… C’était le 27 mai 2015, devant le Panthéon, le président Hollande compara solennellement la République à un vieux corset !
On le sait le président a “des plumes” qui lui écrivent ses discours – admettons, mais devant le Panthéon, pour rendre hommage à quatre Résistants, était-il obligé de dire une idiotie pareille ?
Certes, c’était la fin de son discours ; l’homme avait marché et il voulait aller souper – voire se divertir- promptement ; mais quand même, avant de quitter Geneviève de Gaulle Anthonioz, Pierre Brossolette, Germaine Tillion et Jean Zay et de s’exclamer » Vive la République et vive le France », devait-il nous dire que « La République n’est pas figée. Ce n’est pas un corset dont il faudrait régulièrement recoudre les boutons » ?
Était-ce vraiment une bonne idée ? Était-ce vraiment la bonne définition négative de surcroît de notre République ?
D’autant plus que chacun sait, hormis un président « dilettante et désinvolte« , que le corset se lace ou s’agrafe avec des crochets… 😉
Qu’importe ! Lui président, tout ignorant qu’il soit de la République, de la France… et des corsets, se croyait le meilleur et cela lui suffisait.
31 mai 2015
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En 1848, au club socialiste des Acacias, un autre orateur se croyait aussi fin et lyrique : « les asticots, c’est nous ! »
En cette fin d’année 1848 qui voit l’élection de Louis Bonaparte comme président de la République, Victor Hugo* est attentif et écoute avec intérêt le » peuple des faubourgs « , le » peuple de la banlieue « , les gamins de Paris et les hommes politiques. C’est ainsi qu’il note :
« Je suis entré l’autre jour, rue Saint-Antoine, près l’église Saint-Paul, dans le club socialiste des Acacias, au moment où l’orateur prononçait cette phrase au milieu d’applaudissements frénétiques :
» Il y a une vieille peau de lièvre mangée par les asticots. La peau de lièvre, c’est la société ; les asticots, c’est nous ! »
* Œuvres complètes Édition chronologique publiée sous la direction de Jean Massin Le Club français du livre Tome VII
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