La gent stupéfiante des médias et de la culture (1)

             

 On avait remarqué, dans ce bloc-notes, l’admiration béate, stupéfiante du petit peuple ( people) du spectacle, des arts et des médias envers le monde des trafiquants de drogues à l’école du grand banditisme dans un univers carcéral. Le  film de J. Audiard, Un prophète* avait en effet reçu, sous les acclamations, le Grand Prix au Festival de Cannes en 2009.
Les journalistes, critiques de cinéma, avaient fait ensuite tant de louanges du film, dans de dithyrambiques articles, que l’on aurait pu penser à une sorte de reconnaissance  de leur part. 
Et puis vint encore la reconnaissance de la corporation du spectacle avec Les neuf César stupéfiants que décrocha le film en 2010.

L’information suivante de l’AFP  nous en fournit une illustration lugubre dans cet extrait  : 

 » …  un responsable de TF1 condamné à 1 an avec sursis

AFP | 09.12.10 | 19h57

L’ancien patron de TF1 International, Patrick Binet, a été condamné jeudi à Paris à un an de prison avec sursis et 35.000 euros d’amende pour homicide involontaire, après la mort par overdose d’un homme à son domicile, et infraction à la législation sur les stupéfiants.

M. Binet, devenu depuis les faits directeur général de TF1 Droits audiovisuel, avait été placé en garde à vue le 17 avril 2008 après la découverte à son domicile parisien du corps sans vie d’un homme avec qui il avait passé la soirée.

C’est à son réveil qu’il avait fait la macabre découverte et appelé les secours. La victime, âgée de 40 ans et haut fonctionnaire au ministère de la Culture, avait succombé à une crise cardiaque à la suite d’une partie fine, au cours de laquelle elle avait consommé des produits stupéfiants.

De la cocaïne et du GHB avaient été retrouvés dans l’appartement. Le GHB, ou acide gamma hydro butyrique, est une molécule à l’effet désinhibant, particulièrement toxique lorsqu’il est consommé avec de l’alcool ou à dose élevée.

M. Binet également poursuivi pour possession, consommation et cession de drogue était par ailleurs soupçonné d’avoir détruit des preuves, dont des papiers ayant contenu de la cocaïne, jetés dans une poubelle et à la rue avant l’arrivée des policiers.

(…) Le** (la) procureur Anne-Cécile Alexandre avait requis 8 mois d’emprisonnement et 10.000 euros d’amende contre le prévenu, estimant que M. Binet  » n’avait pas pris les mesures permettant d’éviter l’issue tragique « .  (…)  »

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Un prophète de mauvais augure     
La dernière saisie de drogues dans les beaux quartiers de Neuilly-sur- Seine nous renseigne un peu plus sur la proximité des classes aisées et des trafiquants, et sur le chef du réseau récidiviste et criminel ….qui aurait pu servir de  » modèle « (sic) … et qui est en fuite
  2010 Record des saisies de cannabis, de cocaïne et d’héroïne

 ** L’AFP souffre de L’articulite .

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La bienfaisante méditation ou le souffle apaisant

Note du 19.12.2010
revue encore après «  7 ans de respiration »(!)ce 3 novembre 2017

Longtemps,  je me suis couchée de bonne heure – comme l’enfant Marcel Proust (1)… oui c’est vrai ! mais là n’est pas le sujet aujourd’hui !

Longtemps, la méditation m’est apparue comme inaccessible à la simple mortelle que j’étais ; longtemps la méditation ne me semblait qu’un secret impénétrable de moines tibétains.

Que nenni ! Et en ce moment particulier de l’année où l’on se fait des cadeaux (2), je me fais un plaisir de vous conter- avec ma naïveté coutumière – comment on peut apprivoiser un instant de méditation …………….

J’ai tout simplifié. Point n’est besoin de se contraindre à une improbable position du lotus,  point n’est besoin d’encens  ni de bougie à la flamme vacillante, point n’est besoin de réciter mantra – sourate- verset ou chapelet.

Il suffit de s’asseoir (dans un lieu silencieux) pendant une dizaine de minutes ; sur une chaise, c’est parfait pour garder le dos, la tête, le cou et les épaules dans une verticalité reposante – jambes décroisées, mains à plat.
A ce moment-là, notre pensée consciente est prête à  vivre au rythme de notre respiration.
Et la méditation, c’est cela !  On est dans notre souffle apaisant, on est ce souffle apaisant.
Les yeux mi-clos (ou fermés), on prend conscience de notre inspiration naturelle, qui soulève légèrement le thorax puis l’abdomen,  puis c’est la légère sensation du souffle expiré, comme si le souffle montant devant le visage, lissait le front   – et peu à peu le calme   ralentissant le surgissement automatique de nos préoccupations actuelles –  se fait en nous

♥ Il ne s’agit pas d’un exercice respiratoire, c’est le souffle comme une vague …  c’est notre souffle de vie !

Je vous laisse découvrir par vous-même…  ce moment précieux.

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1 Première phrase de À la Recherche du temps perdu  / Tome 1 Du côté de chez Swann  de Marcel Proust : « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire :  « Je m’endors. (…) »

2  ce cadeau, je le dois à mon amie Rose-Thérèse, ma professeur de Yoga,  et à Matthieu Ricard évoquant ses 50 000 heures de méditation.
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En mémoire d’Edouard et de Suzanne Tremblay

18 novembre 2010  ♠  le 22 juillet 2018

En mémoire de Michel et de Mélinée Manouchian
Note complétée par la dernière lettre du 21 février 1944, d’un autre grand résistant, Missak /Michel Manouchian, poète arménien, à sa femme Mélinée.

                      

En mémoire d’Édouard Tremblay, résistant communiste, né à Vitry-sur-Seine (1), décapité par les nazis à  Brandenburg, le 1er octobre 1944, et en mémoire de Suzanne (2) (sa Suzon) ;  voilà sa dernière lettre à Suzanne, qu’elle avait retranscrite et qu’elle nous avait confiée :

      

Brandenburg, le 1.10.44 à 11h30

Ma petite femme chérie,

A l’instant j’apprends que mon recours en grâce est refusé et que l’exécution a lieu dans une heure (12h30) j’en profite pour succinctement, chère petite femme, t’écrire encore quelques lignes, ainsi qu’aux parents.

Chère petite Suzon pardonne-moi et surtout sois courageuse, tiens la tête haute. Surtout mon petit, n’oublie pas de rester près de mes parents leur aimante et tendre petite fille et aide-les à supporter cette nouvelle et dernière souffrance que je leur inflige. Suzon chérie, notre union aura été un acte insensé, car je n’ai pu tenir mes promesses et te rendre heureuse comme tu le méritais, et depuis 4 ans 1/2 ne t’ai apporté que des tracas et douleurs. Pourtant, chère petite compagne, sois certaine que les courts instants que tu m’as apportés m’auront aidé à supporter les pénibles événements de ces dernières années.

Chérie, ma dernière volonté, sois heureuse et rends heureux un brave type. Ne vois en moi qu’un bon copain et je te conjure d’oublier que les lois nous ont unis. Tu es encore jeune et ton devoir est de refaire ta vie et en pensant à moi comme bon camarade exclusivement. En souvenir de moi, ton premier nomme-le Édouard.

Chérie, pardon, pardon, meilleurs tendresses de ton Edouard qui t’aura été fidèle jusqu’à la mort.

PS Embrasse maman T…, frères, sœurs, neveu, A…, parents et amis. Je me dépêche car il est midi, la soupe est arrivée et pour la dernière fois je vais fumer les 2 cigarettes du condamné.

Adieu Chérie, courage et tête haute.

Encore quelques minutes, chérie, le moral se maintient et je n’appréhende nullement l’instant fatal. Chérie, ton pardon ne me suffit pas, donne-moi l’assurance que tu oublieras le vilain mari que j’ai si peu été pout toi, ne vois qu’un bon compagnon aimant trop les hommes, la justice et l’égalité. Chérie, j’aurais fait un piètre mari et souvent malgré moi j’aurais peut-être froissé ta sensibilité, ta tendre nature et malgré moi peut-être tu aurais été malheureuse, bien que sans te plaindre tu aurais supporté ton calvaire. Adieu chérie, sois courageuse, pour moi, pour maman, pour papa. Adieu petite poupée, dans quelques minutes mes souffrances auront cessé et je ne veux pas que tu sois malheureuse. Je t’aime trop, notre rêve était irréalisable, car trop beau, trop grand.
A toi pour toujours

Édouard

Adieu maman T…, pardon. Adieu m’man B….  , consolez ma Suzon. »
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1 Une rue de Vitry dans le Val-de-Marne porte son nom.
2  Suzanne était notre amie. Fille de réfugiés républicains espagnols, elle a vécu à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ; elle s’était remariée avec Charles  et elle  n’a pas eu d’enfant.
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Frère de combat, voilà la lettre de Michel Manouchian (3)

« 21 Février 1944, Fresnes.

Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien aimée,

(…) je meurs à deux doigts de la victoire et du but.
Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement.
Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand (…)
Bonheur ! à tous ! J’ai un regret profond de ne pas t’avoir rendue heureuse, j’aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et avoir un enfant pour mon honneur et pour accomplir ma dernière volonté, marie toi avec quelqu’un qui puisse te rendre heureuse (…)
Tu apporteras mes souvenirs, si possible, à mes parents en Arménie. Je mourrai avec 23 camarades tout à l’heure avec le courage et la sérénité d’un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n’ai fait mal à personne et si je l’ai fait, je l’ai fait sans haine. Aujourd’hui, il y a du soleil. C’est en regardant au soleil et à la belle nature que j’ai tant aimée que je dirai adieu à la vie (…)
Manouchian Michel. »

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3 M. Manouchian était
commissaire militaire des Francs-tireurs et partisans-Main d’œuvre immigrée /FTP-MOI. Il fut fusillé au Mont Valérien, le 21 février 1944, avec les camarades de son groupe.

Louis Aragon reprit la lettre de Manouchian pour écrire fin 1951, le poème « Strophes pour se souvenir », qui sera publié  dans le recueil « Le Roman inachevé », paru en 1956.
Léo Ferré le met en musique ; ce sera « L’Affiche rouge » enregistrée en janvier 1961.
(Source Wikipédia)

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Le fallbeil ou guillotine nazie                                                               le fallbeil, guillotine allemande, utilisée par les nazis pour améliorer le « rendement ». ______________________________________________

Chers amis de Respect mag

Suite de « La petite tribu des haineux » du 10 octobre 2010 

12 octobre 2010  /   note mise en avant le 12 octobre 2019            

 

Chères amies, chers amis,

 

Le ton de votre tribune (1) intitulée « La cité du mâle  » Arte racole sur le dos des banlieues  » n’est pas des plus respectueux mais je pense que c’est votre mode habituel de communication -un peu rude, quand vous voulez marquer votre agacement.

 

En effet,  Arte vous a déjà forcément déplu avec son film  « La journée de la jupe » (2),  ses 2,2 millions de téléspectateurs,  sa meilleure audience en 2009. C’est ce que vous nommez un de ses « quelques sujets douteux « .

Quant à  Daniel Leconte, n’est-ce-pas lui, qui en 2008, a réalisé le film  » C’est dur d’être aimé par des cons  » sur le procès intenté  par La Mosquée de Paris, le Conseil français du culte musulman, l’Union des organisations islamiques de France et la Ligue islamique mondiale contre Philippe Val  et Charlie Hebdo ?  Vous dites d’ailleurs de lui avec finesse qu’il   » n’en est pas à sa première caricature  » !

 

Bref,  Daniel Leconte, Arte, un  Théma intitulé   » Pourquoi tant de haine ?  » , un documentaire  » La cité du mâle  » de Cathy Sanchez, sur  l’évolution  des  raisonnements et des comportements des jeunes gens  depuis la mort de Sohane en 2002 à Vitry, brûlée vive par Jamel,  ne vous ont  inspiré  que des jugements négatifs.

♠ Il  ne s’agirait là pour vous  que d’ «  une erreur de point de vue – une faute professionnelle – une manipulation de l’idéologue qui se veut journaliste d’investigation ».

 

Le film qui donne à voir et  à écouter Charhazad qui a survécu au même supplice que Sohane, elle fut brûlée vive par Amer en 2005 à Neuilly-sur-Marne, ne serait pour vous qu’une « arme de désinformation massive qui [peut] contribuer à détruire la société française (sic) «  ?
Et vous criez : «  Halte au feu
(sic)! Halte aux faiseurs de haine(re sic) !  » à  la réalisatrice et au producteur !

 

Alors vous, vous  qui vous   proclamez seuls  » acteurs médiatiques et sociaux des quartiers populaires (sic) »  et qui dites  »  » Place au dialogue «  (re sic) :

Avez-vous  donné dans vos magazines et vos radios la parole aux jeunes filles maltraitées et à leurs mères ?

Avez-vous suivi la marche silencieuse de soutien à Charhazad souffrant le martyre, en novembre 2005, comme des centaines de personnes accompagnant sa famille ? Avez-vous entendu le frère, la mère et le père de Charhazad demandant que les violences faites aux jeunes filles cessent ?

Avez-vous  suivi les procès de leurs bourreaux pour vos lecteurs et vos auditeurs ?

Leur avez-vous parlé de la stèle à la mémoire de Sohane, cité Balzac à Vitry-sur-Seine ?

Avez-vous recueilli les propos des professionnels, médecins, assistants sociaux,
enseignants, éducateurs, qui travaillent dans ce secteur  ?

Conseillez-vous aux jeunes filles et aux femmes victimes de violences le site http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/  ?

Allez-vous donner la parole dans vos médias à Malika Sorel, elle est membre du Haut conseil à l’intégration, ingénieur de l’Ecole polytechnique d’Alger et diplômée de Sciences-politiques ?  Elle a publié « Le puzzle de l’intégration – les pièces qui vous manquent » Ed. Mille et une nuits. Une lecture intéressante pour tous.

 

                

 

Et pour finir, laissez-moi m’interroger sur ce que signifie le mot respect pour vous.

♠ Nul n’a dit
dans le documentaire ni dans votre tribune :
Sohane total respect !
Charhazad
total respect !
J’en conclus que les victimes ne les intéressent pas, ne vous intéressent pas, ne méritent  ni leur respect,  ni votre respect : ces jeunes filles  ayant «  péché  » et  ayant été  « punies  » par  leur « ami » (sic)  au nom de la justice  d’un code ancestral fondé sur un dogme islamique.

 Alors votre mot respect qui ne respecte pas les victimes n’est pas le même mot pour moi que le respect citoyen, celui qui reconnaît à toutes les jeunes filles la même liberté,  la même égalité des droits à la vie et à l’épanouissement, la même dignité, le même droit à la justice qu’aux   « mâles » qui ont eux,  le même devoir civique de  devenir à leur tour des citoyens  respectueux de la loi républicaine. 

 

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1 Respect Mag   Urbain, social et métissé  Citations  Rue89 6.10.10 / tribune  rédigée à l’initiative de l’association Presse & Cité avec Charly Carré, coordinatrice du Marseille Bondy Blog ; Marc Cheb Sun ♠, directeur de la rédaction de Respect Mag ; Rokhaya Diallo, présidente des Indivisibles ; Moïse Gomis, directeur de Radio HDR ; Bruno Laforestrie, directeur de Radio Générations 88,2 FM ; Farid Mebarki, président de Presse & Cité ; Erwan Ruty, directeur de Ressources Urbaines, l’agence de presse des quartiers ; Raphaël Yem, rédacteur en chef de Fumigène magazine.

2 La Journée de la jupe  / film de Jean-Paul Lilienfeld / 2009.

par L’ingénue Revoir « la journée de la jupe », l’excellent film de J.P. Lilienfeld
note du 25.03.2009 / complétée le 3.06.2014.

par L’ingénue  C’est dur d’être aimé par des cons
23.09.2008.

 » Pourquoi tant de haine ? «  , un documentaire  » La cité du mâle  » de Cathy Sanchez

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La petite tribu des haineux

7 octobre 2010 / note complétée  le 10.10.10

« Femmes : pourquoi tant de haine ? »

Ce documentaire « Femmes : pourquoi tant de haine ? » (1) de Cathy Sanchez, enfin programmé sur Arte,  nous a permis de voir en un plan rapproché, la petite tribu des haineux de la  bonne ville de Vitry- sur- Seine, en Île -de-France.

Ils sont là, ces jeunes gens, assis sur une marche devant l’immeuble ; ils sont là,  en uniforme obligatoire, la casquette et les brillants rivés dans les oreilles comme des bourgeoises.
Ils ont 18 ans et plus. Qu’ont-ils retenu de leur scolarité jusqu’à 16 ans ?
Qu’ont-ils fait de tout ce temps si précieux d’apprentissages de savoirs que la loi républicaine  a octroyé  – après luttes et révolutions au XIX ème siècle – à eux, comme à nous, enfants de salariés, enfants du peuple ?

Ce que nous entendons de leur raisonnement, des actes qu’ils revendiquent et des crimes qu’ils justifient, laisse à penser que leur intelligence est restée en friche par l’absence de réflexion,  d’ouverture d’esprit,  et d’éducation civique ; que leur langage est réduit à une logorrhée pornographique  compulsive, quelques lamentables expressions ordurières qu’ils réservent – comme des crachats –  aux jeunes filles de leur âge.

La petite tribu des haineux se serre les coudes. Leur avis sur la mort de Sohane brûlée vive est unanime :   « Qu’elle crève, qu’elle aille en enfer ! » dit l’un,  en menaçant de gifler une dame qui a une pensée émue pour la jeune fille. Rachid, le meilleur ami de Jamel  l’assassin, dit« C’est pas un criminel, c’est une crème », puisque, dira  un autre :  « L’être humain, c’est l’homme, pas la femme. « ♠ 

Les haineux en sont convaincus :  l’assassin Jamel ira au paradis, la victime Sohane continuera de brûler en enfer.  Le dogme monothéiste du péché – pour les jeunes filles uniquement – est omniprésent, et la petite tribu des haineux veille à infliger les châtiments réglementaires.

Pour les haineux, tout est permis. Ils ont tous les droits de violence ordinaire sur leurs sœurs,  » leurs » meufs ; ils les giflent, les battent, les menottent, les  » saignent »,  les défigurent etc., c’est non seulement autorisé mais encouragé par le laxisme familial.

Ce qui est interdit concerne exclusivement  les jeunes filles : elles n’ont pas le droit de s’habiller normalement. Pour elles la mode obligatoire,  c’est la mode  des haineux :  » à la bonhomme  » (sic).

Ce qui est interdit aux  jeunes filles, c’est aussi de devenir  intelligentes,  cultivées, (sur)diplômées, valorisées par un travail passionnant. Alors les haineux, tout au long de la scolarité feront tout pour perturber les classes, les cours ; ils agresseront, insulteront les professeurs etc.  pour diminuer toujours plus les chances de réussites et décourager les meilleur(e)s, celles et ceux qui ont envie d’apprendre,  de comprendre, et sûrement de lutter pour échapper aux mécanismes tribaux.

 

En fait, les haineux ont tout simplement la rage de ne plus pouvoir asservir celles qui leur deviennent tellement supérieures. Et de cela les preuves affluent. Une de ces jeunes filles, Fadela Amara, est maintenant ministre , c’est pour les haineux une gifle, certes symbolique, mais cependant magistrale.
Ils apprendront à leurs dépens que les jeunes filles en France ont la loi républicaine avec elles, et qu’il serait temps qu’ils le comprennent.

Qu’ils oublient leurs pensées automatiques d’un autre âge sur leur toute- puissance sexiste. Elle n’est pas écrite sur leur casquette.  Elle n’est inscrite nulle part dans nos lois françaises.

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1  » La cité du mâle  »  Arte  / 29.09.10.  Théma : « Femmes : pourquoi tant de haine ? »

♦ Sur le vif ♦  Témoignage

Commentaire laissé sur Arte.tv, le 4.10.10 par dobby :

«  Professionnel dans le quartier où  Sohane a été brûlée vive, je n’ai pas vu ce reportage ;  mais tous les jours je vois sa stèle à côté du centre social Balzac, actuellement elle est fleurie.
J’aimerais que ce reportage soit rediffusé pour faire comprendre aux gens que les filles sont victimes et pouvoir échanger avec ces mères inquiètes pour leurs filles.
C’est important pour nous, travaillant là- bas, de se rendre compte de la dureté des dires et des propos tenus, afin de faire changer les choses. « 

 

Pour lutter contre les violences faites aux femmes, le site du secrétariat d’État à la famille  http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/ a été réaménagé pour permettre de repérer l’association d’aide la plus proche ; pour rassurer les victimes un logiciel permet en outre d’effacer toute trace de passage sur le site. /Le Monde 8.10.10.

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