La casquette des sauvageons

                 

A l’heure où tout choque, Nadine Morano* le 14 décembre 2009 a soulevé « un vent d’indignation »  chez  les moralistes, qui ont avalé de travers son allusion à  la casquette à l’envers et au verlan. 

C’ est officiel : appeler un chat un chat n’est plus politiquement correct ; et  pour accompagner « l’indignation » de M. Mohamed Moussaoui, président du  Conseil français du culte musulman et grand donneur de leçon de morale devant la République laïque,  il fallait celle de SOS racisme et du MRAP, celle de l’UNEF et celle de  l’Union des étudiants juifs de France, tous révulsés devant des propos aussi « abjects » et aussi « racistes » .

L’ effet  «  casquette à l’envers et verlan  »  rappelle celui que fit , dans le vieux XXème siècle, la très gentille expression les sauvageons de M. Chevènement, décrivant  une jeunesse mal éduquée et peu scolarisée alors que  SOS racisme utilisait en boucle les mots black, renoi, beur et rebeu – qui ont eux,  de vraies connotations racistes.
Croyait-on alors que le détour par l’argot serait la panacée ?  Au contraire,  cela n’a fait qu’attiser des formes insoupçonnées de haine entre les uns et les autres et envers les gaulois,  jambon beurre,  les porcs…  etc. (propos « abjects » ou « racistes » ?). 

Infantilisante  et éminemment  dangereuse, la haine  s’est imposée ainsi depuis une vingtaine d’années, avec une extrême violence dans certains textes  » rappés « **, comme seul et unique message à communiquer à la jeunesse. Et l’on  n’entend malheureusement pas les organisations moralisatrices ci-dessus nommées, se prononcer pour condamner de telles paroles. 
 
Alors la casquette ? racisme ou évocation d’un temps où les hommes soulevaient poliment leur casquette par la visière pour dire  bonjour… tout comme ils soulevaient leur chapeau ? Alors le verlan ?  je soutiens qu’appeler une femme une meuf est tout simplement de la muflerie… 

Mais  … se ralliant à la casquette à l’envers, la gauche unanime a vertueusement qualifié  « le débat [sur la casquette ?] de dangereux pour la cohésion nationale » et réclamé  son  arrêt.
A noter que la gauche échoue comme la droite,  dans les villes où les mots fête populaire du 14 juillet  et réjouissances de fin d’année  sont remplacés par les mots nique ta mère et voitures brûlées ; et qu’elle ferait bien aussi d’en débattre*** pour y voir clair derrière les querelles de vocabulaire.

L’élite intellectuelle (?) avec  M. Jean Rouaud**** nous assure par ailleurs sans barguigner que  » La nation a fait son temps !  »   car il a trouvé  » deux suspects  » :  »  la République et le citoyen  »  ainsi que la non moins  » suspecte  »  Marseillaise  des volontaires de Valmy.   
   
Personnellement, par grand beau temps, je préfère la visière devant …  alors le doute me vient, et si M. Moussaoui me trouvait raciste ?  Surtout  si comme en France tout se termine par des chansons, je venais à fredonner :  » As-tu vu la casquette, la casquette, as-tu vu la casquette des sauvageons ?  » 

 Allons  !  Il n’y avait  pas de quoi fouetter un chat  avec une visière de casquette !  

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*  d’après l’article de Sophie Landrin Le Monde 17.12.09
** Les auteurs se reconnaîtront. Larsen n’est qu’ un cas parmi beaucoup d’autres – Larsen, une pensée trop  » haschée « , trop  » rappée  »  
*** et mieux que ne sait le faire le député N. Mamère avec son lamentable  bras d’honneur devant l’Assemblée nationale.
**** écrivain  Le Monde  13/14.12.09

voir aussi sur le même sujet  Black, Blanc, Beur, une erreur ?    (novembre 2008)

Et revenons vers le poète  Victor Hugo en mai 1870

 » Je suis des bois l’hôte fidèle,
Le jardinier des sauvageons,
Quand l’automne vient, l’hirondelle
Me dit tout bas : Déménageons.

Après Frimaire, après Nivôse,
Je vais voir si les bourgeons frais
N’ont pas besoin de quelque chose
Et si rien ne manque aux forêts. « …

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L’une à Kandahar, l’autre à Evry

Note du 27 décembre 2009

Envoyé spécial France 2 –  Un reportage de Miyuki Droz Aramaki, Sylvain Lepetit et Anne Rochefort : La suite – Afghanistan, Tableau noir pour l’école, 4 ans après  7.09.2013. Ils ont retrouvé Shamsia …

                          

L’une  Shamsia* est afghane et musulmane ; elle a été vitriolée sous sa burqa à 16 ans parce que les talibans,  non seulement étouffent les jeunes filles sous un linceul, mais leur interdisent d’aller  à l’école.

L’autre Christelle**est française ; elle a suivi le cursus scolaire normal, puis s’est convertie à l’islam à 18 ans, et Soraya désormais, sort rarement  de chez elle ou bien sous une burqa noire  et avec des gants noirs ; et pour parler de la scolarité de son enfant, elle se présente ainsi devant le professeur.

L’une  a aujourd’hui 18 ans, ne songe qu’à son devoir de citoyenne : continuer ses études en bravant la charia des talibans qui brûlent partout les écoles de filles.

L’une veut  se cultiver, apprendre un métier,  devenir avocate …

L’autre arrête de travailler, se confine volontairement dans son appartement. Elle a lu le coran et pense qu’elle imite avec le voile intégral « les femmes du prophète » !

L’autre  dit qu’elle  » s’épanouit  » sous sa burqa parce que cela la protège, non pas de la violence des talibans – fort heureusement pour toutes les femmes et les fillettes d’Evry, il n’y a pas encore de talibans dans la préfecture de l’Essonne  mais du regard concupiscent – d’après elle – des hommes d’Evry.

L’autre se demande comment font les autres  femmes pour vivre à Evry en voyant des hommes qui les regardent. Qu’elle se rassure, c’est une habitude très ancienne dans ce vieux pays car déjà à Evry- Petit- Bourg, au XXème siècle, mais aussi au XIXème, au XVIII ème etc.,  les hommes regardaient les femmes et vice versa.

Et, à ces époques-là, il n’y avait dans Evry-Petit-Bourg qu’une petite église…  alors qu’ ont surgi des anciens champs de blé, géantes, immenses, une cathédrale et une mosquée  ;  la religion,  contrairement à ce que proclament les évêques et les imams, n’adoucirait donc pas les moeurs ? 

L’une veut se battre et résister pour reconstruire son pays, le libérer de la barbarie des talibans qui sont les ennemis de son peuple.

L’autre s’isole de sa propre famille,  s’emprisonne dans un dogme religieux, et en  se plaignant qu’en France «  l’égalité hommes-femmes n’existe pas « , elle renonce à tous ses droits et à ses devoirs de citoyenne en se soumettant aux imams salafistes. Pense-t-elle trouver l’égalité hommes-femmes dans les Etats théocratiques islamistes ?

L’une affronte fièrement la vie avec un courage et un espoir immenses ;  l’autre choisit craintivement l’isolement sans avenir, dans une soumission religieuse archaïque, quitte à  renoncer à son identité de jeune Française et à une vie sociale normale.

Si Soraya d’Evry voit  la burqa comme le signe de sa liberté, on devine ce  que lui répondra  Shamsia de Kandahar.

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* Retrouver Shamsia dans Ecoles, un tableau noir reportage de Gilles Jacquier Envoyé spécial.  Ce reportage a reçu le Grand Prix Jean-Louis Calderon au Scoop d’Angers 2009  (Festival International du Journalisme)

 3.09.09 Carnet de route en Afghanistan Ecoles, un tableau noir
          Reportage de Gilles Jacquier – France 2 Envoyé spécial dans la province de Kandahar, quand les talibans s’opposent par leur charia à la scolarisation des filles, vitriolant 16 jeunes filles qui allaient à l’école  sous la burqa, assassinant les femmes professeurs les unes après les autres, brûlant les écoles…  A l’hôpital, Shamsia 16 ans qui souffrait d’atroces brûlures au visage disait :  » Moi de toute façon je veux retourner à l’école, je veux reconstruire mon pays.  »
 En  mémoire  de  Gilles  JACQUIER   tué d’un tir d’obus de mortier de 81 mm venu d’un quartier sunnite rebelle  lors d’un reportage pour Envoyé spécial  à Homs (Syrie) le 11 janvier 2012).     

Cf.  Les talibans et l’enfance sacrifiée

** citations des paroles de Christelle-Soraya en italique d’après l’article de  Stéphanie Le Bars  Le Monde 17.12.09

NB  ajouté le 18 janvier 2016 après les massacres de janvier et de novembre 2015 perpétrés au nom de l’État islamique

M. Manuel Valls PS était en 2009 député maire d’Évry (Essonne).  Dès 2012 alors qu’il était ministre de l’Intérieur  avant d’être  Premier ministre,  il reçut l’ordre de lui président Hollande, d’interdire à la police et à la gendarmerie d’appliquer la loi du 11 octobre 2010 qui interdit le port de la burqa ……
⇒ Ironie de l’histoire que cette application de l’idéologie des sorbonnards de 1968 qui clamaient : « Interdit d’interdire ! »

……… ceux qui en rient le plus,  ce sont les djihadistes cachant sous ladite burqa, leurs kalachnikovs et leurs ceintures d’explosifs ……………….. 

La répugnante recette de la cocaïne

     note du 19 décembre 2009 ♦  complétée  le  8  avril  2011     

« Quand les gringos  vont voir comment on fait la drogue, ça leur passera l’envie d’en prendre !»

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A
lors
pour les fêtes de Noël et de fin d’année faire confiance à la drogue qu’ont concocté  les paysans esclaves des mafieux internationaux, les grossistes et leurs revendeurs en (Ile-s de) France, ce serait choisir d’être les dupes d’apprentis sorciers qui trompent, abusent et nuisent, en faisant payer aussi cher à la santé publique qu’à la démocratie tant il y a de risques de dépendance, de maladies mentales  et de corruptions.

  En effet ce n’est pas pour la bonne santé des gringos  que les chefs des cartels de la drogue font appel à des empoisonneurs dont les recettes épouvantables sortent tout droit des chaudrons de sorciers ;  d’infâmes mélanges de  feuilles de coca avec du kérosène et de la chaux, puis avec de l’ammoniaque, de l’acide sulfurique et  de l’acide chlorhydrique, sans oublier l’éther et  l’acétone.

Mais la cuisine n’est pas finie car il faut continuer à changer la poudre en  euros, en grosses voitures, en armes – de guerre,  en sociétés mafieuses ou en tourisme de luxe etc.  Le grossiste   la « coupe »  avec sa propre sauce exécrable à laquelle ses revendeurs ajouteront leur touche peu ragoûtante…  sans parler de celle qui provient du transit intestinal des passeurs…

Au menu de la « coupe », des médicaments, des antiparasitaires, de la peinture, de la mort-aux-rats et même de la fibre de verre pour faire saigner le nez qui renifle**.

♦ J’en conclus que si cette drogue a toujours été, selon la formule consacrée,« l’apanage de la jet-set» ,« la drogue préférée des stars », ou la machine à faire fonctionner ce que l’on appelle trompeusement « l’élite», c’est  que les unes et les autres ont depuis longtemps très mauvais goût, une absence totale d’esprit critique et de sens moral, et des relations  avec des trafiquants dont ils peuvent même tirer des profits crapuleux.        

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* Témoignages recueillis par les journalistes de France 3 Pièces à conviction Cocaïne, au coeur du trafic 16.12.09

** Commentaire en forme de témoignage de willd64  / 27 mars 2011 -Le Monde/  :  

« 5 ans de cocaïne tous les jours, et pas de petites doses. Une migraine qui m’a suivi 3 ans après l’arrêt, des parois nasales quasi inexistantes, des sinus grands ouverts et douloureux. Le nez sec ou coulant. Valium pour dormir. Je n’explique que le principal, alors c’est simple, ne touchez pas à ce poison …  plus rapide et destructeur que l’alcool. »

 

          MILDT   cocaïne   Si les dealers disaient la vérité

Ou comment être bobu(e) …


    Être bobu (1)  à Paris, c’est épuisant. Passe encore d’avoir  hanté  les coulisses de la fashion week,  mais  il faut  aller shopper !

Waou ! Les fashionistas hyper 80’s aiment la chemise bucheron (sic) tendance sexy . Très star, celle qui a tourné dans le téléfilm  » Les bobonobos  »  glamourise son jean. Et pour les petites lolitas, l’hiver sera flashy. Tout est so trendy. Rien de tel qu’un total look noir pour acheter des must have.

Heureusement on pourra souffler,  dans un repaire hot mode de la capitale.  C’est cool ! Cependant, ne pas s’attarder. Il faut faire vite  en ce début décembre  pour être vu au grand tasting  et se faire voir à la semaine du fooding  où vous attendent des plats limite beurk   …   qu’importe, le bobu parisien adore le follement trash.

              Tout cela est si glamour, tellement  feeling…Et le bobu, comme en écho se répète sur Le Monde Télévisions  13/14.12.09 avec  les fashionistas de Bertrand Legendre :  » Elles sont incroyables, les fashionistas que l’on croise dans les rues de Paris ** : punkettes, bobos chics, ethniques, lolitas, bling-bling, girly…(…) A qui le look le plus étourdissant, la palme d’or de la it girl, la fille la plus en vue ? … Elle est chou (…) avec son bibi arty… et son top à paillettes… »

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NB   
…   Sans oublier le bobu  fonétik  de  France Inter avec Eclectik,
  celui de France Télévisions qui nous sature  de c dans l’air, de c à vous, de 7 à voirde c à dire, de c l’info,  avec son petit dernier :  c politique  de  Nicolas Demorand,
– sûrement parce que c’est politique  ferait trop politique, ou ne pourrait plus être lu correctement par  les bobos  [ premier invité : Lionel Jospin !] ?

             et le bobu du SNUIPP -FSU ( Syndicat national unitaire des instituteurs, des professeurs des écoles et des Pegc) qui a remplacé la référence administrative du  Code Soleil par celle du Kisaitou !

… etc. etc.  et le lourd bobu argotique  qui confond  l’obscénité pesante et sexiste des chapelets de gros mots avec …  la  finesse d’esprit !
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1  premier clin d’œil sur le sujet dans la note Les bobos et les bobus

          Mes sources pour cette note sont les publicitaires d’un grand magasin [  » le plus grand magasin du monde  » nous dit Le Monde Magazine du 19.12.09] et ceux du business de la mode et des soirées parisiennes,  celles  où l’on reconnaît indubitablement son ou sa bobu(e)  grâce aux pompons sur son it bag !

1er mai 2010 Dans la version Printemps-été 2010 du magazine intitulé it mag  de ce  » grand magasin  » , «  l’édito  » commence avec  un Tadaam ! ( pour dire Bonjour – je suppose-  et plaire aux tas d’ânes bâtés, ces clientes auxquelles on sert de la bouillie de mots et du made in China ) et l’annonce du  » scoop make-up « , auquel cependant on a ajouté l’astérisque *  pour écrire maquillage.
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Pour se délasser du bobu niaiseux,
quoi de mieux
qu’ un poème de Charles Baudelaire  

À une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté 
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !

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C’est un peu court jeune homme !

 19 novembre 2009        relue  le 9 avril 2021 –  mais sans réponse du citoyen Hamé 

 

  » Etre français, c’est avoir sa vie en France, et rien de plus  » 

Dixit Hamé ( Mohamed Bourokba)  Rappeur du groupe La Rumeur (1)

Cher Hamé,

 « C’est un peu court jeune homme «  aurait dit Cyrano de Bergerac sous la plume d’ Edmond Rostand !


Mais vous avez raison,  il y a être Français en ayant  » sa vie en France « ,  avoir poussé  comme un bourgeon  et être devenu rappeur.

Et  il y a  être citoyen français – quelles que soient nos origines, notre religion ou notre absence de religion- ce qui nous demande à toutes et à tous,  beaucoup plus.

C’est vrai aussi pour les hommes politiques, pour les chefs religieux,  pour les ultra-riches des paradis fiscaux et pour les banquiers calamiteux, comme pour les grands patrons du commerce et de l’industrie (quand on sait que tous les patrons des industries textiles, métallurgiques, de raffinage etc. ont fermé leurs usines en France  pour les rouvrir dans tous les pays où la main- d’œuvre ne coûte rien).

Mais  comme vous vous pensez plus enfant d’immigré  que  citoyen français, le débat sur l’identité nationale  vous fâche.
Vous sentez des odeurs marécageuses, et « une créature qui s’extirpe de la vase (…) armée d’un rameau de ronces au bout d’une main sèche [va] flagellant l’éparpillement identitaire et éructant des mots vieux, épris et pétris d’haleine chauvine « .
Vous avez peur d’un «  blanc-seing collectif à l’apartheid qui vient « .

En fait, avec ces métaphores vous participez avec fougue et talent  au débat, et je vous en remercie car vous savez que vous  avez des droits et des devoirs, vous les exercez en tant que citoyen français.

C’est votre liberté d’expression qui est imprimée dans le journal. Et je me souviens que cette précieuse liberté d’expression  a failli être ôtée à la presse en 2007, avec le procès intenté par le Conseil français du Culte Musulman contre  Charlie Hebdo (2).

Le candidat  à la présidentielle Nicolas Sarkozy – initiateur de la création du CFCM – avait pris alors une position courageuse quand, dans la presse nationale, le silence régnait déjà.
Il a été réaffirmé, haut et fort, au Palais de Justice de Paris, qu’en France les chefs religieux ne pourraient pas bâillonner notre liberté d’expression.
 » L’ éparpillement identitaire  » et  » l’apartheid  » ne sont que les conséquences du communautarisme et ses lois religieuses voulant supplanter les institutions et les lois républicaines.

 

        

Nous pourrions revenir ensemble sur nos origines, sur nos ancêtres,  et nous retrouverions notre berceau commun en Afrique, celui de notre espèce humaine sur terre.
Nous pourrions revenir aussi sur la pauvreté des nos ancêtres.
Mais si,  ni vous ni moi ne pouvons changer le passé  colonial – les Gaules ont été des colonies romaines, ou l’histoire – l’esclavagisme et le servage en terre chrétienne comme en terre musulmane,  nous avons pu, vous comme moi, grâce à l’École  laïque, apprendre à mieux parler, à bien lire, à écrire, à nous exprimer, de telle façon que nous pouvons participer ensemble à un débat d’idées en langue française.

Il aura fallu en France quatre révolutions, quatre pathétiques et victorieux sursauts populaires 1789, 1830, 1848, 1871 – toujours récupérés politiquement par la bourgeoisie – pour que les plus pauvres aient en 1881-1882, le droit d’apprendre  à lire et à écrire les trois mots de la devise républicaine.

Ces mots de   liberté. égalité. fraternité. représentaient alors comme maintenant, un idéal .
Ils allaient servir aux  débats politiques  des siècles suivants,  ils éveilleraient les consciences, ils susciteraient des vocations,     bref, ils fabriqueraient de la citoyenneté en marche. 

 Pourquoi avoir peur  de parler ensemble de la loi républicaine et laïque ?
Depuis plus d’un siècle cela fait débat avec l’église catholique, alors il faut bien que les représentants de la religion islamique en France y participent également.
L’idée de substituer leurs lois islamistes aux lois françaises  est bien le sujet central de la discussion mais faudrait-il alors rétablir aussi la peine de mort ?

L’histoire de France a  transformé notre pays de monarchie de droit divin en République laïque. La France n’est pas comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, ou l’Arabie Saoudite.

Dieu n’est pas
dans notre hymne national, dans notre Constitution, ni sur notre drapeau.

Dieu n’est pas avec la République française, dieu ne bénit pas le président, dieu ne bénit pas la nation française.

 

           Apprendre à se parler, c’est pouvoir commencer à se comprendre et à se faire confiance. 

            Bienvenue  !

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1  Hamé ( Mohamed Bourokba)  Rappeur du groupe La Rumeur Le Monde 15/16.11.09

Conseil Français du Culte Musulman  (créé en 2003 par N. Sarkozy / ministre de l’Intérieur)
Cf. L’audience historique du procès des caricatures de Mahomet  7 e t  8 mars 2007
Le Monde Pascale Robert-Diard

par L’ingénue :  la note C’est dur d’être aimé par des cons

 NB Le film de Souad EL-Bouhati : « Française » avait en 2008 illustré le sentiment très fort d’appartenance  au pays de l’enfance.  Sofia,  » enfant d’immigrés « , née en France, doit partir au Maroc avec ses parents. Elle n’aura dès lors qu’une  seule idée en  tête………revenir en France ! 

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