Black Blanc Beur, ou tous citoyens ?

2 novembre 2008 – 28-29 mai – 16 juin 2018  
note remise en avant le 26 juillet 2020le 29 novembre 2020

Note remise en avant pour le premier match  de l’équipe de France de football pour la Coupe du monde 2018 … Je gage que M. Macron se réjouira « du pognon de dingue » que cela rapporte aux riches qui savent s’enrichir, comme il s’est indigné « du pognon de dingue » que l’on donne aux pauvres qui ne savent que rester pauvres. (en direct du salon vert de l’Élysée le 12 juin 2018).

Note revue le 28 mai 2018, alors que M. Macron, président de la République française se définit comme « un mâle blanc ».
Non seulement, le langage de M. Macron n’est qu’un radotage de – formule -raciste- éculée- de- couleur- de- peau, mais c’est encore un flagrant déni de la Déclaration des droits de l’homme et de la femme, et de notre Constitution républicaine.
Le peuple souverain   accordera-t-il  à M. Macron d’En- Marche, un « blanc-seing » pour concocter avec tous les  communautarismes des  castes et des  monothéismes, une nouvelle constitution bafouant les droits à la liberté, à l’égalité et à la fraternité laïque des citoyens de ce pays, pour glorifier leurs communautarismes, leurs dieux, leurs religieux et leurs riches ?
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Black  Blanc  Beur
  l’expression  « sonnait » bien ; on l’avait associée à la victoire de l’équipe de France de football en 1998.
C’était bien dans le tempo du rap avec une pointe d’anglais et une pointe de verlan ; SAUF que le choix de ces mots-là, plombait l’avenir et brouillait le sens du mot « égalité »  /en pointant des « différences » / dans l’esprit des plus jeunes.

Alors que nous sommes définitivement toutes et tous une seule humanitéune seule espèce humaine avec une origine commune, Black et Blanc exacerbaient encore entre nous avec la différence de couleur, la notion erronée et si tragiquement utilisée de race ; Beur, arabe (en argot verlan) nommant une langue (1).

Nous n’étions plus ni égaux  ni citoyen(ne)s d’une même nation, nos seules apparences physiques et/ou la langue de nos ancêtres prédominaient et nous (re)divisaient en  « ethnies ».

Black  Blanc  Beur nous classait à la manière d’une anthropologie pré-scientifique, avec un maximum de préjugés racistes.

De telle façon qu’en 2008, pour des collégiennes et des collégiens d’Epinay-sur-Seine (2) , né(e)s en France, l’idée d’être Français ou Française n’est acquise que pour quatre d’entre eux. Et que penser d’ailleurs de la présentation des élèves, par le journaliste du Monde, Mustapha K., assistant à leur cours d’instruction civique : « un seul Blanc, une Asiatique, les autres sont des Maghrébins et des Noirs » ?

C’est dire qu’il faudra encore beaucoup d’instruction civique et morale pour qu’enfin au collège et au lycée, on ne se traite plus de « sale Black – sale Blanc – sale Beur …etc.» ; pour que soient écartées toutes ces insultes automatiques, générées par l’habitude du « classement ethnique » et l’absence de respect réciproque ; pour qu’enfin les jeunes retiennent les idées d’égalité et de fraternité avec celle de citoyenneté française (droits et  devoirs).

Black  Blanc  Beur  plus qu’une erreur grave était une entrave au droit à l‘égalité citoyennedroit républicain qu’il convient de toujours proclamer pour le conquérir pleinement.

Notre société française du XXIème siècle :
le Parlement, le gouvernement et le président de la République,
l’Éducation nationale, la Justice,  les partis politiques,
toutes les assemblées élues
, tous les services publics,
toutes les entreprises publiques ou privées et leurs dirigeants,
tous les médias/ presse/radio/tv et autres réseaux sociaux.

TOUS et TOUTES, nous avons le devoir
 d’assurer cette (re)conquête politique et morale.

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1 Le mot arabe désigne la langue arabe qui est une langue sémitique (comme l’hébreu) – par extension celles et ceux qui parlent cette langue, et en aucun cas leur nationalité ou leur religion.

2  Ceux qui se sentent (sic) français, levez le doigt  citation en italique Article de Mustapha Kessous  – Le Monde 19/20.10.08

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Apostille

4 novembre 2008 :  Le peuple américain a élu le sénateur démocrate Barack Obama, président des Etats-Unis. Le peuple américain marque ainsi sa volonté de réagir avec celui qui aurait le meilleur programme : « yes we can »   face au désastre humanitaire sur la planète des années Bush.
Puisse cette maturité politique se concrétiser en message de paix et de respect pour les autres peuples ! Puisse cette élection signifier pour demain plus de fraternité sur notre planète !

 … Cependant, j’ai lu et entendu partout dans les médias français que M. Obama est le premier président noir ; avec un père noir et une mère blanche, il est aussi noir que blanc, aussi blanc que noir.
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Lisons et relisons  encore  Martin Luther King :   I have a dream

J’ai un rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain. Je fais le rêve qu’un jour cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : « Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux … Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd’hui !  »  (extrait de son discours du 28 août 1963 à Washington).
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C’est de l’art ? Non, c’est du veau !

   » On craignait une Berezina du marché de l’art  » écrit Harry Bellet*. C’est dire si  M. Damien Hirst**, plasticien britannique de 43 ans, fait trembler les galeristes*** en vendant directement quelques 223 oeuvres chez Sotheby’s à Londres les 15 et 16 septembre 2008.

   Certes « le lot n°42  » Theology, philosophy, medicine, justice « (excusez du peu !), des requins plongés dans deux aquariums  remplis de formol, a plafonné à 2,35 millions «  et est resté invendu ; mais l’artiste s’est bien rattrapé avec son « bovin plongé (aussi) dans le formol et surmonté d’un disque d’or « . 

    Que les spéculateurs se rassurent ,  » Le Veau d’or «   est toujours debout et vaut à ce jour son pesant de 13 millions, une bagatelle pour ce milieu-là …  qui saura le revendre bientôt le double ! 

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NB A la question C’est de l’art ? M. François Pinault répondrait «  oui, c’est du lard !  » puisqu’il possède et a exposé au Palais des Arts de Dinard de juin à septembre 2009  Mechanical pig (2005) de Paul McCarthy, avec en bonus une leçon de morale de  milliardaire : «  Le cochon endormi devient ainsi le témoin (sic) des dérives consuméristes de l’univers visuel américain et nous pousse à prendre de la distance par rapport à nous-mêmes et à nos vanités.  » Nul doute que le brave homme regarde désormais d’un autre oeil la tranche de jambon aux coquillettes de son repas du soir !  L’art  depuis Marcel Duchamp, c »est aussi l’art de se moquer des pauvres privés du festin de la vraie culture…

voir M. Pinault, le milliardaire qui n’a pas peur des artistes  (8.09.09)

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* dans son article  Enchères record pour la vente Damien Hirst Le Monde 17.09.08

** Disciple de Marcel Duchamp  et de sa   » Fontaine  » un banal urinoir,  il est reparti avec seulement 89 millions d’euros.  (140 millions d’euros selon H.B. dans son article Le Monde 21/22.09.08 (?)

                  Parmi les premières oeuvres de D. Hirst, dans les années 1990         – déjà la tentation du bovin 😉 figure  » A Thousand Year  » : un caisson transparent contenant une tête de vache sur laquelle s’acharnent mouches et asticots. » (cf l’article de Harry Bellet Le Monde 13 septembre 2008) – Etait-ce une allégorie du monde de l’art contemporain selon Hirst ?

*** «  La galerie qui perçoit généralement 50% des transactions, est le passage obligé du marché de l’art… En France, cette vente d’oeuvres de Damien Hirst qui lui permettrait de toucher l’intégralité de l’adjudication serait interdite. Un commissaire-priseur ne peut théoriquement pas vendre des biens neufs.«  (id)

                                                                

” Soyez patientes… on arrive ! “

  Intéressante soirée Théma Le mâle du siècle *  sur Arte, le 9 septembre 2008,  avec deux documentaires : Où sont les femmes ? **de Cyril de Turckheim  et Les monologues du pénis ***de Laurent Fléchaire et François Bordes ;  propos masculins croisés et toniques sur la (ou les) femme(s) … mais avec suffisamment de discrétion et de pudeur pour que l’on n’en sache pas trop….

 J’ai préféré le second où en groupe, ils trouvent  le courage de parler vrai, de chercher à mieux réfléchir sur eux-mêmes, à mieux comprendre  leur vie de couple. Ils disent sans tabou leur souffrance, leur peur mais aussi l’attachement à leurs enfants, et leur formidable envie d’être heureux avec celle(s) qu’ils aiment.

Pour finir, ils adressent chacun sur une petite ardoise un court message aux femmes,  qui vaut par sa spontanéité et sa sincérité. J’ai craqué pour deux d’entre eux :  » Soyez patientes  »  et  » On arrive !  » comme une invitation à leur faire confiance dont l’écho pourrait sûrement parvenir jusqu’à la gent  féminine…

…Rassurée qu’elle serait par leurs messages aux hommes  :  » Ouvrez-vous, n’ayez pas peur ! « ,  » Soyez authentiques « ,  » Affrontez vos propres faiblesses « .

 Ainsi, une fois banalisée la  » libération sexuelle « , on pourra repenser aux devoirs que confère le plaisir de donner la vie à d’adorables bambins. Le temps sera alors venu  de passer des monologues au dialogue, afin de ne plus laisser filer tout le bonheur d’être ensemble … quelques instants de plus.

 Vous avez dit patience ?  Il faudra sûrement qu’elle soit réciproque et toujours dans le respect de l’autre, avec ce je ne sais quoi de tendresse…  mais vous le savez bien.                                             

* Le mâle du siècle    

**  rediffusions les 22 et 29 septembre 2008

***  rediffusions les 22 septembre et 3 octobre 2008

                                               

L’articulite

  *      Note augmentée le 3 août 2010
  
              
En commentaire à l’article de Patrick Jarreau* sur le Monde.fr,

Daniel M. écrivait :  » Que Mme Dati démissionne, ou ne soit pas reconduite dans des fonctions ministérielles lors d’un futur remaniement, sincèrement, on s’en tape. S’il vous plait, Mesdames et Messieurs du Monde, arrêtez dans vos articles de dire « Mme la Ministre ». Mme le Ministre est l’expression exacte. Que plus personne dans mon journal préféré n’écrive : « Mme la proviseure », Mme l »écrivaine », Mme « la députée ». J’en passe et des meilleures. Et vous vous étonnez que Le Monde perde des lecteurs, et soit en déficit?

  Après avoir naïvement réagi à l’article :  » Le comble de la bêtise et de l’injustice serait qu’un homme borné, pris en flagrant délit de répudiation pour cause de non conformité de son épouse à un dogme religieux, soit le prétexte pour Mme Guigou et les siens de réclamer la démission de la ministre de la Justice !  »
…………………………je n’ai pas su résister au plaisir de répondre à Daniel M. :

               » … Cher Daniel M. Il semble que vous souffriez de l’articulite ; c’est une irritation douloureuse de l’humeur, causée par l’emploi de l’article défini féminin singulier la, et de l’article indéfini féminin singulier une. Cela fait très mal au début ; mais lorsque l’on sait que notre belle langue française accorde le genre féminin à la table et à la chaise**, l’on se calme grammaticalement et l’on met l’article la devant le mot ministre… quand c’est réellement une femme ! « 

 Comme ce sujet est intéressant à débattre, j’avoue que je préfèrerais pour l’élégance, conserver la forme primitive du mot masculin quand il existe déja un nom au féminin avec la même terminaison – exemples   la mainune écrivain. De même comme on dit et écrit , la fleur – une soeur, pourquoi ne pas dire et écrire, la professeur –  une procureur – la proviseur – une docteur ?

Mais les puristes ajoutent la terminaison e (tellement féminine que je ne citerai pas ici tous les noms masculins qui se terminent par e ) qui m’apparaît comme superfétatoire, mais peut fort bien se justifier… puisque c’est en effet la marque grammaticale du féminin, ainsi écrit-on un employé – une employée, pourquoi alors se priver d’une députée pour un député ? 😉

 Sans féminisme sauvage et caricatural,  il s’agit là de professions et de fonctions nouvellement assurées par des femmes, d’où le malaise linguistique de Daniel M. La parité peu à peu cisèle et polit notre langage. Elle lui donnera le bel éclat de l’égalité.

                  

                                            

* Rachida Dati a failli devenir ministre 6.6.2008

** Et comme l’a remarqué finement Jacques Prévert  dans  Spectacle :    » Pourquoi dites-vous la virilité ?  »
 
NB  Il y a aussi le mot putain, juron favori des Français, qui désigne sans aucun doute une entité féminine. Qui  pour faire encore plus féminin proposera  une  putaine   ? 
 On pourra interroger l’Académie française et Mme Carrère d’Encausse qui revendique le titre masculin attaché à sa fonction de  » secrétaire perpétuel  » Mécontent  sur le fait que notre belle langue française accorde plus facilement le genre féminin au mot putain qu’au mot écrivain ;  elle qui, dans un entretien radiophonique ajoutait volontiers au dictionnaire le mot  » meuf  » ,  femme en argot vache et mufle des truands …   

  *   

Lu dans Le Monde du 3 août 2010 p.6 (AFP.) :

 » Le président pakistanais [Asif Ali Zardari] veuf de l’ancien premier ministre Benazir Bhutto, assassinée en décembre 2007…  »
 
Pour le ou la journaliste de l’AFP,  écrire  » l’ancienne première ministre  » eût été un crime de lèse- grammaticalité politique, alors que Benazir Buttho a bien le droit d’ être assassinée au féminin..  

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L’art de la tromperie sur l’art

8 mai 2008

En ce mois de mai 2008, l’art de la tromperie sur l’art s’expose en France, dans lsalle consacrée aux frères Duchamp – dont Marcel le surdoué qui inventa les  » ready-made  » et changea ainsi la face du monde de l’art – au Musée Maillol, rue de Grenelle, et en Suisse, – à la Fondation Beyeler, Baselstrasse pour l’exposition Action Painting.

  Du détournement simpliste d’objets industriels de Marcel Duchamp à la dégoulinure de peinture sur une toile posée par terre de Jackson Pollock, l’extase si  » financièrement correcte  » est garantie.

L’art depuis Marcel Duchamp est une  » valeur refuge  » pour les plus riches. Alors la  » critique d’art « contemporaine, les galeristes, les propriétaires de salles de vente et autres spéculateurs – inlassablement font passer le message : l’art n’est beau que lorsqu’il est cher !

        Et en juin, il reste encore au 2ème étage de l’aile Richelieu,L’ange de la métamorphose, Jan Fabre  auquel le musée du Louvre a donné carte blanche avec (entre autres) son  » Autoportrait en plus grand ver de terre du monde  » sortant de pierres tombales   brisées et  » spécialement conçu pour la salle Rubens  » !

Marcel, Jackson et Jan feront-ils blêmir de rage ou de jalousie le fantôme de Rubens, après avoir fait glousser de plaisir les marchands d’art ?