Identité nationale : « Néant » ?

Note du 9 novembre 2009 / mise en avant le 15 février 2015  /  le 23 mars 2015 / revue le 4 octobre 2015 / et  encore le 26 septembre 2016/

24 septembre 2018
J’illustre ma fable du 9 novembre 2009 avec ce drapeau français vu hier sur la côte.


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Depuis 2009, le pire arrive : les  massacres au nom d’un dieu et d’un prophète, par Boko haram en Afrique, par Al-Qaïda et l’État islamique en Syrie, en Irak, au Pakistan ,  en France les 7,8 et 9 janvier 2015,  à Copenhague, le 14 février 2015 … à Tunis le 18 mars 2015 …

                                               FABLE    

Cette année-là, pour plaire à une certaine élite intellectuelle et à la mouvance islamiste, l’administration française  imprima  sur notre carte de non-identité nationale, à la rubrique nationalité le mot « Néant ».

Notre drapeau non-national devint un rectangle vide, vite arraché par le vent pour le plus grand plaisir de ceux que les mêmes couleurs depuis 220 ans ennuyaient ou exigeaient de les remplacer par le drapeau vert au sabre sanglant des égorgeurs.

Notre hymne non-national fut composé rapidement à l’aide d’enregistrements de vociférations et de sifflets.

Notre  langue non-nationale  devint  le  jargon «bobu  fonetik  (1)».

Tout cela réjouit si fort les francophobes de l’intelligentsia et des organisations islamistes (2) qu’ils instituèrent une grande fête de carnaval non-national  le 1er avril pour rappeler au bon peuple que son histoire de France n’était plus  politiquement correcte, que la laïcité était une invention d’un autre siècle et qu’il faudrait désormais faire un croissant dessus.

Comme aucun texte de loi n’était écrit en « bobu  fonetik », on supprima la constitution, le gouvernement et le parlement. On décréta  que comme  la loi du plus fort et la loi du talion étaient les meilleures depuis des milliers d’années, étant  celles que les brutes ignorantes (3) comprenaient le mieux, on  pourrait en toute liberté s’entr’égorger pour avoir le pouvoir.

De même, comme ni les textes  littéraires, ni les textes scientifiques, ni les manuels scolaires n’étaient rédigés en bobu fonetik,  l’interdiction d’apprendre à lire pour les enfants et de lire les textes en français pour les adultes fut décrétée.

♠ On donna congé définitivement aux élèves et aux étudiants afin qu’ils puissent adorer le dieu  de la télévision commerciale, le dieu de la musique commerciale et du rap-nique la France, tout en sacrifiant au dieu ventripotent du pain rond, de  la viande hachée et du liquide marron sucré, sans oublier chaque jour les offrandes au dieu des jeux vidéo de guerre et de destruction de la planète, au dieu des mafieux du cannabis – fêté le 30 juin car les bobus des médias prononcent 30 joints-, et au dieu de la cocaïne et de l’héroïne lors des concerts de fous furieux (rave lunatic) …..
…histoire d’attendre le dieu qui ne saurait tarder, le dieu des djihadistes aux longs poils …

Moralité : Ne nous décourageons-pas, le pire est juste possible. 

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1-  Pour le  bobu fonetik   voir Le Petit Bobu
2-
 Selon l’étymologie serait francophobe celui ou celle qui a peur de l’identité française, de la langue française.
3- brutes ignorantes fort nombreuses si l’on devait en croire ci-dessous sociologue hilare
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Cette petite fable m’a été inspirée par l’entretien de Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS avec Gaïdz Minassian intitulé :  » Il n’y a pas d’identité française.  »  (Le Monde.fr  6.11.09)… et le commentaire de sociologue hilare en réponse à mon premier commentaire :

08.11.09 | 9h    L’ingénue

Ainsi l’élite intellectuelle nous dénierait le droit à l’identité française au motif que l’immigration politique et économique fait de la France un pays d’accueil. Apprendre la langue française et respecter les devoirs qu’imposent les droits de la loi républicaine laïque suffisent à faire un citoyen français. Evidemment, il faut le vouloir, il faut avoir ressenti qu’il y a dans notre culture et dans notre histoire un ferment de démocratie et de liberté ; il faut être fier d’y participer. 

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08.11.09 | 16h  Sociologue hilare

C’est clair et net ! Après Marcel Detienne il y a quelques temps, Jean François Bayart aujourd’hui. Le Monde fait des efforts pédagogiques pour les dangereux ingénus de tout poil c’est bien! Questions à l’ingénue.net : les contrevenants au code de la route, les fraudeurs, les délinquants et criminels de tout poil qui ne respectent donc pas les lois françaises ne seraient donc pas compatibles avec votre « identité française »? Autant dire presque tous les Français. C’est si dur que ça de penser*.

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09/11/2009 8h      et ma réponse à   sociologue hilare

En effet, c’est difficile d’obéir aux lois républicaines et de respecter les autres en France comme ailleurs. Mais alors pourquoi les leçons d’éducation civique et de morale révulsent-elles les grands esprits qui se disent citoyens de partout et de nulle part ? 
Si rappeler la loi, fait de moi une dangereuse citoyenne idiote*
, vous admettrez qu’il m’est difficile de rire avec vous.
L’ingénue 

………….
* idiote –  avec ce mot ajouté le 25 septembre 2018, j’espère encore faire pleurer (ou pisser) de rire,  les plus intelligents d’entre nous !
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Revoir  » La Journée de la Jupe « , l’excellent film de J-P Lilienfeld

 Note du 25.03. 2009   –  complétée le 3.06.2014  et le 19 octobre 2014 

À revoir sur Arte le mercredi 22 octobre 2014 (13h30) et sur ARTE +7

« La Journée de la Jupe » permettra peut-être aux ministres de l’Education nationale – du PS à l’UMP confondus (sic)  qui se sont succédés depuis 25 ans, rue de Grenelle –/ beau quartier/ de  prendre la mesure de la lâcheté , du laxisme et de l’impuissance de leur politique éducative.
Comment ont-ils pu faire semblant d’ignorer tou(te)s ces enseignant(e)s blessé(e)s, agressé(e)s, injurié(e)s, humilié(e)s ?
Comment ont-ils pu accepter toutes ces années scolaires gâchées pour tant de lycéen(ne)s, tant de collégien(ne)s ♦♦,  tous ces apprentissages rendus impossibles par les perturbations et les violences permanentes d’une poignée d’élèves, toujours les mêmes, toujours incontrôlables ? 

Ce film de Jean-Paul Lilienfeld, interprété remarquablement – comme  à la Comédie-Française  – par Isabelle Adjani, Denis Podalydès et de très bon(ne)s jeunes actrices et acteurs est un extraordinaire plaidoyer en faveur de l’urgence d’un retour au savoir-vivre ensemble, au  devenir-citoyen ensemble* dans les établissements d’enseignement, pour que les professeurs puissent à nouveau, enseigner.

Film poignant où toutes les vérités sont dites
, où Sonia Bergerac, la professeur de français révèle l’hypocrisie  des garçons sur la virginité des jeunes filles, qu’ils disent « respecter» en ne s’asseyant pas à leur côté, alors qu’ils se passent en boucle  le film du viol collectif de l’une d’elles, qu’ils viennent de commettre ;  ce faisant, alors même qu’ils lui débitent leur chapelet d’injures sexistes obsessionnelles, elle met au jour la misogynie  millénaire des dogmes monothéistes ;  elle,  la femme savante en jupe, est « leur victime  désignée » , celle qu’il faut  humilier,  dépouiller de tout pouvoir, de toute autorité.

            

Quand rien, ni personne, ne peut plus arrêter les comportements brutaux et  compulsifs de  garçons de seize/ dix-sept ans …  quand ils se savent encouragés par le dogme islamo-intégriste de la soumission des femmes quand ils emploient toutes leurs forces et leur vocabulaire  obscène  à   s’imposer en « chefs » de la professeur et des jeunes filles … quand ils apportent leurs drogues et leurs armes dans les établissements scolaires…

… Ce n’est plus alors une comédie de Molière que l’on peut répéter avec plaisir dans l’auditorium du lycée, c’est la tragédie du naufrage de la transmission des valeurs laïques et culturelles ; c’est l’enlisement dans l’injustice, l’ignorance, la violence, bref le crétinisme.

On nous annonçait le retour du religieux au XXI ème siècle. Il est bien là, avec son sinistre cortège  de violences faites aux femmes ; avec partout dans le monde, le retour au  pouvoir de l’obscurantisme et de la terreur.

Après avoir voulu imposer en France, le port du voile islamique à l’école laïque,  la chape de plomb du dogme intégriste est toujours là, pour écraser les jeunes filles et les femmes.
Si j’entends dire par les féministes  que le port du pantalon a été  « une  grande victoire »  pour les femmes, je veux penser que face aux islamistes, la République saura défendre leur liberté et leur droit de porter  aussi … une jupe.

       OUI aux journées de la jupe ;  une façon aussi élégante que  féminine de  dire NON aux apprentis-talibans.      

 ♠ Au collège de Fenouillet (Haute-Garonne) une professeur de mathématiques a été grièvement poignardée vendredi 15 mai 2009 par un élève de 13 ans. (…) un collège sans  aucun signalement de violences. AFP 16.05.09

                         

♦♦ Voir « la Communication en Conseil des ministres :  les résultats de l’enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) Brève (sic) – Vincent Peillon – 04/12/2013  qui conclut : « Il faut s’occuper des 20% d’élèves en difficulté, et réaffirmer que l’aide aux élèves les plus faibles ne nuit ni aux meilleurs, ni aux moyens. (…) Toute l’action du Gouvernement répond à cet impératif : mieux venir en aide aux élèves en difficulté pour élever le niveau de tous. Au-delà de ces actions, Pisa invite (sic) à accélérer les réformes qui permettent de redresser le système éducatif français en lançant le deuxième acte de la refondation de l’École. »
 «Pisa invite » ! C’est bien la preuve que le ministre, le président et son entourage n’ont jamais prêté la moindre attention aux rapports de l’Inspection générale depuis trente ans ! Quel cynisme !
Après  le premier acte médiocre d’une réforme ratée des rythmes scolaires dont on voit  avec M. Hamon, en cette rentrée 2014, qu’elle n’est qu’aménagement de « temps périscolaire » toujours à la charge des municipalités,  et confortant la permanente réduction  du temps des apprentissages fondamentaux, par conséquent l’impossibilité d’améliorer les acquis de 20 % d’élèves.
♦ La refondation (sic) façon PS ne fera que fragiliser un peu plus l’édifice Éducation nationale.
Il s’en lave déjà les mains le président Hollande, et son «  changement, c’est maintenant » vire au même royal mépris de la France qu’avait Louis XV  avec son « après moi le déluge » !


*La loi du 15 mars 2004 sur la laïcité le rappelle avec vigueur : (…) « En protégeant l’école des revendications communautaires, la loi conforte son rôle en faveur d’un vouloir-vivre ensemble. »

 

La Journée de la Jupe     Arte                     La Journée de la Jupe   le site               

  Revue de presse      Le Monde  de  mars 2009

Deux journalistes ont travaillé sur le film. La première, Macha Séry dans le supplément TV daté du 15/16 mars 2009, le second, Jacques Mandelbaum dans Le Monde du 25.03.09 / version longue dans lemonde.fr du 24.03.09.

Macha Séry présente le film pour sa première diffusion du 20.03.09 sur Arte.
Le titre de son enquête sur trois pages
 : Fiction Mixité Egalité Laïcité donne le ton de son approche très documentée qui va à l’essentiel. Des propos de son entretien avec Isabelle Adjani, elle met en conclusion ces mots de l’actrice :  « J’espère que ce film aura une résonance chez les jeunes et leurs parents. Je suis sûre que ne donnant pas de leçon, il va contribuer à la réflexion. »
Il y eut 2 245 000 spectateurs pour voir ce film sur Arte…

Jacques Mandelbaum choisit le ton détaché de celui qui semble peu concerné par ce « lycée de banlieue à problèmes, du genre où les élèves terrorisent les enseignants. » La dérision l’emporte dans son commentaire, où il ne voit dans ce film qu’un « prétexte tragi-comique à une laborieuse leçon de morale civique. »
Dans sa version longue, le ton de la dérision ostentatoire revient  avec les formules « surf  habile entre farce et drame, gros numéro d’actrice  ». En fait  « le problème » pour lui est que cette jupe-là est cousue de fil blanc (sic).
Toute cette morale l’importune, d’après lui  – le meilleur cinéma est celui de « l’ambiguïté morale »,  et il estampille le film d’un ambigu « pourquoi pas », pour sa sortie en salles.

     Il faut croire que l’article de Jacques Mandelbaum a été jugé, plus  éditorialement correct  que celui de Macha Séry par la rédaction du journal,  puisque lui seul est archivé et accessible aux lecteurs sur lemonde.fr, en ce 30.03.09.

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19 mai 2014    ministère Hamon  /  directive LGBT du 7 février 2013

Où l’on voit  que l’opération « Ce que soulève la jupe » du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche n’a rien de commun avec le film La journée de la Jupe.
Il s’agit désormais pour M. Hamon, ministre, de
demander aux garçons et aux filles de venir en jupe dans leurs lycées de l’académie de Nantes, pour dire  » non au sexisme » , et aux professeurs de prendre une heure de cours pour parler Féminité et Masculinité ;  le groupe de pression  LGBT  ayant dans la Convention interministérielle du 7 février 2013 imposé la formation à la notion de « genre ». / cf. La notion de genre ? Vous avez dit bizarre ?

 

   Du coup, avec des garçons en jupe, la théorie du genre  brouille dangereusement le simple droit des femmes en France, à porter une jupe, en donnant sa bénédiction aux islamistes barbus en robe, qui leur imposent la burqa.
Sans parler de l’ambiguïté malsaine du titre Ce que soulève la jupe qui ressemble à un appel au viol !

Et sous couvert  de lutter contre le sexisme avec des garçons en jupe, le PS de M. Hollande et ses syndicats  ne feront rien pour obliger le patronat à verser un salaire égal pour un même poste aux femmes, et à leur donner les mêmes   promotions aux postes de cadres et de dirigeants.
Sortie de son cadre étriqué et de son prosélytisme sectaire, l’idéologie homosexuelle du genre n’est  qu’un faux-semblant impuissant. 
Pire, la théorie du genre est avec l’ intégrisme islamique, une trahison des femmes, un coup bas contre l’égalité citoyenne.
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Note du 25.03. 2009   –  complétée le 3.06.2014  et le 19 octobre 2014 

Et M. Darcos créa le chaos pédagogique

13 février 2009
             
Soit un pays, la France, dont les écoliers ont les plus longues vacances en Europe (quatre mois), mais aussi les journées les plus longues (six heures), et soit un ministre de l’Education nationale, X. Darcos, qui trouve une note d’alerte* sur son bureau, en ce mois de mars 2008 ; une note qui l’informe d’une forte baisse des performances en lecture, grammaire, orthographe et mathématiques des élèves de CM2, depuis 1987. 

Que croyez-vous que fit ce ministre ? 

Il boucla tranquillement le dossier de la suppression du samedi matin, et attendit qu’à la rentrée de septembre 2008, les équipes pédagogiques organisent dans la précipitation, leur nouvel emploi du temps hebdomadaire : avec les deux heures de soutien, cela faisait des journées de six heures et demi.Sachant que le congé du samedi satisfaisait les parents et enseignants divorcés qui alternent chaque semaine la garde des enfants, et  sachant qu’il enchantait  ceux qui ont les moyens d’une résidence secondaire, il restait l’option du mercredi matin qui depuis les années 1990 déplaisait aux évêques [auxquels l’école publique laïque n’a cependant pas de permission à demander].

Le piège des quatre jours se refermait car le mercredi  n’était plus, depuis quelques décennies, un jour d’école en France.
Le chaos pédagogique était créé : le soutien était intégré dans les journées déjà trop longues …
et les enfants auraient désormais quatre jours par semaine et quatre mois de vacances, pour oublier le goût du travail et  de la lecture et veiller tous les soirs, devant une télévision et des jeux vidéo abrutissants.

C’est pourquoi on ne peut que saluer, féliciter, encourager les enseignants des 1100  écoles **( 4,11%) qui ont tenu bon, qui ont eu le soutien des parents et des élus municipaux, et qui ont profité du mercredi matin pour raccourcir le temps journalier. Eux seuls auront trouvé la bonne solution au chaos pédagogique du ministre. Et je conseillerais fort aux « désobéisseurs pédagogiques » donneurs de leçons (sic), de prendre courageusement la même liberté, pour revoir l’organisation de leurs emplois du temps.

Cela, pour que nos jeunes élèves puissent encore avoir du temps pour apprendre, et que dans dix ans, ils puissent encore lire et comprendre nos classiques, s’exprimer avec aisance en français  à l’oral comme à l’écrit, trouver les solutions des problèmes mathématiques etc.

Pourquoi ne pourraient-ils pas réussir  aussi bien, voire mieux que leurs parents au siècle dernier ?
♦ Il leur faut beaucoup  plus de temps d’école pour réussir leurs apprentissages, tant leur intelligence, leur curiosité et leur attention ont besoin d’être toujours plus sollicitées.

                 Quand l’école sortira-t-elle du chaos pédagogique ?    

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* cf. Une nouvelle enquête atteste de la baisse de niveau des élèves en fin de CM2 Luc Cédelle Le Monde 28.03.08
         lire la note d’information de la DEPP  08.38 publiée en décembre 2008 (Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance) ; la lire mieux que M. Darcos qui a feint de ne pas comprendre la gravité de l’illettrisme qui s’installe, pour jouer la seule carte de la démagogie.

** ainsi l’école élémentaire Voltaire à Arras (Pas-de-Calais) citée dans l’article Les écoles ont casé l’aide aux élèves en difficulté dans la semaine de 4 jours de Catherine Rollot Le Monde 25.10.08

La jeunesse du XIXème arrondissement de Paris

7 décembre 2008 – note relue et complétée le 3 avril 2021

L’  En 2008, lorsque j’ai écrit cette note, Chérif Kouachi, [massacreur avec son frère Saïd de Charlie Hebdo, en 2015] appartenant à la filière djihadiste des Buttes- Chaumont (Paris XIXème) était incarcéré à Fleury-Mérogis, pour 18 mois de prison ferme – sur une peine de trois ans.

     
Ce dimanche matin-là, France Culture (1) était rue Petit, à Paris.
En suivant Raphaël Haddad (2) dans le quartier de son enfance, nous sommes passés devant la bibliothèque où il venait enfant ; c’est aussi là que Rudy, le 21 juin 2008 a été si grièvement blessé. Plus loin, le gymnase lui rappelle les moments réunissant tous les jeunes sportifs du quartier. C’était il y a quinze ans. Cela ne se passe plus ainsi pour son jeune frère. Il le regrette.

A la question qui était aussi le titre de l’émission :  » Paris 19 ème, de quelle violence s’agit-il ? «  la réponse pourrait être d’abord : A qui cette violence profite-t-elle ?

Certainement pas aux victimes, à ceux qui sont tués, blessés,  humiliés, molestés … ni à leurs familles ; quant aux auteurs –forcément manipulés, de ces actes, de ces crimes, lorsqu’ils sont arrêtés, jugés, emprisonnés, ils y perdent leur jeunesse.

Ceux qui profitent de la violence, ce sont  » les chefs « , ceux qui ont tout intérêt à ce qu’elle s’installe dans ce qu’ils considèrent  » leur » territoire. Ils instaurent ainsi un climat d’insécurité, de peur, pour mieux « soumettre » leur voisinage à l’omerta, pour mieux imposer leur loi de trafiquants de drogues et d’armes, leur loi de voleurs et de receleurs.(3)

Ceux qui profitent de la violence sont ceux qui se réjouissent fort de souffler ainsi, en même temps sur les braises communautaristes, car ils savent qu’elles sont le terreau du fondamentalisme religieux ; ce même fondamentalisme religieux qui a déclaré la guerre à la laïcité républicaine.

Ceux qui profitent de la violence sont ceux qui embrigadent  » de très jeunes adolescents, parfois âgés d’une dizaine d’années . . . chargés de surveiller les mouvements des forces de l’ordre et d’assurer le contact avec les acheteurs. »(4)
Cette emprise mentale sur les plus jeunes aboutit à leur échec scolaire, les condamne à l’illettrisme et à la délinquance.
Ce n’est qu’en éradiquant les foyers de criminalité organisée autour de la haine de l’autre, des trafics de drogues et de l’argent sale, que  l’on fera cesser la violence. La vigilance s’impose pour les familles, les éducateurs, pour la police et la justice, pour la municipalité.

Comme si la discrimination « black blanc beur »  ne suffisait pas, faudrait-il ajouter désormais l’appartenance religieuse et les nationalités [dites « ethnies »  – dont la nationalité-ethnie  « gauloise »] ?  Avec cet étiquetage insensé, puéril,  comment les jeunes pourraient-ils se trouver encore des points communs, des valeurs communes ?

Confucius, le grand sage disait « la nature rapproche, la coutume sépare. »
C’est ainsi que l
es communautés séparent.
Elles désagrègent le sentiment d’appartenance au même lieu, à la même société, à la même nation, à la même histoire que les autres.

Les responsables de ces communautés et la Ville de Paris doivent pouvoir s’entendre sur un code du  savoir-vivre ensemble avec des droits mais aussi des devoirs.
C’est pour cela que l’espace public doit être un espace citoyen : les signes religieux  vestimentaires ou autres, étant réservés aux seuls lieux de culte.  

         Quant à l’école publique, laïque et républicaine, c’est toujours malgré les difficultés, une vraie valeur sûre. Et puis enfin, pourquoi ne pas imaginer une grande Amicale de toutes les associations laïques de parents d’élèves  de l’arrondissement, pour (re)trouver ensemble la force de faire vivre ensemble sa jeunesse ?

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1  Vivre sa ville de Sylvie Andreu (France Culture) 30.11.08 

2  Raphaël Haddad de l’ association Ensemble le 19 ème 
/ 3 avril 2021 : l’association ne figure plus dans la liste de la mairie du XIXème.

  Le 11 février 2009 , les policiers parisiens ont interpellé dans le XIXe arrondissement cinq personnes et saisi 1,3 tonne de résine de cannabis ainsi que 200 000 euros. Les cinq personnes, âgées de 16 à 55 ans, sont soupçonnées d’être impliquées dans un vaste réseau de trafic de drogue. 

Il faut savoir aussi que la production annuelle du marché marocain est actuellement de 2000 à 3000 tonnes de cannabis.

4 Le 19 ème : radiographie d’un arrondissement en proie à des tensions multiples
Le Monde 20.09.08 Yves Bordenave et Luc Bronner

  Cf. ma note Black Blanc Beur, ou tous citoyens ?   2.11.08

           Relecture et ajout le 3 avril 2021

Loi du 15 mars 2004       

L’extrait suivant  de la loi du 15 mars 2004 témoigne encore et toujours du laxisme total, des gouvernements depuis 1989  avec F. Mitterrand,  abandonnant l’interdiction du port  de signes religieux dans les établissements scolaires.
Ses trois successeurs eurent comme lui « l’indifférence des hommes d’État sans conscience »(5), comme en fin de sa mandature, il n’y a rien à attendre pour le respect de la laïcité d’E. Macron.                                                                
Le législateur de 2004, ajoutant «  le choix de son mode de vie »  amène le doute sur l’interdiction puisqu’il  semble « tolérer » le port discriminant du voile des  mères musulmanes …  devenu désormais  arrogant et subversif,  sous la tutelle des frères musulmans -salafistes- terroristes.  

« L’école a pour mission de transmettre les valeurs de la République parmi lesquelles l’égale dignité de tous les êtres humains, l’égalité entre les hommes et les femmes et la liberté de chacun y compris dans le choix de son mode de vie. Il appartient à l’école de faire vivre ces valeurs, de développer et de conforter le libre arbitre de chacun, de garantir l’égalité entre les élèves et de promouvoir une fraternité ouverte à tous.
En protégeant l’école des revendications communautaires, la loi conforte son rôle en faveur d’un vouloir-vivre-ensemble (?). . . . La loi ne concerne pas les parents d’élèves (?»

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 5  Cf.  Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, t.V, p. 139 :
« L’indifférence, j’en conviens, est une qualité des hommes d’État, mais des hommes d’État sans conscience. Il faut savoir regarder d’un œil sec tout événement, avaler des couleuvres comme de la malvoisie, mettre au néant, à l’égard des autres, morale, justice, souffrance, pourvu qu’au milieu des révolutions on sache trouver sa fortune particulière.»

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Black Blanc Beur, ou tous citoyens ?

2 novembre 2008 – 28-29 mai – 16 juin 2018  
note remise en avant le 26 juillet 2020le 29 novembre 2020

Note remise en avant pour le premier match  de l’équipe de France de football pour la Coupe du monde 2018 … Je gage que M. Macron se réjouira « du pognon de dingue » que cela rapporte aux riches qui savent s’enrichir, comme il s’est indigné « du pognon de dingue » que l’on donne aux pauvres qui ne savent que rester pauvres. (en direct du salon vert de l’Élysée le 12 juin 2018).

Note revue le 28 mai 2018, alors que M. Macron, président de la République française se définit comme « un mâle blanc ».
Non seulement, le langage de M. Macron n’est qu’un radotage de – formule -raciste- éculée- de- couleur- de- peau, mais c’est encore un flagrant déni de la Déclaration des droits de l’homme et de la femme, et de notre Constitution républicaine.
Le peuple souverain   accordera-t-il  à M. Macron d’En- Marche, un « blanc-seing » pour concocter avec tous les  communautarismes des  castes et des  monothéismes, une nouvelle constitution bafouant les droits à la liberté, à l’égalité et à la fraternité laïque des citoyens de ce pays, pour glorifier leurs communautarismes, leurs dieux, leurs religieux et leurs riches ?
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Black  Blanc  Beur
  l’expression  « sonnait » bien ; on l’avait associée à la victoire de l’équipe de France de football en 1998.
C’était bien dans le tempo du rap avec une pointe d’anglais et une pointe de verlan ; SAUF que le choix de ces mots-là, plombait l’avenir et brouillait le sens du mot « égalité »  /en pointant des « différences » / dans l’esprit des plus jeunes.

Alors que nous sommes définitivement toutes et tous une seule humanitéune seule espèce humaine avec une origine commune, Black et Blanc exacerbaient encore entre nous avec la différence de couleur, la notion erronée et si tragiquement utilisée de race ; Beur, arabe (en argot verlan) nommant une langue (1).

Nous n’étions plus ni égaux  ni citoyen(ne)s d’une même nation, nos seules apparences physiques et/ou la langue de nos ancêtres prédominaient et nous (re)divisaient en  « ethnies ».

Black  Blanc  Beur nous classait à la manière d’une anthropologie pré-scientifique, avec un maximum de préjugés racistes.

De telle façon qu’en 2008, pour des collégiennes et des collégiens d’Epinay-sur-Seine (2) , né(e)s en France, l’idée d’être Français ou Française n’est acquise que pour quatre d’entre eux. Et que penser d’ailleurs de la présentation des élèves, par le journaliste du Monde, Mustapha K., assistant à leur cours d’instruction civique : « un seul Blanc, une Asiatique, les autres sont des Maghrébins et des Noirs » ?

C’est dire qu’il faudra encore beaucoup d’instruction civique et morale pour qu’enfin au collège et au lycée, on ne se traite plus de « sale Black – sale Blanc – sale Beur …etc.» ; pour que soient écartées toutes ces insultes automatiques, générées par l’habitude du « classement ethnique » et l’absence de respect réciproque ; pour qu’enfin les jeunes retiennent les idées d’égalité et de fraternité avec celle de citoyenneté française (droits et  devoirs).

Black  Blanc  Beur  plus qu’une erreur grave était une entrave au droit à l‘égalité citoyennedroit républicain qu’il convient de toujours proclamer pour le conquérir pleinement.

Notre société française du XXIème siècle :
le Parlement, le gouvernement et le président de la République,
l’Éducation nationale, la Justice,  les partis politiques,
toutes les assemblées élues
, tous les services publics,
toutes les entreprises publiques ou privées et leurs dirigeants,
tous les médias/ presse/radio/tv et autres réseaux sociaux.

TOUS et TOUTES, nous avons le devoir
 d’assurer cette (re)conquête politique et morale.

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1 Le mot arabe désigne la langue arabe qui est une langue sémitique (comme l’hébreu) – par extension celles et ceux qui parlent cette langue, et en aucun cas leur nationalité ou leur religion.

2  Ceux qui se sentent (sic) français, levez le doigt  citation en italique Article de Mustapha Kessous  – Le Monde 19/20.10.08

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Apostille

4 novembre 2008 :  Le peuple américain a élu le sénateur démocrate Barack Obama, président des Etats-Unis. Le peuple américain marque ainsi sa volonté de réagir avec celui qui aurait le meilleur programme : « yes we can »   face au désastre humanitaire sur la planète des années Bush.
Puisse cette maturité politique se concrétiser en message de paix et de respect pour les autres peuples ! Puisse cette élection signifier pour demain plus de fraternité sur notre planète !

 … Cependant, j’ai lu et entendu partout dans les médias français que M. Obama est le premier président noir ; avec un père noir et une mère blanche, il est aussi noir que blanc, aussi blanc que noir.
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Lisons et relisons  encore  Martin Luther King :   I have a dream

J’ai un rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain. Je fais le rêve qu’un jour cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : « Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux … Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd’hui !  »  (extrait de son discours du 28 août 1963 à Washington).
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