Les talibans et l’enfance sacrifiée

25 août 2009

Les objectifs politiques des talibans sont clairs :  instaurer avec l’argent des trafics d’héroïne et des réseaux criminels, dans le sang, par les armes, leur régime de terreur islamique  en Afghanistan et au Pakistan.
Déjà, ils occupent toute la région frontalière côté Pakistan.
Ces   » zones tribales  »  servent de base arrière aux talibans du mollah Omar comme aux terroristes d’Al-Qaida parmi lesquels leur chef  Oussama Ben Laden, commanditaire des attentats de New-york du 11 septembre 2001, jouit d’une totale liberté  (grâce à quelle complicité politique internationale ?). C’est là qu’ils cachent leur arsenal d’armes et de munitions .

Le programme scolaire voulu par les talibans pour les enfants pakistanais, comme pour les jeunes afghans est conforme à leurs principes et fonctionne comme une mécanique monstrueuse pour atteindre leurs objectifs politiques :

         Pour les filles ( les jugeraient-ils trop promptes à devenir plus savantes et plus intelligentes qu’eux ?), la charia – loi divine qui sert de droit pour les talibans-  programme  la destruction systématique de leurs écoles, puis leur enfermement à la maison ou sous la burqa.

Avec  la journaliste pakistanaise  Sharmeen Obaid-Chinoy * nous rencontrons deux fillettes devant leur école en ruines** ; autrefois 400 jeunes filles y étaient scolarisées. Elles ont courageusement accepté de témoigner. Z… dit en pesant chaque mot :  » Je suis un peu en colère. Je me fais du souci, notre école a été détruite.  » R… ajoute :  » Ce n’est pas juste.  » Z… reprend :  » L’enseignement, c’est un rayon de soleil. J’ai envie de bénéficier de ce rayon de soleil !  »

         Pour les garçons, et tout particulièrement  les plus pauvres, les talibans ouvrent des écoles coraniques où ils sont nourris et logés. Les garçons  y apprennent à réciter par coeur le coran – en arabe, langue sémitique qu’ils ignorent -, à considérer les filles et les femmes comme des êtres inférieurs à soumettre par la violence,  à  » utiliser un fusil mitrailleur, des roquettes, des grenades anti-chars, des bombes, et  à préparer des attentats-suicides  » ***.

Cependant à entendre un   » professeur taliban  » de Karachi  «  les écoles coraniques jouent un rôle positif ; il n’y a ni haine ni terrorisme, mais amour, paix et harmonie.  » C’est ce que pourrait faire croire une vidéo de propagande où l’on voit des garçons de 12-14 ans psalmodier le coran en se balançant. La vérité est tout autre et hors caméra le mufti se dévoile : «  Nous avons le combat dans le sang. Les musulmans voient cette guerre comme le moyen de devenir martyrs. Quand on voit la mort comme une bénédiction, on devient invincible. »
Comme il faut que ces garçons perdent vite  le goût de la vie, les talibans leur suppriment les jeux. Ainsi dans un camp de Peschawar, un garçon de 14 ans qui a grandi dans une ferme de la région tribale de Bajaur raconte à la journaliste :  » Notre village était très beau. J’avais plein de copains avec qui je jouais au foot et au cricket, et puis les talibans sont arrivés et ils ont interdit les jeux. On a continué en cachette. Les talibans nous ont repérés et ils nous ont tiré dessus, ils nous ont interdit de jouer, et là  on a arrêté.  »

Quand Sharmeen montre la vidéo à K. Abdullah  » formateur taliban  » il dit :  » Les miens sont plus jeunes, ils ont  5, 6 ou 7 ans. Ils viennent à nous car nos armes leur plaisent. Il sont encore très petits. Les enfants sont les instruments qui permettent d’accomplir la volonté d’Allah. Il faut être prêt à des sacrifices. Cela est juste.  »

           Il serait temps que les bombardements des armées américaine et pakistanaise ne prennent plus pour cibles les villages en semant le désespoir  parmi les populations pauvres déjà victimes des crimes des islamistes radicaux. Ces bombardements aveugles et injustes renforcent  la cause terroriste des talibans et leur doctrine de haine.

            Il serait temps que tous les grands stratèges militaires piègent véritablemnt les talibans et les terroristes d’Al-Qaida, leurs chefs ; ce sont eux les véritables criminels, les véritables assassins, ceux qui sacrifient les enfants.

                                                                                                                                                                      

* Dans son  très intéressant documentaire Pakistan, l’étau des talibans  diffusé sur Arte les 8 et 13.08.09

**  Dans la vallée de Swat, surnommée autrefois au XXème siècle,  » la Suisse pakistanaise « . C’était une région touristique dans les montagnes himalayennes,  autrefois,  avant l’arrivée des talibans. Les touristes ont fui, mais  aussi 500 000 habitants qui vivent leur misère et soignent leurs blessures dans les camps de Peshawar ( 1 500 000 Pakistanais  réfugiés : 30 000 personnes dans chaque camp dont 15 000 enfants).
Comme le gouvernement pakistanais,  en février 2009,  a accordé aux talibans, (par lâcheté ou par complicité (?),  le droit d’imposer  la charia à toute la population de la vallée de Swat , on ne trouve plus maintenant que ruines et désolation,  avec des   » places sanglantes  » pour les flagellations et  les exécutions publique. Les policiers – tous musulmans-  sont massacrés et plus de 200 écoles de filles ont été détruites. Pour les talibans, tuer des musulman(e)s est leur droit puisqu’ils sont leurs maîtres ; on devine le sort qu’ils entendent réserver aux » infidèles « .
*** Le garçon de 14 ans qui énumère ses  » apprentissages  »  est prêt à  devenir à son tour un martyr en   commettant  un attentat- suicide ;  il veut  » anéantir le mal pour la plus grande gloire de l’islam et rendre Allah heureux   » en faisant mieux que S… qui s’est fait sauter en tuant 6 personnes, mieux que S…. qui a tué 22 personnes, mieux que M… qui a entraîné 28 personnes dans la mort  » et il ajoute :  » Nous sommes des milliers. Beaucoup de combattants sont plus jeunes que moi.  »          Dans les 10 000 écoles coraniques, il y a 1 500 000 garçons…

NB Nous assistons aussi à une conférence de presse du nouveau représentant  du Ht Commandement des talibans devant (encore) les ruines d’une école de filles.          Hakimullah Mehsud commence ainsi :  » Qu’Allah protège Oussama ! Qu’Allah protège le mollah Omar ! Y-a-il des gens plus valeureux qu’eux ? »  Questionné sur Barack Obama, il répond : «  Chez nous, il y a un proverbe qui dit Le chien noir est le frère du chien blanc, Obama est un infidèle, si Allah le veut nous nous débarrasserons rapidement de lui. « 

 28.08.09 Retour en France   
La charia islamiste sur la burqa n’a aucune légalité dans notre pays républicain.
Les femmes qui portent la burqa en France savent-elles qu’elles ne font qu’obéir aveuglément aux talibans afghans, aux salafistes égyptiens ou algériens, aux criminels terroristes  ?
Savent-elles qu’avec les talibans elles n’auraient pas eu le droit d’aller à l’école,  de poursuivre leurs études à l’université, mais seulement le droit d’être vitriolées ou lapidées ?
Savent-elles que ces hommes qui les commandent les sacrifient, les mettent hors-la-loi comme eux, en font leurs complices ?
Savent-elles qu’elles trahissent ainsi la cause de millions de femmes qui, en terre islamique, veulent conquérir le droit au  » rayon de soleil de l’enseignement «  ( comme le dit si bien Z…), le droit à la liberté, à l’égalité,  à la citoyenneté ?
        Pour redonner force et courage aux plus faibles, la loi républicaine doit s’appliquer ; une pétition adressée au président de la République s’ouvre avec Riposte laïque.
_____________________

  NB         En   mémoire de  Gilles  JACQUIER   tué d’un tir d’obus de mortier de 81 mm venu d’un quartier sunnite rebelle  lors d’un reportage pour Envoyé spécial  à Homs (Syrie) le 11 janvier 2012).
3.09.09 Carnet de route en Afghanistan Ecoles, un tableau noir
          Reportage de Gilles Jacquier – France 2 Envoyé spécial dans la province de Kandahar, quand les talibans s’opposent par leur charia à la scolarisation des filles, vitriolant 16 jeunes filles qui allaient à l’école  sous la burqa, assassinant les femmes professeurs les unes après les autres, brûlant les écoles…  A l’hôpital, Shamsia 16 ans qui souffrait d’atroces brûlures au visage disait :  » Moi de toute façon je veux retourner à l’école, je veux reconstruire mon pays.  »
_____________________

Drôle de siècle, drôle de fête

3 juin 2009

             

Dès sa première décennie,  le XXI ème siècle a été terrible ;  de la terreur sur New York  en 2001 à la terreur sur Bagdad et l’Irak depuis 2003, de tsunamis en ouragans, de guerres tribales en guerres de religion, de  spéculations frauduleuses en crise économique, tout cela  appauvrissant encore et toujours les plus pauvres.
Les plus forts, les plus riches et les mieux armés, les plus obsédés par le pouvoir et l’argent, les fous furieux sont à l’oeuvre pour le malheur des peuples. La couleur du temps se plombe de tant de barbarie. 

Où trouver alors un peu d’ euphorie (du grec euphoria  » force de porter ») ?  Euphorie ! voilà le mot lancé ! Ignoré superbement au XIX ème siècle par Littré, il a désormais cinq petits * dans le Robert.
Nos contemporains  raffolent, vous l’avez deviné, du participe présent, euphorisant devenu un nom très commun pour désigner  » tout médicament et toute drogue qui provoqueraient (?) l’euphorie.

L’euphorisant   idéal pour  » s’éclater «  
(comme disent les connaisseurs) est celui qui mélange tous ceux qui ont été inventés à ce jour.

        C’est celui de la  recette française pour faire la fête techno ou gay  :
avaler un maximum d’oxyde de carbone, d’ammoniaque et de goudrons grâce au tabac, avec pour le cannabis du cirage, de l’encens et du henné,  boire deux litres de vodka minimum, renifler du sucre avec du talc, des antiparasitaires et du calcium pour chiens en guise de cocaïne, et pour finir  boire du solvant pour jante**… ceux qui veulent jouer aux morts-vivants prolongent la fête avec le crack et l’héroïne des talibans. Se retrouver alors, au mieux à l’hôpital ou en fauteuil roulant, et au pire…

Quels sont les cerveaux malades qui ont lancé cette mode de faire la fête avec autant de poisons mortels ?

 N’est-ce-pas une drôle de fête  pour les plus jeunes, celle qui mène à la dépendance douloureuse aux drogues et aux  trafiquants ?
N’est-ce-pas aussi une drôle de fête cette messe,  où  le pape souffle que le dieu des chrétiens veut des hommes sans préservatifs et des  femmes avec le sida ?
N’est-ce-pas encore une drôle de fête pour la prochaine  » journée de la femme « ,  quand la Halde ***  trahissant l’égalité et la laïcité, veut faire appliquer en France la loi islamo-intégriste de la burqa, la charia des talibans ?

La Halde que l’on pourrait renommer alors :  Haute Autorité de Lutte AntiLaïque pour  les Discriminations Religieuses Inégalitaires des talibans.

          Il n’y a pas de fête ;  il n’y a que  de la non-assistance à personne en danger, de l’abus de pouvoir sur personnes fragiles, de la malveillance criminelle d’absolutismes religieux millénaires s’acharnant   » au nom de dieu  » sur les femmes, sur les plus  faibles, avec  toujours plus de graves  conséquences pour notre société humaine.

 Drôle de siècle                      Drôle de fête                     Vrai   drame

* euphorique – euphoriquement – euphorisant – euphorisation (euh?) -euphoriser

** Il s’agit du GBL ou  GHB.  Le 11 avril 2009, sept jeunes en ont ingéré, lors d’une fête techno au Zénith de Montpellier, et ont été transportés dans le coma à l’hôpital Lapeyronie. Qui leur a vendu du GBL sur place ?

*** cf ma note La Halde entre montre et burqa

Sur le site de la MILDT : Drogues / guette l’info   traque l’intox // Et si ton dealer te disait la vérité ?

__________________________________

La Halde entre montre et burqa

  26 avril 2009

 

                   Quand   » Le regard de Plantu  » ,  à la une du journal Le Monde du 24 mars 2009,  illustre les statistiques ethniques, ce n’est plus un regard,  mais un drôle de double clin d’oeil.

Et tout d’abord jetons  un coup d’oeil sur le mot ethnie / du grec ethnos peuple  / qui voudrait nous épingler comme des papillons dans les boîtes du Muséum d’Histoire naturelle,  et nous étiqueter peuples différents, alors que,  apprenant et/ou parlant le français et  vivant en France, on est tous un même peuple ;  comme la République française, le peuple de France est un et indivisible.

                   Suivons donc le regard de Plantu ; il  glisse  des personnages entre beige et ocre,  aux deux fonctionnaires gris  qui s’activent à classer tout ce petit monde *;  l’un  remarque  avec une loupe, que  l’homme  beige  en vêtement de travail  bleu avec une casquette blanche n’a pas de montre  :   » Chef !!  il n’a pas de R___x  **! On le classe dans quelle catégorie ?  Le chef alors, notant sur son carnet dit,  » Heu !…: Pauvre type « . Ainsi, du bout de son crayon, Plantu a pointé  « LA »  grande classification ethno-sociale de l’espèce Homo sapiens, qu’en notre balbutiant XXI ème siècle,  un ethno-riche-type publicitaire***, anthropologue au  petit pied, a redit avec ses mots, c’est la montre qui fait l’homme !

         En fait, Il n’y aurait besoin que de deux boîtes ethniques pour nous classer : celle pour les ethno -pauvres- types  sans R___x,  et celle pour les ethno- riches – types  avec R___x.

Mais le  second clin d’oeil  est que le journal Le Monde a  justement  un lectorat  » haut de gamme « , comme l’indiquait sa publicité du 20 septembre 2008 :  » On peut être exigeant et plaire au plus grand nombre. Le Monde/ quotidien /magazine / internet est la 1ère marque de presse quotidienne sur les CSP+ ****avec 2 860 000 lecteurs ou internautes  devant l’Equipe – 20 minutes – Le Figaro – Libération.  » Ce qui signifie que côté montre le lectorat   du journal Le Monde***** sait  ce que R___x veut dire.

          Tout comme  M. Louis Schweitzer, président de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) et président du conseil de surveillance du Monde. En tant qu’administrateur,  parmi les  ethno-riches- types avec R___x,  il  peut  aisément   » lutter  contre les discriminations  » en faisant un rapport sur   »  leurs inégalités  »  avec les ethno-pauvres- types  sans R___x.

        Ainsi, je lui suggère une statistique ethno-riche-type avex R___x,  pour les administrateurs de sociétés et autres membres de la Halde, afin que nous sachions,  par exemple,  combien sans discrimination  ont fréquenté l’école publique et /ou combien sans discrimination y ont inscrit leurs enfants ?  ou encore une statistique ethno- riche-type avec burqa   pour savoir qui est prêt  sans discrimination,  parmi les ethno-riches,  à porter la burqa  ?
C’est en effet à  M. Louis Schweitzer  de la Halde que les préfets renvoient désormais les dossiers ;  c’est en effet la Halde qui déciderait (?) que les femmes  en France  peuvent en toute soumission à l’islamo-intégrisme de leurs maris, se déplacer avec leur linceul sur la tête.

       C’est pourquoi, avant de décider que le port de la burqa est conforme à l’égalité républicaine entre les hommes et les femmes, je propose  à M. Louis Schweitzer et à ses collègues de la Halde de  porter sans discrimination la burqa, régulièrement pendant leurs séances et pendant leurs sorties en ville.
S’ils  pensent toujours que c’est juste et bon pour eux, donc bon pour les femmes, qu’ils obligent alors les hommes à être les égaux de leurs épouses et à  porter également, sans discrimination de sexe, la burqa.       

 Hélas !   De la discrimination sociale millénaire entre les pauvres et les riches, à la discrimination dogmatique et religieuse entre les hommes et les femmes, la Halde apparaît bien incompétente pour décider seule et en ethno-riche, hors-débat législatif   du sort des ethno-pauvres.
Sa vision étriquée, manipulée par de puissants communautarismes,  fait que des ethno-riches-types avec R___x  pourraient sans discrimination, condamner  des  ethno-pauvres-femmes-sans- R___x à porter toute leur vie, l’inhumaine  burqa
Avec la Halde, Haute Autorité de Lutte Anti-Laïque,  le  » toilettage  » anti- laïque s’installera-t-il durablement ? 

      

______________       _________________________

*    » le petit monde  »  renvoie au  » grand monde  » ou au  » beau monde  » que la vulgate médiatique traduit dans son jargon par  » beautiful people  » ou  mieux encore par les tellement chics  » beautiful  » ou   » people  »  » marqueurs  de  la  » branchitude  » française, signes de la niaiserie ambiante de la riche société du spectacle.

**  marque Rolex en toutes lettres dans la bulle du dessin de Plantu.
*** Jacques Séguéla :  » Si à 50 ans on n’a pas une R_x, on a quand même raté sa vie « . / France 2 – 13 février 2009
****Catégories socio-professionnelles supérieures

*****L’austère journal de M. Hubert Beuve-Méry est livré depuis  » les années J-M. Colombani/ E. Plenel « , à la déferlante publicitaire du luxe à pleines pages, ciblant, flattant, fidélisant  les précieuses CSP+ .

     Dès la page 2 de ce même Monde du 24 mars 2009,  nous attend le second clin d’oeil :  une publicité pour la montre R…e de N….s de B…..t ; suivra le supplément de 59 pages Spécial montres du jeudi 26 mars 2009, avec  en double page  une R___x ; à la une du Monde du 27 mars … une publicité pour la montre R___x,   et toute la dernière page est pour la R___x.

      Dans le M, supplément mensuel consacré à l’art de vivre ethniquement riche du 2 avril 2009, on a le  choix ethno –bling-bling dans toute sa splendeur pour  »  ethno -riches- types   » avec la nouvelle Porsche Cayenne (qui séduit tant les chefs de gangs mafieux) et des montres  où  » le caractère viril (sic) du dessin de l’instrument  » s’enorgueillit chez  H….t  de  544 diamants baguette noirs etc. etc.

                ___________________                

cf ma note de novembre 2007 : Se souvient-on de ce portrait de femme ? L’imam égyptien Abou Omar laisse voir sa montre, mais pas sa femme qu’il garde sous le linceul.
NB          Les talibans mettent la burqa quand il s’agit de venir prélever manu militari leur part sur les ventes d’héroïne. / Opium War film de l’Afghan Siddiq Barmak – 2008 / cité par Tahar Ben Jelloun dans son excellent article : Afghanistan : l’opium et  l’obsession de la sexualité féminine. Le Monde 10.04.09 p.19        

Revoir  » La Journée de la Jupe « , l’excellent film de J-P Lilienfeld

 Note du 25.03. 2009   –  complétée le 3.06.2014  et le 19 octobre 2014 

À revoir sur Arte le mercredi 22 octobre 2014 (13h30) et sur ARTE +7

« La Journée de la Jupe » permettra peut-être aux ministres de l’Education nationale – du PS à l’UMP confondus (sic)  qui se sont succédés depuis 25 ans, rue de Grenelle –/ beau quartier/ de  prendre la mesure de la lâcheté , du laxisme et de l’impuissance de leur politique éducative.
Comment ont-ils pu faire semblant d’ignorer tou(te)s ces enseignant(e)s blessé(e)s, agressé(e)s, injurié(e)s, humilié(e)s ?
Comment ont-ils pu accepter toutes ces années scolaires gâchées pour tant de lycéen(ne)s, tant de collégien(ne)s ♦♦,  tous ces apprentissages rendus impossibles par les perturbations et les violences permanentes d’une poignée d’élèves, toujours les mêmes, toujours incontrôlables ? 

Ce film de Jean-Paul Lilienfeld, interprété remarquablement – comme  à la Comédie-Française  – par Isabelle Adjani, Denis Podalydès et de très bon(ne)s jeunes actrices et acteurs est un extraordinaire plaidoyer en faveur de l’urgence d’un retour au savoir-vivre ensemble, au  devenir-citoyen ensemble* dans les établissements d’enseignement, pour que les professeurs puissent à nouveau, enseigner.

Film poignant où toutes les vérités sont dites
, où Sonia Bergerac, la professeur de français révèle l’hypocrisie  des garçons sur la virginité des jeunes filles, qu’ils disent « respecter» en ne s’asseyant pas à leur côté, alors qu’ils se passent en boucle  le film du viol collectif de l’une d’elles, qu’ils viennent de commettre ;  ce faisant, alors même qu’ils lui débitent leur chapelet d’injures sexistes obsessionnelles, elle met au jour la misogynie  millénaire des dogmes monothéistes ;  elle,  la femme savante en jupe, est « leur victime  désignée » , celle qu’il faut  humilier,  dépouiller de tout pouvoir, de toute autorité.

            

Quand rien, ni personne, ne peut plus arrêter les comportements brutaux et  compulsifs de  garçons de seize/ dix-sept ans …  quand ils se savent encouragés par le dogme islamo-intégriste de la soumission des femmes quand ils emploient toutes leurs forces et leur vocabulaire  obscène  à   s’imposer en « chefs » de la professeur et des jeunes filles … quand ils apportent leurs drogues et leurs armes dans les établissements scolaires…

… Ce n’est plus alors une comédie de Molière que l’on peut répéter avec plaisir dans l’auditorium du lycée, c’est la tragédie du naufrage de la transmission des valeurs laïques et culturelles ; c’est l’enlisement dans l’injustice, l’ignorance, la violence, bref le crétinisme.

On nous annonçait le retour du religieux au XXI ème siècle. Il est bien là, avec son sinistre cortège  de violences faites aux femmes ; avec partout dans le monde, le retour au  pouvoir de l’obscurantisme et de la terreur.

Après avoir voulu imposer en France, le port du voile islamique à l’école laïque,  la chape de plomb du dogme intégriste est toujours là, pour écraser les jeunes filles et les femmes.
Si j’entends dire par les féministes  que le port du pantalon a été  « une  grande victoire »  pour les femmes, je veux penser que face aux islamistes, la République saura défendre leur liberté et leur droit de porter  aussi … une jupe.

       OUI aux journées de la jupe ;  une façon aussi élégante que  féminine de  dire NON aux apprentis-talibans.      

 ♠ Au collège de Fenouillet (Haute-Garonne) une professeur de mathématiques a été grièvement poignardée vendredi 15 mai 2009 par un élève de 13 ans. (…) un collège sans  aucun signalement de violences. AFP 16.05.09

                         

♦♦ Voir « la Communication en Conseil des ministres :  les résultats de l’enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) Brève (sic) – Vincent Peillon – 04/12/2013  qui conclut : « Il faut s’occuper des 20% d’élèves en difficulté, et réaffirmer que l’aide aux élèves les plus faibles ne nuit ni aux meilleurs, ni aux moyens. (…) Toute l’action du Gouvernement répond à cet impératif : mieux venir en aide aux élèves en difficulté pour élever le niveau de tous. Au-delà de ces actions, Pisa invite (sic) à accélérer les réformes qui permettent de redresser le système éducatif français en lançant le deuxième acte de la refondation de l’École. »
 «Pisa invite » ! C’est bien la preuve que le ministre, le président et son entourage n’ont jamais prêté la moindre attention aux rapports de l’Inspection générale depuis trente ans ! Quel cynisme !
Après  le premier acte médiocre d’une réforme ratée des rythmes scolaires dont on voit  avec M. Hamon, en cette rentrée 2014, qu’elle n’est qu’aménagement de « temps périscolaire » toujours à la charge des municipalités,  et confortant la permanente réduction  du temps des apprentissages fondamentaux, par conséquent l’impossibilité d’améliorer les acquis de 20 % d’élèves.
♦ La refondation (sic) façon PS ne fera que fragiliser un peu plus l’édifice Éducation nationale.
Il s’en lave déjà les mains le président Hollande, et son «  changement, c’est maintenant » vire au même royal mépris de la France qu’avait Louis XV  avec son « après moi le déluge » !


*La loi du 15 mars 2004 sur la laïcité le rappelle avec vigueur : (…) « En protégeant l’école des revendications communautaires, la loi conforte son rôle en faveur d’un vouloir-vivre ensemble. »

 

La Journée de la Jupe     Arte                     La Journée de la Jupe   le site               

  Revue de presse      Le Monde  de  mars 2009

Deux journalistes ont travaillé sur le film. La première, Macha Séry dans le supplément TV daté du 15/16 mars 2009, le second, Jacques Mandelbaum dans Le Monde du 25.03.09 / version longue dans lemonde.fr du 24.03.09.

Macha Séry présente le film pour sa première diffusion du 20.03.09 sur Arte.
Le titre de son enquête sur trois pages
 : Fiction Mixité Egalité Laïcité donne le ton de son approche très documentée qui va à l’essentiel. Des propos de son entretien avec Isabelle Adjani, elle met en conclusion ces mots de l’actrice :  « J’espère que ce film aura une résonance chez les jeunes et leurs parents. Je suis sûre que ne donnant pas de leçon, il va contribuer à la réflexion. »
Il y eut 2 245 000 spectateurs pour voir ce film sur Arte…

Jacques Mandelbaum choisit le ton détaché de celui qui semble peu concerné par ce « lycée de banlieue à problèmes, du genre où les élèves terrorisent les enseignants. » La dérision l’emporte dans son commentaire, où il ne voit dans ce film qu’un « prétexte tragi-comique à une laborieuse leçon de morale civique. »
Dans sa version longue, le ton de la dérision ostentatoire revient  avec les formules « surf  habile entre farce et drame, gros numéro d’actrice  ». En fait  « le problème » pour lui est que cette jupe-là est cousue de fil blanc (sic).
Toute cette morale l’importune, d’après lui  – le meilleur cinéma est celui de « l’ambiguïté morale »,  et il estampille le film d’un ambigu « pourquoi pas », pour sa sortie en salles.

     Il faut croire que l’article de Jacques Mandelbaum a été jugé, plus  éditorialement correct  que celui de Macha Séry par la rédaction du journal,  puisque lui seul est archivé et accessible aux lecteurs sur lemonde.fr, en ce 30.03.09.

______________________________________
19 mai 2014    ministère Hamon  /  directive LGBT du 7 février 2013

Où l’on voit  que l’opération « Ce que soulève la jupe » du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche n’a rien de commun avec le film La journée de la Jupe.
Il s’agit désormais pour M. Hamon, ministre, de
demander aux garçons et aux filles de venir en jupe dans leurs lycées de l’académie de Nantes, pour dire  » non au sexisme » , et aux professeurs de prendre une heure de cours pour parler Féminité et Masculinité ;  le groupe de pression  LGBT  ayant dans la Convention interministérielle du 7 février 2013 imposé la formation à la notion de « genre ». / cf. La notion de genre ? Vous avez dit bizarre ?

 

   Du coup, avec des garçons en jupe, la théorie du genre  brouille dangereusement le simple droit des femmes en France, à porter une jupe, en donnant sa bénédiction aux islamistes barbus en robe, qui leur imposent la burqa.
Sans parler de l’ambiguïté malsaine du titre Ce que soulève la jupe qui ressemble à un appel au viol !

Et sous couvert  de lutter contre le sexisme avec des garçons en jupe, le PS de M. Hollande et ses syndicats  ne feront rien pour obliger le patronat à verser un salaire égal pour un même poste aux femmes, et à leur donner les mêmes   promotions aux postes de cadres et de dirigeants.
Sortie de son cadre étriqué et de son prosélytisme sectaire, l’idéologie homosexuelle du genre n’est  qu’un faux-semblant impuissant. 
Pire, la théorie du genre est avec l’ intégrisme islamique, une trahison des femmes, un coup bas contre l’égalité citoyenne.
__________________________
Note du 25.03. 2009   –  complétée le 3.06.2014  et le 19 octobre 2014 

Au théâtre ce soir : le discours de B.Obama

          20 janvier 2009     

                 INVITATION au Théâtre du Rond-Point (Paris- France)

  »  José   PLIYA      , metteur en scène béninois, directeur de la scène nationale de Guadeloupe, a décidé de faire entendre le discours de Barack Obama, De la Race en Amérique, dont une lecture sera donnée  au Rond-Point. »*

Le 20 janvier 2009 18:30 Théâtre du Rond-Point – salle Renaud-Barrault

[première en france] [entrée libre]

avec Vincent Byrd Le Sage /direction José Pliya /traduction (Le Monde daté du 27 mars 2008) Gilles Berton traducteur éditions Grasset François Clémenceau

durée 40 minutes

*source : l’émission Comme au théâtre de Joëlle Gayot – 19.01.09 – sur France Culture

        Extraits  du discours :
(…) »  Mais la race est une question que notre pays ne peut se permettre d’ignorer (…). Comme l’a écrit William Faulkner,  » le passé n’est ni mort ni enterré. En fait, il n’est même pas passé « . Inutile d’égrener ici l’histoire de l’injustice raciale dans ce pays. Mais nous devons absolument nous souvenir que beaucoup des disparités qui existent aujourd’hui au sein de la communauté afro-américaine trouvent directement leur origine dans les inégalités transmises par une génération qui a souffert de l’héritage brutal de l’esclavage et du racisme…... » Tel est le blocage racial dans lequel nous nous trouvons depuis des années. Contrairement à ce que prétendent certains de mes adversaires, blancs ou noirs, je n’ai jamais eu la naïveté de croire que nous pourrions dépasser nos divisions raciales en un seul cycle électoral, ou grâce à une seule candidature, surtout avec une candidature aussi imparfaite que la mienne. Mais j’ai voulu affirmer une conviction profonde, enracinée dans ma foi en Dieu et dans ma foi dans le peuple américain : en travaillant ensemble, nous pourrons dépasser quelques-unes de nos vieilles blessures raciales, et en réalité, nous n’avons pas le choix si nous voulons progresser sur la voie d’une union plus parfaite (…) »

 

NB Barack Obama  se réfère à sa croyance religieuse qui est aussi la religion officielle de l’Etat américain