Note du 27 janvier 2010 – [ modifiée le 30 mars 2010, jour de la remise au Premier ministre par MM. Sauvé et Schrameck du rapport du Conseil d’Etat sur le port du voile intégral pour les femmes en France ]
….. la loi sur l’interdiction de la burqa a été votée le 11 octobre 2010.
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En ce nouveau XXI ème siècle, où des sorbonnards se plaisent à gloser sur le » retour du religieux » , le dieu des fondamentalistes islamistes en profite pour réclamer désormais, avec l’aide de parlementaires et d’énarques éminents du Conseil d’Etat (1), le port du foulard et du voile intégral islamiques pour les femmes, dans tout l’espace public.
Ainsi, la haute couture religieuse – à la mode des frères musulmans et des talibans – devrait revenir pour s’imposer encore et toujours aux fillettes et aux femmes de chez nous. Quelle sera leur prochaine loi » à la mode islamique « et toujours contre les femmes : le vitriol, le viol ou la lapidation ?
Qui nous fera croire que les femmes sont libres quand leur choix obligatoire est : pile – rester cloîtrées chez elles / face : sortir, mais déguisées en fantômes ?
Autrement dit, quel(le)s parlementaires voteront pour qu’en France des imams extrémistes ordonnent aux femmes de choisir entre se laisser pousser la barbe … ou mettre la burqa ?
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1 Il faut remarquer que c’est déjà le Conseil d’Etat qui, le 27 novembre 1989 avait décrété que le port d’insignes religieux et/ou de foulards islamiques n’était en aucun cas contraire à la laïcité (sic). M. Lionel Jospin s’était incliné, alors que l’ argumentation de ces hauts fonctionnaires confondait déjà la manifestation ostentatoire des croyances avec le respect du pluralisme et de la liberté d’autrui.
Il fallut alors attendre 15 longues années pour légiférer sérieusement avec la loi Fillon de 2004 sur l’interdiction du port d’insignes et de vêtements religieux à l’école, au collège, au lycée et à l’université.
Donc, nous le savons, les conseillers d’Etat – (les « sages » ?) ne sont pas infaillibles. Ils ne sont pas non plus à une contradiction près, puisque dans un arrêt de 2008*, ils avaient refusé la nationalité française à une Marocaine portant la burqa, car elle avait « adopté, au nom d’une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française et, notamment, le principe d’égalité des sexes« .
Pourquoi alors retarder le vote d’une loi qui permettrait aux femmes musulmanes de France de faire valoir leurs droits de citoyennes, et de se libérer définitivement de leur soumission aux dogmes inventés – spécialement pour elles– par les salafistes ?
Faudra-t-il encore que les » sages » les fassent attendre jusqu’en 2025 ?
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* Le Monde 15.07.08 article de Stéphanie Le Bars La décision sur la burqa saluée à gauche et à droite En italique les termes de l’arrêt
L’ Cf. Autres notes sur le même sujet :
Religion et Haute couture 2 juillet 2008
26 avril 2009 La Halde entre montre et burqa
27décembre 2009 L’une à Kandahar, l’autre à Evry
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