L’école primaire selon les exigences des pouvoirs religieux

    Note complétée le 25 mai 2012     

En cette période où l’on reprend la réflexion sur la semaine de 4 jours, il faut rester lucide, et considérer l’impact des enjeux de  pouvoir  (religieux et communautariste – politique- médiatique – financier – économique et syndical) sur le fonctionnement de notre école publique et laïque. Il faut discerner l’étroitesse d’esprit, les égoïsmes et la démagogie  qui ont imposé, depuis une quarantaine d’années,  le rétrécissement de la semaine scolaire avec le rallongement ad libitum  des vacances,  jusqu’ à 225 jours par an pour les 3-11 ans.

Malgré l’optimisme que l’on voudrait afficher, il apparaît que cette lourdeur aux couleurs de l’indifférence (voire de la satisfaction devant la médiocrité culturelle qui nivelle par le bas) des classes dirigeantes privilégiées, s’interposera une nouvelle fois, et mettra son veto sur toute volonté de  redonner aux plus jeunes du temps pour les apprentissages scolaires,  l’étude de notre belle  langue française,  le goût de la lecture, de la culture littéraire et scientifique.

Commençons  par  les égoïsmes communautaristes des pouvoirs religieux.

La mission d’information créée par la Commission des affaires culturelles et de l’éducation  sur les rythmes de vie scolaire en avril 2010 a déposé son rapport en décembre 2010 à l’Assemblée nationale*.
Les député(e)s de la mission ont reçu pour une audition le 8 juin 2010, Monseigneur Antoine Hérouard, secrétaire général de la Conférence des évêques de France**, et organisé une table ronde le 10 juin 2010, avec les représentants des confessions juive, musulmane et protestante : M. Charles Sulman, vice-président du Consistoire central des Israélites de France ; M. Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, Madame Isabeau Beigbeder, membre du Conseil scolaire de la Fédération protestante de France.

Que pensent-ils d’une réhabilitation de la semaine à 4 jours 1/2 ou à 5 jours – bref que pensent-ils de la semaine scolaire continue ?

♣ Monseigneur Hérouard pose, comme un coin immuable dans la semaine, la confiscation définitive du mercredi matin. C’est pour lui, le temps du catéchisme –  symbole pour l’église catholique de la liberté d’expression religieuse ; le catéchisme qui concerne 25% d’enfants du CE1 au CM2.
Et  dans un raisonnement en boucle, il ajoute que justement, le mercredi matin, les dames catéchistes « qui sont souvent des mères » ne travaillent pas. Pour Mgr Hérouard, « une organisation de la semaine scolaire sur quatre jours et demi serait susceptible de « reléguer » l’exercice de cette liberté dans le domaine privé, la réduisant à un choix personnel entre diverses formes d’occupation » ; car insiste-t-il « si le choix – évident pour des enfants – devait être fait entre le football et la catéchèse, cette liberté fondamentale deviendrait « illusoire ». 
♦♦♦ Exigence des évêques  : En clair, Mgr Hérouard prescrit la vacance du mercredi matin,  pour ne pas laisser le choix  aux garçons – afin de garantir les vocations de séminaristes et  la pérennité de sa catéchèse.                            

♣ M. Moussaoui présente un enseignement musulman concernant les 6-15 ans et durant de trois à cinq heures par semaine. « S’il dure plus de deux heures, il peut avoir lieu le mercredi et le samedi ou le dimanche. (…)  Ceci explique que les familles rigoristes tiennent beaucoup au mercredi, surtout dans le primaire » ; auxquelles on ajoutera « la majorité des familles musulmanes qui sont attachées au week-end de deux jours » Et M. Moussaoui rappelle aux députés «  quelques demandes de certains membres (sic) de la communauté musulmane pour que les élèves soient libérés pour la prière communautaire du vendredi 12h-13h30 l’hiver ; 13h-14h l’été. ***»

♣ Pour les protestants et les juifs, l’enseignement religieux n’interfère pas avec  la semaine continue, les premiers avec « l’école dominicale » pour les 7-15 ans,  et les seconds  avec « l’enseignement dit le « Talmud Torah »  le dimanche de 9h à 12h pour les 7-13 ans.»  ;  leurs deux religions ne mettent pas d’obstacle à une réflexion nationale.

Il reste que d’inquiétantes questions sont posées  :

♣ Combien les exigences de M. Moussaoui et de Mgr Hérouard, concernant l’école laïque,  pèseront-elles dans les délibérations des députés et dans les décisions gouvernementales ?

           Et sachant que le principe laïque est de tenir les élèves de  l’école primaire publique hors des communautarismes religieux, pour créer une égalité fraternelle entre eux :
♦ Pourquoi l’école laïque devrait-elle s’interdire de travailler le mercredi et/ou le samedi matin  ?
♦ Pourquoi devrait- elle se soumettre aux volontés des représentants de dieu(x) et de leurs dogmes ?
♦ Sommes-nous toujours dans l’Ancien Régime : «  au bon plaisir »  des  évêques, et de surcroît  « aux ordres » des imams ?

______________________________       

* Rapport d’information présenté par MM. Xavier Breton et Yves Durand – députés. Les extraits du rapport sont « entre guillemets » et les mots des intervenants en italique .
**
Direction nationale de l’Enseignement privé catholique aux frais de la République . Mgr Antoine Hérouard est «l’autre mininistre cultuel» de l’Éducation nationale,« l’Éminence grise » de l’actuel ministre, Vincent Peillon.
*** Exigence des imams :  suppression du mercredi matin plus suppression du samedi matin plus suppression du vendredi après-midi, ce qui équivaudrait à trois jours et demi d’école par semaine.  Décidément pour eux, il y aura  toujours trop de notre école laïque !

L’école de l’Ancien Régime aux frais de la République

                      __________________________________ 

 Devant l’école privée

Il est 8h30. Les parents arrivent en voiture devant l’école privée catholique * . C’est l’animation habituelle. Une vingtaine de voitures stationnent de façon plus ou moins anarchique, cinq ou six 4×4, de belles limousines, seulement deux ou trois voitures classiquement ordinaires.

Quelques mères d’élèves papotent devant la statue de la Madone. Arrive un 4×4 … flambant neuf qui crée  l’émotion » ; une jeune femme en cuissardes de cuir noir, la quarantaine chic, en descend avec sa fille et se joint au groupe.

Deux cents mètres plus loin, juste après le virage qui cache à la vue l’école privée, une autre jeune femme stationne sa Super 5 hors d’âge derrière la poste. La trentaine, habillée modestement, la maman aide sa petite fille à descendre du véhicule, puis toutes deux, se dirigent à petits pas vers l’école. A quelques minutes de l’heure de la rentrée, elles passeront inaperçues…

… Et en classe, il y aura  un dessin à colorier, où l’idée de péché,  »  fondamentale  » dans les dogmes monothéistes,  imprègne déjà une simple activité graphique… et les jeunes intelligences.

Coloriage mars 2010 école privée sous contrat

Coloriage à l’école privée  » sous contrat * avec sa légende :
«  Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. Jean 8,11 »

____________________________

… Et le même jour, devant le lycée privé, **des lycéens fumaient ; les occupants  du P•••••e  Cayenne, immatriculé dans les Hauts-de-Seine, guettaient l’apparition du revendeur, ayant foi en la multiplication de  leurs gains, grâce à leur manne stupéfiante.

                ____________________________

* Appelons-la « l’école Sainte-Marie-des-grosses-berlines »    
** Appelons-le « Saint-Jules-du-go-fast »

            ____________________________
   

Nos impôts financent désormais – depuis la présidence de François Mitterrand qui a favorisé les accords Lang-Cloupet de 1992 –  la totalité du fonctionnement de ces établissements, payants pour les familles. 

L’enrichissement permanent de l’Enseignement privé catholique est une manière pour l’Épiscopat de reprendre, vis-à-vis de la Nation, sa position et ses privilèges d’Ancien Régime.  Depuis les débuts de la Vème République, les dirigeants politiques lui versent  une nouvelle dîme de milliards d’euros et bafouent l’École laïque.
            
 Dans son discours du 15 janvier 1850 où il s’opposait au projet de  loi Falloux qui établissait  le monopole de l’instruction publique en faveur du clergé, Victor Hugo le proclamait  :  » Je ne veux pas que ce qui a été fait par nos pères soit défait par vous. Après cette gloire, je ne veux pas de cette honte.  » 

        
             Quelle majorité politique voudra  l’entendre ?   

Les talibans et l’enfance sacrifiée

25 août 2009

Les objectifs politiques des talibans sont clairs :  instaurer avec l’argent des trafics d’héroïne et des réseaux criminels, dans le sang, par les armes, leur régime de terreur islamique  en Afghanistan et au Pakistan.
Déjà, ils occupent toute la région frontalière côté Pakistan.
Ces   » zones tribales  »  servent de base arrière aux talibans du mollah Omar comme aux terroristes d’Al-Qaida parmi lesquels leur chef  Oussama Ben Laden, commanditaire des attentats de New-york du 11 septembre 2001, jouit d’une totale liberté  (grâce à quelle complicité politique internationale ?). C’est là qu’ils cachent leur arsenal d’armes et de munitions .

Le programme scolaire voulu par les talibans pour les enfants pakistanais, comme pour les jeunes afghans est conforme à leurs principes et fonctionne comme une mécanique monstrueuse pour atteindre leurs objectifs politiques :

         Pour les filles ( les jugeraient-ils trop promptes à devenir plus savantes et plus intelligentes qu’eux ?), la charia – loi divine qui sert de droit pour les talibans-  programme  la destruction systématique de leurs écoles, puis leur enfermement à la maison ou sous la burqa.

Avec  la journaliste pakistanaise  Sharmeen Obaid-Chinoy * nous rencontrons deux fillettes devant leur école en ruines** ; autrefois 400 jeunes filles y étaient scolarisées. Elles ont courageusement accepté de témoigner. Z… dit en pesant chaque mot :  » Je suis un peu en colère. Je me fais du souci, notre école a été détruite.  » R… ajoute :  » Ce n’est pas juste.  » Z… reprend :  » L’enseignement, c’est un rayon de soleil. J’ai envie de bénéficier de ce rayon de soleil !  »

         Pour les garçons, et tout particulièrement  les plus pauvres, les talibans ouvrent des écoles coraniques où ils sont nourris et logés. Les garçons  y apprennent à réciter par coeur le coran – en arabe, langue sémitique qu’ils ignorent -, à considérer les filles et les femmes comme des êtres inférieurs à soumettre par la violence,  à  » utiliser un fusil mitrailleur, des roquettes, des grenades anti-chars, des bombes, et  à préparer des attentats-suicides  » ***.

Cependant à entendre un   » professeur taliban  » de Karachi  «  les écoles coraniques jouent un rôle positif ; il n’y a ni haine ni terrorisme, mais amour, paix et harmonie.  » C’est ce que pourrait faire croire une vidéo de propagande où l’on voit des garçons de 12-14 ans psalmodier le coran en se balançant. La vérité est tout autre et hors caméra le mufti se dévoile : «  Nous avons le combat dans le sang. Les musulmans voient cette guerre comme le moyen de devenir martyrs. Quand on voit la mort comme une bénédiction, on devient invincible. »
Comme il faut que ces garçons perdent vite  le goût de la vie, les talibans leur suppriment les jeux. Ainsi dans un camp de Peschawar, un garçon de 14 ans qui a grandi dans une ferme de la région tribale de Bajaur raconte à la journaliste :  » Notre village était très beau. J’avais plein de copains avec qui je jouais au foot et au cricket, et puis les talibans sont arrivés et ils ont interdit les jeux. On a continué en cachette. Les talibans nous ont repérés et ils nous ont tiré dessus, ils nous ont interdit de jouer, et là  on a arrêté.  »

Quand Sharmeen montre la vidéo à K. Abdullah  » formateur taliban  » il dit :  » Les miens sont plus jeunes, ils ont  5, 6 ou 7 ans. Ils viennent à nous car nos armes leur plaisent. Il sont encore très petits. Les enfants sont les instruments qui permettent d’accomplir la volonté d’Allah. Il faut être prêt à des sacrifices. Cela est juste.  »

           Il serait temps que les bombardements des armées américaine et pakistanaise ne prennent plus pour cibles les villages en semant le désespoir  parmi les populations pauvres déjà victimes des crimes des islamistes radicaux. Ces bombardements aveugles et injustes renforcent  la cause terroriste des talibans et leur doctrine de haine.

            Il serait temps que tous les grands stratèges militaires piègent véritablemnt les talibans et les terroristes d’Al-Qaida, leurs chefs ; ce sont eux les véritables criminels, les véritables assassins, ceux qui sacrifient les enfants.

                                                                                                                                                                      

* Dans son  très intéressant documentaire Pakistan, l’étau des talibans  diffusé sur Arte les 8 et 13.08.09

**  Dans la vallée de Swat, surnommée autrefois au XXème siècle,  » la Suisse pakistanaise « . C’était une région touristique dans les montagnes himalayennes,  autrefois,  avant l’arrivée des talibans. Les touristes ont fui, mais  aussi 500 000 habitants qui vivent leur misère et soignent leurs blessures dans les camps de Peshawar ( 1 500 000 Pakistanais  réfugiés : 30 000 personnes dans chaque camp dont 15 000 enfants).
Comme le gouvernement pakistanais,  en février 2009,  a accordé aux talibans, (par lâcheté ou par complicité (?),  le droit d’imposer  la charia à toute la population de la vallée de Swat , on ne trouve plus maintenant que ruines et désolation,  avec des   » places sanglantes  » pour les flagellations et  les exécutions publique. Les policiers – tous musulmans-  sont massacrés et plus de 200 écoles de filles ont été détruites. Pour les talibans, tuer des musulman(e)s est leur droit puisqu’ils sont leurs maîtres ; on devine le sort qu’ils entendent réserver aux » infidèles « .
*** Le garçon de 14 ans qui énumère ses  » apprentissages  »  est prêt à  devenir à son tour un martyr en   commettant  un attentat- suicide ;  il veut  » anéantir le mal pour la plus grande gloire de l’islam et rendre Allah heureux   » en faisant mieux que S… qui s’est fait sauter en tuant 6 personnes, mieux que S…. qui a tué 22 personnes, mieux que M… qui a entraîné 28 personnes dans la mort  » et il ajoute :  » Nous sommes des milliers. Beaucoup de combattants sont plus jeunes que moi.  »          Dans les 10 000 écoles coraniques, il y a 1 500 000 garçons…

NB Nous assistons aussi à une conférence de presse du nouveau représentant  du Ht Commandement des talibans devant (encore) les ruines d’une école de filles.          Hakimullah Mehsud commence ainsi :  » Qu’Allah protège Oussama ! Qu’Allah protège le mollah Omar ! Y-a-il des gens plus valeureux qu’eux ? »  Questionné sur Barack Obama, il répond : «  Chez nous, il y a un proverbe qui dit Le chien noir est le frère du chien blanc, Obama est un infidèle, si Allah le veut nous nous débarrasserons rapidement de lui. « 

 28.08.09 Retour en France   
La charia islamiste sur la burqa n’a aucune légalité dans notre pays républicain.
Les femmes qui portent la burqa en France savent-elles qu’elles ne font qu’obéir aveuglément aux talibans afghans, aux salafistes égyptiens ou algériens, aux criminels terroristes  ?
Savent-elles qu’avec les talibans elles n’auraient pas eu le droit d’aller à l’école,  de poursuivre leurs études à l’université, mais seulement le droit d’être vitriolées ou lapidées ?
Savent-elles que ces hommes qui les commandent les sacrifient, les mettent hors-la-loi comme eux, en font leurs complices ?
Savent-elles qu’elles trahissent ainsi la cause de millions de femmes qui, en terre islamique, veulent conquérir le droit au  » rayon de soleil de l’enseignement «  ( comme le dit si bien Z…), le droit à la liberté, à l’égalité,  à la citoyenneté ?
        Pour redonner force et courage aux plus faibles, la loi républicaine doit s’appliquer ; une pétition adressée au président de la République s’ouvre avec Riposte laïque.
_____________________

  NB         En   mémoire de  Gilles  JACQUIER   tué d’un tir d’obus de mortier de 81 mm venu d’un quartier sunnite rebelle  lors d’un reportage pour Envoyé spécial  à Homs (Syrie) le 11 janvier 2012).
3.09.09 Carnet de route en Afghanistan Ecoles, un tableau noir
          Reportage de Gilles Jacquier – France 2 Envoyé spécial dans la province de Kandahar, quand les talibans s’opposent par leur charia à la scolarisation des filles, vitriolant 16 jeunes filles qui allaient à l’école  sous la burqa, assassinant les femmes professeurs les unes après les autres, brûlant les écoles…  A l’hôpital, Shamsia 16 ans qui souffrait d’atroces brûlures au visage disait :  » Moi de toute façon je veux retourner à l’école, je veux reconstruire mon pays.  »
_____________________

Et M. Darcos créa le chaos pédagogique

13 février 2009
             
Soit un pays, la France, dont les écoliers ont les plus longues vacances en Europe (quatre mois), mais aussi les journées les plus longues (six heures), et soit un ministre de l’Education nationale, X. Darcos, qui trouve une note d’alerte* sur son bureau, en ce mois de mars 2008 ; une note qui l’informe d’une forte baisse des performances en lecture, grammaire, orthographe et mathématiques des élèves de CM2, depuis 1987. 

Que croyez-vous que fit ce ministre ? 

Il boucla tranquillement le dossier de la suppression du samedi matin, et attendit qu’à la rentrée de septembre 2008, les équipes pédagogiques organisent dans la précipitation, leur nouvel emploi du temps hebdomadaire : avec les deux heures de soutien, cela faisait des journées de six heures et demi.Sachant que le congé du samedi satisfaisait les parents et enseignants divorcés qui alternent chaque semaine la garde des enfants, et  sachant qu’il enchantait  ceux qui ont les moyens d’une résidence secondaire, il restait l’option du mercredi matin qui depuis les années 1990 déplaisait aux évêques [auxquels l’école publique laïque n’a cependant pas de permission à demander].

Le piège des quatre jours se refermait car le mercredi  n’était plus, depuis quelques décennies, un jour d’école en France.
Le chaos pédagogique était créé : le soutien était intégré dans les journées déjà trop longues …
et les enfants auraient désormais quatre jours par semaine et quatre mois de vacances, pour oublier le goût du travail et  de la lecture et veiller tous les soirs, devant une télévision et des jeux vidéo abrutissants.

C’est pourquoi on ne peut que saluer, féliciter, encourager les enseignants des 1100  écoles **( 4,11%) qui ont tenu bon, qui ont eu le soutien des parents et des élus municipaux, et qui ont profité du mercredi matin pour raccourcir le temps journalier. Eux seuls auront trouvé la bonne solution au chaos pédagogique du ministre. Et je conseillerais fort aux « désobéisseurs pédagogiques » donneurs de leçons (sic), de prendre courageusement la même liberté, pour revoir l’organisation de leurs emplois du temps.

Cela, pour que nos jeunes élèves puissent encore avoir du temps pour apprendre, et que dans dix ans, ils puissent encore lire et comprendre nos classiques, s’exprimer avec aisance en français  à l’oral comme à l’écrit, trouver les solutions des problèmes mathématiques etc.

Pourquoi ne pourraient-ils pas réussir  aussi bien, voire mieux que leurs parents au siècle dernier ?
♦ Il leur faut beaucoup  plus de temps d’école pour réussir leurs apprentissages, tant leur intelligence, leur curiosité et leur attention ont besoin d’être toujours plus sollicitées.

                 Quand l’école sortira-t-elle du chaos pédagogique ?    

________________________

* cf. Une nouvelle enquête atteste de la baisse de niveau des élèves en fin de CM2 Luc Cédelle Le Monde 28.03.08
         lire la note d’information de la DEPP  08.38 publiée en décembre 2008 (Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance) ; la lire mieux que M. Darcos qui a feint de ne pas comprendre la gravité de l’illettrisme qui s’installe, pour jouer la seule carte de la démagogie.

** ainsi l’école élémentaire Voltaire à Arras (Pas-de-Calais) citée dans l’article Les écoles ont casé l’aide aux élèves en difficulté dans la semaine de 4 jours de Catherine Rollot Le Monde 25.10.08

Black Blanc Beur, ou tous citoyens ?

2 novembre 2008 – 28-29 mai – 16 juin 2018  
note remise en avant le 26 juillet 2020le 29 novembre 2020

Note remise en avant pour le premier match  de l’équipe de France de football pour la Coupe du monde 2018 … Je gage que M. Macron se réjouira « du pognon de dingue » que cela rapporte aux riches qui savent s’enrichir, comme il s’est indigné « du pognon de dingue » que l’on donne aux pauvres qui ne savent que rester pauvres. (en direct du salon vert de l’Élysée le 12 juin 2018).

Note revue le 28 mai 2018, alors que M. Macron, président de la République française se définit comme « un mâle blanc ».
Non seulement, le langage de M. Macron n’est qu’un radotage de – formule -raciste- éculée- de- couleur- de- peau, mais c’est encore un flagrant déni de la Déclaration des droits de l’homme et de la femme, et de notre Constitution républicaine.
Le peuple souverain   accordera-t-il  à M. Macron d’En- Marche, un « blanc-seing » pour concocter avec tous les  communautarismes des  castes et des  monothéismes, une nouvelle constitution bafouant les droits à la liberté, à l’égalité et à la fraternité laïque des citoyens de ce pays, pour glorifier leurs communautarismes, leurs dieux, leurs religieux et leurs riches ?
_______________________________

♦  ♦  ♦
Black  Blanc  Beur
  l’expression  « sonnait » bien ; on l’avait associée à la victoire de l’équipe de France de football en 1998.
C’était bien dans le tempo du rap avec une pointe d’anglais et une pointe de verlan ; SAUF que le choix de ces mots-là, plombait l’avenir et brouillait le sens du mot « égalité »  /en pointant des « différences » / dans l’esprit des plus jeunes.

Alors que nous sommes définitivement toutes et tous une seule humanitéune seule espèce humaine avec une origine commune, Black et Blanc exacerbaient encore entre nous avec la différence de couleur, la notion erronée et si tragiquement utilisée de race ; Beur, arabe (en argot verlan) nommant une langue (1).

Nous n’étions plus ni égaux  ni citoyen(ne)s d’une même nation, nos seules apparences physiques et/ou la langue de nos ancêtres prédominaient et nous (re)divisaient en  « ethnies ».

Black  Blanc  Beur nous classait à la manière d’une anthropologie pré-scientifique, avec un maximum de préjugés racistes.

De telle façon qu’en 2008, pour des collégiennes et des collégiens d’Epinay-sur-Seine (2) , né(e)s en France, l’idée d’être Français ou Française n’est acquise que pour quatre d’entre eux. Et que penser d’ailleurs de la présentation des élèves, par le journaliste du Monde, Mustapha K., assistant à leur cours d’instruction civique : « un seul Blanc, une Asiatique, les autres sont des Maghrébins et des Noirs » ?

C’est dire qu’il faudra encore beaucoup d’instruction civique et morale pour qu’enfin au collège et au lycée, on ne se traite plus de « sale Black – sale Blanc – sale Beur …etc.» ; pour que soient écartées toutes ces insultes automatiques, générées par l’habitude du « classement ethnique » et l’absence de respect réciproque ; pour qu’enfin les jeunes retiennent les idées d’égalité et de fraternité avec celle de citoyenneté française (droits et  devoirs).

Black  Blanc  Beur  plus qu’une erreur grave était une entrave au droit à l‘égalité citoyennedroit républicain qu’il convient de toujours proclamer pour le conquérir pleinement.

Notre société française du XXIème siècle :
le Parlement, le gouvernement et le président de la République,
l’Éducation nationale, la Justice,  les partis politiques,
toutes les assemblées élues
, tous les services publics,
toutes les entreprises publiques ou privées et leurs dirigeants,
tous les médias/ presse/radio/tv et autres réseaux sociaux.

TOUS et TOUTES, nous avons le devoir
 d’assurer cette (re)conquête politique et morale.

                                ♦  ♦  ♦
_________________

1 Le mot arabe désigne la langue arabe qui est une langue sémitique (comme l’hébreu) – par extension celles et ceux qui parlent cette langue, et en aucun cas leur nationalité ou leur religion.

2  Ceux qui se sentent (sic) français, levez le doigt  citation en italique Article de Mustapha Kessous  – Le Monde 19/20.10.08

_________________________

Apostille

4 novembre 2008 :  Le peuple américain a élu le sénateur démocrate Barack Obama, président des Etats-Unis. Le peuple américain marque ainsi sa volonté de réagir avec celui qui aurait le meilleur programme : « yes we can »   face au désastre humanitaire sur la planète des années Bush.
Puisse cette maturité politique se concrétiser en message de paix et de respect pour les autres peuples ! Puisse cette élection signifier pour demain plus de fraternité sur notre planète !

 … Cependant, j’ai lu et entendu partout dans les médias français que M. Obama est le premier président noir ; avec un père noir et une mère blanche, il est aussi noir que blanc, aussi blanc que noir.
_______________ 

Lisons et relisons  encore  Martin Luther King :   I have a dream

J’ai un rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain. Je fais le rêve qu’un jour cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : « Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux … Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd’hui !  »  (extrait de son discours du 28 août 1963 à Washington).
___________________________________________________