La petite tribu des haineux

7 octobre 2010 / note complétée  le 10.10.10

« Femmes : pourquoi tant de haine ? »

Ce documentaire « Femmes : pourquoi tant de haine ? » (1) de Cathy Sanchez, enfin programmé sur Arte,  nous a permis de voir en un plan rapproché, la petite tribu des haineux de la  bonne ville de Vitry- sur- Seine, en Île -de-France.

Ils sont là, ces jeunes gens, assis sur une marche devant l’immeuble ; ils sont là,  en uniforme obligatoire, la casquette et les brillants rivés dans les oreilles comme des bourgeoises.
Ils ont 18 ans et plus. Qu’ont-ils retenu de leur scolarité jusqu’à 16 ans ?
Qu’ont-ils fait de tout ce temps si précieux d’apprentissages de savoirs que la loi républicaine  a octroyé  – après luttes et révolutions au XIX ème siècle – à eux, comme à nous, enfants de salariés, enfants du peuple ?

Ce que nous entendons de leur raisonnement, des actes qu’ils revendiquent et des crimes qu’ils justifient, laisse à penser que leur intelligence est restée en friche par l’absence de réflexion,  d’ouverture d’esprit,  et d’éducation civique ; que leur langage est réduit à une logorrhée pornographique  compulsive, quelques lamentables expressions ordurières qu’ils réservent – comme des crachats –  aux jeunes filles de leur âge.

La petite tribu des haineux se serre les coudes. Leur avis sur la mort de Sohane brûlée vive est unanime :   « Qu’elle crève, qu’elle aille en enfer ! » dit l’un,  en menaçant de gifler une dame qui a une pensée émue pour la jeune fille. Rachid, le meilleur ami de Jamel  l’assassin, dit« C’est pas un criminel, c’est une crème », puisque, dira  un autre :  « L’être humain, c’est l’homme, pas la femme. « ♠ 

Les haineux en sont convaincus :  l’assassin Jamel ira au paradis, la victime Sohane continuera de brûler en enfer.  Le dogme monothéiste du péché – pour les jeunes filles uniquement – est omniprésent, et la petite tribu des haineux veille à infliger les châtiments réglementaires.

Pour les haineux, tout est permis. Ils ont tous les droits de violence ordinaire sur leurs sœurs,  » leurs » meufs ; ils les giflent, les battent, les menottent, les  » saignent »,  les défigurent etc., c’est non seulement autorisé mais encouragé par le laxisme familial.

Ce qui est interdit concerne exclusivement  les jeunes filles : elles n’ont pas le droit de s’habiller normalement. Pour elles la mode obligatoire,  c’est la mode  des haineux :  » à la bonhomme  » (sic).

Ce qui est interdit aux  jeunes filles, c’est aussi de devenir  intelligentes,  cultivées, (sur)diplômées, valorisées par un travail passionnant. Alors les haineux, tout au long de la scolarité feront tout pour perturber les classes, les cours ; ils agresseront, insulteront les professeurs etc.  pour diminuer toujours plus les chances de réussites et décourager les meilleur(e)s, celles et ceux qui ont envie d’apprendre,  de comprendre, et sûrement de lutter pour échapper aux mécanismes tribaux.

 

En fait, les haineux ont tout simplement la rage de ne plus pouvoir asservir celles qui leur deviennent tellement supérieures. Et de cela les preuves affluent. Une de ces jeunes filles, Fadela Amara, est maintenant ministre , c’est pour les haineux une gifle, certes symbolique, mais cependant magistrale.
Ils apprendront à leurs dépens que les jeunes filles en France ont la loi républicaine avec elles, et qu’il serait temps qu’ils le comprennent.

Qu’ils oublient leurs pensées automatiques d’un autre âge sur leur toute- puissance sexiste. Elle n’est pas écrite sur leur casquette.  Elle n’est inscrite nulle part dans nos lois françaises.

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1  » La cité du mâle  »  Arte  / 29.09.10.  Théma : « Femmes : pourquoi tant de haine ? »

♦ Sur le vif ♦  Témoignage

Commentaire laissé sur Arte.tv, le 4.10.10 par dobby :

«  Professionnel dans le quartier où  Sohane a été brûlée vive, je n’ai pas vu ce reportage ;  mais tous les jours je vois sa stèle à côté du centre social Balzac, actuellement elle est fleurie.
J’aimerais que ce reportage soit rediffusé pour faire comprendre aux gens que les filles sont victimes et pouvoir échanger avec ces mères inquiètes pour leurs filles.
C’est important pour nous, travaillant là- bas, de se rendre compte de la dureté des dires et des propos tenus, afin de faire changer les choses. « 

 

Pour lutter contre les violences faites aux femmes, le site du secrétariat d’État à la famille  http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/ a été réaménagé pour permettre de repérer l’association d’aide la plus proche ; pour rassurer les victimes un logiciel permet en outre d’effacer toute trace de passage sur le site. /Le Monde 8.10.10.

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La  » loi du mâle  » n’est pas la loi républicaine

 

    note du 10 septembre 2010 complétée le 29 septembre 2010                

En marge de la future programmation sur Arte du documentaire, le 29 septembre 2010 à 21h35 « La cité du mâle * », j’ai lu avec intérêt les commentaires ** de deux lycéens de terminale, Julie et Amid /pseudonymes/ à Vitry-sur-Seine, auxquels on l’a présenté en avant-première.
Les propos de Julie et d’Amid permettent de saisir  -sur le vif- le fonctionnement  de ce que nous appellerons « la loi – ou code d’honneur – du mâle ».

On s’aperçoit vite que Julie a tellement été formatée mentalement par ce code, tout au long de sa scolarité dans la mixité du collège et du lycée, qu’elle est incapable d’en discerner la vulgarité, l’injustice et la cruauté ; elle utilise d’ailleurs comme Amid,  le terme de « chienne » pour désigner une jeune fille.

Amid a sa géographie personnelle de Vitry ; et il assure que Paris et Vitry sont « deux mondes différents, on n’appartient pas au même monde… je sais que chez nous  [à Vitry]… » Amid définit précisément comment Vitry est son territoire, où vit sa communauté, et dans sa logique, chez lui , à Vitry,  la loi, c’est définitivement la loi du mâle, dictée par la force du traditionalisme des coutumes et de la religion et qui  l’emporte, depuis des décennies, sur les valeurs de la République.

Dans un entretien, Malika Sorel *** explique courageusement la réalité sociologique  : « Du fait de l’importance des flux migratoires, il était hautement prévisible, en raison même du fonctionnement de ces populations, qu’elles reformeraient leurs sociétés d’origine sur la base de leurs propres normes collectives. »

On apprend que chez Amid, à Vitry-sur-Seine »,  il existerait un  monde de mâles dit « des mecs de banlieue »  qui aurait le pouvoir absolu sur  des jeunes filles dites « des meufs de banlieue ».
Chez Amid,  le sujet de conversation est en permanence :   « Savoir si la fille l’a déjà fait ou pas. »  Cette obsession de l’acte sexuel, accompli par une jeune fille  s’inscrit dans  la coutume  qui veut qu’elle soit vierge à son mariage, et que cela conditionne l’honneur du mari et des familles.

Cette obsession fondamentale des mecs de banlieue déclenche chez eux la suspicion,  qui engendre à son tour la méfiance et une haine instinctive  des meufs.
C
ette obsession est le fondement de la loi du mâle ; elle légalise  leurs contrôles permanents de la  »  bonne  » tenue vestimentaire des jeunes filles –  avec notamment l’interdiction de la jupe -, la  surveillance monomaniaque de leur allées et venues etc.  avec pour seul et unique but : les humilier et les soumettre à la loi du mâle.C’est  au nom des traditions ancestrales et religieuses qui veulent des femmes sans droits, soumises aux maris, que «  des mecs de banlieue »  s’autoproclament  »  juges suprêmes « , et que « leur  tribunal-  selon- le- code- d’honneur -du -mâle »  a tout prévu pour infliger  » aux meufs de banlieue   » des maltraitances, des viols en réunion, des  exécutions par étranglement, égorgement, par le feu ou la lapidation.

Chez « les mecs de banlieue »  où la normalité ancestrale pour les hommes est de n’être pas vierges quand ils se marient, tous les mecs de banlieue  l’ont  « déjà fait »  et selon leur vocabulaire, c’était forcément  avec des chiennes, des traînées ou des putes…mais cela n’a pas souillé « leur idéal de pureté ».
Les mecs de banlieue  ne pensent pas être devenus des chiens ou des prostitués ; selon la loi du mâle, leur honneur et celui de leur famille est toujours intact.
Evidemment, il serait inconcevable, toujours selon la loi du mâle, que la jeune fille, elle, dise qu’elle se sente souillée d’épouser un mec de banlieue pas vierge,  que son honneur et son « idéal de pureté »  sont bafoués.

              On l’aura compris la loi du mâle condamne définitivement la femme à l’inégalité, à l’infériorité et à la soumission. Mais en France,  la loi du mâle est  hors-la-loi ; elle n’est pas tolérable auprès de la loi républicaine de l’égalité des droits et des devoirs entre les hommes et les femmes.

Il y eut cette année le débat sur l’identité nationale où il fut si difficile de faire valoir la force et la valeur de nos idéaux républicains, suivi du débat sur l’interdiction de la burqa et de la nécessité d’une loi pour redonner le droit à la dignité et à l’égalité de la femme citoyenne  en France.

Il y aura encore beaucoup à réfléchir avec les élus, les familles, et les enseignants sur ce qui demeure notre devoir impératif pour un futur démocratique : la formation intellectuelle,♦ culturelle et citoyenne de  notre jeunesse.
Pour cela nous devons être fiers de nos idéaux, et il se peut, si nous sommes déterminés que nous arrivions à faire comprendre aux mecs des banlieues qu’ils habitent en France.
Avec nous, ils ont comme nous, les mêmes droits, mais aussi comme nous, les mêmes devoirs citoyens, dont celui de respecter la dignité et l’égalité des femmes.

 

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* Documentaire de Cathy Sanchez Arte  /.  Théma : « Femmes : pourquoi tant de haine ? »

**  Entretien de Chloé Leprince pour Rue89 /31.08.10./ citations d’Amid en italique.

*** Dans son entretien avec David Garzon (Arte.tv). Malika Sorel est membre du Haut conseil à l’intégration, ingénieur de l’Ecole polytechnique d’Alger et diplômée de Sciences-politiques. Elle a publié « Le puzzle de l’intégration – les pièces qui vous manquent » Ed. Mille et une nuits.

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NB ♦ L’école, le collège et le lycée sont les endroits idéaux pour  partager les trésors de notre patrimoine culturel  avec celles et ceux qui en sont privés, et qui ne peuvent écouter que du rap et ne voir que des graffitis  ;  il y a une autre culture après le hip-hop ! Les élèves ont tellement besoin de leurs professeurs pour  conquérir leur droit à la culture, s’éveiller à  cette beauté, en découvrir toute la richesse.

Les nouveaux Tartuffe

        
 Tartuffe*, il tire un mouchoir de sa poche.
Ah ! mon Dieu, je vous prie,
Avant que de parler, prenez-moi ce mouchoir.

Dorine
Comment ?

Tartuffe
Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.

Dorine
Vous êtes donc bien tendre à la tentation,
Et la chair sur vos sens fait grande impression !
Certes, je ne sais pas quelle chaleur vous monte,
Mais à convoiter, moi, je ne suis point si prompte,
Et je vous verrais nu du haut jusques en bas
Que toute votre peau ne me tenterait pas.

L’histoire se répète.  Les nouveaux Tartuffe entrent en scène –  sur notre grande scène nationale. Ce sont des extrémistes islamistes qui s’arrogent le droit d’édicter  une loi islamique  pour les Françaises, pour nos concitoyennes  du XXI ème siècle. Mais il ne s’agit plus d’un mouchoir, comme pour Dorine, mais  d’un linceul  noir pour couvrir – bien sûr– leurs seins, leurs corps,  mais aussi leurs cous, leurs bouches, leurs cheveux, leurs joues, leurs nez, leurs oreilles ; ils  leur laissent une fente pour respirer par les yeux. Supplice permanent, inhumain, infâme. 

Une Résolution de principe affirmant que   » les pratiques attentatoires à la dignité et à l’égalité entre les hommes et les femmes, parmi lesquelles le port d’un voile intégral, sont contraires aux valeurs de la République (…) [et qui] estime nécessaire que tous les moyens utiles soient mis en oeuvre pour assurer la protection effective des femmes qui subissent des violences ou des pressions, et notamment sont contraintes de porter un voile intégral. » a été votée à l’unanimité des 434 député(e)s présent(e)s, le 11 mai 2010.

Mais d’autres Tartuffe de la politique sont alors apparus, d’abord pour ne pas voter la résolution, ainsi les députés communistes  parlèrent de  » vote mascarade  » alors qu’ils diront non à l’interdiction du déguisement islamique ; et  M. Mamère qui fit un bras d’honneur dans l’hémicycle,  éprouvait tardivement  «  un sentiment de honte , » mais c’était  au rappel  » des principes de dignité, de liberté, d’égalité et de fraternité entre les êtres humains « , comprenne qui pourra !
Quant à la secrétaire du PS, elle nous expliquera comment accueillir les nageuses en burqa dans une piscine municipale, et comment elle défendra un projet de loi – avec et sans burqa – selon que  les femmes sont dans la rue ou entrent dans les services publics et les commerces.
Sans oublier les Tartuffe récidivistes du Conseil d’Etat qui n’avaient déjà  pas compris en 1989  combien le foulard islamique était une offense à l’égalité entre filles et garçons et une atteinte à la laïcité…
… que rejoignent les Tartuffe de la Commission de la culture, de la science et de l’éducation de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui ont adopté le 11 mai 2010 à Istanbul (?)  un projet de résolution qui estime que  » l’interdiction générale du port de la burqa et du niqab dénierait aux femmes le droit de couvrir leur visage «  au motif que  » la communauté pourrait faire pression sur les femmes musulmanes pour qu’elles restent chez elles. «  
Ainsi les Tartuffe du  Conseil de l’Europe reconnaissent le droit de la communauté musulmane d’enfermer les femmes soit à la maison, soit sous la burqa. J’en connais qui doivent rire dans leurs barbes. 

   Quelle est cette Europe qui renie nos valeurs démocratiques au seul profit d’un communautarisme religieux d’un autre âge ?                              

Laisserons-nous encore longtemps les Arnolphe  fondamentalistes dirent à nos Agnès** :
–  » Votre sexe n’est là que pour la dépendance   
     Du côté de la barbe est la toute-puissance  » ?

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Molière ( 1622-1673 )
* Le Tartuffe
 ( 1664 /1667)  1669  Acte III scène II  ** L’Ecole des femmes 1662  Acte III scène II 


NB 
Alors que la papauté a toujours été  impuissante à garantir la chasteté de ses prêtres, évêques et  cardinaux,  les Tartuffe du Conseil d’Etat et du Conseil de l’Europe pourraient  lui conseiller de les ensevelir, dans les lieux de culte et de catéchisme, sous des burqas noires ; ils feraient alors  peur aux petits garçons et aux petites filles … qui s’enfuiraient en les voyant…

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Le choix entre la barbe … ou le voile

Note du 27 janvier 2010 – [ modifiée le 30 mars 2010, jour de la remise au Premier ministre par MM. Sauvé et Schrameck du rapport du Conseil d’Etat  sur le port du voile intégral pour les femmes en France ]

….. la loi sur l’interdiction de la burqa a été votée le 11 octobre 2010.
 

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En ce nouveau XXI ème siècle, où des sorbonnards se plaisent à gloser  sur le   » retour du religieux  » ,  le dieu des fondamentalistes islamistes en profite pour  réclamer  désormais, avec l’aide de  parlementaires et d’énarques éminents du Conseil d’Etat (1)le port du foulard et du voile intégral islamiques pour les femmes, dans tout l’espace public.

Ainsi,  la haute couture religieuse –  à la mode des frères musulmans et des talibans –   devrait  revenir pour s’imposer encore et toujours aux fillettes et aux femmes de chez nous.  Quelle sera leur  prochaine  loi   » à  la  mode islamique  «  et  toujours contre les femmes : le vitriol, le viol ou la lapidation ?

                 Qui nous fera croire que les femmes  sont  libres quand  leur choix obligatoire est : pile – rester cloîtrées chez elles / face :  sortir, mais déguisées en fantômes ?
Autrement dit, quel(le)s parlementaires  voteront  pour qu’en France  des imams extrémistes  ordonnent aux femmes de choisir entre se laisser pousser la barbe … ou mettre la burqa  ?

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1  Il faut remarquer que c’est déjà le Conseil d’Etat qui, le 27 novembre 1989 avait décrété que le port d’insignes religieux et/ou de foulards islamiques  n’était en aucun cas contraire à la laïcité (sic).  M. Lionel Jospin s’était incliné, alors que l’ argumentation de ces hauts fonctionnaires confondait déjà la manifestation ostentatoire des croyances  avec le respect du pluralisme et de la liberté d’autrui.
Il fallut alors attendre 15 longues années pour légiférer sérieusement avec la loi Fillon de 2004 sur l’interdiction du port d’insignes et de vêtements  religieux à l’école, au collège, au lycée et à l’université.

                Donc, nous le savons, les conseillers d’Etat –  (les « sages » ?)  ne sont pas infaillibles. Ils ne sont pas non plus à une contradiction près, puisque dans un arrêt de 2008*, ils avaient refusé la nationalité française à une Marocaine portant la burqa, car elle avait «  adopté, au nom d’une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française et, notamment, le principe d’égalité des sexes« .

Pourquoi  alors retarder
le vote d’une loi qui  permettrait aux femmes musulmanes de France de  faire valoir leurs droits de citoyennes, et de se libérer définitivement de leur soumission aux dogmes inventés – spécialement pour elles– par les salafistes ?

                Faudra-t-il encore que les  » sages »  les fassent attendre jusqu’en 2025  ?

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* Le Monde 15.07.08 article de Stéphanie Le Bars La décision sur la burqa saluée à gauche et à droite  En italique les termes de l’arrêt

L’   Cf. Autres notes sur le même sujet :
Religion et Haute couture  2 juillet 2008
26 avril 2009   La Halde entre montre et burqa
27décembre 2009 L’une à Kandahar, l’autre à Evry
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L’effet « Larsen » sur les abrutis forcenés de Seine-Saint-Denis


23   juillet   2009   Du seum bien vicere 
note revue   12 et 18 mai 2013   et   le 13 mai 2019

  
23 juillet  2009

C’est, nous dit-on, un «  rappeur de proximité » (1). Il s’appelle Hacène Souadji alias Larsen. Il est né en Seine-Saint-Denis ; et selon le journal Le Monde il serait : « une des rares personnes à pouvoir rencontrer tous les gamins des cités de l’Ile-de-France. » Il serait donc quasiment le seul  à avoir  de l’influence sur « les gamins»  car il aurait « découvert  le pouvoir des mots. »

J’apprends ainsi que le terme « gamins »  désignerait  pour l’indulgent journaliste, les garçons  de 15  à … 17 ans  … voire plus ! 
Intéressons-nous  alors  aux mots de Larsen pour mieux connaître son pouvoir et ce qu’il cherche à transmettre  aux « gamins » dans son dernier disque          Du seum bien vicere (2) sorti en 2008, l’année où il a infligé  « des menaces de mort et des violences verbales » à son épouse ; pour donner l’exemple aux « gamins » ?

        Dans une courte vidéo – pour  nous convaincre d’acheter son disque – il se présente  en brandissant un pistolet :

On n’est pas des gangsters / on n’est pas des fous/ on n’est pas des pédés /
j’m’prends pour un homme qu’a des couilles
(3)  / la guerre, c’est la guerre /
faites pas les marioles / on sortira les kalachs 
(4)/ ce s’ra la vraie guerre. /”

Ainsi s’exprime, celui qui veut     « parler aux hommes politiques et aux médias des jeunes de banlieue. Et parler aux jeunes des politiques et des médias. »
  Quel programme politique, quel engagement social !

Et il faut de la patience pour saisir le texte qui donne son titre au disque , tellement l’homme coupe, recoupe,  » hasche / hache » et « rappe/râpe » son discours  :
 » tu rappes   / tu hasches  hasches mieux qu’un speed de hasch « /.
La drogue est omniprésente.

Le tout  est suffisamment confus, décousu, ambigu pour qu’il puisse apparaître comme un message codé pour initiés, pour ceux qui seraient ses   « frères  (comme les frères musulmans) » et qu’il  appelle   » les Algériens nés en France «  dans  Pour tous les quartiers de France .

Ainsi il peut dire que /  « l’argent ça rend méchant « / mais il assure que   « le pactole il est bien coffré / du seum bien camouflé au frais. » /
Il débite une litanie sur le respect  :  »
on est tous frères (salafistes ?) même en galère même en temps d’guerre (?)/ il faut respecter ta mère/ ton père/ tes sœurs et aussi tes frères «  mais/ » on nique leur mère à tous les commissaires « /

Et il  insiste   / « … / achète  l’alcool, la bombe  pour nos frères (djihadistes ?)/
et au milieu du rap  /tous à plat ventre / tire au kalach comme le Hamas » /

Il termine sur l’air de la victime d’une crise identitaire, qui gémit d’être un bouc émissaire et de vivre dans la misère ; alors que dans la famille Souadji, laborieuse et honnête comme l’immense majorité des familles des quartiers de France ,  sa sœur aînée est biochimiste,  son autre sœur, capitaine dans l’armée, formatrice à Saint- Cyr,  son frère aîné est conducteur de trains  et son autre frère,  directeur d’une antenne d’éducateurs.

Difficile de penser que l’homme  puisse devenir un partenaire politique,  à moins que l’on accorde désormais un bonus à celui qui  »  a baigné dans les trafics et flirté (sic)  avec le grand banditisme « …. un satisfecit à  celui qui a été  » jugé pour tentative d’assassinat. Pour des questions de fierté et de territoire  :  « Un type est venu nous provoquer sur notre terrain (?). Il nous a fait la misère. Je suis allé chercher un fusil. Je l’ai braqué et lui ai dit  » casse-toi « . Il a fait le chaud, j’ai tiré. »

L’homme a appliqué  une loi tribale qui bafoue la loi républicaine. Difficile de penser que l’homme, qui affecte la bonhomie en débitant des menaces,  puisse être le meilleur exemple et le meilleur conseiller d’éducation et d’orientation pour les gamins d’Ile-de-France qui écoutent son disque.


  Quand l’homme dit  :  » j’ai fini par comprendre qu’il fallait agir avec les mots « ,  il ne dit pas pour autant  qu’il s’en servira pour rappeler aux gamins leurs droits et leurs devoirs républicains. Il ne dit pas le fond de sa pensée ; il ne dit pas qu’il cherche plutôt à manipuler les consciences.
Car la  répétition quasiment hypnotique, saupoudrée d’islamisme,  des mêmes mots sur les  drogues et leurs juteux trafics ; la répétition des mêmes mots sur les armes  de guerre  (avec l’argent des drogues)  pointées sur des victimes désignées à l’avance, celles et ceux (en France ou ailleurs) qui n’obéissent pas à  » ses lois (?) « , celles  de  » sa communauté (?)  » ; tout cela ressemble à un dangereux décervelage.

         Il  tient volontairement -pour faire diversion-  un double, voire un triple langage,  surtout avec les journalistes ; sa pensée est trop  » haschée »,  trop  » rappée »,  trop frappée de  sous-entendus, pour ne pas dissimuler habilement des arrière-pensées …  très inquiétantes.

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Rappel du sens des mots en anglais – dictionnaire Robert & Collins (poche) :
rap   / verbe to rap  frapper
rape  / verbe to rape  violer   rapist / violeur               

1 Rappeur de proximité    Luc Bronner  citations en italiqueet en gras pour les propos de Larsen Le Monde du 10 juillet 2009 / pour la photo de Stéphane Lavoué,  le rappeur a posé le pistolet.  Pour la publicité de son dernier disque Du seum bien vicere, il avait choisi de montrer un large couteau  dont il chauffait  la lame. 

2 traduction  : « Du haschich bien servi » /   haschich ou seum  mélange dit  sum  de l’arabe  semm سم   qui signifie poison

                                       ♠  12 mai 2013

      Mais quelle mouche a donc piqué la Sécurité routière pour reprendre l’expression « avoir le seum «  dans sa campagne de prévention de la conduite en état d’ivresse pour les jeunes ?
À force de vouloir faire démagogique  » façon  jeune branché « , c’est le gouvernement lui-même  qui banalise l’argot  mi – arabe mi – verlan des trafiquants de haschich.

Expliquer la dangerosité des soûleries mortelles  avec le mot   » seum  » est une autre façon  dangereuse d’infantiliser les jeunes, en adoptant le  même vocabulaire tordu que ceux qui leur vendent ce «  poison  » dès le collège ou le lycée.
C’est lamentable !

 Nous l’appellerons donc :  l’homme

4   En 2008  « lorsqu’ils viennent l’interpeller, les policiers découvrent des armes. »

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NB    Le  nom du département de Seine-Saint-Denis a vite été  » hasché « et   « rappé  »  en  » 9- 3  » ou en   » 93  » ;   avait-il trop de lettres ?  Évoquait-il trop la chrétienté ?  Était-il trop chargé d’Histoire de France ?

             Justement, la veille du 14 juillet 2009, dans la bonne ville de Tremblay-en-France où habite Larsen, et où un programme de réjouissances avait été préparé par la municipalité pour la fête nationale (comme dans les 36 000 autres villes et villages de France),   « les tout-petits (sic) » c’est-à-dire les garçons de 10 à 14 ans,  ont  préféré  jouer-à-faire-exploser-des-fusées-et-à-incendier-des-voitures jusqu’à minuit, suivis par « les gamins » de 15 à 17 ans qui voulaient  jouer- à -la -guerre- avec- les- policiers.
L’homme Larsen, venu en voisin, a expliqué :  « Tout ça, c’est d’abord le signe d’un ennui profond. » Ben, voyons ! et si les « tout-petits » et les « gamins » étaient déjà sous influence ?    

* En Seine-Saint-Denis, les tirs de  » mortier  » s’invitent au 14-Juillet /reportage de Luc Bronner Le Monde 14.07.09

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       ET  DIX ANS  APRÈS               APOSTILLE

 

             13   mai   2019               

◊ ◊ J’avais remis cette note en avant le 12 mai 2013, tellement elle me semblait d’actualité par rapport à la place que ses imprécations haineuses ont prise dans l’esprit « des Algériens nés en France» , comme se désigne lui-même le « rappeur » Hacène Souadji (ou « Larsen »- né en Seine-Saint-Denis), excluant  de facto, toutes celles et tous ceux qui,  de parents algériens et né(e)s en France, vivent bien et respectent les valeurs de leur citoyenneté  française.

 Les assassinats,   les violences urbaines,    les drogues         

On avait vu en 2012, un forcené, Mohamed Merah,  mettre sa haine en actes, et assassiner 7 personnes à Toulouse et à Montauban.
Et 
le soir du 13 mai 2013 : on a vu d’autres abrutis forcenés, débarquant par centaines,   au milieu de la foule joyeuse de la place du Trocadéro.
Comme ils s’entraînent chaque jour, dans nos banlieues jadis paisibles, à violenter les personnes, à vandaliser l’espace public, à piller, à voler, à trafiquer, à attaquer la police etc.,
ils  nous ont montré  les seules choses qu’ils sachent faire :
brûler ! saccager  ! blesser ! gueuler leur haine ! injurier !

Leurs familles, leurs parents, leurs ami(e)s les ont-ils accueillis de retour à Saint-Denis ou à Saint-Ouen, comme des héros algériens  – puisqu’ils ne veulent pas de leur nationalité française ?  Bientôt, comme à Marseille, les mères pleureront-elles leurs fils assassinés par la mafia rivale et supplieront-elles d’abord le ministre de l’intérieur, pour finir par crier allah akbar ?

♠ PSG : la présentation du trophée annulée après les violences
Libération.fr Par AFP — 13 mai 2013

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En 2009, La MILDT : Mission  interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, avait financé des vidéos, Et si ton dealer te disait la vérité ?  pour la jeunes des collèges et des lycées , qui  pouvaient alors entendre des paroles vraies sur le cannabis et la cocaïne.

Ces vidéos ont été censurées dès 2012, sous le quinquennat fumeux et calamiteux du PS ou Parti Stupéfiant de  M. Hollande, la  ministre de l’Éducation nationale Vallaud-Belkacem ayant été uniquement chargée de « sensibiliser » les collégiens et aux lycéens au « concept de genre » tel que vu par la communauté homosexuelle et les écrivains « dits modernes parce que pornographiques.

Depuis mai 2017, le parti de la-République-en marche  -et -qui- fume, du président Macron  a même  bloqué toute information médiatisée sur la dangerosité de ces drogues.
Les Français ont la palme européenne de la consommations de produits stupéfiants ….. et sont donc les meilleurs sources d’enrichissement de la théocratie islamique du Maroc – dont le roi Mohamed VI,  contrevient aux lois internationales, sans aucune sanction.

….. APRÈS LE SILENCE  TOTAL des médias  sur l’excellent  Rapport de la commission d’enquête du Sénat sur la politique nationale de lutte contre les drogues illicites  en mai 2003 …

…  et leur SILENCE  TOTAL  sur le dernier livre du Pr Jean COSTENTIN :

                 Le Désastre des toxicomanies en France  [paru en mars 2018]


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