalyste Gérard Miller à ses camarades de table. Patrick Bruel, Carla Bruni ou Julien Clerc (…) « 
 
Bel exemple de  » mot  d’esprit bobo- bobu  » de la part de M. Miller, assis à côté d’une brochette de   » people « ,  les chouchous dont les médias font leurs choux gras !  Notez  que  » people  » est un mot très important – source inépuisable de profits – dans le dictionnaire bobu.

**** Pour une oreille francophone délicate ( c’est-à-dire non bobue), le mot crash résonne comme crachat ( spit  en anglais) ; le crachat que l’on interdisait dans l’espace public par simple  prophylaxie au temps de la tuberculose. Certains, qui cumulent encore incivilité et ignorance continueront de cracher par terre …

NB  Autres exemples empruntés à la presse écrite :
La rédaction du  journal Le Monde titre le 9.10.09  p. 19 en très gros caractères :  » Le crash oublié  » pour l’article d’ Annick Cojean sur l’accident du 30 juin 2009 de l’avion de la Yemenia Airways qui décrit la détresse des familles comoriennes de Marseille ayant perdu un ou plusieurs proches.
Et  pourtant oublier le mot crash avait été (presque) possible pour Martine Laronche, dans le même journal, le 20/21.09.09   » Est-il mort ? Je n’ai rien vu  » sous-titre :   » Après un accident d’avion, le corps de chaque victime n’est pas toujours retrouvé. Cette absence rend le deuil encore plus difficile pour les familles.  » Dans cet article, la journaliste  a alterné le mot accident et le mot catastrophe  pour ne céder  qu’une fois,  pour  » le crash de Charm El-Cheikh « ,  à la phraséologie bobue des journalistes.

cf. ma note  Un chat n’est plus un chat

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Revoir  » La Journée de la Jupe « , l’excellent film de J-P Lilienfeld

 Note du 25.03. 2009   –  complétée le 3.06.2014  et le 19 octobre 2014 

À revoir sur Arte le mercredi 22 octobre 2014 (13h30) et sur ARTE +7

« La Journée de la Jupe » permettra peut-être aux ministres de l’Education nationale – du PS à l’UMP confondus (sic)  qui se sont succédés depuis 25 ans, rue de Grenelle –/ beau quartier/ de  prendre la mesure de la lâcheté , du laxisme et de l’impuissance de leur politique éducative.
Comment ont-ils pu faire semblant d’ignorer tou(te)s ces enseignant(e)s blessé(e)s, agressé(e)s, injurié(e)s, humilié(e)s ?
Comment ont-ils pu accepter toutes ces années scolaires gâchées pour tant de lycéen(ne)s, tant de collégien(ne)s ♦♦,  tous ces apprentissages rendus impossibles par les perturbations et les violences permanentes d’une poignée d’élèves, toujours les mêmes, toujours incontrôlables ? 

Ce film de Jean-Paul Lilienfeld, interprété remarquablement – comme  à la Comédie-Française  – par Isabelle Adjani, Denis Podalydès et de très bon(ne)s jeunes actrices et acteurs est un extraordinaire plaidoyer en faveur de l’urgence d’un retour au savoir-vivre ensemble, au  devenir-citoyen ensemble* dans les établissements d’enseignement, pour que les professeurs puissent à nouveau, enseigner.

Film poignant où toutes les vérités sont dites
, où Sonia Bergerac, la professeur de français révèle l’hypocrisie  des garçons sur la virginité des jeunes filles, qu’ils disent « respecter» en ne s’asseyant pas à leur côté, alors qu’ils se passent en boucle  le film du viol collectif de l’une d’elles, qu’ils viennent de commettre ;  ce faisant, alors même qu’ils lui débitent leur chapelet d’injures sexistes obsessionnelles, elle met au jour la misogynie  millénaire des dogmes monothéistes ;  elle,  la femme savante en jupe, est « leur victime  désignée » , celle qu’il faut  humilier,  dépouiller de tout pouvoir, de toute autorité.

            

Quand rien, ni personne, ne peut plus arrêter les comportements brutaux et  compulsifs de  garçons de seize/ dix-sept ans …  quand ils se savent encouragés par le dogme islamo-intégriste de la soumission des femmes quand ils emploient toutes leurs forces et leur vocabulaire  obscène  à   s’imposer en « chefs » de la professeur et des jeunes filles … quand ils apportent leurs drogues et leurs armes dans les établissements scolaires…

… Ce n’est plus alors une comédie de Molière que l’on peut répéter avec plaisir dans l’auditorium du lycée, c’est la tragédie du naufrage de la transmission des valeurs laïques et culturelles ; c’est l’enlisement dans l’injustice, l’ignorance, la violence, bref le crétinisme.

On nous annonçait le retour du religieux au XXI ème siècle. Il est bien là, avec son sinistre cortège  de violences faites aux femmes ; avec partout dans le monde, le retour au  pouvoir de l’obscurantisme et de la terreur.

Après avoir voulu imposer en France, le port du voile islamique à l’école laïque,  la chape de plomb du dogme intégriste est toujours là, pour écraser les jeunes filles et les femmes.
Si j’entends dire par les féministes  que le port du pantalon a été  « une  grande victoire »  pour les femmes, je veux penser que face aux islamistes, la République saura défendre leur liberté et leur droit de porter  aussi … une jupe.

       OUI aux journées de la jupe ;  une façon aussi élégante que  féminine de  dire NON aux apprentis-talibans.      

 ♠ Au collège de Fenouillet (Haute-Garonne) une professeur de mathématiques a été grièvement poignardée vendredi 15 mai 2009 par un élève de 13 ans. (…) un collège sans  aucun signalement de violences. AFP 16.05.09

                         

♦♦ Voir « la Communication en Conseil des ministres :  les résultats de l’enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) Brève (sic) – Vincent Peillon – 04/12/2013  qui conclut : « Il faut s’occuper des 20% d’élèves en difficulté, et réaffirmer que l’aide aux élèves les plus faibles ne nuit ni aux meilleurs, ni aux moyens. (…) Toute l’action du Gouvernement répond à cet impératif : mieux venir en aide aux élèves en difficulté pour élever le niveau de tous. Au-delà de ces actions, Pisa invite (sic) à accélérer les réformes qui permettent de redresser le système éducatif français en lançant le deuxième acte de la refondation de l’École. »
 «Pisa invite » ! C’est bien la preuve que le ministre, le président et son entourage n’ont jamais prêté la moindre attention aux rapports de l’Inspection générale depuis trente ans ! Quel cynisme !
Après  le premier acte médiocre d’une réforme ratée des rythmes scolaires dont on voit  avec M. Hamon, en cette rentrée 2014, qu’elle n’est qu’aménagement de « temps périscolaire » toujours à la charge des municipalités,  et confortant la permanente réduction  du temps des apprentissages fondamentaux, par conséquent l’impossibilité d’améliorer les acquis de 20 % d’élèves.
♦ La refondation (sic) façon PS ne fera que fragiliser un peu plus l’édifice Éducation nationale.
Il s’en lave déjà les mains le président Hollande, et son «  changement, c’est maintenant » vire au même royal mépris de la France qu’avait Louis XV  avec son « après moi le déluge » !


*La loi du 15 mars 2004 sur la laïcité le rappelle avec vigueur : (…) « En protégeant l’école des revendications communautaires, la loi conforte son rôle en faveur d’un vouloir-vivre ensemble. »

 

La Journée de la Jupe     Arte                     La Journée de la Jupe   le site               

  Revue de presse      Le Monde  de  mars 2009

Deux journalistes ont travaillé sur le film. La première, Macha Séry dans le supplément TV daté du 15/16 mars 2009, le second, Jacques Mandelbaum dans Le Monde du 25.03.09 / version longue dans lemonde.fr du 24.03.09.

Macha Séry présente le film pour sa première diffusion du 20.03.09 sur Arte.
Le titre de son enquête sur trois pages
 : Fiction Mixité Egalité Laïcité donne le ton de son approche très documentée qui va à l’essentiel. Des propos de son entretien avec Isabelle Adjani, elle met en conclusion ces mots de l’actrice :  « J’espère que ce film aura une résonance chez les jeunes et leurs parents. Je suis sûre que ne donnant pas de leçon, il va contribuer à la réflexion. »
Il y eut 2 245 000 spectateurs pour voir ce film sur Arte…

Jacques Mandelbaum choisit le ton détaché de celui qui semble peu concerné par ce « lycée de banlieue à problèmes, du genre où les élèves terrorisent les enseignants. » La dérision l’emporte dans son commentaire, où il ne voit dans ce film qu’un « prétexte tragi-comique à une laborieuse leçon de morale civique. »
Dans sa version longue, le ton de la dérision ostentatoire revient  avec les formules « surf  habile entre farce et drame, gros numéro d’actrice  ». En fait  « le problème » pour lui est que cette jupe-là est cousue de fil blanc (sic).
Toute cette morale l’importune, d’après lui  – le meilleur cinéma est celui de « l’ambiguïté morale »,  et il estampille le film d’un ambigu « pourquoi pas », pour sa sortie en salles.

     Il faut croire que l’article de Jacques Mandelbaum a été jugé, plus  éditorialement correct  que celui de Macha Séry par la rédaction du journal,  puisque lui seul est archivé et accessible aux lecteurs sur lemonde.fr, en ce 30.03.09.

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19 mai 2014    ministère Hamon  /  directive LGBT du 7 février 2013

Où l’on voit  que l’opération « Ce que soulève la jupe » du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche n’a rien de commun avec le film La journée de la Jupe.
Il s’agit désormais pour M. Hamon, ministre, de
demander aux garçons et aux filles de venir en jupe dans leurs lycées de l’académie de Nantes, pour dire  » non au sexisme » , et aux professeurs de prendre une heure de cours pour parler Féminité et Masculinité ;  le groupe de pression  LGBT  ayant dans la Convention interministérielle du 7 février 2013 imposé la formation à la notion de « genre ». / cf. La notion de genre ? Vous avez dit bizarre ?

 

   Du coup, avec des garçons en jupe, la théorie du genre  brouille dangereusement le simple droit des femmes en France, à porter une jupe, en donnant sa bénédiction aux islamistes barbus en robe, qui leur imposent la burqa.
Sans parler de l’ambiguïté malsaine du titre Ce que soulève la jupe qui ressemble à un appel au viol !

Et sous couvert  de lutter contre le sexisme avec des garçons en jupe, le PS de M. Hollande et ses syndicats  ne feront rien pour obliger le patronat à verser un salaire égal pour un même poste aux femmes, et à leur donner les mêmes   promotions aux postes de cadres et de dirigeants.
Sortie de son cadre étriqué et de son prosélytisme sectaire, l’idéologie homosexuelle du genre n’est  qu’un faux-semblant impuissant. 
Pire, la théorie du genre est avec l’ intégrisme islamique, une trahison des femmes, un coup bas contre l’égalité citoyenne.
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Note du 25.03. 2009   –  complétée le 3.06.2014  et le 19 octobre 2014