François Fillon face à la fureur médiatique

 

Mercredi 23 novembre 2016

Il y a 105 ans, le 6 avril 1911, Jean Jaurès, à la tribune de la Chambre des députés relevait : « l’influence formidable qu’exerce nécessairement sur l’opinion, une presse qui donne à la même heure, le même son de cloche, discrédite ou exalte, et pousse toute l’opinion comme un troupeau dans le même chemin. »(♦)

Et cette semaine, avant le second tour de la Primaire de la droite et du centre, résonne encore comme un écho à cette déclaration.

________________________________________

Sauf que la création médiatique d’Alain Juppé (1) ne l’a pas mis en tête du premier tour !

Il n’a obtenu que 28,6 % au premier tour, (pour 44,1 % à François Fillon), sachant que « près d’un électeur sur deux qui a voté pour Alain Juppé provient de la gauche et du centre ». (2),

Alors depuis lundi matin,  la rage  des médias (secteurs public et privé confondus (sic) devant la première place de François Fillon, gronde, enfle, éclate, sur toutes les radios, tous les plateaux de télévision, sur les sites et dans les journaux de la presse quotidienne.

Dirigé depuis l’Élysée par son chef,  F. Hollande, le chœur médiatique accompagnera  avec force tambours et trompettes son  ténor Alain Juppé, jusqu’au 27 novembre 2016.
Cependant,  serait-ce l’émotion ou le désarroi ? Alain Juppé semble avoir perdu, vis-à- vis de son rival, son calme et sa courtoisie, c’est-à-dire la marque de l’élégance en politique.
Prépare-t-il ainsi le débat de jeudi ?  Pourtant, il ne gagnera guère à cultiver seulement  l’agressivité ou l’arrogance.

♠ Dans la perspective des six mois à venir d’une campagne électorale dont  nous venons d’avoir un aperçu, on se permettra ces quelques mots :
Mesdames et Messieurs les journalistes,  nous vous lisons, nous vous écoutons, nous vous regardons exercer votre métier. Mais restez dignes  ! Cessez  de  vous croire supérieur(e)s  car ce n’est pas vous que l’on veut entendre !  Cessez  de couper la parole à celui ou celle qui répond à votre question (3) !
Pour dire comme Molière,  le procédé est assez vulgaire et bien « du dernier bourgeois » !

Le  débat de  demain nous éclairera sur la suite. Et cela devrait servir de leçon. En effet, il  serait souhaitable que la confiscation médiatique de l’espace de réflexion collective au profit d’un seul, telle qu’elle aura été pratiquée, lors de la mandature présidentielle de F. Hollande, à des fins électoralistes, devienne pour la formation des futur(e)s journalistes, un magistral cas d’école, au profit de la liberté de pensée des citoyens.

Citoyens libres, nous voyons, nous entendons les médias tendre leur piège (4) avec leurs grosses ficelles, pour l’élection  du futur candidat de la droite et du centre à la présidence de la République, nous serons peut-être encore nombreux à nous en méfier.

___________________

Lundi 28 novembre 2016


27 novembre 2016 :  Second tour de la Primaire de la droite et du centre
François Fillon a devancé Alain Juppé …. et dès potron-minet, le 28 novembre 2016, le premier éditorial de RTL  s’intitule bizarrement : « Le week-end de la mort … à droite (?) comme à gauche » !
Nous attendons simplement les programmes de « La grande Primaire de la gauche  » en janvier 2017, avec son champion, M. Hollande, président sortant ♠, puis le vainqueur aux côtés de MM. Macron, Mélenchon et Bayrou (?).. pour le premier tour des Présidentielles de 2017 … qui j’espère ne sera pas non plus un week-end de la mort …mais bel et bien celui de la démocratie vivante.

M. Hollande a déclaré forfait le 1er décembre 2016.
Le Point commence à publier « les sondages » qui donnent M. Valls gagnant, et son numéro 2308 du 1er décembre 2016 donne le pari perdant pour  « Fillon contre tous ». … on a bien compris : contre tous les médias.

________________________________

♦ Histoire de la France contemporaine Coordination Jean Elleinstein / Éditions Sociales – Livre Club Diderot / Tome IV p.268.

1 Alain Juppé, une création médiatique

2   21.11.2016  Sondage pour LCP Public sénat Harris Interactive :
 Sans la participation des électeurs de gauche, François Fillon aurait probablement remporté la primaire dès le premier tour
Jean-Daniel Lévy (directeur du département politique & opinion d’Harris Interactive.) :
« Près d’un électeur sur deux qui a voté pour Alain Juppé provient effectivement de la gauche et du centre, ce qui n’est pas négligeable. Si cet électorat ne s’était pas déplacé pour voter pour le maire de Bordeaux, il aurait donc probablement réalisé un score deux fois inférieur. Mathématiquement si les électeurs de gauche ne s’étaient pas déplacés, François Fillon aurait pu gagner dès le premier tour. »

3 On remarque que les dames sont aussi déchaînées et féroces que les messieurs dans ce parasitage des réponses ; tout cela pour troubler l’orateur et pour empêcher l’auditeur de suivre la logique et le sérieux des propos.

(Re)lire La Déclaration des droits et des devoirs du journaliste ou Charte de Munich 1971.
Dans la Déclaration des devoirs, on relève dans le point 9 :
« Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste. »
et dans le point 10 :

 » (…) le journaliste n’accepte, en matière d’honneur professionnel, que la juridiction de ses pairs, à l’exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre ».

Petite remarque : Dans le Préambule,  ne faudrait-il pas revoir l’utilisation du verbe procéder -intransitif ou transitif indirect- et écrire: C’est du droit du public de connaître les faits et les opinions que procède l’ensemble des devoirs et des droits des journalistes ?

Clin d’œil sur le graffiti d’un étudiant en rupture de Sorbonne en 1968, crachant sur le droit de vote et notre liberté citoyenne : « élection piège à c♦♦s ! »

________________________________________________________

De l’horrible danger de la lecture (1765)

7 mai 2016 – 18- 21 février 2019 

 

À Ferney, entre 1761 et 1778,  dans la dernière et lumineuse période de sa vie, Voltaire écrivit L’Ingénu (1767) qui nous  est cher, mais aussi, en se consacrant toujours à la défense de la Justice et à la philosophie,  le Traité sur la Tolérance (1763)  et le Dictionnaire philosophique (1764).

On verra dans cet extrait,  comment il sut communiquer ses idées sous la forme spirituelle du pamphlet ou du libelle,  pour mieux défendre la liberté de penser et de lire :

« Nous, Joussouf-Chéribi (1),par la grâce de Dieu mouphti du Saint-Empire ottoman, lumière des lumières, élu entre les élus, à tous les fidèles qui les présentes verront, sottise et bénédiction.

Comme ainsi soit que Saïd-Efffendi, ci-devant ambassadeur de la sublime Porte (2), vers un petit État nommé Frankrom, situé entre l’Espagne et l’Italie, a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l’imprimerie, ayant consulté sur cette nouveauté nos vénérables frères les cadis et imans (3) de la ville impériale de Stamboul, et surtout les fakirs connus par leur zèle contre l’esprit, il a semblé bon à Mahomet et à nous de condamner, proscrire, anathématiser ladite infernale invention de l’imprimerie, pour les causes ci-dessous énoncées :

1° Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l’ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des états bien policés.
(…)
4° Il se pourrait, dans la suite des temps, que de misérables philosophes, sous le prétexte spécieux, mais punissable, d’éclairer les hommes, et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir connaissance.
(…)
6° Il arriverait, sans doute,  qu’à force de lire les auteurs occidentaux qui ont traité des maladies contagieuses, et de la manière de les prévenir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat énorme contre les ordres de la Providence.

À ces causes et aux autres, pour l’édification des fidèles, et pour le bien de leurs âmes, nous leur défendons de ne jamais lire aucun livre, sous peine de damnation éternelle. Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s’instruire, nous défendons aux pères et aux mères d’enseigner à lire à leurs enfants.
Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser sous les mêmes peines ; enjoignons à tous les vrais croyants de dénoncer à notre officialité quiconque aurait prononcé     quatre phrases liées ensemble, desquelles on pourrait inférer un sens clair et net.
Ordonnons que dans toutes les conversations on ait à se servir de termes qui ne signifient rien, selon l’usage de la sublime Porte.

Et pour empêcher qu’il n’entre quelque pensée en contrebande dans la sacrée ville impériale, commettons spécialement le premier médecin de sa hautesse (…) lui donnons pouvoir, par ces présentes, de faire saisir toute idée qui se présenterait par écrit ou de bouche aux portes de la ville, et nous amener ladite idée pieds et poings liés, pour lui être infligé par nous tel châtiment qu’il nous plaira.

Donné dans notre palais de la stupidité, le 7 de la lune de Muharem, l’an 1143 de l’hégire. »
_____________________________

1 Avec « Nous, Joussouf-Chéribi, par la grâce de Dieu (…) » on croirait entendre Ahmet Ogras, turc (proche du président Erdogan)et vice-président du CFCM  [président 2017-2019]- Conseil français de culte musulman dans « Il n’y a pas d’islam radical », le 15 janvier 2015 [8 jours après le massacre de Charlie Hebdo].

Cf. par L’ingénue « Le président Macron, l’islam radical et la loi de 1905 » 9 janvier 2019.

2 L’Empire ottoman / la Turquie actuelle.

3 Les cadis sont des juges, les iman(m)s, des prêtres.

 ___________________________________


   De l’horrible danger de l’islamisme antisémite pour la jeunesse…  à la nuit tombée, en bas des immeubles, dans les mosquées, sous les ponts, dans les prisons (1)…………………..

Voilà un libelle criant de vérité où le Nous, Joussouf-Chéribi  est devenu une menace réelle pour notre société française et ses idéaux humanistes et culturels.
Souvenons-nous, 75 ans après l’entrée dans Paris de la Wehrmacht nazie et de la Gestapo  d’Hitler,  le 14 juin 1940, et 250 ans après ce libelle de Voltaire :

  que le 7 janvier 2015, c’était encore l’INFÂME
(2)
, le retour des tortionnaires avec les djihadistes  Kouachi  qui s’acharnèrent sur les rédacteurs et les dessinateurs de CHARLIE HEBDO
  que les 8 et 9 janvier 2015, c’est Coulibaly, un comparse des Kouachi qui tue une policière, prend en otage des clients de la supérette casher de la porte de Vincennes et en tue quatre…
  pour venger Mahomet, 
  pour condamner, proscrire, anathématiser  notre liberté de penser, de penser pour lire, de penser pour écrire et de penser pour dessiner, selon notre esprit et notre humour (3)

…………………………………………………..

1 Voir la vidéo (La Chaîne Parlementaire) de la question de M. Falorni au ministre de la Justice, le 6 avril 2016, sur les « casinos » de salafistes dans la cour de la prison de Saint-Martin-de-Ré.

2 « L’infâme  » est le mot de Voltaire pour désigner le fanatisme religieux.

Pour  les gribouillis sur nos murs, des « nique les profs » « shit » et « fuck « ,  aux croix gammées, et autres barbouillages  antisémites et obscènes, sur nos murs et dans les cimetières juifs, point n’est besoin de penser… la bêtise et la haine suffisent.
Cf. 
par L’ingénue : Paris 1944 : libéré des nazis – Paris 2014 : occupé par les djihadistes
S’y ajoutent depuis vingt ans, des pillages, des incendies, des attentats  qui marquent la régression de ces milliers de personnes à l’état de barbares.

 

En toute impunité, les salafistes et les frères musulmans poursuivent leur infâme  décervelage antisémite de la jeunesse.
Avec
eux les gribouilleurs illettrés sont  devenus des brutes haineuses, soumises, entraînées au djihad à  Saint-Denis-la Mecque et,  à chaque incendie, chaque agression, chaque viol, chaque lapidation, chaque destruction de bien public, chaque émeute . . . ils hurlent  « allah akbar » !  »
C’est la guerre !
leur avait rabâché le « grand frère rappeur » Larsen.

_____________________

Les « nuit debout » ou les qui nuiront ?

Note du 10 avril 2016     Actualisée le 18 avril 2016

 suite à l’émission spéciale « Dialogues citoyens », avec M. Hollande, sur France 2, jeudi 14 avril 2016.

Je m’interroge sur la situation actuelle :

– un président de la République qui n’obéit pas aux lois républicaines, en particulier à  la loi n° 2010-1192 du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public / son décret d’application   circulaire du 2 mars 2011

– un président de la République qui n’interdit pas des attroupements nocturnes, avec trafics de drogues et incitations à la haine et à la violence  (comme ces voix pâteuses qui traitent Alain Finkielkraut de « fasciste »…)

– un président de la République qui  tolère ainsi que des centaines d’hommes cagoulés  sèment la peur et la casse dans les quartiers de Paris, la nuit du 14 avril 2016, blessant des policiers,

– un président de la République qui laisse beugler le fameux slogan éculé  : « CRS  SS »  chers aux  petits bourgeois  trotskistes menés par Cohn-Bendit en 1968,

                               ALORS  que la France  de 2016 est en État d’urgence,  et que le devoir du président est de veiller  à la sauvegarde de sa population, dont la sécurité est assurée par nos courageux militaires,  gendarmes et  policiers, qui luttent quotidiennement contre le terrorisme islamique.

Un tel président de la République n’est-il pas passible  de destitution ?
_______________________________________
_______________________________________

Ils sont arrivés… Ils sont là (1)…  Mais qui sont-ils  les « nuit debout » ?
Des « qui n’ont pas besoin de se lever tôt » ? ou  des  « qui nuiront », qui  lanceront des émeutes, attendues avec impatience par les islamistes ? Avec encore plus de saccages,  plus d’incendies dans nos villes, plus de victimes, avec encore plus de policiers et de gendarmes blessés  et cela pendant un état d’urgence ?

Qui sont ces noctambules qui veulent nous faire croire qu’ils changeront la société, la nuit, en s’égosillant et en fumant un joint ?   La nuit ?  quand seuls déambulent des fêtards alcoolisés, des proxénètes et des trafiquants ?
Mais « l’opération » fonctionne grâce à « la collaboration » des rédactions des médias, presse, radios et télés qui  envoient chaque nuit des journalistes, qui nous « informeront » au petit matin … La ficelle est un peu grosse !

En cette période si difficile pour des millions de familles de chômeurs, de salariés précaires, de retraités pauvres …

En cette période si douloureuse où les émirats islamistes financent le groupe état islamique, pour qu’avec sa haine anti- française, anti-laïque et anti- républicaine, une jeunesse aux ordres des mosquées salafistes, vienne nous assassiner, à Charlie Hebdo, dans nos rues, nos cafés, nos stades…

Mais, l’autre jour (1), dans l’émission C’est dans l’air, M. Revault d’Allonnes, « chargé de l’Élysée (sic) » au journal Le Monde, nous expliquait comment le président Hollande avait été dans une excellente position – après le massacre aux 480 victimes du 13 novembre 2015 – pour envisager sa réélection.

Faut-il  encore du sang et des larmes pour faire réélire M. Hollande ?

Qui a intérêt à créer encore plus de chaos en France ? À qui obéissent-ils, les « nuit debout » ? Seraient-ils les alliés objectifs des islamistes, qui selon l’expert, seraient les meilleurs alliés de M. Hollande ?

Il se pourrait que les « nuit debout » (mais aussi les groupes violents qui nuisent au bon déroulement des manifestations revendicatives des syndicats), soient comme les islamistes, des oiseaux de mauvais augure et qu’ils nuisent gravement à notre paix civile , à notre liberté citoyenne…


Réveillons-nous !

_________________

1 Ils ont joué à « Jacques Facebook a dit ». Mais qui est donc ce « Jacques » qui mène le jeu ?
Serait-ce encore la CIA comme en 1968  avec M. Cohn-Bendit, dont les médias français  assurent à nouveau la promotion ?

2  30 mars 2016   France 5

 

Quand Chateaubriand allait en Palestine

5 avril 2016

René de Chateaubriand a 38 ans quand en 1806, il entreprend « le voyage d’outre-mer » de Paris à Jérusalem. Le livre Itinéraire de Paris à Jérusalem  qu’il publia en 1811 est aussi riche d’admirables descriptions que de récits historiques et d’observations aiguisées sur l’état du monde en ce début du XIX ème siècle. Chaque page déborde d’une érudition  latine et grecque qui enrichit naturellement son analyse perçante des effets de la domination ottomane dans toute la région (1).

Il partit de Paris le 13 juillet 1806 et la Première Partie de l’Itinéraire est consacrée au Voyage de la Grèce (2) Pour la nouvelle édition de 1827, il compléta sa préface par une Note sur la Grèce qui luttait alors pour son Indépendance /1821-1829/(3).

De ce livre dense qui est aussi sa propre documentation pour son ouvrage les Martyrs , j’ai extrait un passage (4) sur les croisades en Palestine précédé d’une chronologie du passé proche  :

« En 636, le calife Omar, troisième successeur de Mahomet, s’empara de Jérusalem, après l’avoir assiégée pendant quatre mois ; la Palestine ainsi que l’Égypte, passa sous le joug des vainqueurs. Omar fut assassiné à Jérusalem en 643.
L’établissement de plusieurs califats en Arabie et en Syrie, la chute de la dynastie des Omniades et l’élévation de celle des Abassides, remplirent la Judée de troubles et de malheurs pendant plus de deux cents ans. (…) Les Fatimites en 968 conquirent plusieurs villes de Palestine (…)  Hakem, successeur d’Aziz, second calife fatimite, persécuta les chrétiens à Jérusalem en 996. (…) Meleschah, Turc Seljoucide, prit la sainte Cité en 1076 et fit ravager tout le pays. (…) Les Fatimites régnaient encore en 1076 (…) lorsque les croisés parurent sur les frontières de la Palestine.

Les écrivains du XVIII ème siècle se sont plu à représenter les croisades sous un jour odieux.
J’ai réclamé un des premiers contre cette ignorance ou cette injustice. (…)
Les chrétiens n’étaient point les agresseurs. Si les sujets d’Omar, partis de Jérusalem, après avoir fait le tour de l’Afrique, fondirent sur la Sicile, sur l’Espagne, sur la France même où Charles Martel les extermina, pourquoi des sujets de Philippe Ier, sortis de la France n’auraient-ils pas fait le tour de l’Asie pour se venger des descendants d’Omar jusque dans Jérusalem ? (…)  N’apercevoir dans les croisades que des pèlerins armés qui courent délivrer un tombeau en Palestine, c’est montrer une vue très bornée en histoire.

Il s’agissait non seulement de la délivrance de ce tombeau sacré, mais encore de savoir qui devait l’emporter sur la terre, ou d’un culte ennemi de la civilisation, favorable par système à l’ignorance, au despotisme, à l’esclavage, ou d’un culte qui a fait revivre chez les modernes le génie de la docte antiquité, et abolit la servitude. (…)
L’esprit du mahométisme est la persécution et la conquête ; l’évangile, au contraire, ne prêche que la tolérance et la paix.
Aussi les chrétiens supportèrent-ils, pendant sept cent soixante-quatre ans, tous les maux que le fanatisme des Sarrasins leur voulut faire souffrir ; ils tâchèrent seulement d’intéresser en leur faveur Charlemagne : mais ni les Espagnes soumises, ni la France envahie, ni la Grèce et les Deux-Siciles ravagées, ni l’Afrique entière tombée dans les fers, ne purent déterminer pendant plus de huit siècles, les chrétiens à prendre les armes.

Si enfin les cris des victimes égorgées en Orient, si les progrès des Barbares, déjà aux portes de Constantinople, réveillèrent la chrétienté, et la firent courir à sa propre défense, qui oserait dire que la cause des guerres sacrées fut injuste ?

Où en serions-nous, si nos pères n’eussent repoussé la force par la force ?
Que l’on contemple la Grèce, et l’on apprendra ce que devient un peuple sous les joug des musulmans.

Ceux qui s’applaudissent tant aujourd’hui du progrès des lumières auraient-ils donc voulu voir régner parmi nous une religion qui a brûlé la bibliothèque d’Alexandrie, qui se fait un mérite de fouler aux pieds les hommes, et de mépriser souverainement les lettres et les arts ?

Les croisades, en affaiblissant les hordes mahométanes au centre même de l’Asie, nous ont empêchés de devenir la proie des Turcs et des Arabes. »
………………………………….

_______________________

1 Itinéraire de Paris à Jérusalem suivi du Voyage en Amérique par le vicomte de Chateaubriand  Tome premier, Paris Siège de l’administration des frères-réunis  27, rue du Faubourg-Poissonnière  1851, Paris.- Imprimerie de E. de Soye et Cie, 36,rue de Seine.

2 Cf. L’arrivée dans le port de Chio fin août 1806   dans le volume de la BNF numérisé dans  Gallica : Itinéraire de Paris à Jérusalem  Tours Alfred Mame et Fils,  Éditeurs  1871

La seconde édition de 1827 résonne de la fureur de la guerre d’Indépendance grecque, du massacre de Chio perpétré par les Ottomans en avril 1822 ♦, de la résistance héroïque de Missolonghi jusqu’en 1826 ♦ ♦,  aux milliers de têtes tranchées et aux trafics d’esclaves qui s’ensuivirent.

Chateaubriand, dans sa préface de la troisième édition de la Note sur la Grèce joint le texte de son discours à la Chambre des  Pairs, le 13 mars 1826, avec sa proposition d’un amendement « sur le projet de loi relatif à la répression des délits commis dans les Échelles du Levant ».

P.31-33 « (…)
Mais l’habitant du Péloponèse et de l’Archipel, arraché aux flammes et aux ruines de sa patrie ; la femme enlevée à son mari égorgé, l’enfant ravi à la mère dans les bras de laquelle il a été baptisé,
toute cette race est civilisée et chrétienne. À qui a-t-elle été vendue ? à la barbarie et au mahométisme ! Ici le crime religieux vient se joindre au crime civil et politique (…). »
Dans son amendement, Chateaubriand déclare qu’il est justice de condamner cette « traite des blancs » comme la « traite des noirs » par  le terme générique de trafic d’esclaves.

♦ Résonance aussi dans  les peintures de Delacroix /26-28 ans :
 
Scène des massacres de Scio ; familles grecques attendant la mort ou l’esclavage  (1824)  
et
♦ ♦  La Grèce sur les ruines de Missolonghi (1826)

et dans les poèmes de V. Hugo/ 24 – 26 ans/ (Les Orientales) : Les Têtes du sérail 1826  Enthousiasme 1827 – Navarin  1827 –  Canaris (héros de l’indépendance grecque) 1828 

4  pp. 361, 362,363.

_______________________

L’incomparable président Hollande

9.09 – 19 .09 – 22.10 2015     En apostille – Le réfugié normal de l’Élysée.

 

C’était la sixième conférence de presse du président de la République depuis le 15 mai 2012.

Une vingtaine de minutes avant la fin, un journaliste de Sud Ouest, se référant à l’ouvrage d’une consœur, l’interroge sur le possible inventaire de ses 3 ans 4 mois de mandature, qui le distinguerait de son prédécesseur.

Piqué au vif quand on ose le comparer à N. Sarkozy, le président répliqua qu'[il n’était] pas pour une distinction sur tous les sujets ; c’était pour dire surtout que la question le fâchait et  que pour lui le temps de penser à l’inventaire viendrait …  après le réveillon du jour de l’an 2017.
Enfin, comme il était là pour répondre, il  préféra égrener ses propres questions et tenter d’y répondre :

♦   – Est-ce que tout a été bien fait ?
On le verra à la fin du quinquennat parce que la cohérence doit /^^^/* en être le fruit.
Traduction :  il n’est ni sûr de la cohérence de sa ligne politico-socio-économique ni de ses bons résultats ;  mais  le président inch’allah croit au miracle en 2017.

♦ ♦  – Est-ce que le pays va se sentir plus fort ?
Pour l’instant, il n’en a pas encore conscience
(!). Je dois lui dire. Je dois le démontrer. Je dois surtout le faire (!)
Traduction : les Français stupides ne savent pas ce qu’ils lui doivent, dans ce qu’ il n’a pas encore fait mais qu’il va faire.

Il poursuivit :
– Est-ce que le pays a plus de capacités ?
– Et donc, je dois libérer toutes ses capacités jusqu’au bout ; 

et j’vais pas me regarder côté miroir : Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai  bien fait ? Qu’est-ce que j’vais faire ? Qu’est-ce que pensent les autres ?
–  Se comparer même, généralement, c’est rassurant.
(!)

Traduction :  Il va nous épater jusqu’au bout, il en a la capacité ; et s’il ne fait pas  son autocritique, ce n’est pas qu’il en est incapable, mais qu’elle est inutile. Sa jauge, c’est lui-même, et quand il se compare à « l’Autre », il est rassuré.

Quant aux réflexions  des journalistes  les mots,  les paroles, les livres, pardon, que vous écrivez et que je ne lis pas, tout cela glisse sur lui, président, comme la pluie du 15 mai 2012, sur les plumes du canard.

Et du côté des ministres,  Y’a d’la joie ! Mesdames Taubira et Vallaud-Belkacem sont hilares et pour un peu, elles applaudiraient.

Ainsi nous retrouvons, incarnée, la Philautie d’Érasme, cet homme s’adore !  Il ne veut être comparé à personne.  Lui, le président, n’a pas besoin de miroir. Il sait depuis son élection  par défaut, qu’il a vraiment de la chance, qu’il est le meilleur, le plus intelligent et qu’il a bien raison d’en jouir avec sa joyeuse bande de copains et de copines, toutes et tous aux commandes de L’État  avec de belles pensions à la clef- promotion Voltaire oblige.

Et nous, dans le miroir de la télévision, nous avions l’image de l’orgueil d’un homme,  le président Hollande rassuré d’être incomparable.

Devant ce niveau de perfection, il nous reste la définition de l’orateur selon Érasme   : « Moins il a de valeur et plus il a de prétention et d’impertinence, plus il se rengorge et plastronne ».

♦_____________________________________♦

NB 
Pendant ces deux minutes, l’incomparable président a dit 20 fois JE ( un toutes les six secondes) et une fois nous. Ses paroles sont en italique. [2′ 1h38-1h40]
*  ^^^
flottement dans l’expression
__________________

vendredi 18 septembre 2015

Apostille sur un incroyable patrimoine

À propos d’une autre question posée au président Hollande, lors de sa conférence de presse du 7 septembre 2015

Le président Hollande, réfugié normal à l’Élysée

Où l’on découvre que le seul refuge du président Hollande est le palais de l’Élysée et quand un journaliste lui propose de suivre l’exemple du premier ministre finlandais, qui déclare vouloir accueillir des réfugiés dans sa maison secondaire, la réponse fuse, avec de petits hochements de tête : c’est ici, si je puis dire, je n’ai pas de résidence secondaire aujourd’hui disponible.

Cette déclaration est franchement conforme à celle qu’il fit à Paris, le 15 mars 2012, en tant que député, président du conseil général de Corrèze, candidat normal à la présidence de la République.
Il n’avait en effet, déclaré aucune résidence principale à Paris, ni quelque pied- à- terre à Tulle, mais aussi, aucune valeur mobilière cotée (ou non) en bourse, aucun placement (SICAV, Fonds communs de placement, SCPI etc.)  ni collections, ou objets d’art, et autres bijoux, pierres précieuses ou or, ni véhicule à moteur, ni fonds de commerce ou clientèles, charges et offices, ni autres biens et/ ou biens immobiliers et comptes détenus à l’étranger.
La mention « Néant » donne la mesure de la déclaration du candidat Hollande.
De même, pour la maison de Mougins (Alpes-Maritimes) M. Hollande n’avait mentionné qu’un montant de 15 000 euros de meubles meublants, ce qui fait que dans l’éventuel F2 de Tulle, il lui aurait fallu mettre le matelas par terre !

Enfin devenu président, nous savons qu’il a pu acquérir avec ses 14 910 euros net mensuels, un scooter et un casque, pour ses chevauchées normales et nocturnes.
♦ Mais quelle période de vache maigre que celle qui s’étend pour M. Hollande de 1981 à 2011 ! Cela fait pitié ! Haut fonctionnaire, chargé de mission auprès du président Mitterrand, directeur de cabinet etc. puis député normal de 1988 à 1993 et de 1997 à 2011, il n’aura survécu en 2011 et 2012 que grâce à deux prêts de trésorerie de 30 000 euros (somme remboursée : 586,15€).

Alors que, pendant ces trente années de gros salaires, M. Hollande aurait pu – à l’instar de ses confrères de la Haute administration, avec lesquels il fait partie des 2 % de Français normaux les plus riches  – se constituer un patrimoine hors immobilier entre 700 000 et 1 000 000 d’euros ; mais que nenni ! Il n’aurait même pas une montre comme son camarade J. Dray.

Au-delà de l’accueil de réfugiés syriens, une question me taraude  :
Où se réfugiera M. Hollande, s’il ne garde pas sa maison de l’Élysée en 2017 ?

♦ À moins qu’il ne faille douter de la déclaration de patrimoine du candidat Hollande en 2012 ?
♦  De toute façon, s’il a enfin pu se constituer en 5 ans un patrimoine, il pourra acquérir un  F2 pour commencer en comptant 11 000 euros pour les meubles meublants ; mais le pourra-t-il ?
Sinon dans l’urgence, même sans avoir à payer le passeur, s’il n’a pas un sou,  il trouvera toujours refuge, n’en doutons-pas, chez une Française charitable.

__________________________

♣   Fin provisoire de ce compte (ou conte) de patrimoine 2012.
Les 19- 20 septembre 2015,  pendant les Journées de notre Patrimoine, le refuge du président normal se visite.
♣  Un dernier clin d’œil 😉
Les premières journées du Patrimoine de la présidence de M. Hollande, le samedi 15 et le dimanche 16 septembre 2012, avaient pour thème « patrimoines cachés ».

 

2012 Patrimoines cachés

source vidéo Borowic5  La vérité sur le patrimoine de F. Hollande


  Ajout du 22.10.2015  
Pour voir quelques bonnes astuces de Ces très riches qui échappent à L’ISF / 12.06.2014 Ivan Best / La Tribune  … sans oublier de compter les ultra-riches qui ont leurs paradis fiscaux et/ou leur domiciliation hors de nos frontières…
__________♣