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Une fameuse expression tirée de l’anglais nous est désormais servie sans guillemets, et sans modération ; il s’agit du » think tank « .
Force est de constater que les penseurs qui pensent dans un » think tank » n’ont pas encore eu le temps de penser à une traduction française possible de leur groupe ; et toujours en pareil cas, ils nous signifient en anglais que la langue française manque d’intelligence et de subtilité. Mais comme nous savons que ce n’est pas vrai … le doute s’installe face à leur pensée … en char d’assaut.
Certes, on comprend que c’est forcément très fatigant d’élaborer de brillantes stratégies économiques, sociales et politiques lorsque l’on est ainsi coincé, dans un cénacle bien fermé. Il reste cependant que cette pensée … en char d’assaut, aussi offensive que conquérante pourrait s’imposer aux commandes des décideurs. Ne pourrait-on pas craindre alors qu’elle prenne les citoyens dans sa ligne de mire ?
C’est pour cela qu’il serait intéressant qu’elle fut tirée au clair, et que l’on puisse nommer ouvertement le » think tank » : groupe de réflexion, dont les avis, analysés par d’autres groupes de réflexion que sont les commissions parlementaires, nous permettraient démocratiquement d’ éviter de subir la pensée unique des privilégiés des circuits fermés.
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NB Puisque nous fêtons en 2010 le 40ème anniversaire de l‘Organisation internationale de la francophonie, saluons le courage et l’enthousiasme de son secrétaire général M. Abdou Diouf, ancien Président du Sénégal, ayant succédé à M. Léopold Sédar Senghor. Invité dimanche 21 mars 2010, de l’émission » Internationales » TV5 Monde-RFI-Le Monde, il a appelé les francophones à « réagir » contre l’hégémonie de l’anglais et à défendre le rôle politique qu’entend jouer l’OIF. Il a affirmé : » C’est la faute de l’intelligentsia (…) On a l’impression que ce combat n’est pas le combat des Français, que les Français ne sont pas francophones. »
Vous avez mille fois raison ; merci à vous Cher Abdou Diouf, de nous redire cette vérité que toutes et tous, des politiques aux journalistes des médias, en passant par les enseignants et la jeunesse des écoles, des collèges, des lycées et des universités, nous devrions pouvoir entendre et comprendre .
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