En rappel à M. Peillon et aux candidats à la présidentielle de 2017

Note du 8 juillet 2012 mise en avant le 16 .12 2016 et précisée (!) le 21.12.2016

Ou quand M. Peillon,
[
candidat in extremis à la Primaire du PS « hollandais » 
pour être élu président de la République en 2017 , mais plus sûrement pour affaiblir (toujours selon la méthode « hollandaise »)  M. Valls], 
était ministre refondateur de l’Éducation nationale, en 2012.

 Le dossier  adressé  à M. Peillon et au « comité de pilotage »  ♦ n’a  reçu aucune réponse ni par courrier,  ni a fortiori, par le vote d’une loi  juste … M. Peillon  n’ayant retenu dans sa refondation factice de l’école primaire, que le péri-scolaire sous le  nom de « rythmes scolaires (sic) » à la charge des municipalités,   Mme Vallaud-Belkacem  s’étant chargée  de ruiner les contenus des programmes du collège. 

« Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale,

En ce temps de « Refondation de l’École de la République », exercice obligé à chaque nouveau gouvernement depuis la première consultation nationale organisée par M. Savary – premier ministre de l’Éducation nationale de M. Mitterrand en 1981 et après les passages au ministère de MM. Lang et Jospin, on souhaite que cette énième concertation soit utile pour en finir avec le « toujours moins d’école »,  pour en finir avec une formation où un professeur frais émoulu de l’IUFM de Créteil, ne déclarerait  plus «hyper réac la morale !» quand la violence est partout.
Il est temps de retrouver  le sens fondamental de la  mission d’enseignant et suivant l’exemple de nos admirables instituteurs de la laïque  depuis la fin du XIX ème siècle : donner les moyens de  la langue française et des sciences à l’éveil de l’intelligence  de tou(te)s les futur(e)s citoyen(ne)s.

Sous la III ème République, l’école primaire publique était ouverte cinq jours par semaine et 223 jours par an, elle n’ouvre plus que quatre jours par semaine et 140 jours par an [soit l’équivalent d’une année scolaire en moins]-  laissant les élèves devant la télévision, les jeux vidéo, les sites glauques de la toile, les publicités incessantes etcC’est cette carence d’école qui constitue désormais le véritable « handicap socio-culturel ».

Il y a cinq ans,  j’ai écrit une lettre au président Sarkozy. Comme elle me semble toujours d’actualité, je la verse au dossier des membres du « comité de pilotage » qui se chargeront du rapport « Refondons l’École »  à remettre en octobre 2012.
     L’Histoire de l’école publique et laïque s’écrit, mais sa plume est  paresseuse quand il s’agit de  faire progresser du  XX ème au  XXI ème siècle, les droits au savoir du peuple. »
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         Extraits d’une lettre* adressée à M. Sarkozy, Président de la République, lundi 1er octobre 2007

« Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous écrire avec une totale liberté de ton, hors langue de bois (…)

 Comme il faut parler franc  « l’avenir de nos enfants  » n’est pas seulement entre les mains de chacun d’entre nous, éducateurs , il est aussi et surtout … entre les mains des décideurs politiques, représentants de la Nation tout entière.

Ce qui me fait dire que tous les dysfonctionnements observés actuellement sont les effets d’une volonté politique aveugle aux problèmes de démocratisation, délibérément laxiste et se dotant d’incompétences multiformes à tous les niveaux de l’institution.

Comme je suppose que les enfants de ministres et de présidents sont accueillis, la plupart du temps dans l’enseignement privé catholique, tel M. Luc Ferry qui s’en était expliqué un jour, d’un ton badin, sur une chaîne de télévision publique, on comprend aisément que le signal d’alarme ne s’allume jamais dans leurs bureaux. Et pourtant…

Votre belle définition de notre mission :  « Aider l’intelligence, la sensibilité à s’épanouir, à trouver leur chemin, quoi de plus grand et de plus beau en effet ? Mais quoi de plus difficile aussi ? » fera l’unanimité. La nuance que j’apporterai sera pour   « Eduquer c’est chercher à concilier deux mouvements contraires  » car je ne vois rien de contradictoire entre  « celui qui porte à aider chaque enfant à trouver sa propre voie et celui qui pousse à lui inculquer ce que soi-même on croit juste, beau et vrai.

D’autant plus qu’il s’agit là, pour notre société d’un véritable enjeu vital de transmission de valeurs universelles, pour aider les jeunes à se construire, et à construire leur propre vie  hors du champ exclusif de la tyrannie de la culture commerciale (1).

Lorsque vous abordez  « notre modèle d’école républicaine  qui brasse toutes les origines, toutes les classes sociales, toutes les croyances », il me semble que vous embellissez le tableau, car les classes moyennes et moyennes supérieures ont depuis ces dernières décennies largement opté pour l’enseignement privé.

Sachant que les classes aisées n’avaient bien évidemment pas attendu Jules Ferry pour doter leurs enfants d’une éducation aussi soignée que possible,  « notre modèle d’école républicaine »   fut créé  pour les enfants du peuple, les fils de paysans, d’ouvriers et d’employés, afin de les sortir d’un analphabétisme incompatible avec l’essor du développement industriel et commercial de l’époque. Il s’agissait de fournir au patronat une main d’œuvre qualifiée, plus performante.

Ainsi  « notre modèle d’école républicaine …s’est affaibli », je dirais même qu’ il est bel et bien en panne, on se demande même s’il faut parler de  « modèle ».
♦ Comment notre école qui avait réussi une si belle ébauche d’accès aux savoirs fondamentaux pour tous, a-t-elle pu ensuite faillir à sa mission d’approfondissement des savoirs au collège ? … Q
uand on sait combien pour les couches privilégiées, ce parcours d’études jusqu’à 16 ans est simple et banal depuis des siècles.

La  conclusion que vous tirez de cet   « affaiblissement »  est  la suppression de la carte scolaire. Cela ne servira qu’à satisfaire les parents qui cherchent à fuir le   « modèle d’école républicaine » de leur quartier. C’est dire si dans certains quartiers ce modèle a perdu la cote ! Elle facilitera encore davantage la formation dans l’enseignement public de parcours scolaires d’excellence qui seraient l’apanage des seuls beaux et bons quartiers de centre ville. Ces   « bonnes écoles  » mériteraient le nom de  « zone où l’éducation est vraiment prioritaire – ZEVP « , car contrairement à leurs jumelles de banlieues et d’arrondissements  « modestes », elles correspondent parfaitement au  « modèle d’école républicaine », celui qui peut éduquer tous ses élèves jusqu’au meilleur niveau. C’est pourquoi je persiste à dire que cette mesure n’a aucun effet sur le fonctionnement pédagogique de l’école ni sur la réussite scolaire pour tous.

La réforme du collège – dit   « unique »(?)  ne devrait en aucun cas apparaître comme un   renoncement aux perspectives généreuses et démocratiques qu’avait ouvert le Plan Langevin – Wallon à la Libération.

 Ce serait désastreux car ce serait se suffire de fausses évidences pour en tirer de mauvaises conclusions. On retrouve là dans vos propos les trop fameuses   « différences de rythmes…de formes d’intelligence ».
De l’évidence qu’ aucun enfant n’est pareil à un autre, on a depuis ces quatre dernières décennies, voulu nous faire croire qu’en fait, certains étaient surtout  « moins doués », et d’étonnants psychosociologues ont voulu nous convaincre que c’était – toujours- les enfants des classes « modestes  » ; cette discrimination étant accompagnée de théorisations plus   « savantes »   les unes que les autre qui conditionnèrent toujours plus les esprits.

Ainsi c’était prouvé, l’échec des collégiens était bien dû à leur faible intelligence et/ou à la « classe socioculturelle » de leurs parents, non au collège et/ou à l’école primaire laquelle, de circulaires en décrets ministériels inadéquats avait été écartée stupidement de sa mission primordiale d’enseignement des savoirs fondamentaux.

On a vu poindre insidieusement l’ombre de la régression démocratique avec l’invention du nom dévalorisant de  « massification ». Parler d’enseignement secondaire en France revient depuis quelques années à gloser sans fin sur la   « massification » dans le collège -dit unique. Cela ferait rire s’il ne s’agissait de  « nos enfants  » et de l’avenir de notre société.

Faut-il donc continuer à instiller le doute sur  l’intelligence des élèves, en déclarant que tous nos collégiens ne peuvent suivre un cursus secondaire ? Que nous n’atteignions pas tous le niveau de savoirs d’un(e) astronome… ou d’un(e) biologiste, je le conçois aisément, mais dire que le niveau de 3ème de collège – à condition que l’on sache lire et que l’on ait envie d’apprendre – n’est pas accessible à tous, serait une véritable imposture éducative et morale.  

En tant que Président de la V ème République, vous avez là un véritable défi à relever : faire que l’enseignement secondaire public égale en qualité celui dispensé dans les collèges   « privilégiés « , dans ces lieux où   « la culture humaniste[ ne] s’étiole [pas] et où   « la culture scientifique [ne] régresse [pas] ».
 
Il s’agit bien pour ce « temps de la refondation  » de ne plus se tromper d’objectif et de donner la même vraie culture générale à tous les adolescents de notre pays, et non pas seulement au petit nombre. Il s’agit d’avancer dans la conquête citoyenne des droits à l’égalité, de faire enfin, plus et mieux que les pionniers de la III ème.

L’avenir de l’enseignement public ne saurait en effet se satisfaire du simple accueil  « charitable » ponctuel et forcément partial de quelques lycéens de banlieues à l’Institut des Sciences Politiques de Paris.

Ce  « temps de la refondation » devrait, il me semble, avoir pour base la formation des professeurs et l’excellence de leur travail … car enfin, jusqu’à quand voudra-t-on nous faire croire que pour faire un bon professeur, il suffirait d’un an avec des formateurs, éminents universitaires certes, mais qui n’ont jamais enseigné aux 3-16 ans, alors que pour faire un bon artisan, il faut de trois à cinq ans avec des maîtres qui excellent dans leurs métiers ?
Une vraie formation de l’apprenti-professeur devrait se faire sur une période d’au moins deux ans, en alternance théorie-pratique, sachant que le plus précieux savoir-faire sera acquis en présence des élèves, avec l’exemple et les conseils de l’enseignant-maître d’apprentissage, lequel donnera de plus en plus d’initiatives à l’apprenti durant la seconde année. On ne leur demandera pas de faire le Tour de France comme aux Compagnons, mais  le tour des écoles de la ville et/ou du canton sera des plus enrichissants.
C’est ainsi que celle ou celui qui a enseigné en centre ville enseignera de la même façon, avec la même attente exigeante, dans une école rurale ou une école de banlieue.
Les cinq premières années d’enseignement devraient permettre aux professeurs débutants de retrouver régulièrement leurs tuteurs pour se perfectionner, venir à bout de leurs difficultés et se cultiver encore et toujours.

La nouvelle fraîche de la suppression du samedi matin me conforte dans ce que j’avais repéré … comme étant la tendance lourde   « au toujours moins d’école ». Avec la mauvaise foi qui n’appartient qu’au discours officiel, on dit que cela améliore les rythmes scolaires des élèves alors que l’emploi du temps scolaire sur quatre jours est particulièrement bousculé.

La diminution du temps scolaire pour les élèves est lourde de conséquences et n’exonère en rien les présidents, les ministres et les enseignants de leurs responsabilités éducatives et culturelles pour le plus grand nombre – c’est-à-dire pour tous ceux qui remplaceront l’école par la télévision, les jeux vidéo et le grignotage, le mercredi et le samedi.
Pour ceux-là, au manque d’école s’ajoutera le manque de temps forts d’acquisition culturelle et artistique : fréquentation des bibliothèques, des médiathèques, des musées, des ateliers d’artisans, des entreprises aux techniques innovantes, des lieux de recherche scientifique, fréquentation des écoles de musique, d’arts plastiques, de théâtre et de danse,  rencontres avec les élus, les sorties au théâtre, au concert,  l’apprentissage   « vivant » de langues dans des activités ludiques (jeux de société – chansons), culturelles (théâtre), ou sportives, les échanges avec les jeunes européens etc.

Je suis en plein accord avec votre conclusion : « A nous de reprendre le fil qui court depuis l’humanisme de la Renaissance jusqu’à l’école de Jules Ferry en passant par le projet des Lumières. »
A cette nuance près que  « le fait religieux » , s’il est abordé en histoire des civilisations, a une place telle dans notre histoire nationale – la monarchie de Droit Divin, les guerres de religion, l’Inquisition et ses bûchers jusqu’aux privilèges du clergé avant la Révolution de 1789  etc.– que l’on ne peut dans une perspective laïque chèrement acquise, le survaloriser.
Si d’après vous,  « le spirituel, le sacré accompagnent de toute éternité l’aventure humaine. S’ils sont aux sources de toutes les civilisations », je pense que les dieux sont les fruits de l’imagination créatrice de mythes d’Homo sapiens, et que notre humanité aurait un bien plus bel avenir, si ces dieux n’empêchaient pas la fraternité… 

En vous remerciant de l’attention … je vous prie de croire, Monsieur le Président … »

Michèle Pacory-Poncet

 * en réponse à sa « lettre aux éducateurs » de septembre 2007
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  ♦   9 août 2012 /  Le service du courrier du Ministère de l’Éducation nationale n’a pas trouvé le cabinet de M. Peillon  et  son  «comité de pilotage de la  Refondation de l’École de la République».
Il a refusé mes lettres adressées à Mme  Mons
  sociologue et à M. Christian Forestier IGEN et me les a retournées copieusement chiffonnées comme sorties de la poubelle.
L’histoire ne  dit pas si le
 service  susdit a remis les lettres à Mme Colombani journaliste au magazine Elle  et à M. Bonneau président de la région Centre — ou si elles sont simplement passées à  la choucrouteuse… Je penche pour la deuxième solution

Voir la fine étude de Dominique PASQUIER : Cultures lycéennes. La tyrannie de la majorité Autrement février 2005  / Voir aussi l’excellent travail de Catherine ROBERT professeur de philosophie au lycée Le Corbusier d’Aubervilliers qui fait de la culture un vrai festin pour ses élèves…

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note du 8 juillet 2012

Le  » chat  » du 8 mars

   note complétée le 6 juillet 2012    

Il fallait un « chat »* sur lemonde.fr  pour fêter dignement le 8 mars, la journée internationale de la femme. 
Certes, l’on sait que le chat, contrairement à l’ange  a un sexe, et le débat avec la philosophe féministe **s’est donc intitulé  « Le sexe est avant tout une question politique ».
♦ J’aurais volontiers ajouté – et  une question religieuse,  mais il est apparu que la femme musulmane en foulard et en burqa  par soumission à la charia des  imams intégristes, était politiquement conforme à son « féminisme »*** 

Mon malaise grandit d’autant, que la surabondance de mots tous plus « savants »  les uns que les autres fit des nœuds dans la pelote du chat et lui hérissa le poil.  Ce furent des nœuds en tous genres (sic) : lesbophobetransphobe- hétéronormativité – socialisation et éducation genrées- éco-féminisme etc.
La question sur l’hominisme sembla  être un canular, façon poisson-chat du 1er avril. La philosophe avoua que si le masculinisme était  identifié, elle ne connaissait pas « les bases politiques »  de l’hominisme.

…Et pour finir le chat se retrouva dans la chaussette sale que personne ne voulait plus ramasser pour cause de féminisme et de masculinisme 

       

* La rédaction du journal fit un effort pour donner la langue française au « chat anglais  » en invitant à un débat en direct.
** Elsa Dorlin

 *** ♦ Ces  « féministes » qui dédaignent  les droits citoyens des femmes soumises aux dogmes de l’islamisme intégriste trahissent le principe  d’égalité sociale et de fraternité qu’assure  la laïcité. Mais il  semble que pour elles,  le simple et beau mot
[féminin] de fraternité soit encore … trop  masculin !!

Le « féminisme » et le « masculinisme » ne seraient-ils pas qu’un  gauchisme à œillère sexiste ?
Vivent les droits de l’homme et de la femme  et  Vive la laïcité  !

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Dame-perruche renseigne la demoiselle chatte sur sa grossesse...

Dame-perruche lit le Code civil et renseigne la demoiselle chatte sur sa grossesse. Cette illustration du XIX ème siècle fait allusion aux articles 340 et 341 sur l’interdiction de recherche en paternité et sur l’autorisation de recherche en maternité. » ( Source Grandville. Les métamorphoses du jour – éd. princeps. Paris 1829) 
 
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Défilés des patriotes le 20 juin 1792 et des « gays » le 30 juin 2012

Note du 4 juillet 2012 mise en avant le 20 juin 2018
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Il y eut tout d’abord
le 19 juin 1792, l’adresse des patriotes marseillais qui fut lue à l’Assemblée législative par Cambon
(1) :


« Législateurs, la liberté française est en péril ; les hommes libres du Midi se lèvent pour la défendre.
Le jour de la colère du peuple est arrivé. Ce peuple qu’on a toujours voulu égorger ou enchaîner, las de parer les coups, est à son tour prêt d’en porter ; las de déjouer les conspirations, il a jeté un regard terrible sur les conspirateurs. (…)
Représentants, le patriotisme vous demande un décret qui nous autorise à marcher avec des forces plus imposantes que celles que vous venez de créer, vers la capitale et vers les frontières. Le peuple veut absolument finir une Révolution qui est son œuvre et sa gloire, qui est l’honneur de l’esprit humain. Il veut se sauver et vous sauver…
Législateurs, vous ne refuserez pas l’autorisation de la loi à ceux qui veulent mourir pour la défendre.»

 

« Et dans la nuit du 19 au 20 juin 1792, les faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marcel étaient en rumeur… L’Assemblée fut avertie à l’ouverture de la séance que deux colonnes armées, parties l’une de la Salpêtrière, l’autre de la Bastille, étaient en marche, qu’elles s’étaient rejointes, et que, grossies d’une grande foule, elles approchaient.(…) Santerre par une lettre au président de l’Assemblée, demande pour les pétitionnaires le droit d’entrer et de défiler. Huguenin, député (commis à l’octroi de Paris) lut la pétition :

 

« Faites donc exécuter la volonté du peuple qui vous soutient, qui périra pour vous défendre ; (…) Le pouvoir exécutif n’est point d’accord avec vous, nous n’en voulons d’autres preuves que le renvoi des ministres patriotes. C’est donc ainsi que le bonheur d’une Nation dépendra du caprice d’un roi, mais ce roi doit-il avoir d’autre volonté que celle de la loi ? Le peuple le veut ainsi, et sa tête vaut bien celle des despotes couronnés…
Nous nous plaignons, Messieurs, de l’inaction de nos armées … Si elle dérive du pouvoir exécutif, qu’il soit anéanti. Le sang des patriotes ne doit pas couler pour satisfaire l’orgueil et l’ambition du château des Tuileries »…

 

            Près de dix mille hommes, défilèrent devant la tribune de l’Assemblée. Les citoyens sont armés les uns de piques, les autres de besaiguës(2), de tranchets, de couteaux et de bâtons. Quelques femmes portent des sabres. Tous traversèrent la salle en dansant à divers intervalles au son de l’air Ça ira, et en criant : Vivent les sans-culottes ! Vivent les patriotes ! A bas le veto !

 Jean Jaurès poursuit :  « Cette fois, les milliers d’hommes qui passent en armes dans l’Assemblée ont une idée précise; les journées des 5 et 6 octobre [1789] sortaient, si je puis dire, des entrailles du peuple souffrant ;
la journée du 20 juin sort du cerveau révolutionnaire du peuple soulevé
.
»

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Et à Paris le 30 juin 2012
eut lieu aussi un défilé.

Ce fut, nous dit Le Nouvel Observateur, le jour de gloire (sic) de la  « gay pride parisienne ». Le premier ministre, M. Ayrault ayant promis le mariage aux fiers gais lurons et aux fières gaies luronnes, on célébrait la victoire avec (3) M. le maire-de-la-station-de-métro-hôtel-de-ville.  Dans le diaporama,  l’on peut voir certain futur jeune marié  «sans-culotte». Mais qui a dit que le mariage rendait fidèle ?

Nos sans-culottes parisiens de 1792 n’y auraient pas songé et nos patriotes marseillais auraient pris cela pour une galéjade !

Ce n’était sûrement pas la priorité des citoyennes et des citoyens en 1792 ;  elle est devenue la priorité de l’Assemblée nationale et du « tout-puissant ♦ » président Hollande  en 2012.

 

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1 Cambon (1756-1820), négociant à Montpellier, député de l’Hérault à l’Assemblée législative, puis à la Convention.

2 « Outil de charpentier dont les deux bouts acérés sont taillés l’un en forme de ciseau, l’autre en forme de bédane» Robert p. 1356.

Pour sa partie historique, le texte est extrait  du tome 2 de l’Histoire socialiste de la Révolution française  de Jean Jaurès (revue et annotée par Albert Soboul) Éditions sociales 1977. L’auteur a puisé dans les Archives parlementaires, XLV, 414, Le Moniteur XII, 711, 715, 717, 718 – Buchez  et Roux, Histoire parlementaire de la Révolution française, XV,138 –

Cf. L’ingénue 28.02.2011  Et ammoniaque à la station « Hôtel- de -Ville » … pour les J.O 2024 ?

♦  Cf. L’ingénue   19.06.2012  Merci pour l’info

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Le Président d’avant et les journalistes

 

  note  du 7 mai 2012  – revue le 14  avril 2013        

Le président d’avant ne leur avait pas plu, trop énergique, trop volontaire, trop vif, trop intelligent.
S’il avait fréquenté, comme eux,  les établissements privés catholiques- aux- frais- de- la- République, il ne buvait pas d’alcool, ne fumait ni tabac ni cannabis, n’avait pas son fournisseur de  « cocaïne made in Île-de-France », ni de « parties fines façon Strauss-Kahn * » à New York, à Lille, à Marrakech ou dans le Marais, comme eux.
Les journalistes  l’avaient étiqueté «bling-bling» pour une soirée au Fouquet’s ! Que dire alors de  M. François Mitterrand qui y avait  la table 83 ?
Bref, il n’était pas des leurs. C’était donc un homme anormal **qui avait encore agacé leur jalousie masculine ou leur « fierté*** » en épousant une si  jolie femme.

                Pendant cinq ans, la presse avait sorti le grand jeu. Les équipes de rédaction du Monde, de Libération, de L’Express, de Marianne  et  de Médiapart avaient  fait le maximum. Des humoristes sans génie en avaient remis une  couche  tous les jours, sur toutes les ondes, tous les écrans et tous les journaux.
Fier comme une  mouche de coche, Stéphane Guillon fêtait le 6 mai « la fin du  nabot ♦ qu’il avait jadis rêvé victime d’un crash  dans un cercueil d’enfant».
La  vulgarité le disputant à la sottise, les journalistes de  Canal Plus (toujours Plus  Stupéfiant)   avaient  suivi, dans leur grand  journal et leur guignolavec le petit- peuple- surexcité, méprisant, stupide et arrogant -des-acteurs- des chanteurs- et- autres-joueurs de foot- milliardaires (ou people) , la même ligne (de cocaïne (sic)♦♦.

                 A la Bastille, on retrouvait le soir du 6 mai pour faire la fête « les people associés » avec entre autres, Pierre Bergé – du -beau -monde- de- gauche- et propriétaire du journal Le Monde très Politiquement Soluble, dont l’éditorial du samedi 5 mai (veille du second tour des présidentielles), signé Erik Izraelewicz, titrait « Vivre ensemble ».
Je m’interroge cependant :  comment Mme  Balasko, M. Noah et M. Bergé**** dans leurs beaux quartiers ou hors de France,  pourraient-ils vraiment vivre normalement avec  nous  ?
La première phrase  de l’éditorialiste : « Le vote, c’est maintenant.» reprenant le slogan de campagne de François Hollande signifait une fois de plus  l’absence d’objectivité et  de neutralité du journal,  valeurs reléguées depuis longtemps  dans le placard des vieilleries  intellectuelles.

                Enfin, c’était avant-hier.  « Le regard de  Plantu » va désormais – et jusqu’en 2017 – se focaliser sur  les  bonnes joues roses du président normal   au volant d’une  vieille deux-chevaux Citroën  ♠     et  il  gratifiera les lecteurs du journal Le beau Monde,  jour après jour,  d’une souris rose comme la vie que le candidat du PS  nous a promise.
Enfin, on se plairait à espérer que le PS et ses médias  retrouvent un langage correct à défaut d’être objectif, loin de l’insupportable excitation de haine qu’ils ont attisée et qu’ils nous ont infligée pendant cinq ans, à nous, les citoyens normaux.
Hélas !  Il est plus probable qu’ils gardent désespérément, jour après jour, le même os à ronger.
En attendant Strauss-Kahn ?  après le normal,  l’exemplaire  ?
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* A aucun moment, depuis sa double affaire de New York et de Lille, Dominique  Strauss-Kahn- le -favori  n’aura été égratigné par les médias PS.

** Le Président de maintenant, M. Hollande, se dit normal.

*** On notera en passant, que pour les bobos, avec  l’expression « la fierté », on n’est plus fier d’être un homme mais «fier» d’être un gai homosexuel.

♦♦ Canal Plus est la télévision où l’on voit quelqu’un(e) se précipiter dans un miroir.

****  M. Bergé n’a-t-il jamais été invité au Fouquet’s à la table 83 de son ami F. Mitterrand ?

♠ ajout du 12 mai 2012  Certainement  une 2 CV de collection pour faire semblant d’être normalement pauvre comme nous. On comprend que dans une Ferrari ou dans une BMW, il ferait aussi normalement riche que les footballeurs et les trafiquants d’armes  et de drogues des quartiers nord.

ajout du 14 avril 2013 …  Sachant que, Parole d’ingénue, la haute taille d’un homme n’ajoute rien ni à son courage, ni à son intelligence, ni à sa sensibilité –  mais juste pour le plaisir d’un clin d’œil  à l’ami Stéphane Guillon.


Avec l’aiamble autorisation de J.P. Grumberg www.dreuz.info

Quand l’islam terroriste est le pire ennemi des droits de la femme

Note publiée le 14 janvier 2012  complétée le 16 juin 2013

Lire ou relire la note L’une à Kandahar, l’autre à Evry  (27 décembre 2009)
Au Pakistan, à Quetta,  s’exerce encore et toujours l’ignoble acharnement des terroristes d’Al-Qaida contre les femmes.
Le 15 juin 2013, ils ont posé une première bombe dans un car de jeunes étudiantes, repartant de leur Faculté,  faisant un véritable carnage, puis ils ont posé une deuxième bombe dans le service des urgences qui accueillait  les blessées et leurs familles, en poursuivant leurs tirs dans l’hôpital. [Le Monde .fr avec AFP 15.06.2013].
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    Note du 14 janvier 2012 complétée le jeudi 8 mars  2012 … par ce solennel  Appel des femmes arabes pour la dignité et l’égalité           

Pour un vrai Printemps des femmes arabes  au nom de leur liberté –  au nom de notre Liberté à tous

Les femmes arabes – mais aussi africaines, afghanes ou pakistanaises … en pays musulmans auront le droit de s’indigner le 8 mars -et tous les jours suivants – contre les discriminations des lois et codes de leurs pays Les longs siècles de soumission ont rendues nombre d’entre elles, singulièrement plus fortes et  admirables  :  elles ont l’intelligence fine, la bienveillance naturelle, le goût de la justice et pour l’humanité, l’idéal d’un  avenir meilleur.

Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) Tunisienne ; – Bochra Belhadj Hmida, avocate, cofondatrice et ex-présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, Tunisienne ; Shahinaz Abdel Salam, blogueuse et activiste, Égyptienne ; Nawal El Saadawi, médecin psychiatre, écrivain et féministe historique, Égyptienne ; Tahani Rached, réalisatrice, Égyptienne ; Samar Yazbek, écrivain, Syrienne ; Azza Kamel Maghur, avocate internationale et membre du Conseil Libyen des Droits de l’Homme, Libyenne ; Wassyla Tamzali, féministe et essayiste, Algérienne.

« Nous, femmes arabes impliquées dans les luttes pour la démocratie, la dignité et l’égalité, nous, actrices au premier plan des changements exceptionnels que connaît le monde arabe, tenons à  rappelerà l’opinion publique que les femmes sont en droit de bénéficier au même titre que les hommes du souffle de liberté et de dignité qui gagne cette région du monde.

Depuis toujours, les femmes mènent des luttes pour obtenir des acquis, plus ou moins importants selon les pays. Mais ces acquis demeurent en deçà de leurs aspirations et font de leur statut un des plus reculés dans le monde. Les violences demeurent répandues tant dans l’espace public que privé et très peu de mesures sont prises pour mettre fin à ce fléau.

Les codes de la famille ne sont dans la plupart des pays arabes que des textes instituant l’exclusion et  la discrimination.   Les autres lois que sont le code de la nationalité, certains codes civils et les lois pénales ne font que renforcer   ces discriminations.
 Ces lois violent les droits les plus élémentaires et les libertés fondamentales des femmes et des fillettes par l’usage de la polygamie, le mariage des mineures, les inégalités en matière de mariage, de divorce, de tutelle sur les enfants ou encore l’accès à la propriété et à l’héritage.
Certaines lois permettent même à la parentèle masculine de tuer des femmes et des filles avec le bénéfice de circonstances atténuantes dans le cadre des crimes d’honneur.      

Si la majorité des pays arabes   (à l’exception du Soudan, et de la Somalie) a ratifié  avec plus ou moins d’empressement la Convention sur l’élimination de  toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedaw) adoptée par l’ONU en 1979, ces ratifications sont restées sans impact réel sur le statut et la condition des femmes.

Aujourd’hui que le monde arabe est en phase de construction démocratique pour la consolidation de l’Etat de droit et des droits humains, nous considérons que si l’égalité ne peut se réaliser sans la démocratie, la pleine jouissance de cette démocratie ne peut se réaliser sans une égalité totale entre les hommes et les femmes.
C’est pourquoi nous appelons les États, les partis politiques et la société civile dans ces pays à tout faire pour que la dignité des femmes et leur égalité avec les hommes ne soient pas une fois de plus sacrifiées au nom de prétendues priorités.
Aucune démocratie en effet ne peut se construire au détriment de la moitié de la société.
Ensemble nous avons fait notre présent, ensemble nous construirons un avenir meilleur.
Nous exigeons :
– la préservation des acquis, l’égalité totale et effective et l’inscription des droits des femmes dans les constitutions ;
– les mesures législatives et administratives afin d’éradiquer es violences faites aux femmes ;
– la ratification et le respect de la Cedaw sans réserve dans son esprit et dans toutes ses implications concrètes ;
– l’adoption de lois qui protègent les femmes des inégalités sociales et économiques, des discriminations, en particulier familiale ;
– les mesures d’action positive afin d’assurer l’accès des femmes aux postes de décision et à leur pleine participation à la vie politique et associative ;
– la dénonciation des voix qui s’élèvent ici et là pour discriminer les femmes au nom d’une lecture rétrograde des préceptes religieux ainsi que celles qui voudraient leur interdire une participation pleine et entière à une vie digne et respectueuse des droits humains.»  (Appel paru dans Le Monde.fr 8.03.2012)

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Une directrice d’école maternelle m’a dit hier : « Je voyage beaucoup et, dernièrement en Ouzbékistan, j’ai rencontré moins de jeunes femmes, voilées avec le voile  islamique noir, qu’à Tours  et à Saint- Pierre-des- Corps – (Indre-et-Loire).    J’avais aussi entendu dire par une femme musulmane   : « Quand une femme voilée arrive dans une réunion, on se sent tout de suite moins libre,  comme sous surveillance. »
La République française serait-elle  moins laïque pour la condition féminine  que l’Ouzbékistan ?

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* Dans toutes les villes  françaises  l’on remarque cette discrimination des femmes surveillées par toute leur communauté selon la charia  imposée par les salafistes, les frères musulmans, les talibans et leurs fidèles alliés d’Al- Qaida.

       Ce sont les femmes elles-mêmes qui doivent s’indigner  au nom de leur liberté et de leur citoyenneté contre cette charia qui les considère comme des bestiaux possédés par les hommes de la tribu.
Il leur (nous) faudra un beau courage pour aller à contre- courant de  SOS Racisme, du MRAP,  de l’Union européenne, de l’incohérence et de la frilosité  des partis politiques du centre, de droite et de gauche incapables d’anticiper les risques de l’abandon de la laïcité à l’école et dans nos institutions ( maintien du concordat en Alsace et en Moselle, de la loi scélérate de 1959 – dite loi Debré), des gauchistes, des anarcho-libertaires soixante-huitards, des féministes *, et bien sûr  de l’UOIF,  de la Mosquée de Paris, du  CFCM, des imams des prisons  …
Elles trouveront les appuis nécessaires partout où est toujours  vivant et puissant l’esprit de la séparation de la religion et de l’État dans le fonctionnement démocratique de la  nation, l’esprit de la Laïcité universelle.     

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   Les Tunisiennes, les Égyptiennes, les Libyennes appellent déjà au secours en cet hiver islamiste qui les ensevelit.
Et  l’on peut prévoir que le bain de sang de la guerre civile en Syrie va précipiter l’arrivée au pouvoir des fondamentalistes islamistes,  les Syriennes en subiront immédiatement les méfaits.
 
* Cf.  Le « chat » du 8 mars