L’horoscope vu par la lunette de la raison

31 août 2013
 


♦ ou quand la lunette astronomique de la raison observe la dérisoire et absurde astrologie ♦

 

Article de Pascal Landré : De l’astrologie au charlatanisme (NRCO- La Nouvelle République du Centre-Ouest / Indre-et-Loire) /13.03.2013

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 « Bernard Pacory publie là son premier essai, dans lequel  il entend « démonter la mécanique de l’astrologie.»

On se demande encore pourquoi l’éditeur a trahi l’auteur, en refusant  de faire suivre  le titre « Du calame à l’écran tactile » du sous-titre prévu par  l’auteur « Regard critique sur l’astrologie » ?  …
… Parce que le propos de Bernard Pacory, ingénieur informaticien retraité, est on ne peut plus clair : démystifier l’astrologie par l’explication scientifique. Ce féru de sciences et de techniques a toujours voulu comprendre le fonctionnement du monde qui l’entoure.

 Après une discussion un peu animée sur les horoscopes, il décide de s’intéresser à l’astrologie. « Je n’y connaissais rien, c’était un sujet qui m’était indifférent. Du coup, j’ai voulu tout savoir et j’ai lu sur le sujet, toutes sortes d’ouvrages, pendant un an et demi. » Sa conclusion ? « L’astrologie est plus qu’une superstition, c’est une légende qui est devenue une croyance et qui, de tout temps, a profité à des charlatans. »
En opposant la science à la religion, la physique aux croyances, dans son souci de vérité, Bernard Pacory a mené une démarche pragmatique, non dénuée d’une certaine forme d’impertinence. Il  s’appuie sur l’histoire des constellations depuis l’Antiquité, les signes, planètes ou maisons, les concepts utilisés par l’astrologique ici inventoriés, présentés, expliqués.

L’auteur  admet que son propos qui entend « démonter la mécanique de cette croyance qu’est l’astrologie, pourra paraître polémique. C’est même presque blasphématoire, car c’est un acte militant, qui va au-delà de la simple observation.
J’ai repris une phrase de Camille Flammarion qui disait que si l’astronomie est la première des sciences, l’astrologie est la première des religions. C’est une croyance. »

Voilà un essai qui entend démystifier l’histoire multimillénaire de l’astrologie, par la démonstration des connaissances. Et qui devrait rencontrer un large public, non seulement parce que l’ouvrage est facile à lire, mais surtout parce qu’il traite d’un sujet qui touche l’immense population de celles et ceux qui s’intéressent quotidiennement à leurs « horoscopes » mais ignorent à peu près tout de la pseudo-science qui se cache derrière. »

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♦ « Du calame à l’écran tactile », Bernard Henri Pacory. Éditions Amalthée. 174 pages

Pour toute  information  sur le livre (14 euros – port compris),                utiliser le formulaire de contact sur www.lingenue.net. 

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La  note du savant M. Gordon de L’ingénue dans  « Clin d’œil aux lève-tôt… » 3.11.2016

« De l’intérêt de savoir calculer l’absurdité d’une mesure politique

« En premier lieu, il faut rappeler que l’économie d’énergie liée au changement d’heure ne porte que sur l’énergie électrique et in fine, uniquement sur l’éclairage domestique et privé.

En effet, les consommations énergétiques industrielles, de transport, de chauffage, tout comme les consommations domestiques d’appareils ménagers : fours, plaques chauffantes, fers à repasser, réfrigérateurs, congélateurs, télévisions, ordinateurs, et aussi de chauffage, TOUTES ces dépenses restent indépendantes des horaires jours-nuits…et elles sont très consommatrices d’énergie.

Quant aux éclairages publics, ils sont en général contrôlés par des systèmes photo-électriques, de sorte qu’il n’y a aucune économie à en attendre, puisque les lampadaires publics s’allument et s’éteignent les nuits et les jours au rythme des saisons, lesquelles ignorent nos petites querelles partisanes.

Puisque les « économies » ne concernent que les seuls éclairages privés et domestiques, précisons ce qu’il en est dans la réalité.
L’ADEME ( Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a estimé en 1976 à 350 Giga Wh les « économies réalisées » par le changement d’heure. Et une projection pour 2030 prévoit 340 GWh d’économies « plates ».
De 2009 à 2013 on retrouve une seule estimation de 440 gigawatts-heure », puisque 2009 est la dernière étude publiée par l’ADEME. Car il est malaisé, pour ne pas dire impossible, de « calculer » l’économie réalisée sur l’éclairage, d’autant qu’avec les incitations fortes à s’équiper de lampes dites basse consommation au néon, puis aujourd’hui de LED, la baisse de consommation associée ne doit rien aux changements d’heures.

ERDF, acteur majeur de gestion du réseau électrique, a donné les chiffres précis de production totale d’électricité pour 2015 : 546,767 térawatts-heure dont 416,797 TWh produits par les centrales nucléaires, donc sans émission de CO², et par l’hydraulique pour 53,47 TWh.
L’argument du rééquilibrage de la balance commerciale du fait de l’importation de pétrole ne tient pas, au moins pour l’éclairage électrique d’origine nucléaire, très majoritaire en France…mais jusqu’à quand ?

Quant aux centrales à combustible fossiles : charbon et gaz, génératrices de CO², elles ont produit 34,381 TWh. Les équipements d’énergies « renouvelables » : éolien, solaire, biomasse…ont produit 36,510 TWh dont 21,100 TWh par l’éolien.
⇒ On notera incidemment que la combustion du bois, de la biomasse et des déchets est tout sauf « écolo », car elle rejette beaucoup de CO², de résidus polluants et de gaz à effet de serre.

En ramenant ces chiffres aux économies estimées par l’ADEME en 2015, on arrive à un résultat proche de zéro.
Rappel de ce petit calcul… élémentaire, diront certains. Certes, mais très édifiant !
Économies selon ADEME = 440 Gwh
Production électricité totale France 2015 (ERDF) = 546 767 Gwh ( 1Twh = 1000 Gwh )
Économies en rapport de la production totale : 440/546.767 = 0,00080473.
♦ ⇒ Exprimée en pourcentage, cette « économie » représente entre 0,06 et 0,08%… moins de 1 pour mille. Dérisoire !
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Note :
Méga watts/Heure : 1.000.000 ( 106) – Giga W/H : 1.000.000.000 (109) – Téra W/H : 1.000.000.000.000 (1012).
Le « Choc pétrolier de 1971 »
En 1971, les US, premiers producteurs mondiaux à l’époque, allaient atteindre un pic de production pétrolier, atteignant leurs limites de production. En réponse, le 15 août 1971, les États-Unis décident de mettre fin aux accords de Bretton Woods et à la convertibilité du dollar en or. Le dollar se déprécie alors rapidement, ce qui a pour conséquence une baisse des revenus des producteurs de pétrole, dont le prix est établi en dollars . De 1947 à 1967, le prix du baril en dollar américain était resté stable, autour de 2 $. Mais en octobre 1973, le prix du baril sur le marché libre allait passer de 3 à 18 $ en quelques semaines. Fin décembre, les pays de l’OPEP décident d’un prix du baril à 11,65, un prix du baril de brut qui ne cessera d‘augmenter, depuis 2$ en 1970 jusqu’à 135 $ en 2008 (crise financière mondiale) pour se stabiliser aujourd’hui autour de 60 $. On cherchera vainement l’efficacité des changements d’heure dans cette escalade des prix du pétrole. »
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