Les neuf César stupéfiants

            

Ce sont quelques milliers de professionnels à jour de leur cotisation de membres de l’Académie des arts et techniques du cinéma qui ont porté en triomphe le film Un prophète de J. Audiard avec neuf César dont un double pour l’acteur principal Tahar Rahim.

Ces nanti(e)s , producteurs, distributeurs, industriels, réalisateurs, metteurs en scène, acteurs et autres attachés de presse etc. ont voulu signifier très officiellement à la population française quelle fascination était la leur,  face à  la fabrication d’un petit chef mafieux assassin, dont la belle réussite d’un système de  » go fast Maroc-Marbella- Paris « ,  dès sa sortie de prison, leur a réjoui le coeur.

 Les journalistes, lors de la sortie du film étaient déjà apparus comme hallucinés (sic) par une telle merveille. Il n’y avait pas assez de mots pour en faire la louange. Certains y avaient même vu   » une rare  figure de  héros arabe « * tout en se  faisant les censeurs, après tant d’autres penseurs et philosophes anarcho-libertaires, et selon la vision de Jacques Audiard dans le film, d’une administration pénitentiaire  jugée seule coupable.

On sait combien le renversement des valeurs morales a la faveur des créateurs géniaux d’événements artistiques, mais de là à vouloir nous faire croire que le mot diversité  rime avec criminalité me chagrine d’autant plus que je lui préfère sa rime avec citoyenneté ; et que pour excellent acteur que soit Tahar Rahim, la sombre appartenance de son personnage à l’univers de la délinquance n’en fait pas pour autant, et fort heureusement, le représentant exclusif de la diversité en France.

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*  cf. la note  Un prohète de mauvais augure   et la note 2010 Record des saisies de cannabis, de cocaïne et d’héroïne – mise à jour du 10.12.2010  

 

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