La notion de genre ? Vous avez dit bizarre ?

Empêtré  dans sa Convention interministérielle du 7 février 2013 conclue pour la période 2013-2018 – dont le préambule pleurnichard, verbeux et redondant pourrait devenir un morceau d’anthologie  sur « l’éducation à la sexualité dans toutes ses dimensions [et] les savoirs scientifiques issus des recherches sur le genre » – M. Peillon, ministre refondateur de l’Éducation nationale se débat dans les médias comme un beau diable, avec des propos  du genre : on ne parle pas du genre dans ma convention. De fait, le  pesant discours officiel se veut habile dans l’amalgame de la notion d’égalité filles-garçons avec  la théorie pseudo-scientifique du genre.

Le ministre a  signé ce document où l’on demande aux chefs et cheffes* des établissements d’enseignement supérieur de mettre en place «des actions de formation au genre et à l’égalité entre les femmes et les hommes (…)  pour encourager «la diffusion de bonnes pratiques… et le développement d’outils innovants sur le rôle des stéréotypes de sexe dès le plus jeune âge (…) [et] porter sur la prévention des discriminations en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre  (…) [mais aussi proposer] des outils de mise en œuvre, notamment pour l’école primaire,  veiller à ce que les sites académiques et régionaux établissent une liste d’associations agréées (?) et autres structures institutionnelles susceptibles d’assurer cette mission

Il faut bien reconnaître que le document de M. Peillon est un chef- d’œuvre du genre.

En 2013,  l’institution d’un mariage homosexuel mit à l’ordre du jour la possibilité pour une femme d’être un genre de père et pour un homme d’être une genre de mère.  Ce qui faisait bien un genre d’égalité entre femme homosexuelle  et homme homosexuel mais ce qui ferait des enfants avec des genres de parents différents des autres.

♦♦ Alors, pour parachever le mariage unisexe avec la fabrication sexuée et commerciale (PMA pour les dames plus GPA pour les messieurs**)  des enfants, il fallait former rapidement les enseignants de l’école primaire en leur inculquant l’élucubration irrationnelle de la notion de «genre», afin qu’ils puissent à leur tour, «dès le plus jeune âge»,  enseigner aux enfants à nier l’autre sexe et  sa vraie part fondatrice dans la création d’un être humain, en faisant du couple homosexuel, un couple parental normal.  Selon la convention de M. Peillon, les associations agréées LGBT  assurent désormais cette «mission» en dirigeant «les actions de formation au genre» qui seront généralisées en 2014-2015.

♦♦♦ Il serait temps que MM. Hollande et Peillon s’expliquent sur le fait qu’ils aient  décidé seuls – sans demander d’autorisation à la Nation, de donner semblable mission aux  groupes de pression, avatars de  l’association «Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender»*** (made in  Berkeley California) si largement financés par des milliardaires, afin qu’ils inculquent (sans aucune autre possibilité de réflexion et d’analyse) à notre jeunesse, cette notion de genre que les LGBT eux-mêmes, disent queer c’est-à-dire  bizarre ♦.

Vous avez dit bizarre ?   Nous aussi, nous jugeons tout cela  bizarre, singulier♦, étrange ♦, voire suspect ♦ !

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* Cela fait belle lurette que l’on dit «la chef». mais je note que depuis Marie Gouze alias Olympe de Gouges, bon plaisir du duc d’Orléans et courtisane entretenue qui se disait «auteresse» et «défenseuse» de Louis XVI, certaines féministes sont passées «cheffes» dans l’art du ridicule.

** PMA :  procréation médicalement assistée /  GPA :  gestation pour autrui

***  La plume de la convention interministérielle de M. Peillon s’est directement inspirée  de la définition du but de l’  Inter-LGBT  : « L’Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans, créée sous le nom de Lesbian & Gay Pride Ile-de-France en 1999 (…)» qui entend régenter « les mœurs, l’orientation ou l’identité de genre  (…)  et favoriser l’émergence d’une stratégie collective.» … ou bien encore de l’article 2 § 9 des statuts de la Fédération LGBT.

♦   bizarre – singulier – étrange – suspect – sont les traductions de queer dans mon Harrap’s concise french and english dictionary.

NB Quant au film Tomboy  et à son utilisation bizarre /queer à l’école primaire, on le trouve sur www.education.gouv.fr . La fiche du film indique «Genre : film de genre».  (!)

…. Enfin pour participer à l’incontournable débat,  je pense qu’une fille n’a pas besoin de vouloir devenir un garçon ou homosexuelle pour commencer des études scientifiques ou devenir astronaute, policier, juge ou pompier ; c’est oublier tout le reste (pour les garçons comme pour les filles) et la seule explication par le sexe et les jeux de l’enfance n’est que trop simpliste …  Pour l’égalité entre les filles et les garçons, je verrais avec plaisir les filles refuser de fumer tabac et haschich en buvant comme des garçons  et je pense qu’il serait bon, pour le futur de notre société, qu’elles ne gâchent pas leur jeunesse avec des jeux vidéo de guerre comme ..  les garçons …  qui eux, feraient mieux de grandir dans leur tête …

Aide à la recherche de la circulaire de Luc Chatel : « Garantir la laïcité »

Note relue le 13 août 2018

E. Macron de la République-en-marche a succédé à F. Hollande.
On a compris dans ses discours de jésuite qu’il soutiendrait les chefs religieux, y compris ceux de l’islam intégriste, depuis la conquête de la Seine-Saint-Denis par les frères musulmans et les salafistes venus du Maghreb, du Proche et du Moyen -Orient.
Notre laïcité ne sera plus garantie pendant ce quinquennat.
Notre laïcité est en danger.
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25 novembre 2013 
/  Quinquennat de F. Hollande 2012 -2017 (PS)

Circulaire de rentrée 2012 Luc Chatel

  ♣   Si on cherche naïvement  «Circulaire de rentrée 2012  Luc Chatel » sur education.gouv.fr,

                 On trouve :     Baccalauréat 2012
« 703 059 candidats passent le baccalauréat cette année. Les épreuves écrites des baccalauréats général, technologique et professionnel débutent le lundi 18 juin 2012. Les résultats seront disponibles dès le vendredi 6 juillet sur education.gouv.fr»

                   mais on nous invite  à  en parler à tous nos amis  :  Partager cette page FacebookTwitterFlux RSS

♣♣  Si on recherche  encore Circulaire de rentrée 2012 Luc Chatel   grâce à  Mentor (sic) le moteur de recherche du Bulletin Officiel de l’Éducation nationale (BO)

On trouve  :

Il n’y a pas de résultat à votre requête

et du coup,  pas de Partager cette page  FacebookTwitterFlux RSS

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 Enfin, si vous insistez, vous trouverez sur un autre moteur de recherche  la circulaire n° 2012-056 du 27-3-2012 et son paragraphe :

«Garantir la laïcité

La laïcité est un principe constitutionnel de la République : elle donne le cadre qui, au-delà des appartenances particulières, permet de vivre ensemble.

Elle est accueillante, à la fois idéal d’une société ouverte et moyen de la liberté de chacun.

L’École met en pratique la laïcité et apprend aux élèves à distinguer savoir et croire.
Facteur de cohésion sociale, la laïcité s’impose à tous dans l’espace et le temps scolaires. Chacun, à sa place, est le garant de son application et de son respect.

Il est recommandé de rappeler dans le règlement intérieur que les principes de laïcité de l’enseignement et de neutralité du service public sont pleinement applicables au sein des établissements scolaires publics.

Ces principes permettent notamment d’empêcher que les parents d’élèves ou tout autre intervenant manifestent, par leur tenue ou leurs propos, leurs convictions religieuses, politiques ou philosophiques lorsqu’ils accompagnent les élèves lors des sorties et voyages scolaires. »

♦♦♦

Comme dans le Tartuffe de Molière, le ban et l’arrière-ban du PS   s’écrient :
« Cachez ce paragraphe que nous ne saurions voir » 

Ils ont avec eux tout ce que nos bonnes villes de France abritent de frères musulmans et de salafistesL’UOIF , le CFCM et La grande mosquée de Paris, Le collectif  Mamans toutes égales (sic) et le collectif contre l’islamophobie en France (CCIF)

et tous les gauchistes, anarchistes   et autres libertaires qui se moquent comme d’une guigne  de ceux qui se sont battus  pour que la religion ne domine plus la société

et pour finir dans l’amertume de leurs trahisons, ceux de la FSU (Fédération syndicale unitaire – dans laquelle a été noyé le SNI (Syndicat national des instituteurs – issu de la Résistance ), ceux de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) et ceux des DDEN (Délégués départementaux de l’Éducation nationale) ; tous ceux qui avaient toujours été nos meilleurs alliés pour défendre  l’école publique laïque.
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La Seine-Saint-Denis est-elle déjà un territoire d’Outre-République laïque?

 ♦ note du 19 novembre 2013 – complétée le 26 décembre 2013
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Au rectorat de Créteil et à la direction académique de Bobigny, avec l’accord du ministre de l’Éducation nationale,  se constitue – à bas bruit – mois après mois, un territoire d’Outre-République, un territoire hors-laïcité. ♦◊♦

♣  Fin septembre 2013, à Gagny, une professeur de l’école Émile Cote avait tenté d’expliquer à une mère voilée que,  selon la loi interdisant le port de vêtements religieux dans l’espace scolaire et parascolaire, elle ne pourrait pas- avec son voile- accompagner la sortie scolaire du lundi 30 septembre.

Or, pour cette femme vivant dans le sérail étouffant d’un communautarisme musulman omniprésent et dans la mouvance directe de l’UOIF,
(Union des organisations islamiques de France) dans ce que Gilles Kepel (1)  nomme   « la Mecque de l’islam de France», là où il y a vingt ans a été mis en orbite et en toute liberté, l’endoctrinement de Tariq Ramadan (secte des frères musulmans), là où s’est établi «le plus important institut de formation théologique islamique», là où s’est installé en 2003 «un séminaire qui a donné des enseignements sur l’islam inspirés du cheikh égypto-qatari Youssef al-Qardhawi à des milliers d’auditeurs … »  il n’est  d’obéissance qu’en la charia obscurantiste de l’islam du VIIème siècle et la fraternelle et juste loi française rappelée par une simple professeur laïque, au nom de la liberté de conscience,  n’a ni valeur morale, ni valeur humaniste, ni  valeur historique, ni valeur politique …  Qu’on se le dise.       ♦◊♦

Devinez qui, de la professeur  ou de la mère voilée eut l’appui de la section locale de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), du rectorat et de la direction académique ?

Évidemment la mère voilée !  En ce temps de PS  ventre mou de la laïcité, M. Jean-Louis Brison (directeur académique) intima l’ordre au directeur de l’école Émile Cote de laisser la mère voilée  accompagner la classe, en totale infraction de la loi républicaine.

♣♣  Bis repetita le 13 novembre 2013, où nous retrouvions sous les fenêtres de M. le directeur académique,  une trentaine de mères voilées se déclarant  « mamans toutes égales »  sauf qu’elles ne veulent pas être des citoyennes aux devoirs égaux (2).  

Et  M. Brison   leur  a juste « demandé de lui laisser une semaine pour réunir les directeurs et tout mettre en règle (sic)» (3), pour en finir une fois pour toutes avec  les directeurs et les directrices laïques de Seine-Saint-Denis.

Depuis mercredi dernier, le directeur académique, après avoir pris l’attache de Mme Florence Robine (rectrice) et de M. Peillon, aura donc transmis ses ordres aux enseignants de son département afin  que désormais tous sachent qu’en Seine-Saint-Denis, territoire d’Outre-République régi par l’islam des frères musulmans égyptiens de Tariq Ramadan,  la laïcité ne fait plus la loi  dans leurs écoles.

 ♦♦♦_______________________________

1 Gilles Kepel  Quatre-vingt-treize  Gallimard

2 Cf. Rapport au Premier ministre sur la refondation des politiques d’intégration

Date de remise du rapport : février 2013 / le 13 novembre 2013, le rapport est publié sur le site du Premier ministre, « qui salue la grande qualité de ces travaux et remercie l’ensemble des personnes qui y ont contribué. Leurs préconisations serviront de base au travail que le gouvernement engage désormais, pour définir les grands axes de la nouvelle politique d’intégration de notre pays, qui sera annoncée d’ici la fin de l’année
♠ On notera que sur le site de Matignon , il est dit que « la refondation de la politique d’intégration a été lancée début juillet avec la constitution de cinq groupes de travail thématiques (…)» ; cela  en contradiction de la notice de La Documentation française.

3 dixit Feirouz du collectif Mamans toutes égales. Extrait de l’article Des mères du 93 protestent pour garder le voile lors des sorties scolaires. J.-G.B. Le Parisien.fr 13.11.2013

♦◊♦     Et naïvement je me demande pourquoi le rapporteur du Conseil d’État pour la refondation de l’intégration et le gouvernement PS  de M. Hollande nient  l’évidence :
–   le port du voile islamique  en Seine-Saint-Denis « la Mecque de l’islam de France» comme partout ailleurs, est un acte fort de prosélytisme, visant en premier lieu les femmes musulmanes, rappel permanent et intimidant  de la seule loi des intégristes, et défiant notre citoyenneté paisible hors rivalités, querelles et dissonances religieuses.

NB

Le collectif Mamans toutes égales appartient-il à l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis qui distribue gratuitement sur tous les marchés de Seine-Saint-Denis  deux –voire trois livres- à la gloire du prophète, l’un édité à 100 000 et le deuxième à 200 000 exemplaires ?
Il serait étonnant que les « mamans toutes égales en voiles » ne participent pas à la distribution du prophète et ne rencontrent pas, ce faisant,  les parents, les enseignants et les élèves de leur groupe scolaire
.

       Une autre question  aux trois cents Conseillers d’État ( entre 3800 et 6200 € de salaire mensuel brut) :
qui paye le prosélytisme intégriste anti-laïcité en Seine-Saint-Denis ? 

_____________♦◊♦

♥ Savoir « par cœur » ou le régal des mots ♥

Enfants, oiseaux et fleurs

 Jeanne était au pain sec

 

Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J’allai voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l’ombre un pot de confiture
Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité,
Repose le salut de la société,
S’indignèrent, et Jeanne a dit d’une voix douce :
– Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ;
Je ne me ferai plus griffer par le minet.
Mais on s’est écrié : – cette enfant vous connaît ;
Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche.
Elle vous voit toujours rire quand on se fâche.
Pas de gouvernement possible. A chaque instant
L’ordre est troublé par vous ; le pouvoir se détend ;
Plus de règle. L’enfant n’a plus rien qui l’arrête.
Vous démolissez tout. – Et j’ai baissé la tête,
Et j’ai dit : – Je n’ai rien à répondre à cela,
J’ai tort. Oui, c’est avec ces indulgences-là
Qu’on a toujours conduit les peuples à leur perte.
Qu’on me mette au pain sec. – Vous le méritez, certes,
On vous y mettra. – Jeanne alors dans son coin noir,
M’a dit tout bas, levant ses yeux si beaux à voir,
Pleins de l’autorité des douces créatures :
– Eh bien, moi, je t’irai porter des confitures.

Victor HUGO

L’Art d’être grand-père VI -première édition : mai 1877.

NB  Oeuvres Complètes Edition chronologique publiée sous la direction de Jean Massin. Le Club français du livre MCMLXX. Tome XV-XVI/1 p. 910. En marge, l’annotation suivante : «… la saveur douceâtre du pot de confiture n’en finira plus d’imprégner le génie hugolien dans la mémoire de générations entières d’écoliers ! »

Hélas ! Les ministres de l’Education nationale et de la Culture se reconnaîtront – de droite et de gauche confondus- qui, pour avoir goûté goulûment à ce pot de confiture-là, en auront privé les élèves depuis des décennies.
Pour ces beaux esprits à la mode soixante-huitarde, cultiver sa mémoire, en donnant à tous les élèves la chance de lire et d’apprendre de beaux textes, ne faisait plus « moderne (!) ».

À Victor Hugo et à son pot de confiture, ils auront préféré le mistral gagnant de Renaud, à Paul Eluard, la marmelade écœurante et dégoulinante d’obscénités du « rap (sic) de N…. ta mère,  d’Orelsan ou de Booba», ou encore à Léopold Sédar Senghor, le « slam (sic) », molle et fade bouillie de mots écorchés.

 Bref, ils ont mis les écoliers dans le cabinet noir, loin de la vraie beauté de la langue française, privés du plaisir de s’en régaler « par cœur ».

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 Je suis des bois l’hôte fidèle

 

Je suis des bois l’hôte fidèle,
Le jardinier des sauvageons,
Quand l’automne vient, l’hirondelle
Me dit tout bas : Déménageons.

Après Frimaire, après nivôse,
Je vais voir si les bourgeons frais
N’ont pas besoin de quelque chose
Et si rien ne manque aux forêts.

Je dis aux ronces : Croissez, vierges !
Je dis : Embaume ! au serpolet ;
Je dis aux fleurs bordant les berges :
Faites avec soin votre ourlet.

Je surveille, entr’ouvrant la porte,
Le vent soufflant sur la hauteur
Car tromper sur ce qu’il apporte
C’est l’usage de ce menteur.

Je viens dès l’aube, en diligence,
Voir si rien ne fait dévier
Toutes les mesures d’urgence
Que prend avril contre janvier.

Tout finit, mais tout recommence,
Je m’intéresse au procédé
De rajeunissement immense
Vainement par l’ombre éludé.

J’aime la broussaille mouvante,
Le lierre, le lichen vermeil,
Toutes les coiffures qu’invente
Pour les ruines le soleil.

Quand mai fleuri met des panaches
Aux sombres donjons mécontents,
Je crie à ces vieilles ganaches :
Laissez donc faire le printemps !

 Victor HUGO

 Mai 1870 L’Art d’être grand-père Xpremière édition : mai 1877

 

Le juron favori

 Note du 27 octobre 2012 / revue le 30 octobre 2015   

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La nouvelle série policière Caïn de France 2 m’était apparue intéressante dans ses premiers épisodes avec des scénarios ne nous infligeant ni trop d’autopsies ni trop de sévices, et des dialogues ne manquant ni d’esprit ni d’humour. Elle renouvelait le genre, nous changeait  de la balourdise ordinaire qui nous est servie à longueur de fictions, dont l’interminable « Plus belle la vie » est devenue l’archétype commercial pour les producteurs.

La mauvaise surprise m’attendait à l’épisode 7/8 Otages /26.10.12 pour lequel on nous avait concocté le sinistre meurtre d’un professeur de lycée des «  quartiers nord » de Marseille, achevé par sa collègue et amie, après avoir été furieusement battu par deux élèves, dont l’un – mineur- avait «fréquenté» la dite collègue … bref,  le réalisateur -scénariste pensait nous brosser un tableau  banal de notre jeunesse et de notre vie  en France.

Alors, comme le policier Fred Caïn était pris en otage par les deux garçons, nous avons eu droit pendant 52 minutes à un flot compulsif – une bonne cinquantaine de fois,  de  « putain – et casse-couilles » (1) – en alternance avec  » casse-couilles – et putain   »  pour exprimer toutes les nuances de leur réflexion ; la  variante   étant l’emploi subtil du verlan te-bé.  

Ce défoulement pathologique qui fait cracher sans répit le mot  « putain »  aux petits mâles (2),  en dit long  sur le niveau de respect qu’ils ont pour la gent féminine, considérée en permanence avec le mépris que l’on doit aux prostituées – dont pourtant la gent masculine – de l’ex -patron du FMI, ex- candidat favori des primaires PS, au petit peuple des  footballeurs, est si friande.

Nos « stars »,  millionnaires dans la catégorie « rap et  slam » – nouvelles « idoles » et références académiques de la langue française pour nos très savantes femmes ministres de l’Éducation nationale et de la Culture)-. répliqueront que « putain» rime bien avec « purin» et  «crottin». Je pense surtout que « putain  » rime avec « crétins » !

Mais enfin, s’il fallait jurer en crachant, comme des hommes, trafiquants, charretiers ou députés, on pourrait  prendre de la hauteur (sic)  dans les conversations, avec les bons vieux jurons d’antan qui, s’adressant à dieu, n’incriminaient point les femmes.

Bien sûr, les tenants des monothéismes triomphants  du XXIème siècle : évêques, rabbins ou imams crieraient au blasphème et menaceraient  à nouveau leurs ouailles du feu de l’enfer.
♠♠ J’entends déjà les imams islamistes du Val d’Oise enseigner à leurs frères, qu’avec le mot « putain » en français ou en arabe, ils ne risquent rien,  et que,  bien au contraire, jurer – comme on crache – sur un nom de femme est une  bonne façon, agréable pour eux, comme  pour dieu et son prophète, de les inférioriser à chaque fois, un peu plus … tout en gagnant son paradis.

                     Ah ! nom de dieu !

 

                                  Moralité

La politesse et le respect de l’autre voudraient que l’on s’abstienne de tout écart de langage et de toute imprécation. Mais puisqu’il faut se prononcer sur la vulgarité ambiante, j’ai donc, en cas d’émotion, un faible pour le  «sacré nom de dieu »  que l’on peut raccourcir de façon plaisante en « nom de dieu» ou en « bon dieu ».
… Comme dans quelques couplets de chanson de salle de garde (3)

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1  Pour nommer le défunt professeur.
2  Les filles, pour  être les égales des garçons dans la  vulgarité (?) ,  les imitent et en rajoutent.
En se cachant derrière les jurons sexistes et le verlan – version infantilisante se voulant subversive de l’argot des truands – filles et garçons manifestent leur fuite devant les vrais mots de la pensée rationnelle et humaniste. Cette vieille habitude (hébétude)   du « rap- slam– dans- les- écouteurs », qui bafoue (bafouille) la langue française, les enfonce jour après jour dans le crétinisme des auteurs.

3 France culture Avec ou sans rendez-vous  17 juillet 2012 (rediffusion du 28 décembre 2010)   Histoire de la salle de garde
Olivier Lyon-Caen recevait Patrice Josset auteur de La salle de garde. Histoire et signification des rituels de salle de garde du Moyen Age à nos jours  (Le léopard d’Or, 2010)

           chanson  interprétée par Les Frères Jacques
Premier couplet
« Au fond de l’Hôtel-Dieu   Nom de Dieu
  Y avait une surveillante (bis)
Solo Qu’avait tant d’amoureux Nom de Dieu
         Qu’elle ne savait lequel prendre Ah Nom de Dieu
Refrain
Sacré Nom de Dieu
quelle allure Nom de Dieu
Sacré Nom de Dieu
quelle allure ! » (bis)

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