note du 7 mai 2012 – revue le 14 avril 2013
Le président d’avant ne leur avait pas plu, trop énergique, trop volontaire, trop vif, trop intelligent.
S’il avait fréquenté, comme eux, les établissements privés catholiques- aux- frais- de- la- République, il ne buvait pas d’alcool, ne fumait ni tabac ni cannabis, n’avait pas son fournisseur de « cocaïne made in Île-de-France », ni de « parties fines façon Strauss-Kahn * » à New York, à Lille, à Marrakech ou dans le Marais, comme eux.
Les journalistes l’avaient étiqueté «bling-bling» pour une soirée au Fouquet’s ! Que dire alors de M. François Mitterrand qui y avait la table 83 ?
Bref, il n’était pas des leurs. C’était donc un homme anormal **qui avait encore agacé leur jalousie masculine ou leur « fierté*** » en épousant une si jolie femme.
Pendant cinq ans, la presse avait sorti le grand jeu. Les équipes de rédaction du Monde, de Libération, de L’Express, de Marianne et de Médiapart avaient fait le maximum. Des humoristes sans génie en avaient remis une couche tous les jours, sur toutes les ondes, tous les écrans et tous les journaux.
Fier comme une mouche de coche, Stéphane Guillon fêtait le 6 mai « la fin du nabot ♦ qu’il avait jadis rêvé victime d’un crash dans un cercueil d’enfant».
La vulgarité le disputant à la sottise, les journalistes de Canal Plus (toujours Plus Stupéfiant) avaient suivi, dans leur grand journal et leur guignol, avec le petit- peuple- surexcité, méprisant, stupide et arrogant -des-acteurs- des chanteurs- et- autres-joueurs de foot- milliardaires (ou people) , la même ligne (de cocaïne (sic)♦♦.
A la Bastille, on retrouvait le soir du 6 mai pour faire la fête « les people associés » avec entre autres, Pierre Bergé – du -beau -monde- de- gauche- et propriétaire du journal Le Monde très Politiquement Soluble, dont l’éditorial du samedi 5 mai (veille du second tour des présidentielles), signé Erik Izraelewicz, titrait « Vivre ensemble ».
Je m’interroge cependant : comment Mme Balasko, M. Noah et M. Bergé**** dans leurs beaux quartiers ou hors de France, pourraient-ils vraiment vivre normalement avec nous ?
La première phrase de l’éditorialiste : « Le vote, c’est maintenant.» reprenant le slogan de campagne de François Hollande signifait une fois de plus l’absence d’objectivité et de neutralité du journal, valeurs reléguées depuis longtemps dans le placard des vieilleries intellectuelles.
Enfin, c’était avant-hier. « Le regard de Plantu » va désormais – et jusqu’en 2017 – se focaliser sur les bonnes joues roses du président normal au volant d’une vieille deux-chevaux Citroën ♠ et il gratifiera les lecteurs du journal Le beau Monde, jour après jour, d’une souris rose comme la vie que le candidat du PS nous a promise.
Enfin, on se plairait à espérer que le PS et ses médias retrouvent un langage correct à défaut d’être objectif, loin de l’insupportable excitation de haine qu’ils ont attisée et qu’ils nous ont infligée pendant cinq ans, à nous, les citoyens normaux.
Hélas ! Il est plus probable qu’ils gardent désespérément, jour après jour, le même os à ronger.
En attendant Strauss-Kahn ? après le normal, l’exemplaire ?
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* A aucun moment, depuis sa double affaire de New York et de Lille, Dominique Strauss-Kahn- le -favori n’aura été égratigné par les médias PS.
** Le Président de maintenant, M. Hollande, se dit normal.
*** On notera en passant, que pour les bobos, avec l’expression « la fierté », on n’est plus fier d’être un homme mais «fier» d’être un gai homosexuel.
♦♦ Canal Plus est la télévision où l’on voit quelqu’un(e) se précipiter dans un miroir.
**** M. Bergé n’a-t-il jamais été invité au Fouquet’s à la table 83 de son ami F. Mitterrand ?
♠ ajout du 12 mai 2012 Certainement une 2 CV de collection pour faire semblant d’être normalement pauvre comme nous. On comprend que dans une Ferrari ou dans une BMW, il ferait aussi normalement riche que les footballeurs et les trafiquants d’armes et de drogues des quartiers nord.
♦ ajout du 14 avril 2013 … Sachant que, Parole d’ingénue, la haute taille d’un homme n’ajoute rien ni à son courage, ni à son intelligence, ni à sa sensibilité – mais juste pour le plaisir d’un clin d’œil à l’ami Stéphane Guillon.