L’une à Kandahar, l’autre à Evry

Note du 27 décembre 2009

Envoyé spécial France 2 –  Un reportage de Miyuki Droz Aramaki, Sylvain Lepetit et Anne Rochefort : La suite – Afghanistan, Tableau noir pour l’école, 4 ans après  7.09.2013. Ils ont retrouvé Shamsia …

                          

L’une  Shamsia* est afghane et musulmane ; elle a été vitriolée sous sa burqa à 16 ans parce que les talibans,  non seulement étouffent les jeunes filles sous un linceul, mais leur interdisent d’aller  à l’école.

L’autre Christelle**est française ; elle a suivi le cursus scolaire normal, puis s’est convertie à l’islam à 18 ans, et Soraya désormais, sort rarement  de chez elle ou bien sous une burqa noire  et avec des gants noirs ; et pour parler de la scolarité de son enfant, elle se présente ainsi devant le professeur.

L’une  a aujourd’hui 18 ans, ne songe qu’à son devoir de citoyenne : continuer ses études en bravant la charia des talibans qui brûlent partout les écoles de filles.

L’une veut  se cultiver, apprendre un métier,  devenir avocate …

L’autre arrête de travailler, se confine volontairement dans son appartement. Elle a lu le coran et pense qu’elle imite avec le voile intégral « les femmes du prophète » !

L’autre  dit qu’elle  » s’épanouit  » sous sa burqa parce que cela la protège, non pas de la violence des talibans – fort heureusement pour toutes les femmes et les fillettes d’Evry, il n’y a pas encore de talibans dans la préfecture de l’Essonne  mais du regard concupiscent – d’après elle – des hommes d’Evry.

L’autre se demande comment font les autres  femmes pour vivre à Evry en voyant des hommes qui les regardent. Qu’elle se rassure, c’est une habitude très ancienne dans ce vieux pays car déjà à Evry- Petit- Bourg, au XXème siècle, mais aussi au XIXème, au XVIII ème etc.,  les hommes regardaient les femmes et vice versa.

Et, à ces époques-là, il n’y avait dans Evry-Petit-Bourg qu’une petite église…  alors qu’ ont surgi des anciens champs de blé, géantes, immenses, une cathédrale et une mosquée  ;  la religion,  contrairement à ce que proclament les évêques et les imams, n’adoucirait donc pas les moeurs ? 

L’une veut se battre et résister pour reconstruire son pays, le libérer de la barbarie des talibans qui sont les ennemis de son peuple.

L’autre s’isole de sa propre famille,  s’emprisonne dans un dogme religieux, et en  se plaignant qu’en France «  l’égalité hommes-femmes n’existe pas « , elle renonce à tous ses droits et à ses devoirs de citoyenne en se soumettant aux imams salafistes. Pense-t-elle trouver l’égalité hommes-femmes dans les Etats théocratiques islamistes ?

L’une affronte fièrement la vie avec un courage et un espoir immenses ;  l’autre choisit craintivement l’isolement sans avenir, dans une soumission religieuse archaïque, quitte à  renoncer à son identité de jeune Française et à une vie sociale normale.

Si Soraya d’Evry voit  la burqa comme le signe de sa liberté, on devine ce  que lui répondra  Shamsia de Kandahar.

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* Retrouver Shamsia dans Ecoles, un tableau noir reportage de Gilles Jacquier Envoyé spécial.  Ce reportage a reçu le Grand Prix Jean-Louis Calderon au Scoop d’Angers 2009  (Festival International du Journalisme)

 3.09.09 Carnet de route en Afghanistan Ecoles, un tableau noir
          Reportage de Gilles Jacquier – France 2 Envoyé spécial dans la province de Kandahar, quand les talibans s’opposent par leur charia à la scolarisation des filles, vitriolant 16 jeunes filles qui allaient à l’école  sous la burqa, assassinant les femmes professeurs les unes après les autres, brûlant les écoles…  A l’hôpital, Shamsia 16 ans qui souffrait d’atroces brûlures au visage disait :  » Moi de toute façon je veux retourner à l’école, je veux reconstruire mon pays.  »
 En  mémoire  de  Gilles  JACQUIER   tué d’un tir d’obus de mortier de 81 mm venu d’un quartier sunnite rebelle  lors d’un reportage pour Envoyé spécial  à Homs (Syrie) le 11 janvier 2012).     

Cf.  Les talibans et l’enfance sacrifiée

** citations des paroles de Christelle-Soraya en italique d’après l’article de  Stéphanie Le Bars  Le Monde 17.12.09

NB  ajouté le 18 janvier 2016 après les massacres de janvier et de novembre 2015 perpétrés au nom de l’État islamique

M. Manuel Valls PS était en 2009 député maire d’Évry (Essonne).  Dès 2012 alors qu’il était ministre de l’Intérieur  avant d’être  Premier ministre,  il reçut l’ordre de lui président Hollande, d’interdire à la police et à la gendarmerie d’appliquer la loi du 11 octobre 2010 qui interdit le port de la burqa ……
⇒ Ironie de l’histoire que cette application de l’idéologie des sorbonnards de 1968 qui clamaient : « Interdit d’interdire ! »

……… ceux qui en rient le plus,  ce sont les djihadistes cachant sous ladite burqa, leurs kalachnikovs et leurs ceintures d’explosifs ……………….. 

Les paradoxes du sociologue et du recteur

                 

Malgré son extrême prudence Fahrad Khosrokhavar* nous le confirme :  » la burqa  n’a aucun ancrage dans les communautés musulmanes de la France où l’écrasante majorité est d’origine nord-africaine.  »
Voilà un consensus immédiat puisque dans l’histoire de France, le port d’un voile qui dissimulerait les cheveux et la beauté des femmes pour des raisons religieuses n’a absolument aucun ancrage. Mais à la question de Laura :  » Etes-vous pour ou contre la burqa ?  »  F. Kosrokhavar répond par une habile esquive :  » Un simple foulard  me semble correspondre aux exigences de la loi religieuse dans une interprétation orthodoxe. » 

Il exprime ainsi sa demande  de  » reconnaissance conditionnelle du foulard  » par la République, en l’appuyant de son opposition à une loi sur la burqa. Autrement dit, le voile sous toutes ses formes deviendrait un piège, puisque cédant une première fois aux injonctions d’une loi religieuse fondamentaliste, la République laïque n’aurait plus par la suite qu’à subir la loi salafiste de la burqa. Le sociologue en oublie même qu’en France le président ne jure pas sur une bible et il nous cite (comme exemple ?) une conseillère aux affaires religieuses (sic) de Barack Obama portant un foulard à la Maison Blanche.

Son argumentation  paradoxale agite la menace de représailles : soit la République reste muette et sans loi devant la charia islamiste de la burqa  -alors  que  »  l’expansion de la burqa n’est pas  totalement autonome  de celles des groupes fondamentalistes « – soit  la société française risque de subir à nouveau  » les formes extrêmes de fondamentalisme … des formes insoupçonnées de fondamentalisme… de ces groupes de néosalafistes [qui] ont renoncé, du moins jusqu’à nouvel ordre,  à la violence dans la lutte contre les démocraties européennes.  »  Ainsi,  non seulement les terroristes d’hier et d’aujourd’hui  prendraient les femmes musulmanes en otages pour assurer leur ascension politique, mais il faudrait que notre société républicaine se laisse bâillonner par la menace de représailles !

Et le sociologue persiste qui affirme :  » l’argument d’une autorité religieuse dénonçant la burqa me semble plus dangereux que la burqa elle-même, parce qu’elle enfermerait le musulman  dans un rapport de soumission à une autorité religieuse  » ,  comme si  la burqa n’était pas une soumission dangereuse de la musulmane à une autorité religieuse.
D’autant plus qu’ il suggère  que ce soit justement des musulmanes,  celles qu’il appelle des «  républicaines en foulard [qui] puissent s’opposer à celles qui portent la burqa.  »    Pourquoi l’opposition républicaine à la burqa des musulmanes laïques  sans foulard  et des  musulmans laïques  est-elle  ignorée du sociologue  ?
 Mécontent   Faut-il penser que les chefs religieux **ne sont pas  » républicains « ,  qu’ils ont moins de courage que les laïques pour s’opposer à la burqa  ?  …  ou  pire encore que ce sont eux qui soufflent sur les braises ?          
                 

 Le sociologue démontre ainsi le paradoxe des responsables religieux quand ils nous accusent d’islamophobie  croissante  alors que c’est leur inertie croissante  qui laisse  le champ libre aux extrémistes intégristes endoctrinant les jeunes, les femmes, forces vives de  notre société  – ils s’en font ainsi leurs complices et ils le savent. 

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Notre anti-islamo-intégrisme décroîtra en fonction de leur courage à dénoncer l’intégrisme, en fonction de leur  respect des droits à l’identité et à l’égalité citoyennes des femmes musulmanes sur le territoire français.
En  nous prouvant qu’ils sont républicains, les responsables musulmans
quitteront enfin leur position paradoxale, pour permettre l’intégration, en toute loyauté, des musulman(e)s  dans la laïcité républicaine.    

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 * » chat  » débat en direct de Fahrad Khosrokhavar, sociologue, directeur d’études à l’EHESS /propos en italique / Lemonde.fr 21.10.09

** Betoula Fekkar-Lambiotte (La double présence Seuil 2008) a démissionné du CFCM en février 2003 parce qu’elle refusait de voir la majorité laïque des musulmans de France  » représentée  » par les obscurantistes de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) / Marianne 26.03.07
 
                             NB             28 octobre 2009  

Lors de son audition devant la commission parlementaire * sur la burqa présidée par André Gérin, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur a fait également usage du paradoxe pour son argumentation. Au motif de l’absence de vigilance du gouvernement français face à  » la montée du fondamentalisme « ,  il a déclaré  qu’il était «  trop tard  » pour lutter contre le voile intégral. Ce serait la conséquence de   » l’aboulie** générale  » de la société française. 

Etait-il  trop tard  le 15 mars 2004 quand, sous le gouvernement Raffarin avec François Fillon comme  ministre de l’Education nationale, une loi  fut promulguée  interdisant «  en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, [pour marquer] la volonté très largement partagée de réaffirmer l’importance de ce principe indissociable des valeurs d’égalité et de respect de l’autre. « 
Il n’était pas trop tard en 2004 et le gouvernement français n’a pas été aboulique puisqu’il a réaffirmé sa volonté.

Etait-il  trop tard  en 2007 pour que Dalil Boubakeur affiche sa volonté de  » construire un islam de France « ,  défende le droit à la liberté d’expression, et s’oppose aux fondamentalistes du CFCM et de l’UOIF ? Il n’était pas trop tard et pourtant il s’est  joint à eux dans leur procès perdu contre Charlie Hebdo.

         Cher M. Boubakeur, c’est vous qui ne voulez pas affronter les fondamentalistes, vous parlez de traiter  le port de la burqa  » au cas par cas « . Avez-vous imaginé ce que cela signifie ? Comment ces femmes se rendront-elles seules, librement à l’entretien ?  Elles ne peuvent ni passer le permis ni conduire. Elles voient mal, entendent mal et on les entend mal. Elles refuseront d’enlever leur burqa parce que leurs imams salafistes le leur auront interdit. Elles ne pourront pas prouver leur identité. On ne pourra pas savoir si elles souffrent, si elles sont maltraitées voire droguées ou terrorisées. etc. et ce sera le retour à la case fondamentaliste, les extrémistes auront juste encore gagné du temps. 
 Dernier paradoxe, vous parlez d’une   » loi de sécurité publique  » – comme celle sur le port de la cagoule pour les truands et les émeutiers. S’il est vrai que les terroristes islamistes, en obligeant les femmes à porter la burqa,  se donnent le moyen criminel en  se cachant eux-mêmes sous des burqas, de transporter des  armes, des ceintures d’explosifs, de la  drogue etc., serait-il trop tard aussi pour vous,  de reconnaître qu’elle ne sont que les innocentes  victimes du fondamentalisme, et non les coupables ?

 Il n’est pas trop tard pour la loi républicaine parce qu’elle éclaire l’avenir, parce qu’elle peut rétablir à chaque fois qu’il est violé, le droit des femmes à vivre en France égales aux hommes, sans marquage religieux sexiste, infâmant et invalidant. L’Assemblée nationale et le gouvernement Fillon  auront la volonté de légiférer à nouveau pour qu’aucune religion ne vienne en France faire la loi, pour que les musulmanes comme les autres, aient le droit à l’identité citoyenne et le devoir de respecter  l’égalité laïque.

 » La bête immonde est toujours féconde « , elle a pris la forme du fondamentalisme et de l’intégrisme islamistes. Il n’est pas trop tard pour la vaincre. 

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* Lemonde.fr et AFP
** perte de la volonté  (Grand Robert de la langue française)
Cette note ainsi que  la précédente, L’égalité citoyenne sans le voile et sans la burqa, ont été envoyées à M. André Gérin, député PCF du Rhône et président de la commission parlementaire sur la burqa.         

Les talibans et l’enfance sacrifiée

25 août 2009

Les objectifs politiques des talibans sont clairs :  instaurer avec l’argent des trafics d’héroïne et des réseaux criminels, dans le sang, par les armes, leur régime de terreur islamique  en Afghanistan et au Pakistan.
Déjà, ils occupent toute la région frontalière côté Pakistan.
Ces   » zones tribales  »  servent de base arrière aux talibans du mollah Omar comme aux terroristes d’Al-Qaida parmi lesquels leur chef  Oussama Ben Laden, commanditaire des attentats de New-york du 11 septembre 2001, jouit d’une totale liberté  (grâce à quelle complicité politique internationale ?). C’est là qu’ils cachent leur arsenal d’armes et de munitions .

Le programme scolaire voulu par les talibans pour les enfants pakistanais, comme pour les jeunes afghans est conforme à leurs principes et fonctionne comme une mécanique monstrueuse pour atteindre leurs objectifs politiques :

         Pour les filles ( les jugeraient-ils trop promptes à devenir plus savantes et plus intelligentes qu’eux ?), la charia – loi divine qui sert de droit pour les talibans-  programme  la destruction systématique de leurs écoles, puis leur enfermement à la maison ou sous la burqa.

Avec  la journaliste pakistanaise  Sharmeen Obaid-Chinoy * nous rencontrons deux fillettes devant leur école en ruines** ; autrefois 400 jeunes filles y étaient scolarisées. Elles ont courageusement accepté de témoigner. Z… dit en pesant chaque mot :  » Je suis un peu en colère. Je me fais du souci, notre école a été détruite.  » R… ajoute :  » Ce n’est pas juste.  » Z… reprend :  » L’enseignement, c’est un rayon de soleil. J’ai envie de bénéficier de ce rayon de soleil !  »

         Pour les garçons, et tout particulièrement  les plus pauvres, les talibans ouvrent des écoles coraniques où ils sont nourris et logés. Les garçons  y apprennent à réciter par coeur le coran – en arabe, langue sémitique qu’ils ignorent -, à considérer les filles et les femmes comme des êtres inférieurs à soumettre par la violence,  à  » utiliser un fusil mitrailleur, des roquettes, des grenades anti-chars, des bombes, et  à préparer des attentats-suicides  » ***.

Cependant à entendre un   » professeur taliban  » de Karachi  «  les écoles coraniques jouent un rôle positif ; il n’y a ni haine ni terrorisme, mais amour, paix et harmonie.  » C’est ce que pourrait faire croire une vidéo de propagande où l’on voit des garçons de 12-14 ans psalmodier le coran en se balançant. La vérité est tout autre et hors caméra le mufti se dévoile : «  Nous avons le combat dans le sang. Les musulmans voient cette guerre comme le moyen de devenir martyrs. Quand on voit la mort comme une bénédiction, on devient invincible. »
Comme il faut que ces garçons perdent vite  le goût de la vie, les talibans leur suppriment les jeux. Ainsi dans un camp de Peschawar, un garçon de 14 ans qui a grandi dans une ferme de la région tribale de Bajaur raconte à la journaliste :  » Notre village était très beau. J’avais plein de copains avec qui je jouais au foot et au cricket, et puis les talibans sont arrivés et ils ont interdit les jeux. On a continué en cachette. Les talibans nous ont repérés et ils nous ont tiré dessus, ils nous ont interdit de jouer, et là  on a arrêté.  »

Quand Sharmeen montre la vidéo à K. Abdullah  » formateur taliban  » il dit :  » Les miens sont plus jeunes, ils ont  5, 6 ou 7 ans. Ils viennent à nous car nos armes leur plaisent. Il sont encore très petits. Les enfants sont les instruments qui permettent d’accomplir la volonté d’Allah. Il faut être prêt à des sacrifices. Cela est juste.  »

           Il serait temps que les bombardements des armées américaine et pakistanaise ne prennent plus pour cibles les villages en semant le désespoir  parmi les populations pauvres déjà victimes des crimes des islamistes radicaux. Ces bombardements aveugles et injustes renforcent  la cause terroriste des talibans et leur doctrine de haine.

            Il serait temps que tous les grands stratèges militaires piègent véritablemnt les talibans et les terroristes d’Al-Qaida, leurs chefs ; ce sont eux les véritables criminels, les véritables assassins, ceux qui sacrifient les enfants.

                                                                                                                                                                      

* Dans son  très intéressant documentaire Pakistan, l’étau des talibans  diffusé sur Arte les 8 et 13.08.09

**  Dans la vallée de Swat, surnommée autrefois au XXème siècle,  » la Suisse pakistanaise « . C’était une région touristique dans les montagnes himalayennes,  autrefois,  avant l’arrivée des talibans. Les touristes ont fui, mais  aussi 500 000 habitants qui vivent leur misère et soignent leurs blessures dans les camps de Peshawar ( 1 500 000 Pakistanais  réfugiés : 30 000 personnes dans chaque camp dont 15 000 enfants).
Comme le gouvernement pakistanais,  en février 2009,  a accordé aux talibans, (par lâcheté ou par complicité (?),  le droit d’imposer  la charia à toute la population de la vallée de Swat , on ne trouve plus maintenant que ruines et désolation,  avec des   » places sanglantes  » pour les flagellations et  les exécutions publique. Les policiers – tous musulmans-  sont massacrés et plus de 200 écoles de filles ont été détruites. Pour les talibans, tuer des musulman(e)s est leur droit puisqu’ils sont leurs maîtres ; on devine le sort qu’ils entendent réserver aux » infidèles « .
*** Le garçon de 14 ans qui énumère ses  » apprentissages  »  est prêt à  devenir à son tour un martyr en   commettant  un attentat- suicide ;  il veut  » anéantir le mal pour la plus grande gloire de l’islam et rendre Allah heureux   » en faisant mieux que S… qui s’est fait sauter en tuant 6 personnes, mieux que S…. qui a tué 22 personnes, mieux que M… qui a entraîné 28 personnes dans la mort  » et il ajoute :  » Nous sommes des milliers. Beaucoup de combattants sont plus jeunes que moi.  »          Dans les 10 000 écoles coraniques, il y a 1 500 000 garçons…

NB Nous assistons aussi à une conférence de presse du nouveau représentant  du Ht Commandement des talibans devant (encore) les ruines d’une école de filles.          Hakimullah Mehsud commence ainsi :  » Qu’Allah protège Oussama ! Qu’Allah protège le mollah Omar ! Y-a-il des gens plus valeureux qu’eux ? »  Questionné sur Barack Obama, il répond : «  Chez nous, il y a un proverbe qui dit Le chien noir est le frère du chien blanc, Obama est un infidèle, si Allah le veut nous nous débarrasserons rapidement de lui. « 

 28.08.09 Retour en France   
La charia islamiste sur la burqa n’a aucune légalité dans notre pays républicain.
Les femmes qui portent la burqa en France savent-elles qu’elles ne font qu’obéir aveuglément aux talibans afghans, aux salafistes égyptiens ou algériens, aux criminels terroristes  ?
Savent-elles qu’avec les talibans elles n’auraient pas eu le droit d’aller à l’école,  de poursuivre leurs études à l’université, mais seulement le droit d’être vitriolées ou lapidées ?
Savent-elles que ces hommes qui les commandent les sacrifient, les mettent hors-la-loi comme eux, en font leurs complices ?
Savent-elles qu’elles trahissent ainsi la cause de millions de femmes qui, en terre islamique, veulent conquérir le droit au  » rayon de soleil de l’enseignement «  ( comme le dit si bien Z…), le droit à la liberté, à l’égalité,  à la citoyenneté ?
        Pour redonner force et courage aux plus faibles, la loi républicaine doit s’appliquer ; une pétition adressée au président de la République s’ouvre avec Riposte laïque.
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  NB         En   mémoire de  Gilles  JACQUIER   tué d’un tir d’obus de mortier de 81 mm venu d’un quartier sunnite rebelle  lors d’un reportage pour Envoyé spécial  à Homs (Syrie) le 11 janvier 2012).
3.09.09 Carnet de route en Afghanistan Ecoles, un tableau noir
          Reportage de Gilles Jacquier – France 2 Envoyé spécial dans la province de Kandahar, quand les talibans s’opposent par leur charia à la scolarisation des filles, vitriolant 16 jeunes filles qui allaient à l’école  sous la burqa, assassinant les femmes professeurs les unes après les autres, brûlant les écoles…  A l’hôpital, Shamsia 16 ans qui souffrait d’atroces brûlures au visage disait :  » Moi de toute façon je veux retourner à l’école, je veux reconstruire mon pays.  »
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« C’est dur d’être aimé par des cons »

Note du 23 septembre 2008


      Ce film documentaire de Daniel Leconte sur le procès des caricatures – (2007), intenté contre CHARLIE  HEBDO  par La Mosquée de Paris, le Conseil français du culte musulman, l’Union des organisations islamiques de France et la Ligue islamique mondiale est un vrai moment de bonheur, tant on jubile devant la force de l’humour, de l’intelligence, de la lucidité et du courage, devant la victoire de la liberté d’expression* .

Mais l’intégrisme barbare est toujours là, et dès le soir de la  » relaxe « , Philippe Val était menacé de mort…

C’est dire si le succès du film serait un signe fort contre les menaces et les crimes de l’obscurantisme envers les musulman(e)s laïques et démocrates tel Mohamed Sifaoui, comme envers celles et ceux, croyant(e)s ou libres de toute religion, donc envers nous tou(te)s. 

    

  * Remarquable témoignage d’Elisabeth Badinter : ...[si Charlie Hebdo est  condamné] « c’est le SILENCE qui va tomber sur une société démocratique, en apparence, et qui sera en fait, saisie par la TERREUR ! «    

Encadrant le titre       Le Canard enchaîné       du 8 février 2006, on avait lu :
 » Les intégristes se battent pour le respect de la liberté _____ d’oppression « 
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25 septembre 2008   Alors que le film est sorti en salle  le 17 septembre 2008, je note le silence assourdissant des écrans de France Télévisions  et de Canal + . Les journalistes se saisiraient-ils du  » cas Siné  » pour reproduire, avec un semblant de bonne conscience, le même silence apeuré des  journaux au moment du procès ? 

 C’est dur pour CHARLIE HEBDO d’être censuré deux fois par des confrères ! 

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       Bande Annonce du film C’est dur d’être aimé par des cons      en DVD le 19  mars 2009

Sélection Festival de Cannes 2008
*Le 

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 En marge…         Lemonde.fr | 02.04.09 | Philippe Val serait pressenti à la tête de France Inter

Mon commentaire sur Lemonde.fr : Philippe Val est un homme courageux qui a su défendre notre liberté d’expression menacée de mort, dans le procès dit des caricatures intenté contre son journal par un pouvoir religieux. Il a endossé toute sa responsabilité, il a été victorieux et nous avec lui. On peut penser que cela a été « dur » pour lui de n’être ni « aimé » ni soutenu par ses « confrères ». Peut-être ceux-là qui maintenant le jalousent ?          

 

Le traditionalisme, ultime carte du Vatican ?

    On a vu le pape Benoît XVI tendre la main aux intégristes*de la Fraternité  Saint-Pie X pour leur (re)donner  la messe en latin ; mais Mgr Richard Williamson (« autre figure schismatique ») ne se contentera pas de ces haguignètes. Il lui faut du  » traditionalisme sain  » :  la fin de l’épidémie d’oecuménismede   » missel de Paul VI « ,  et de  » curie moderniste du concile Vatican II « . Monseigneur qui sait ce que soigner veut dire déclare que  » l’Eglise est en guerre « . Pas de rémission, le schisme va encore faire souffrir et faire grincer des dents.

Alors plus question au Vatican d’être trop conciliant… dans son propre camp.  Le Cardinal Franc Rodé** , Préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie apostolique, sermonne les religieuses qui seraient  » mondaines  » et ne diraient plus (ne le répétez-pas) leurs prières. C’est insupportable.

Quant à la prévention du sida  Mgr Christophe Pierre*** , Nonce Apostolique au Mexique, rappelle que les préservatifs sont interdits et que les meilleures et les plus solides protections contre le sida ne peuvent être que l’abstinence ou la fidélité.

 L’Eglise catholique et romaine cherche désespérément la trêve avec les intégristes. L’enjeu est d’importance : il s’agit de satisfaire les traditionalistes afin de rallier ce dernier carré pour y recruter des séminaristes. 

 Ainsi joue-t-elle cette ultime carte, quitte à  renier Vatican II et à se venger avec l’aide de l’esprit sain(t ?) sur les religieuses et autres humains en bonne santé.    

                                                                   

 *cf l’article Les intégristes rejettent l’ultimatum du Vatican de Henri Tincq Le Monde 29-30 juin 2008 :  » Le chef des traditionalistes [Mgr Bernard Fellay supérieur de la fraternité Saint-Pie X] salue la volonté de conciliation exprimée par le pape, dans son motu proprio de juillet 2007 donnant un nouvel élan à l’ancienne messe en latin… » 

** Radio Vatican 29/07/2008 /  *** Radio Vatican 30/07/2008 / Participation d’une délégation de l’Eglise catholique à la 17 ème Conférence internationale sur le sida de Mexico en août 2008

      Mais  je lis aussi dans Témoignage chrétien :  Humanae Vitae : lettre ouverte au pape   envoyée par  » 63 associations de catholiques critiques de par le monde … cette encyclique [de 1968] a eu un impact catastrophique sur les pauvres dans le monde entier, mettant en danger la vie des femmes et abandonnant des millions d’entre eux aux risques de la contamination par le VIH / Sida.  » [Ils / elles] vont  » continuer à souffrir aussi longtemps que la hiérarchie ecclésiastique maintiendra sa façon d’agir. »