Les apostilles de la « refondation de l’Ecole de la République »

   note  complétée le 21 novembre 2012             _________________

La « refondation de l’École de la République * » dont la concertation à la hussarde  a été  lancée  le 5 juillet 2012,  est « après l’état des lieux (…) en ce mois de septembre, [dans sa ] phase d’échanges sur les orientations qui devront nourrir le rapport, remis début octobre, et la loi présentée au Parlement d’ici la fin de l’année 2012 ».**

Cette concertation- devoir- de- vacances laisse à penser que M. Peillon et Mme Pau-Langevin ne pourront faire, au mieux que quelques  apostilles à la marge de notre grand cahier de doléances pour l’Éducation nationale dans lequel sont inscrites les obligations de temps et de valeurs ( éveil de l’intelligence, de l’esprit critique et de la citoyenneté  par des savoirs linguistique, littéraire, historique, scientifique, des savoirs et des pratiques culturelles et sportives )  pour l’avenir démocratique et pacifique de notre pays.

Depuis des décennies, tous les gouvernements  ont organisé l’école  laïque et publique uniquement  en fonction de l’industrie du tourisme, grâce  à l’ajout – au titre de la chronobiologie***de quatre quinzaines de  jours de vacances en plus des deux mois d’été ; l’urgence éducative (sic) pour M. Peillon ayant été de rallonger de 3 jours ( cf. bulletin officiel n° 28 du 12 juillet 2012) les vacances de la Toussaint 2012.

On se souvient que  M. Chatel, le ministre précédent, avait installé en juin 2010,  une  « conférence nationale sur les rythmes scolaires » dont le rapport  d’orientation lui avait été remis en juillet 2011 par ♦ M. Forestier (♦ M. Bonneau étant un membre associé du comité de pilotage).

Depuis juin 2010, toutes les plus hautes « compétences »  et  tous les « pouvoirs  (sic)  religieux – tous hors-la-loi de la séparation des églises et de l’État en ce qui concerne l’école publique et laïque »-  auront été ainsi sollicités par le ministère.

                      Il se pourrait que la montagne de la rue de Grenelle n’accouchât à la fin 2012 que d’une souris nommée apostille… du retour à la semaine de 4 jours et demi …   que le ministre saluera comme « une avancée (sic) » le 20 novembre 2012.
La  « refondation de l’École de la République » n’est pas pour après-demain. On n’est pas arrivé à Loches – comme on dit en Touraine !

Le président Hollande  est un « refondateur » qui prend son temps. C’est sa chronobiologie « normale ».  L’avancée sera lente, elle prendra deux ans. D’ici là,  il aura vu défiler les syndicats d’enseignants et les parents divorcés faisant valoir leurs droits (sic) de priver les élèves de  temps d’école…
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* Cf. ma note du 8 juillet 2012 : En copie à M. Peillon et au comité de pilotage ♦ MM Forestier et Bonneau sont tous les deux membres de ce nouveau  comité de pilotage .

** Extrait de la lettre des ministres aux enseignants 12/09/2012.

*** Je ne connais qu’une seule bonne façon « chronobiologique »  de ne pas être fatigué(e) pendant la journée :  dormir chaque nuit – 10 heures pour les enfants – 9 et 8 heures pour les adolescents et les adultes. L’alternance, dite chronobiologique des 6 ou 7 semaines d’école et 2 semaines de vacances (assortie du zonage),  n’est qu’une création artificielle pour remplir les stations de sports d’hiver dès la Toussaint. 

♦      Cf.  L’école primaire selon les exigences des pouvoirs religieux 

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Les années qui viennent seront encore, pour les défenseurs de la laïcité, propices à  de sévères débats et de graves controverses avec les tenants de l’obscurantisme religieux.
Avec « Laïcité inch allah»  les intégristes salafistes qui affublent les femmes de burqa ou de niqab, barbouillent aussi impunément nos murs pour nous imposer leur ignorance et  leur fanatisme anti-laïque ; ils font résonner leurs cris de haine contre notre République laïque ; ils ont armé l’assassin Mohamed Merah.

« Laïcité si le dieu des islamistes  le veut » est leur vocifération la plus grave et la plus menaçante contre notre école laïque et fraternelle.

laicite-si Allah le veut 2012

• Comme exemple de « laïcité si le dieu des islamistes le veut », je citerai la déclaration de guerre à la laïcité de Marc Cheb Sun dans L’Express [13-19 avril 2011- p. 86  (cf. ma note Chers amis de Respect mag dont il est le directeur) :

« Arrêtons de lancer de grands débats et de créer de nouvelles lois. Il suffit de mener des politiques « d’accommodements raisonnables (sic)». Cela implique de voir ce qui est tolérable(sic). Un exemple : une fois par mois, les écoles pourraient proposer un repas halal pour faire d’un prétendu problème (sic), un jour de fête (sic). »

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Voir sur BFMTV publié le 12.11.12  19h Ruth Elkrief   Entretien avec Abdelghani Merah et Mohamed Sifaoui

♣ Mon frère,  ce terroriste  de  Abdelghani Merah et Mohamed Sifaoui (Calmann-Lévy)

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Notre précieuse jeunesse est en danger

27 août 2012  – note revue le 19 mai 2021

 

Note revue le 15 février 2013   …  À  Marseille,  à  Lyon , à  Paris  …    et dans toutes nos campagnes…  et dans toutes nos banlieues …   

Nos belles et bonnes villes de Marseille, Lille, Lyon, Rennes, Nantes, Toulouse ou Paris, puent la drogue et en crèvent.

 

            En 2012 comme en 1792   …

Certes en 1792, le danger venait des monarchies autrichienne et prussienne, alliées du roi Louis XVI  et de la reine Marie-Antoinette, alors tante de l’empereur d’Autriche Joseph II . . .


     Mais en 2012 « l’étendard sanglant» (1)  est celui des « haschischins » ces autres assassins, ces soudards de la drogue : le cannabis  qui arrive chaque jour du Maroc, comme la cocaïne d’Amérique ou l’héroïne d’Afghanistan, grâce aux soutiens politico-mafieux des ennemis de notre démocratie.

Ces soudards droguent et enrôlent les mineurs, les mettent aux avant-postes pour «guetter» les policiers, nos gardiens de la paix.

Nommés « prophètes (2) » après leurs séjours en prison et les prêches haineux de l’imam intégriste de service –  par le cinéaste J. Audiard,  ils furent acclamés en 2009 et en 2010, par « le petit peuple ultra -drogué  des médias » du Festival de Cannes et des César.

Leurs armes de contrebande
(par dizaines de milliers)  servent à braquer les banques  – à tuer  ceux qui oublient  le respect dû aux  chefs multirécidivistes – à  saigner les pègres rivales.

♠ Toute cette racaille est  la base du recrutement des réseaux terroristes  islamistes –exemple : le sinistre Mohamed Merah.

J’entends  ceux  qui nous servent le retour du religieux au XXI ème siècle.
Depuis des millénaires, les dogmes religieux ont été, ou sont toujours,  la fausse bonne conscience hypocrite des pouvoirs politiques.


      Les intégristes islamistes  promettent le paradis  aux  tueurs,  en condamnant  des millions d’innocents à vivre dans l’enfer de la terreur et de la charia.

                   Cherchez les bienfaits du retour du religieux !

      

     Jusqu’à quand les élus du peuple, les maires, les conseillers départementaux et régionaux, les députés, les sénateurs, les ministres, les présidents, et les élus des dieux, les cardinaux et les imams, se raseront-ils tous les matins, sans jamais penser à la pourriture qui gagne notre société (3) :

♦    à l’illettrisme,
♦♦  au crétinisme,
♦♦♦  à la démence, à la violence, à la mort qu’engendrent ces drogues
?

Notre précieuse jeunesse est en grand danger.

♠  Le président Hollande, conseillé(euh) par -Mme Duflot et les Verts  – MM. Boutih et Vaillant – et tous les drogués au pouvoir et dans les médias depuis trois générations – osera-t-il dépénaliser le cannabis pour démultiplier sa consommation, les décrochages scolaires, le crétinisme et les violences dans les  collèges et les  lycées  ?


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1     On pourrait transposer La Marseillaise de 1792 –

Ce serait  La Marseillaise 2012  pour  la jeunesse en danger de cinq arrondissements de Marseille, «territoires de non-droit républicain :
le Vème – le  XIII ème – le XIV ème – le XV ème et le XVI ème»,

résultat du lent pourrissement des politiques de MM. Gaudin et Guérini :


«
(…) Contre nous (de la tyrannie)  de la truanderie
           l’étendard sanglant est levé
 (bis)
Entendez-vous dans nos
(campagnes) quartiers
           mugir
(ces féroces soldats)  ces sinistres vauriens (…)»
Ils viennent jusque
(dans nos bras) dans nos caves 
installer leurs immondes trafics
…»
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2  Un prophète de J. Audiard – voir  ma note du 18 septembre 2009 :

Un prophète de mauvais augure

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3  L’inertie des gouvernements, et des ministères de l’Éducation nationale et de la santé,
devant les ravages du cannabis sur l’intelligence, est  sidérante.

♦  Illettrisme :

On note  rapidement un décrochage chez  les collégiens fumeurs de haschisch : « des troubles de la mémoire à court terme ou du langage, de l’attention, de la coordination perceptivo-motrice Les premiers signes sont un désintéressement vis-à-vis de l’entourage, et une diminution des performances scolaires ou professionnelles.» ». (Professeur Nordmann de l’Académie nationale de médecine) .  Cf. La nullité stupéfiante des médias face à la dangerosité du cannabis (29 juin 2010).

♦♦ Crétinisme :

• Baisse régulière du quotient intellectuel chez celles et ceux qui consomment du cannabis depuis le collège ( étude de Dunedin néo-zélandaise, américaine et anglaise sur une cohorte de 1037 enfants nés en 1972-73 – dernier test en 2010 : les fumeurs de cannabis réguliers depuis l’adolescence, ont perdu jusqu’à 8 points de QI (quotient intellectuel).

•• Diminution du cortex préfrontal  donnant des troubles de prise de décision et de contrôle de l’impulsivité  (étude du Professeur Churchwell de l’université de l’Utah en 2010). etc.

♦♦♦  Démence «Deux fois plus de troubles mentaux chez les fumeurs de cannabis » (étude de l’Office central néerlandais des statistiques rendue publique le 4 octobre 2010).

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Le «Printemps arabe de 2011» et sa moisson islamiste

Note du 31 juillet 2012 / revue le 16 février 2013

M.Obama et sa secrétaire d’Etat [M. John Kerry a succédé à Mme Hillary Clinton en décembre 2012]  sont-ils les meilleurs amis des salafistes tunisiens ?

  et les pires ennemis de M. Habib Khazdaghli♦, doyen de la  faculté des lettres de la Manouba  de Tunis, et de ses collègues des facultés de  Sfax, de Sousse, de Kairouan  qui  s’opposent  au port du niqab ?    

Les États-Unis d’Amérique* qui ont fait périr un million d’Irakiens et d’Irakiennes musulmans entre 2003 et 2011, qui ont eu pour meilleur ennemi le terroriste islamiste Oussama Ben Laden, responsable de l’horreur du World Trade Center en 2001, sont-ils les mieux placés pour nous donner  une leçon de morale, sur les valeurs universelles de paix et de fraternité  qui seules  garantiront  à chaque homme et à chaque femme des droits et des devoirs égaux ?

          En fait, ils préfèrent pratiquer l’esquive et se cacher derrière la burqa des femmes, en proclamant qu’elle est la meilleure preuve de leur liberté ! 
 Faudrait-il croire alors que  son long compagnonnage avec Ben Laden a fait du gouvernement américain le  porte-parole  de l’islamisme fondamentaliste ?

Pour M. Obama et pour Mme Clinton :

la liberté religieuse consiste à faire obligatoirement tout ce que commandent les dieux, sachant que chacun est sorti du cerveau  d’un chef ou d’un prophète – grâce – on est prié de le croire – à l’inspiration  divine  – sinon….
A partir de ce moment, le seul droit à la liberté reconnu est le droit à l’obéissance au dogme religieux dit loi divine,  qui consiste en prières et incantations quotidiennes – sacrifices selon des rituels sanglants – mutilations des petits garçons et des petites filles – interdiction de nourritures – port obligatoire seulement pour les femmes de vêtements discriminatoires – sinon…
Sinon,
c’est la menace terrorisante de l’enfer et de ses démons, avec des coups, avec le couteau, avec des pierres ou la menace du bûcher couvant sous la cendre, au cas où …. elles et eux  n’auraient pas compris ce qu’était leur liberté religieuse.

                    Exemples :

Le droit à la liberté religieuse du petit garçon sera d’être circoncis – sinon…
le droit à la liberté religieuse de la petite fille sera d’être excisée – sinon…
Le droit à la liberté religieuse de la jeune mariée sera d’être vierge sinon … elle sera châtiée comme il se doit par le mari, qui lui a le droit religieux de ne pas être puceau.
Le droit à la liberté religieuse de la femme sera d’être ensevelie sous une burqa et exclue de la société des vivants  faite pour les seuls hommes – sinon..
Le droit à la liberté religieuse sera d’acheter la viande sacrifiée par le couteau du sacrificateur et de payer la taxe aux chefs religieux – sinon …. etc.
La liberté religieuse n’est en fait que l’obligation de souffrir l’humiliation et la servitude. Elle pèse  si lourdement sur les sociétés régies par la charia, quelle entrave en la bloquant au stade primitif de la soumissiontoute évolution culturelle et démocratique.
On le voit déjà  partout où le « Printemps arabe de 2011 »  a produit sa moisson islamiste : en Tunisie, en Égypte, en Libye etc.
La contagion fondamentaliste se répand e
n Afrique, où des hordes islamiques démentes font actuellement subir à une population pauvre, épuisée par la sécheresse, la terreur d’épouvantables guerres fratricides.

          Mais en France, pays dans lequel tout un peuple s’est dressé il y a  220 ans, contre la tyrannie d’une monarchie de droit divin, d’une aristocratie fainéante et bornée et d’un clergé  honteusement riche de la dîme extorquée aux paysans, pauvres parmi les  pauvres ;  pays où les Droits de l’homme et de la femme sont des concepts partagés depuis longtemps, nous ne laissons plus le droit politique, le droit social et  le droit juridique à la loi divine de l’ancien régime honni, ni à aucune autre.

          La Commune de Paris en 1871 a inventé la laïcité qui nous affranchit de l’obéissance servile  aux ordres des pouvoirs  religieux.

Aucune loi religieuse, aucune CHARIA ne sera plus puissante en France que la loi républicaine laïque.

Et comme Paul Éluard, le poète** le proclame, par le pouvoir d’un motnous avons commencé à vivre et nous saurons résister. Nous sommes né(e)s pour te connaîtrepour te nommer :
Liberté
de conscience
 Liberté de pensée Liberté d’expression

Laïcité : respect de la Liberté de tous 

M. Obama, Mme Clinton, votre éloge  de la fausse liberté des femmes en burqa n’est que démagogie qui précipite le pire. Votre critique de la France républicaine est une autre façon d’ignorer son histoire. 

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♦ «M. Habib Khazdaghli encourt cinq ans de prison – jugement renvoyé au 25 octobre 2012». (Le Monde 7.07.12  p.4 article d’Isabelle Mandraud)
Le Temps -Quotidien tunisien indépendant /6 mars 2012 /article de Sana FARHAT  (...) les salafistes, supporters des étudiantes ayant saccagé le bureau du Doyen le 4 mars (…) se sont présentés hier matin, devant le portail de la faculté, brandissant des drapeaux noirs et scandant des slogans hostiles au Professeur Habib Khazdaghli, le Doyen. (…) , M. Kazdaghli annonce que les salafistes ont déchiré le drapeau national pour en brandir un autre noir à l’entrée de la faculté. « Il a fallu que les étudiants interviennent pour lever haut le drapeau de la Tunisie », se désole le Doyen tout en annonçant qu’il est ciblé directement et que le fameux slogan « Dégage » a été prononcé contre lui.(…)


* Les États-Unis critiquent la loi sur la burqa  (AFP)  Libération.fr 30.07.2012
**  D’après son magnifique poème et la joie de le savoir par cœur ♥  :  Liberté   
Je le dédie aux citoyens et citoyennes tunisien(ne)s en lutte pour leur droit à la liberté dans un état démocratique.

La seule liberté des musulmanes : obéir

 
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Londres 2012  :  Voyez comme nous sommes beaux et heureux, quand vous autres femmes, vous  disparaissez  du monde ! 
Les femmes musulmanes, de l’Afrique au Pakistan, du Maghreb à la Turquie, de l’Iran au Yémen  ont encore  combien de jours sombres devant elles ?
Combien de jours sans liberté autre que celle d’obéir à la
charia inique venue du fond de l’obscurantisme et qui les prive de tous leurs droits à la liberté de citoyenne et à la liberté de conscience ?

Obéissez -nous ! disent les hommes hilares de la photo et en récompense, vous ne serez (presque) pas  mutilées, battues, immolées, lapidées, égorgées, fusillées, emprisonnées, pendues…

Certes en Égypte, vous serez toujours harcelées dans les bus, mais ce n’est pas grave. Le dieu des fondamentalistes donne toujours raison aux mâles.
Nous avons tous les droits et vous aucun. Telle est la volonté du dieu des talibans, des émirs, des frères musulmans et des salafistes, devant lequel nous nous prosternons ; telle est notre volonté, puisque dieu nous commande de vous sacrifier et de  vous anéantir jusqu’à votre mort.

                   Vous n’êtes que des êtres impurs et inférieurs que l’on peut humilier, punir ou tuer – en Europe, comme dans le monde – sans qu’aucune loi  démocratique ne nous l’interdise, nous  continuerons de vous ensevelir pour mieux vous posséder et vous asservir.

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La burqa blanche Londres 2012

Au bonheur du dieu des  fondamentalistes islamistes
Que la fête est sinistre, quand seul le dieu qui a soif de sang et faim de cendres est rassasié !

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En rappel à M. Peillon et aux candidats à la présidentielle de 2017

Note du 8 juillet 2012 mise en avant le 16 .12 2016 et précisée (!) le 21.12.2016

Ou quand M. Peillon,
[
candidat in extremis à la Primaire du PS « hollandais » 
pour être élu président de la République en 2017 , mais plus sûrement pour affaiblir (toujours selon la méthode « hollandaise »)  M. Valls], 
était ministre refondateur de l’Éducation nationale, en 2012.

 Le dossier  adressé  à M. Peillon et au « comité de pilotage »  ♦ n’a  reçu aucune réponse ni par courrier,  ni a fortiori, par le vote d’une loi  juste … M. Peillon  n’ayant retenu dans sa refondation factice de l’école primaire, que le péri-scolaire sous le  nom de « rythmes scolaires (sic) » à la charge des municipalités,   Mme Vallaud-Belkacem  s’étant chargée  de ruiner les contenus des programmes du collège. 

« Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale,

En ce temps de « Refondation de l’École de la République », exercice obligé à chaque nouveau gouvernement depuis la première consultation nationale organisée par M. Savary – premier ministre de l’Éducation nationale de M. Mitterrand en 1981 et après les passages au ministère de MM. Lang et Jospin, on souhaite que cette énième concertation soit utile pour en finir avec le « toujours moins d’école »,  pour en finir avec une formation où un professeur frais émoulu de l’IUFM de Créteil, ne déclarerait  plus «hyper réac la morale !» quand la violence est partout.
Il est temps de retrouver  le sens fondamental de la  mission d’enseignant et suivant l’exemple de nos admirables instituteurs de la laïque  depuis la fin du XIX ème siècle : donner les moyens de  la langue française et des sciences à l’éveil de l’intelligence  de tou(te)s les futur(e)s citoyen(ne)s.

Sous la III ème République, l’école primaire publique était ouverte cinq jours par semaine et 223 jours par an, elle n’ouvre plus que quatre jours par semaine et 140 jours par an [soit l’équivalent d’une année scolaire en moins]-  laissant les élèves devant la télévision, les jeux vidéo, les sites glauques de la toile, les publicités incessantes etcC’est cette carence d’école qui constitue désormais le véritable « handicap socio-culturel ».

Il y a cinq ans,  j’ai écrit une lettre au président Sarkozy. Comme elle me semble toujours d’actualité, je la verse au dossier des membres du « comité de pilotage » qui se chargeront du rapport « Refondons l’École »  à remettre en octobre 2012.
     L’Histoire de l’école publique et laïque s’écrit, mais sa plume est  paresseuse quand il s’agit de  faire progresser du  XX ème au  XXI ème siècle, les droits au savoir du peuple. »
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         Extraits d’une lettre* adressée à M. Sarkozy, Président de la République, lundi 1er octobre 2007

« Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous écrire avec une totale liberté de ton, hors langue de bois (…)

 Comme il faut parler franc  « l’avenir de nos enfants  » n’est pas seulement entre les mains de chacun d’entre nous, éducateurs , il est aussi et surtout … entre les mains des décideurs politiques, représentants de la Nation tout entière.

Ce qui me fait dire que tous les dysfonctionnements observés actuellement sont les effets d’une volonté politique aveugle aux problèmes de démocratisation, délibérément laxiste et se dotant d’incompétences multiformes à tous les niveaux de l’institution.

Comme je suppose que les enfants de ministres et de présidents sont accueillis, la plupart du temps dans l’enseignement privé catholique, tel M. Luc Ferry qui s’en était expliqué un jour, d’un ton badin, sur une chaîne de télévision publique, on comprend aisément que le signal d’alarme ne s’allume jamais dans leurs bureaux. Et pourtant…

Votre belle définition de notre mission :  « Aider l’intelligence, la sensibilité à s’épanouir, à trouver leur chemin, quoi de plus grand et de plus beau en effet ? Mais quoi de plus difficile aussi ? » fera l’unanimité. La nuance que j’apporterai sera pour   « Eduquer c’est chercher à concilier deux mouvements contraires  » car je ne vois rien de contradictoire entre  « celui qui porte à aider chaque enfant à trouver sa propre voie et celui qui pousse à lui inculquer ce que soi-même on croit juste, beau et vrai.

D’autant plus qu’il s’agit là, pour notre société d’un véritable enjeu vital de transmission de valeurs universelles, pour aider les jeunes à se construire, et à construire leur propre vie  hors du champ exclusif de la tyrannie de la culture commerciale (1).

Lorsque vous abordez  « notre modèle d’école républicaine  qui brasse toutes les origines, toutes les classes sociales, toutes les croyances », il me semble que vous embellissez le tableau, car les classes moyennes et moyennes supérieures ont depuis ces dernières décennies largement opté pour l’enseignement privé.

Sachant que les classes aisées n’avaient bien évidemment pas attendu Jules Ferry pour doter leurs enfants d’une éducation aussi soignée que possible,  « notre modèle d’école républicaine »   fut créé  pour les enfants du peuple, les fils de paysans, d’ouvriers et d’employés, afin de les sortir d’un analphabétisme incompatible avec l’essor du développement industriel et commercial de l’époque. Il s’agissait de fournir au patronat une main d’œuvre qualifiée, plus performante.

Ainsi  « notre modèle d’école républicaine …s’est affaibli », je dirais même qu’ il est bel et bien en panne, on se demande même s’il faut parler de  « modèle ».
♦ Comment notre école qui avait réussi une si belle ébauche d’accès aux savoirs fondamentaux pour tous, a-t-elle pu ensuite faillir à sa mission d’approfondissement des savoirs au collège ? … Q
uand on sait combien pour les couches privilégiées, ce parcours d’études jusqu’à 16 ans est simple et banal depuis des siècles.

La  conclusion que vous tirez de cet   « affaiblissement »  est  la suppression de la carte scolaire. Cela ne servira qu’à satisfaire les parents qui cherchent à fuir le   « modèle d’école républicaine » de leur quartier. C’est dire si dans certains quartiers ce modèle a perdu la cote ! Elle facilitera encore davantage la formation dans l’enseignement public de parcours scolaires d’excellence qui seraient l’apanage des seuls beaux et bons quartiers de centre ville. Ces   « bonnes écoles  » mériteraient le nom de  « zone où l’éducation est vraiment prioritaire – ZEVP « , car contrairement à leurs jumelles de banlieues et d’arrondissements  « modestes », elles correspondent parfaitement au  « modèle d’école républicaine », celui qui peut éduquer tous ses élèves jusqu’au meilleur niveau. C’est pourquoi je persiste à dire que cette mesure n’a aucun effet sur le fonctionnement pédagogique de l’école ni sur la réussite scolaire pour tous.

La réforme du collège – dit   « unique »(?)  ne devrait en aucun cas apparaître comme un   renoncement aux perspectives généreuses et démocratiques qu’avait ouvert le Plan Langevin – Wallon à la Libération.

 Ce serait désastreux car ce serait se suffire de fausses évidences pour en tirer de mauvaises conclusions. On retrouve là dans vos propos les trop fameuses   « différences de rythmes…de formes d’intelligence ».
De l’évidence qu’ aucun enfant n’est pareil à un autre, on a depuis ces quatre dernières décennies, voulu nous faire croire qu’en fait, certains étaient surtout  « moins doués », et d’étonnants psychosociologues ont voulu nous convaincre que c’était – toujours- les enfants des classes « modestes  » ; cette discrimination étant accompagnée de théorisations plus   « savantes »   les unes que les autre qui conditionnèrent toujours plus les esprits.

Ainsi c’était prouvé, l’échec des collégiens était bien dû à leur faible intelligence et/ou à la « classe socioculturelle » de leurs parents, non au collège et/ou à l’école primaire laquelle, de circulaires en décrets ministériels inadéquats avait été écartée stupidement de sa mission primordiale d’enseignement des savoirs fondamentaux.

On a vu poindre insidieusement l’ombre de la régression démocratique avec l’invention du nom dévalorisant de  « massification ». Parler d’enseignement secondaire en France revient depuis quelques années à gloser sans fin sur la   « massification » dans le collège -dit unique. Cela ferait rire s’il ne s’agissait de  « nos enfants  » et de l’avenir de notre société.

Faut-il donc continuer à instiller le doute sur  l’intelligence des élèves, en déclarant que tous nos collégiens ne peuvent suivre un cursus secondaire ? Que nous n’atteignions pas tous le niveau de savoirs d’un(e) astronome… ou d’un(e) biologiste, je le conçois aisément, mais dire que le niveau de 3ème de collège – à condition que l’on sache lire et que l’on ait envie d’apprendre – n’est pas accessible à tous, serait une véritable imposture éducative et morale.  

En tant que Président de la V ème République, vous avez là un véritable défi à relever : faire que l’enseignement secondaire public égale en qualité celui dispensé dans les collèges   « privilégiés « , dans ces lieux où   « la culture humaniste[ ne] s’étiole [pas] et où   « la culture scientifique [ne] régresse [pas] ».
 
Il s’agit bien pour ce « temps de la refondation  » de ne plus se tromper d’objectif et de donner la même vraie culture générale à tous les adolescents de notre pays, et non pas seulement au petit nombre. Il s’agit d’avancer dans la conquête citoyenne des droits à l’égalité, de faire enfin, plus et mieux que les pionniers de la III ème.

L’avenir de l’enseignement public ne saurait en effet se satisfaire du simple accueil  « charitable » ponctuel et forcément partial de quelques lycéens de banlieues à l’Institut des Sciences Politiques de Paris.

Ce  « temps de la refondation » devrait, il me semble, avoir pour base la formation des professeurs et l’excellence de leur travail … car enfin, jusqu’à quand voudra-t-on nous faire croire que pour faire un bon professeur, il suffirait d’un an avec des formateurs, éminents universitaires certes, mais qui n’ont jamais enseigné aux 3-16 ans, alors que pour faire un bon artisan, il faut de trois à cinq ans avec des maîtres qui excellent dans leurs métiers ?
Une vraie formation de l’apprenti-professeur devrait se faire sur une période d’au moins deux ans, en alternance théorie-pratique, sachant que le plus précieux savoir-faire sera acquis en présence des élèves, avec l’exemple et les conseils de l’enseignant-maître d’apprentissage, lequel donnera de plus en plus d’initiatives à l’apprenti durant la seconde année. On ne leur demandera pas de faire le Tour de France comme aux Compagnons, mais  le tour des écoles de la ville et/ou du canton sera des plus enrichissants.
C’est ainsi que celle ou celui qui a enseigné en centre ville enseignera de la même façon, avec la même attente exigeante, dans une école rurale ou une école de banlieue.
Les cinq premières années d’enseignement devraient permettre aux professeurs débutants de retrouver régulièrement leurs tuteurs pour se perfectionner, venir à bout de leurs difficultés et se cultiver encore et toujours.

La nouvelle fraîche de la suppression du samedi matin me conforte dans ce que j’avais repéré … comme étant la tendance lourde   « au toujours moins d’école ». Avec la mauvaise foi qui n’appartient qu’au discours officiel, on dit que cela améliore les rythmes scolaires des élèves alors que l’emploi du temps scolaire sur quatre jours est particulièrement bousculé.

La diminution du temps scolaire pour les élèves est lourde de conséquences et n’exonère en rien les présidents, les ministres et les enseignants de leurs responsabilités éducatives et culturelles pour le plus grand nombre – c’est-à-dire pour tous ceux qui remplaceront l’école par la télévision, les jeux vidéo et le grignotage, le mercredi et le samedi.
Pour ceux-là, au manque d’école s’ajoutera le manque de temps forts d’acquisition culturelle et artistique : fréquentation des bibliothèques, des médiathèques, des musées, des ateliers d’artisans, des entreprises aux techniques innovantes, des lieux de recherche scientifique, fréquentation des écoles de musique, d’arts plastiques, de théâtre et de danse,  rencontres avec les élus, les sorties au théâtre, au concert,  l’apprentissage   « vivant » de langues dans des activités ludiques (jeux de société – chansons), culturelles (théâtre), ou sportives, les échanges avec les jeunes européens etc.

Je suis en plein accord avec votre conclusion : « A nous de reprendre le fil qui court depuis l’humanisme de la Renaissance jusqu’à l’école de Jules Ferry en passant par le projet des Lumières. »
A cette nuance près que  « le fait religieux » , s’il est abordé en histoire des civilisations, a une place telle dans notre histoire nationale – la monarchie de Droit Divin, les guerres de religion, l’Inquisition et ses bûchers jusqu’aux privilèges du clergé avant la Révolution de 1789  etc.– que l’on ne peut dans une perspective laïque chèrement acquise, le survaloriser.
Si d’après vous,  « le spirituel, le sacré accompagnent de toute éternité l’aventure humaine. S’ils sont aux sources de toutes les civilisations », je pense que les dieux sont les fruits de l’imagination créatrice de mythes d’Homo sapiens, et que notre humanité aurait un bien plus bel avenir, si ces dieux n’empêchaient pas la fraternité… 

En vous remerciant de l’attention … je vous prie de croire, Monsieur le Président … »

Michèle Pacory-Poncet

 * en réponse à sa « lettre aux éducateurs » de septembre 2007
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  ♦   9 août 2012 /  Le service du courrier du Ministère de l’Éducation nationale n’a pas trouvé le cabinet de M. Peillon  et  son  «comité de pilotage de la  Refondation de l’École de la République».
Il a refusé mes lettres adressées à Mme  Mons
  sociologue et à M. Christian Forestier IGEN et me les a retournées copieusement chiffonnées comme sorties de la poubelle.
L’histoire ne  dit pas si le
 service  susdit a remis les lettres à Mme Colombani journaliste au magazine Elle  et à M. Bonneau président de la région Centre — ou si elles sont simplement passées à  la choucrouteuse… Je penche pour la deuxième solution

Voir la fine étude de Dominique PASQUIER : Cultures lycéennes. La tyrannie de la majorité Autrement février 2005  / Voir aussi l’excellent travail de Catherine ROBERT professeur de philosophie au lycée Le Corbusier d’Aubervilliers qui fait de la culture un vrai festin pour ses élèves…

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note du 8 juillet 2012