Paris, samedi 4 mai 1968


       
    Dans le journal Le Monde du samedi 4 mai 1968, dans son billet Au jour le jour, Robert Escarpit sous le titre La faute à Voltaire ? rédigeait une note à la lucidité aiguë :

   »  Ils ont fermé Nanterre, est-ce la faute à Voltaire ? Dans la mesure où le nom de Voltaire symbolise ici – bien imparfaitement d’ailleurs – une certaine forme de la contestation révolutionnaire et du  » mauvais esprit  » politique, il semble qu’on doive le mettre hors de cause.
    Rien n’est moins révolutionnaire, rien n’est plus conformiste que la pseudo-colère d’un casseur de carreaux, même s’il habille sa mandarinoclastie d’un langage marxiste ou situationniste.
    A vrai dire, ce sont les jeunes gens en colère qui font les meilleurs mandarins. Les autres qui veulent vraiment changer l’état des choses et bouleverser la règle du jeu, ont besoin de tout leur sang-froid et de toute leur énergie, surtout s’ils doivent continuer à désirer le changement.
    Lorsque dans dix ou vingt ans, M. Daniel Cohn-Bendit et ses amis seront doyens, recteurs, ministres ou l’équivalent sous quelque autre nom, je leur souhaite d’affronter la révolte de leurs propres étudiants avec autant de modération qu’on en fait preuve à leur égard, aujourd’hui, à Nanterre. »
           Le regard des sociologues P. Bourdieu et J.C. Passeron sur les étudiants parisiens était tout aussi aigu…

 

   C’était juste avant 1968…  P. Bourdieu et J-C. Passeron  faisaient paraître Les Héritiers – les étudiants et la culture en 1964 aux Editions de Minuit.

Pour l’année scolaire 1961-1962, les statistiques de  l’INSEE sur l’origine sociale des étudiant(e)s avaient indiqué que pour 18% de filles et fils de salariés agricoles, d’agriculteurs, de personnel de service, d’ouvriers et d’employés, il y avait 82% de fils et filles de patrons de l’industrie et du commerce, de cadres moyens, de professions libérales et de cadres supérieurs –  82% d’étudiant(e)s  d’origine bourgeoise.

  Le chapitre 2  Jeu sérieux et jeux du sérieux éclaire les choix politiques des étudiants parisiens juste avant 1968.
Lisons à la page 69 ce qui fit leur particularisme politique en ce mois de mai 1968 pour mieux comprendre comment des fils et  des filles de bourgeois  jouèrent aux communards, sachant – et heureux de savoir-  qu’ils ne seraient pas dans la ligne de mire d’un  M. Thiers, protégés qu’ils étaient par la proximité du pouvoir de leurs pères, qu’ils ou elles rejoindraient bientôt. 

   » Faut-il s’étonner si les étudiants en lettres de Paris présentent une image idéal-typique, c’est-à-dire à la fois accomplie et caricaturale, de l’étudiant comme novice intellectuel, tenu de faire ses preuves d’intellectuel autonome, en s’exerçant au jeu qui fait de l’art de décevoir les attentes le mode privilégié de l’exercice de la liberté individuelle ?

 (…) bien que l’Université de Paris compte la proportion la plus forte d’étudiants d’origine bourgeoise, la part des étudiants qui se disent à gauche y est plus forte qu’en province, où les opinions politiques de gauche sont très fortement liées à l’appartenance aux classes défavorisées. C’est encore à Paris que la part des étudiants qui, se disant de gauche, refusent de se reconnaître dans un parti de gauche est la plus forte ; et ceux qui, pour se définir politiquement, éprouvent le besoin de se forger des étiquettes originales, telles que  » trotzkisme rénové « ,  » anarchisme constructif « ,  » néo-communisme révolutionnaire « , sont parisiens pour les deux-tiers.

Plus généralement (…) les étudiants parisiens sont et se veulent en rupture, s’ils s’engagent et entendent s’engager à contre-courant et à contre-pente, obéissant au conformisme de l’anti-conformisme, c’est que les valeurs de dilettantisme et de désinvolture que les étudiants bourgeois importent dans le milieu étudiant et qui s’imposent, surtout à Paris, à l’ensemble du milieu étudiant, sont en affinité avec les valeurs qui entrent dans l’idéal intellectuel de l’intelligence sans attache et sans racine.  »

… et (re)naissait en ce printemps 1968 , l’idéologie  gauchisante … des rejetons de la vieille droite…

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Le respect citoyen est à réapprendre au collège et au lycée

23  février  2010     note relue le 24 avril 2016    note mise en avant le 10 novembre 2017

 

Le vrai respect citoyen n’est pas  « le respect communautariste ».

En 2008, un  professeur en formation à l’IUFM de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis /en 2016  Site ESPE  Créteil ) s’écriait  :  » Hyper réac la morale  ! (1) ».

La dé-sanctuarisation des établissements scolaires où l’on voit  poignarder un(e) professeur, tuer un(e) camarade de classe,  investir un lycée pour blesser un(e) adolescent(e) et terroriser l’ensemble de la collectivité scolaire,  nous amène à penser qu’en face de telles situations, il serait temps d’arrêter les formules simplistes  pour commencer à réfléchir au(x)  sens des mots.

Lorsque l’on entend  des élèves*  fragilisés  par un passé scolaire lourd de comportements violents  inadéquats avec la vie en classe et le travail intellectuel, on s’aperçoit que sur le  sujet de la violence entre jeunes dans les établissements secondaires, ils ne font référence qu’aux codes des bandes de quartiers.

 Ecoutons une  collégienne  :   » Un garçon / il est venu du style à chaque fois/ il me disait/ t’habites où/ t’habites où/ quand je disais X…/ il me regardait trop mal/ Un moment donné/ ça m’a énervée/ ouais comme quoi il faisait trop le nul/ style qu’il allait me taper comme ça/ parce que je viens de X../ j’ai appelé mon frère/ ma mère a appelé ici pour pas que mon frère y vient/  » Elle explique :   »  Comme ça après t’as peur / Y en a qui font ça pour que toi t’appelles les grands de ton quartier qui viennent et qui se battent en fait/  »
La jeune fille poursuit :  » des fois le boug il a sa soeur / et l’autre il va venir/ il habite dans un autre quartier/ il va vouloir faire le mariole avec la soeur/ l’autre va s’énerver/  ou  » le mec il est avec sa meuf/ et l’autre il vient /et il essaye de lui tchatcher sa meuf/  »

C’est le code  du  territoire,  »  la loi du plus fort « ,  le  » code d’honneur «  du petit chef  que l’on doit respecter, à qui l’on doit se soumettre ;  la soumission supprimant tous les droits de la personne soumise.  La loi du chef consiste à se  faire obéir aveuglément par celles et ceux qu’il terrorise avec ses menaces et/ ou ses violences. Et cela rappelle de bien lugubres souvenirs.

Les plus jeunes se soumettent à cette loi primitive , et  loin de faire appel au personnel enseignant et au personnel de surveillance de l’établissement quand on les menace, – pour ne pas passer pour   » des balances  / quand tu balances ils t’attendent à la sortie /  »  la jeune fille le confirme, c’est la loi du silence et la loi  du plus fort qu’elle applique  avec l’appel au grand frère  » / en fait faut les menacer, faut leur faire peur avec le grand frère, le tonton, le grand-père /…pour qu’ils arrêtent/  »

Ainsi dans l’esprit de nombreux élèves, le mot respect  signifie soumission. Il est clair pour eux que les professeurs et les conseillers d’éducation ne peuvent être respectés, n’étant pas plus forts que les élèves, ils ne leur font pas peur  ; tout comme le règlement scolaire si précieux, si indispensable à la collectivité, pour vivre et travailler paisiblement ensemble.  Cette morale citoyenne qui ne menace pas physiquement, ne leur fait pas peur, donc ne leur inspire aucun respect.

Le comble est que ces mêmes élèves qui ne respectent ni le règlement scolaire ni les enseignants, exigent leur droit au respect, puisqu’en perturbant en permanence la vie scolaire, ils pensent être les plus forts. Les adultes  auxquels ils lancent une insulte, doivent leur  dire poliment : s’il te plaît,  sois poli . Et le collégien, au rappel du règlement par la conseillère d’éducation dit : «  la capuche je l’enlève / et je la remets/ je me fous de sa tête/ »

Le respect /soumission  au petit chef, dont le seul but économique (voire politique ?)  est de transformer le quartier en jungle de non-droit, piège les comportements des élèves, et tend  à transformer peu à peu l’établissement scolaire en mini-jungle.  Ne respecter ni les autres élèves, ni les professeurs, ni les locaux, c’est pour certains élèves, montrer leur allégeance aux chefs de bandes ;  c’est s’opposer en permanence au projet éducatif et culturel de l’enseignement public, c’est ruiner tout espoir de réussite scolaire pour eux-mêmes et pour les autres élèves ;  c’est  accomplir  un acte de rébellion  envers la pacifique loi citoyenne.

Aussi faudrait-il sérieusement prendre en compte cet autre sens  du mot respect dans le langage codé des jeunes,  et reconsidérer avec détermination le bien-fondé de l’éducation morale et citoyenne à l’école. L’attribution de postes selon les besoins, une plus grande sévérité des parents en accord avec la fermeté des professeurs, perrmettraient de (ré)instaurer la bonne autorité qui protège parce qu’elle garantit le respect des droits et des devoirs pour tous.

L’enjeu est d’importance. Il s’agit  d‘obtenir à nouveau de chaque collégien(ne) et de chaque lycéen(ne), un comportement calme,  une tenue correcte, un langage poli,  en interdisant évidemment  l’usage  du téléphone mobile, des écouteurs, de la cigarette, du cannabis, de l’alcool et …  des armes… afin que nos établissements  publics ne soient plus régis par la loi du respect-soumission au chef de bande, mais (re)deviennent des lieux paisibles, civilisés, où les jeunes  intelligences préparent  leur avenir.

                 Alors, Hyper réac la morale ?  Non ! Il est  temps pour nous tous, de dire avec les enseignants, les collégiens et les lycéens  :

          Insupportable la violence à l’école !
Inadmissible la  soumission à la loi du plus fort  !

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1   Hyper réac la morale !  27 avril 2008

NB voir la note  Oui à  » La journée de la jupe  » de J-P Lilienfeld  où la professeur de français n’arrivait à faire son cours sur Molière qu’en faisant peur- à son tour – à ses élèves avec le pistolet confisqué  de l’un d’eux, découvert dans sa sacoche …
                J’observe également que le respect/soumission passe par le langage des élèves dont la syntaxe inexistante, avec un emploi excessif de formules stéréotypées et de verlan apparaît comme un refus ( plus ou moins conscient) de parler un français correct, celui de la laïcité, celui qui nous relie les uns aux autres ( alors que les codes communautaristes sont des prétextes aux affrontements violents ).

* Citations transcrites de l’entretien d’un conseiller du Centre académique d’aide aux écoles et aux établissements (CAAEE) de l’Académie de Versailles avec des élèves d’un collège de l’Essonne. Reportage de Farida Taher -19.02.10 France Culture Les pieds sur terre –
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Identité nationale : « Néant » ?

Note du 9 novembre 2009 / mise en avant le 15 février 2015  /  le 23 mars 2015 / revue le 4 octobre 2015 / et  encore le 26 septembre 2016/

24 septembre 2018
J’illustre ma fable du 9 novembre 2009 avec ce drapeau français vu hier sur la côte.


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Depuis 2009, le pire arrive : les  massacres au nom d’un dieu et d’un prophète, par Boko haram en Afrique, par Al-Qaïda et l’État islamique en Syrie, en Irak, au Pakistan ,  en France les 7,8 et 9 janvier 2015,  à Copenhague, le 14 février 2015 … à Tunis le 18 mars 2015 …

                                               FABLE    

Cette année-là, pour plaire à une certaine élite intellectuelle et à la mouvance islamiste, l’administration française  imprima  sur notre carte de non-identité nationale, à la rubrique nationalité le mot « Néant ».

Notre drapeau non-national devint un rectangle vide, vite arraché par le vent pour le plus grand plaisir de ceux que les mêmes couleurs depuis 220 ans ennuyaient ou exigeaient de les remplacer par le drapeau vert au sabre sanglant des égorgeurs.

Notre hymne non-national fut composé rapidement à l’aide d’enregistrements de vociférations et de sifflets.

Notre  langue non-nationale  devint  le  jargon «bobu  fonetik  (1)».

Tout cela réjouit si fort les francophobes de l’intelligentsia et des organisations islamistes (2) qu’ils instituèrent une grande fête de carnaval non-national  le 1er avril pour rappeler au bon peuple que son histoire de France n’était plus  politiquement correcte, que la laïcité était une invention d’un autre siècle et qu’il faudrait désormais faire un croissant dessus.

Comme aucun texte de loi n’était écrit en « bobu  fonetik », on supprima la constitution, le gouvernement et le parlement. On décréta  que comme  la loi du plus fort et la loi du talion étaient les meilleures depuis des milliers d’années, étant  celles que les brutes ignorantes (3) comprenaient le mieux, on  pourrait en toute liberté s’entr’égorger pour avoir le pouvoir.

De même, comme ni les textes  littéraires, ni les textes scientifiques, ni les manuels scolaires n’étaient rédigés en bobu fonetik,  l’interdiction d’apprendre à lire pour les enfants et de lire les textes en français pour les adultes fut décrétée.

♠ On donna congé définitivement aux élèves et aux étudiants afin qu’ils puissent adorer le dieu  de la télévision commerciale, le dieu de la musique commerciale et du rap-nique la France, tout en sacrifiant au dieu ventripotent du pain rond, de  la viande hachée et du liquide marron sucré, sans oublier chaque jour les offrandes au dieu des jeux vidéo de guerre et de destruction de la planète, au dieu des mafieux du cannabis – fêté le 30 juin car les bobus des médias prononcent 30 joints-, et au dieu de la cocaïne et de l’héroïne lors des concerts de fous furieux (rave lunatic) …..
…histoire d’attendre le dieu qui ne saurait tarder, le dieu des djihadistes aux longs poils …

Moralité : Ne nous décourageons-pas, le pire est juste possible. 

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1-  Pour le  bobu fonetik   voir Le Petit Bobu
2-
 Selon l’étymologie serait francophobe celui ou celle qui a peur de l’identité française, de la langue française.
3- brutes ignorantes fort nombreuses si l’on devait en croire ci-dessous sociologue hilare
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Cette petite fable m’a été inspirée par l’entretien de Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS avec Gaïdz Minassian intitulé :  » Il n’y a pas d’identité française.  »  (Le Monde.fr  6.11.09)… et le commentaire de sociologue hilare en réponse à mon premier commentaire :

08.11.09 | 9h    L’ingénue

Ainsi l’élite intellectuelle nous dénierait le droit à l’identité française au motif que l’immigration politique et économique fait de la France un pays d’accueil. Apprendre la langue française et respecter les devoirs qu’imposent les droits de la loi républicaine laïque suffisent à faire un citoyen français. Evidemment, il faut le vouloir, il faut avoir ressenti qu’il y a dans notre culture et dans notre histoire un ferment de démocratie et de liberté ; il faut être fier d’y participer. 

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08.11.09 | 16h  Sociologue hilare

C’est clair et net ! Après Marcel Detienne il y a quelques temps, Jean François Bayart aujourd’hui. Le Monde fait des efforts pédagogiques pour les dangereux ingénus de tout poil c’est bien! Questions à l’ingénue.net : les contrevenants au code de la route, les fraudeurs, les délinquants et criminels de tout poil qui ne respectent donc pas les lois françaises ne seraient donc pas compatibles avec votre « identité française »? Autant dire presque tous les Français. C’est si dur que ça de penser*.

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09/11/2009 8h      et ma réponse à   sociologue hilare

En effet, c’est difficile d’obéir aux lois républicaines et de respecter les autres en France comme ailleurs. Mais alors pourquoi les leçons d’éducation civique et de morale révulsent-elles les grands esprits qui se disent citoyens de partout et de nulle part ? 
Si rappeler la loi, fait de moi une dangereuse citoyenne idiote*
, vous admettrez qu’il m’est difficile de rire avec vous.
L’ingénue 

………….
* idiote –  avec ce mot ajouté le 25 septembre 2018, j’espère encore faire pleurer (ou pisser) de rire,  les plus intelligents d’entre nous !
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Chronique de Petiteville en France – épisode 5

8 octobre 2009
                     Chronique de Petiteville en France                     

ou  Comment faire pour assurer une meilleure protection anti-drogue à la jeunesse née depuis 1989 ( les dix/vingt ans de 2009) ? 

 

Episode 5                                Eté 2009

L’épilogue 1 a rapporté qu’à sa séance du 9 février 2009, le Conseil municipal à l’unanimité, avait décidé la création d’un Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) dont la composition serait fixée par arrêté du Maire.

Cinq mois après, dans Petiteville – la lettre municipale (1)  il serait vain d’en chercher p.2 à la rubrique Conseil municipal une quelconque allusion. Cependant, à la page suivante, on lit un article sur  » la cérémonie de la citoyenneté organisée à l’Hôtel de Ville le 24 avril dernier (…) pour tous les jeunes Petitevillais nés en 1991.
Inscrite dans le code électoral depuis février 2007, [elle] est destinée à développer le sentiment civique des jeunes qui viennent d’atteindre leur majorité (2). Le maire-adjoint chargé des affaires scolaires, de la jeunesse et de la citoyenneté (… ) entouré de nombreux élus petitevillais ont remis leur toute première carte d’électeur aux jeunes citoyens, ainsi qu’un livret récapitulant les principaux droits et devoirs civiques.  »

 

Qu’attend le Conseil municipal pour créer un Conseil Local des Jeunes où ils pourraient cultiver concrètement cette citoyenneté ?

Même page, à la rubrique Dites-nous … monsieur le maire , une question lui est posée  :  » Les statistiques de la gendarmerie le prouvent : Petiteville est une ville calme. Pourtant, comme partout, le bris de mobilier urbain ou de panneaux de signalisation est parfois (3) à déplorer, de même que la violation d’un local municipal ou la tentative de destruction d’un matériel sportif … remplacer ou réparer le matériel dégradé, combien ça coûte ?

 

Dans sa réponse monsieur le maire prend facilement le ton rigolard :

 » Certes, la destruction d’un panneau de signalisation n’a rien de dramatique en soi. Il faudrait cependant que les auteurs de ces dégradations réalisent (comment ?) que le coût des réparations… est financé par les impôts des contribuables petitevillais et peut atteindre 250 euros hors taxes. En 2009, le montant des réparations atteint déjà les 8 000 euros de matériel, sans compter la pose. La dernière nuit de la Saint-Sylvestre a coûté à elle seule près de 4 800 euros à la collectivité !  

Nul doute pour lui,  les auteurs sont  » quelques écervelés ( poubelles brûlées (4) clôtures coupées ou arrachées, vitres d’abris bus brisées )  d’autres structures encore plus coûteuses connaissent parfois le même sort. Je pense notamment aux 2 mètres carrés de terrain de football synthétique qui ont été brûlés (1 000 euros de réparation), au tapis de saut en hauteur qui a été totalement dépecé (1 400 euros), au club house de foot et à l’Espace Jeunes qui ont été visités, dégradés et cambriolés à plusieurs reprises et au skate park dont les panneaux de bois sont régulièrement arrachés ( 6 400 euros pour un module neuf).  »

Tiens tiens ! monsieur le maire ne rigole plus :  » Certains vandales (il est vraiment fâché) ont été jusqu’à casser ou voler des arbres !… Un acte totalement irresponsable et irrespectueux de la nature qui a aussi un coût : de 150 à 1 100 euros pour un arbre adulte. Une ardoise un peu élevée pour quelques secondes de rigolade à la gratuité toute relative ! « 

 C’est donc cela le plus important pour monsieur le maire de Petiteville : les arbres adultes et le respect de la nature. Quand on lui parle de protection et de prévention anti-drogue des jeunes de 10 à 18 ans, de l’avenir de nos adolescents, des jeunes adultes, il répond simplement :
                                                                    Touche pas à mon arbre !

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 NB   Ce leitmotiv   » écologique  » permettrait-il d’échapper à la réalité ? Serait-il une dérobade, l’arbre qui cache la forêt des menaces que font peser sur notre jeunesse la consommation et le trafic de drogues ?

Pour y voir clair, j’invite nos jeunes et futurs citoyens, leurs familles et leurs amis, à ouvrir les yeux sur le site de la MILDT : Drogues / guette l’info   traque l’intox // Et si ton dealer te disait la vérité ?

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1 Juillet 2009 

2 souligné par moi

3 on remarquera dans les citations la progression façon  » Tout va très bien Madame la Marquise !… pourtant il faut que je vous dise …  » Le coût pour la collectivité des vols et des vandalismes commis dans le collège public et le coût des réparations d’ abribus de Petiteville sont passés sous silence …

4 Pour nommer  les   » écervelés  » qui brûlent poubelles, terrain synthétique, abribus et voitures, ne pourrait-on pas dire   plutôt  » têtes brûlées  » ?  Ceux qui benoîtement appellent les délinquants  des  » gamins  » doivent savoir  que cela fait bien rigoler les  » gamins  » qui ne collectionnent plus depuis longtemps les billes mais les armes de guerre.

 ~~~   [ Grandeville est le préfecture du département]

Saisie record de 36,5 kilos d’héroïne par la police judiciaire de Grandeville en juillet 2009

Saisie record de 310 kg de cocaïne au sud de Grandeville par les douaniers, le 21.10.09.

17.11.09  Saisie par le GIGN de 300 kg de cannabis en provenance de Marseille au sud de Grandeville

7.12.09  Saisie par le services des douanes de 130 kg de résine de cannabis au sud de Grandeville dans le sens province Paris

17.12.09  Saisie de plus de deux tonnes de cannabis au sud de Grandeville.

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                          22.11.2009                            
Et à Petiteville,  la noria  nocturne des automobilistes continue  vendredi et samedi  de 23h à 5h du matin …

          Chroniques de Petiteville   2ème saison ….
Où l’on étudiera le Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008 -2011 -. Rapport au Premier ministre  de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT).

Exemple  :

Chapitre I Prévenir, communiquer, informer
fiche n°1-3 Relégitimer les adultes dans leur rôle de principal acteur de prévention.

Sont désignés comme Administrations/ partenaires
MILDT, Drogues Alcool Tabac Info Service (DATIS), Institut National de Prévention et d’Education à la Santé, (INPES)  ministère de l’Education nationale, ministère de l’Agriculture et de la Pêche, ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, ministère du Logement et de la Ville, secrétariat d’Etat à la Famille, associations de parents d’élèves, Union Nationale des Associations Familiales (UNAF), Familles Rurales, Caisse Nationale des Allocations Familiales, Service d’Information du Gouvernement (SIG).

Ainsi, ni les  élu(e)s au suffrage universel, ni les responsables des partis politiques, ni les patrons des médias ne sont  considérés comme des adultes à relégitimer dans leur rôle de prévention. Pourquoi  ? Ce devoir citoyen leur incombe également, c’est leur  laxisme qui a installé une telle incurie.

               

Exemple dans la presse :
On ne peut que s’interroger et déplorer le placement quasiment introuvable  de l’annonce de la nouvelle campagne antidrogue de la MILDT et de l’INPES  par la rédaction du journal Le Monde : court article de Martine Laronche, tout en bas de la page 28 (7.10.09), juste avant les rubriques nécrologiques.

  Qu’attend M. Schweitzer président de la Halde, et  président du comité de surveillance du journal, pour  lutter contre  cette inégalité discriminatoire de traitement éditorial de l’information  concernant le droit à la santé de notre jeunesse ?              

 NB                    1909-2009, centième anniversaire de la première convention internationale sur les stupéfiants.

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L’effet « Larsen » sur les abrutis forcenés de Seine-Saint-Denis


23   juillet   2009   Du seum bien vicere 
note revue   12 et 18 mai 2013   et   le 13 mai 2019

  
23 juillet  2009

C’est, nous dit-on, un «  rappeur de proximité » (1). Il s’appelle Hacène Souadji alias Larsen. Il est né en Seine-Saint-Denis ; et selon le journal Le Monde il serait : « une des rares personnes à pouvoir rencontrer tous les gamins des cités de l’Ile-de-France. » Il serait donc quasiment le seul  à avoir  de l’influence sur « les gamins»  car il aurait « découvert  le pouvoir des mots. »

J’apprends ainsi que le terme « gamins »  désignerait  pour l’indulgent journaliste, les garçons  de 15  à … 17 ans  … voire plus ! 
Intéressons-nous  alors  aux mots de Larsen pour mieux connaître son pouvoir et ce qu’il cherche à transmettre  aux « gamins » dans son dernier disque          Du seum bien vicere (2) sorti en 2008, l’année où il a infligé  « des menaces de mort et des violences verbales » à son épouse ; pour donner l’exemple aux « gamins » ?

        Dans une courte vidéo – pour  nous convaincre d’acheter son disque – il se présente  en brandissant un pistolet :

On n’est pas des gangsters / on n’est pas des fous/ on n’est pas des pédés /
j’m’prends pour un homme qu’a des couilles
(3)  / la guerre, c’est la guerre /
faites pas les marioles / on sortira les kalachs 
(4)/ ce s’ra la vraie guerre. /”

Ainsi s’exprime, celui qui veut     « parler aux hommes politiques et aux médias des jeunes de banlieue. Et parler aux jeunes des politiques et des médias. »
  Quel programme politique, quel engagement social !

Et il faut de la patience pour saisir le texte qui donne son titre au disque , tellement l’homme coupe, recoupe,  » hasche / hache » et « rappe/râpe » son discours  :
 » tu rappes   / tu hasches  hasches mieux qu’un speed de hasch « /.
La drogue est omniprésente.

Le tout  est suffisamment confus, décousu, ambigu pour qu’il puisse apparaître comme un message codé pour initiés, pour ceux qui seraient ses   « frères  (comme les frères musulmans) » et qu’il  appelle   » les Algériens nés en France «  dans  Pour tous les quartiers de France .

Ainsi il peut dire que /  « l’argent ça rend méchant « / mais il assure que   « le pactole il est bien coffré / du seum bien camouflé au frais. » /
Il débite une litanie sur le respect  :  »
on est tous frères (salafistes ?) même en galère même en temps d’guerre (?)/ il faut respecter ta mère/ ton père/ tes sœurs et aussi tes frères «  mais/ » on nique leur mère à tous les commissaires « /

Et il  insiste   / « … / achète  l’alcool, la bombe  pour nos frères (djihadistes ?)/
et au milieu du rap  /tous à plat ventre / tire au kalach comme le Hamas » /

Il termine sur l’air de la victime d’une crise identitaire, qui gémit d’être un bouc émissaire et de vivre dans la misère ; alors que dans la famille Souadji, laborieuse et honnête comme l’immense majorité des familles des quartiers de France ,  sa sœur aînée est biochimiste,  son autre sœur, capitaine dans l’armée, formatrice à Saint- Cyr,  son frère aîné est conducteur de trains  et son autre frère,  directeur d’une antenne d’éducateurs.

Difficile de penser que l’homme  puisse devenir un partenaire politique,  à moins que l’on accorde désormais un bonus à celui qui  »  a baigné dans les trafics et flirté (sic)  avec le grand banditisme « …. un satisfecit à  celui qui a été  » jugé pour tentative d’assassinat. Pour des questions de fierté et de territoire  :  « Un type est venu nous provoquer sur notre terrain (?). Il nous a fait la misère. Je suis allé chercher un fusil. Je l’ai braqué et lui ai dit  » casse-toi « . Il a fait le chaud, j’ai tiré. »

L’homme a appliqué  une loi tribale qui bafoue la loi républicaine. Difficile de penser que l’homme, qui affecte la bonhomie en débitant des menaces,  puisse être le meilleur exemple et le meilleur conseiller d’éducation et d’orientation pour les gamins d’Ile-de-France qui écoutent son disque.


  Quand l’homme dit  :  » j’ai fini par comprendre qu’il fallait agir avec les mots « ,  il ne dit pas pour autant  qu’il s’en servira pour rappeler aux gamins leurs droits et leurs devoirs républicains. Il ne dit pas le fond de sa pensée ; il ne dit pas qu’il cherche plutôt à manipuler les consciences.
Car la  répétition quasiment hypnotique, saupoudrée d’islamisme,  des mêmes mots sur les  drogues et leurs juteux trafics ; la répétition des mêmes mots sur les armes  de guerre  (avec l’argent des drogues)  pointées sur des victimes désignées à l’avance, celles et ceux (en France ou ailleurs) qui n’obéissent pas à  » ses lois (?) « , celles  de  » sa communauté (?)  » ; tout cela ressemble à un dangereux décervelage.

         Il  tient volontairement -pour faire diversion-  un double, voire un triple langage,  surtout avec les journalistes ; sa pensée est trop  » haschée »,  trop  » rappée »,  trop frappée de  sous-entendus, pour ne pas dissimuler habilement des arrière-pensées …  très inquiétantes.

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Rappel du sens des mots en anglais – dictionnaire Robert & Collins (poche) :
rap   / verbe to rap  frapper
rape  / verbe to rape  violer   rapist / violeur               

1 Rappeur de proximité    Luc Bronner  citations en italiqueet en gras pour les propos de Larsen Le Monde du 10 juillet 2009 / pour la photo de Stéphane Lavoué,  le rappeur a posé le pistolet.  Pour la publicité de son dernier disque Du seum bien vicere, il avait choisi de montrer un large couteau  dont il chauffait  la lame. 

2 traduction  : « Du haschich bien servi » /   haschich ou seum  mélange dit  sum  de l’arabe  semm سم   qui signifie poison

                                       ♠  12 mai 2013

      Mais quelle mouche a donc piqué la Sécurité routière pour reprendre l’expression « avoir le seum «  dans sa campagne de prévention de la conduite en état d’ivresse pour les jeunes ?
À force de vouloir faire démagogique  » façon  jeune branché « , c’est le gouvernement lui-même  qui banalise l’argot  mi – arabe mi – verlan des trafiquants de haschich.

Expliquer la dangerosité des soûleries mortelles  avec le mot   » seum  » est une autre façon  dangereuse d’infantiliser les jeunes, en adoptant le  même vocabulaire tordu que ceux qui leur vendent ce «  poison  » dès le collège ou le lycée.
C’est lamentable !

 Nous l’appellerons donc :  l’homme

4   En 2008  « lorsqu’ils viennent l’interpeller, les policiers découvrent des armes. »

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NB    Le  nom du département de Seine-Saint-Denis a vite été  » hasché « et   « rappé  »  en  » 9- 3  » ou en   » 93  » ;   avait-il trop de lettres ?  Évoquait-il trop la chrétienté ?  Était-il trop chargé d’Histoire de France ?

             Justement, la veille du 14 juillet 2009, dans la bonne ville de Tremblay-en-France où habite Larsen, et où un programme de réjouissances avait été préparé par la municipalité pour la fête nationale (comme dans les 36 000 autres villes et villages de France),   « les tout-petits (sic) » c’est-à-dire les garçons de 10 à 14 ans,  ont  préféré  jouer-à-faire-exploser-des-fusées-et-à-incendier-des-voitures jusqu’à minuit, suivis par « les gamins » de 15 à 17 ans qui voulaient  jouer- à -la -guerre- avec- les- policiers.
L’homme Larsen, venu en voisin, a expliqué :  « Tout ça, c’est d’abord le signe d’un ennui profond. » Ben, voyons ! et si les « tout-petits » et les « gamins » étaient déjà sous influence ?    

* En Seine-Saint-Denis, les tirs de  » mortier  » s’invitent au 14-Juillet /reportage de Luc Bronner Le Monde 14.07.09

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       ET  DIX ANS  APRÈS               APOSTILLE

 

             13   mai   2019               

◊ ◊ J’avais remis cette note en avant le 12 mai 2013, tellement elle me semblait d’actualité par rapport à la place que ses imprécations haineuses ont prise dans l’esprit « des Algériens nés en France» , comme se désigne lui-même le « rappeur » Hacène Souadji (ou « Larsen »- né en Seine-Saint-Denis), excluant  de facto, toutes celles et tous ceux qui,  de parents algériens et né(e)s en France, vivent bien et respectent les valeurs de leur citoyenneté  française.

 Les assassinats,   les violences urbaines,    les drogues         

On avait vu en 2012, un forcené, Mohamed Merah,  mettre sa haine en actes, et assassiner 7 personnes à Toulouse et à Montauban.
Et 
le soir du 13 mai 2013 : on a vu d’autres abrutis forcenés, débarquant par centaines,   au milieu de la foule joyeuse de la place du Trocadéro.
Comme ils s’entraînent chaque jour, dans nos banlieues jadis paisibles, à violenter les personnes, à vandaliser l’espace public, à piller, à voler, à trafiquer, à attaquer la police etc.,
ils  nous ont montré  les seules choses qu’ils sachent faire :
brûler ! saccager  ! blesser ! gueuler leur haine ! injurier !

Leurs familles, leurs parents, leurs ami(e)s les ont-ils accueillis de retour à Saint-Denis ou à Saint-Ouen, comme des héros algériens  – puisqu’ils ne veulent pas de leur nationalité française ?  Bientôt, comme à Marseille, les mères pleureront-elles leurs fils assassinés par la mafia rivale et supplieront-elles d’abord le ministre de l’intérieur, pour finir par crier allah akbar ?

♠ PSG : la présentation du trophée annulée après les violences
Libération.fr Par AFP — 13 mai 2013

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En 2009, La MILDT : Mission  interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, avait financé des vidéos, Et si ton dealer te disait la vérité ?  pour la jeunes des collèges et des lycées , qui  pouvaient alors entendre des paroles vraies sur le cannabis et la cocaïne.

Ces vidéos ont été censurées dès 2012, sous le quinquennat fumeux et calamiteux du PS ou Parti Stupéfiant de  M. Hollande, la  ministre de l’Éducation nationale Vallaud-Belkacem ayant été uniquement chargée de « sensibiliser » les collégiens et aux lycéens au « concept de genre » tel que vu par la communauté homosexuelle et les écrivains « dits modernes parce que pornographiques.

Depuis mai 2017, le parti de la-République-en marche  -et -qui- fume, du président Macron  a même  bloqué toute information médiatisée sur la dangerosité de ces drogues.
Les Français ont la palme européenne de la consommations de produits stupéfiants ….. et sont donc les meilleurs sources d’enrichissement de la théocratie islamique du Maroc – dont le roi Mohamed VI,  contrevient aux lois internationales, sans aucune sanction.

….. APRÈS LE SILENCE  TOTAL des médias  sur l’excellent  Rapport de la commission d’enquête du Sénat sur la politique nationale de lutte contre les drogues illicites  en mai 2003 …

…  et leur SILENCE  TOTAL  sur le dernier livre du Pr Jean COSTENTIN :

                 Le Désastre des toxicomanies en France  [paru en mars 2018]


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