La  » loi du mâle  » n’est pas la loi républicaine

 

    note du 10 septembre 2010 complétée le 29 septembre 2010                

En marge de la future programmation sur Arte du documentaire, le 29 septembre 2010 à 21h35 « La cité du mâle * », j’ai lu avec intérêt les commentaires ** de deux lycéens de terminale, Julie et Amid /pseudonymes/ à Vitry-sur-Seine, auxquels on l’a présenté en avant-première.
Les propos de Julie et d’Amid permettent de saisir  -sur le vif- le fonctionnement  de ce que nous appellerons « la loi – ou code d’honneur – du mâle ».

On s’aperçoit vite que Julie a tellement été formatée mentalement par ce code, tout au long de sa scolarité dans la mixité du collège et du lycée, qu’elle est incapable d’en discerner la vulgarité, l’injustice et la cruauté ; elle utilise d’ailleurs comme Amid,  le terme de « chienne » pour désigner une jeune fille.

Amid a sa géographie personnelle de Vitry ; et il assure que Paris et Vitry sont « deux mondes différents, on n’appartient pas au même monde… je sais que chez nous  [à Vitry]… » Amid définit précisément comment Vitry est son territoire, où vit sa communauté, et dans sa logique, chez lui , à Vitry,  la loi, c’est définitivement la loi du mâle, dictée par la force du traditionalisme des coutumes et de la religion et qui  l’emporte, depuis des décennies, sur les valeurs de la République.

Dans un entretien, Malika Sorel *** explique courageusement la réalité sociologique  : « Du fait de l’importance des flux migratoires, il était hautement prévisible, en raison même du fonctionnement de ces populations, qu’elles reformeraient leurs sociétés d’origine sur la base de leurs propres normes collectives. »

On apprend que chez Amid, à Vitry-sur-Seine »,  il existerait un  monde de mâles dit « des mecs de banlieue »  qui aurait le pouvoir absolu sur  des jeunes filles dites « des meufs de banlieue ».
Chez Amid,  le sujet de conversation est en permanence :   « Savoir si la fille l’a déjà fait ou pas. »  Cette obsession de l’acte sexuel, accompli par une jeune fille  s’inscrit dans  la coutume  qui veut qu’elle soit vierge à son mariage, et que cela conditionne l’honneur du mari et des familles.

Cette obsession fondamentale des mecs de banlieue déclenche chez eux la suspicion,  qui engendre à son tour la méfiance et une haine instinctive  des meufs.
C
ette obsession est le fondement de la loi du mâle ; elle légalise  leurs contrôles permanents de la  »  bonne  » tenue vestimentaire des jeunes filles –  avec notamment l’interdiction de la jupe -, la  surveillance monomaniaque de leur allées et venues etc.  avec pour seul et unique but : les humilier et les soumettre à la loi du mâle.C’est  au nom des traditions ancestrales et religieuses qui veulent des femmes sans droits, soumises aux maris, que «  des mecs de banlieue »  s’autoproclament  »  juges suprêmes « , et que « leur  tribunal-  selon- le- code- d’honneur -du -mâle »  a tout prévu pour infliger  » aux meufs de banlieue   » des maltraitances, des viols en réunion, des  exécutions par étranglement, égorgement, par le feu ou la lapidation.

Chez « les mecs de banlieue »  où la normalité ancestrale pour les hommes est de n’être pas vierges quand ils se marient, tous les mecs de banlieue  l’ont  « déjà fait »  et selon leur vocabulaire, c’était forcément  avec des chiennes, des traînées ou des putes…mais cela n’a pas souillé « leur idéal de pureté ».
Les mecs de banlieue  ne pensent pas être devenus des chiens ou des prostitués ; selon la loi du mâle, leur honneur et celui de leur famille est toujours intact.
Evidemment, il serait inconcevable, toujours selon la loi du mâle, que la jeune fille, elle, dise qu’elle se sente souillée d’épouser un mec de banlieue pas vierge,  que son honneur et son « idéal de pureté »  sont bafoués.

              On l’aura compris la loi du mâle condamne définitivement la femme à l’inégalité, à l’infériorité et à la soumission. Mais en France,  la loi du mâle est  hors-la-loi ; elle n’est pas tolérable auprès de la loi républicaine de l’égalité des droits et des devoirs entre les hommes et les femmes.

Il y eut cette année le débat sur l’identité nationale où il fut si difficile de faire valoir la force et la valeur de nos idéaux républicains, suivi du débat sur l’interdiction de la burqa et de la nécessité d’une loi pour redonner le droit à la dignité et à l’égalité de la femme citoyenne  en France.

Il y aura encore beaucoup à réfléchir avec les élus, les familles, et les enseignants sur ce qui demeure notre devoir impératif pour un futur démocratique : la formation intellectuelle,♦ culturelle et citoyenne de  notre jeunesse.
Pour cela nous devons être fiers de nos idéaux, et il se peut, si nous sommes déterminés que nous arrivions à faire comprendre aux mecs des banlieues qu’ils habitent en France.
Avec nous, ils ont comme nous, les mêmes droits, mais aussi comme nous, les mêmes devoirs citoyens, dont celui de respecter la dignité et l’égalité des femmes.

 

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* Documentaire de Cathy Sanchez Arte  /.  Théma : « Femmes : pourquoi tant de haine ? »

**  Entretien de Chloé Leprince pour Rue89 /31.08.10./ citations d’Amid en italique.

*** Dans son entretien avec David Garzon (Arte.tv). Malika Sorel est membre du Haut conseil à l’intégration, ingénieur de l’Ecole polytechnique d’Alger et diplômée de Sciences-politiques. Elle a publié « Le puzzle de l’intégration – les pièces qui vous manquent » Ed. Mille et une nuits.

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NB ♦ L’école, le collège et le lycée sont les endroits idéaux pour  partager les trésors de notre patrimoine culturel  avec celles et ceux qui en sont privés, et qui ne peuvent écouter que du rap et ne voir que des graffitis  ;  il y a une autre culture après le hip-hop ! Les élèves ont tellement besoin de leurs professeurs pour  conquérir leur droit à la culture, s’éveiller à  cette beauté, en découvrir toute la richesse.

La nullité stupéfiante des médias face à la dangerosité du cannabis

29 juin 2010 / modifiée le 29.09.10 –  ♦ le 8.10.10                            

Note remise en début de bloc-notes le 26 janvier 2011 et le 25 juin 2012 

♦Actualité MILDT ♦ Etude : deux fois plus de problèmes mentaux chez les fumeurs de cannabis
Selon une étude de l’Office central néerlandais des statistiques (CBS) et rendue publique le lundi 4 octobre 2010,  » le pourcentage de personnes ayant une moins bonne santé mentale est deux fois plus élevé chez les consommateurs de cannabis que chez les non-consommateurs. »

Bilan

En 2010, il y a 45 % des jeunes de  15 à 24 ans  qui fument et on sait qu’avant  l’âge de  16 ans : 31 % ont bu de l’alcool, 27 % ont déjà fumé et bu de l’alcool et 29 % ont déjà expérimenté le tabac et l’alcool et le cannabis ;  ce qu’une journaliste du quotidien Le Monde traduit faussement et sur le ton rigolard :  » A 16 ans, les jeunes préfèrent trinquer plutôt que fumer« .

Face à ce bilan désastreux,  on retiendra de cette première décennie du XXI ème siècle, l’incapacité flagrante des grands médias à fournir une vraie information documentée sur la dangerosité des drogues. Ni la presse écrite /papier-toile/, ni les radios, ni les télévisions n’auront été à la hauteur de cet enjeu de santé publique.

L’impact des drogues sur la santé physique et mentale, d’autant plus fort que les usages sont précoces, n’aura jamais été précisément et régulièrement explicité aux adolescents et aux familles,  comme si, à l’omerta des mafias de trafiquants, il fallait ajouter l’emprise forte d’ une idéologie gauchisante et libertaire sur le silence assourdissant * des comités de rédaction.     

Un regard en arrière

En 2001 est effectué un premier bilan de la loi Evin de 1991, sachant que,  de MM. Jospin, Kouchner et Lang  à MM. Balladur, Juppé et Bayrou, on n’a pas su (voulu) en voir  les ambiguïtés, notamment la mention contradictoire dans le décret d’application de 1992   » d’emplacements (locaux ou espaces) mis à la disposition des fumeurs » qu’ enseignants et lycéens  traduisirent immédiatement par :  » on peut fumer dans la cour du lycée « , alors que l’article 16 de la loi Evin interdisait de fumer dans l’enceinte (couverte et non-couverte) des établissements scolaires. Depuis février 2007, les termes de l’interdiction de fumer sont sans équivoque**.

Le bilan 2001, hélas prévisible, fut désastreux : 45% des lycéens de 18 ans étaient  devenus des fumeurs quotidiens

               … et prédictif du non moins désastreux bilan 2010 : 45 % des lycéens de 18 ans ont déjà fumé du cannabis.

Et, c’est dans cette situation si préoccupante d’ une loi équivoque  qui avait échoué à protéger les plus fragiles de la dépendance tabagique,  que des conseillers de M. Kouchner ne trouvèrent rien de mieux que de s’ opposer  à une loi interdisant la vente de cigarettes aux moins de 16 ans, préparant en cela la demande de  dépénalisation des drogues  du Conseil national du Sida  dans son rapport du 21 juin 2001   La  dangerosité du tabac ne sufisant pas, il aurait fallu, selon ces  soi-disants experts,  encourager l’usage du cannabisUn comble !  

Toujours le même message irresponsable

En 2001,   Le Monde titrait  » La banalisation de l’usage du cannabis relance le débat sur sa dépénalisation « 

               et le 4 juin 2010, s’inspirant du modèle californien, le même journal  dans une double page «  Contre-enquête Économie  »  interroge :   » Faut-il légaliser le cannabis ? Où en est le débat en France ?  » et un sociologue  nous explique combien notre  » vision morale  » nous aveugle et qu’il est temps d’ouvrir des coffee shops en Franceau moment même où le modèle hollandais est pris en flagrant délit de collusion avec les mafias de la drogue, comme en témoigne le procès  du propriétaire d’un coffee shop, pourvoyeur depuis des dizaines d’années de clients français revendeurs sur tout notre territoire.

               A noter qu’en 2009, le journaliste  emploie encore l’expression  drogue douce – récusée par les scientifiques-  pour le cannabis.

Les points d’accord entre les scientifiques

Or, depuis l’audition des scientifiques (Académie nationale de Médecine -INSERM), le 13 février 2003, devant l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et technologiques (OPECST), les journalistes étaient parfaitement informés de la dangerosité du cannabis.
– ♦ Le Professeur De Witte avait présenté l’expertise collective de l’INSERM  et expliqué   » comment l’alcool et la nicotine sont deux drogues liées, comment  le cannabis induit la prise d’alcool, et comment le cannabis étant fumé comme la nicotine, quand on prend du cannabis – dont le taux en THC*** est de plus en plus élevé- on augmente en même temps l’accrochage à toutes ces drogues « . D’où la poly-expérimentation avant 16 ans puis la poly-consommation régulière à 19 ans et plus ****.

– ♦ Le Professeur Nordmann (Académie nationale de Médecine) avait souligné aussi que «le cannabis est une substance qui agit sur le système nerveux central et  détermine une neurotoxicité essentiellement fonctionnelle, essentiellement cognitive.  Les effets psychoactifs négatifs sont immédiats. Il y a  des troubles de la mémoire à court terme ou du langage, de l’attention, de la coordination perceptivo-motrice… Les effets immédiats sont suivis d’effets à long terme qui modifient la qualité de la vie. Le cannabis démotive, déconnecte, désocialise. Les premiers signes sont un désintéressement vis-à-vis de l’entourage, et une diminution des performances scolaires ou professionnelles.»

– ♦ Le Professeur Roques (INSERM) avait déclaré que c’est   » grâce à des collaborations avec des généticiens, des biologistes moléculaires qu’on a réussi à montrer qu’il y a une sorte de réseau entre les drogues nicotine, alcool et cannabis. (…) Le cannabis a un effet particulier, parce que, non seulement il agit au niveau des neurones, mais également comme la cocaïne, l’ecstasy et les amphétamines, au niveau de la fente synaptique ;  il augmente le temps de vie de la dopamine à cet endroit. Il a donc un double effet. On doit pouvoir maintenant le considérer comme un second système opioïde. Il a une action très forte. »

– ♦ Le Professeur Costentin (neuropharmacologue faculté de médecine de Rouen) a décrit  également  » les effets psycholeptiques du THC  potentialisés par les effets psycholeptiques de l’alcool. »  Il a redit  » les effets extraordinairement détériorants du cannabis sur les capacités cognitives et mnésiques « , et souligné à son tour   » les relations entre la dépendance à l’héroïne et l’usage du cannabis. »

Pour mieux comprendre les souffrances physiques et psychologiques qu’inflige le piège infernal : tabac-alcool-cannabis puis opiacés quand il se referme sur une adolescente de 15 ans, écoutez Alice *en consultation avec la Docteur Emmanuelle Peyret du service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Robert Debré (Paris)./ Merci pour ce témoignage émouvant à France Cuture Les pieds sur terre 12.07.10 / rediffusion du 31.03.04/

            – ♦ Le Professeur Got a cité  une étude qui mettait en évidence  » une augmentation du risque de  développer une dépression ou une anxiété  et/ou de voir survenir des  troubles psychotiques chez les sujets consommateurs de cannabis.  » etc. etc.

Réflexion

La loi de 2009 sur l’ interdiction de vente d’alcool et de tabac aux moins de 18 ans est une loi importante.
Elle assure une cohérence forte avec  la loi de 2006 qui interdit de fumer au collège et au lycée.
Pour continuer de protéger nos adolescents, il  faut opposer un NON énergique  aux propositions californiennes des intellectuels en «  think tank « , des journalistes, des professionnels et des publicitaires de la mode, du cinéma et du spectacle, des cadres politiques, et autres énarques, conseillers d’État en poppers et  patrons des médias  pour coffee shops, il  faut opposer un NON énergique  à leurs propositions de légalisation  de poisons  tels que  le cannabis, la cocaïne et l’ héroïne , qu’avec eux, des filières mafieuses, terroristes et/ ou islamistes veulent nous imposer pour ruiner notre société démocratique.

          NB  Un décret publié au Journal Officiel du 22 novembre 2007 a interdit la fabrication, l’importation, l’exportation, la mise en vente et la distribution de produits contenant des nitrites d’alkyle, comme le poppers. Toutefois le 15 mai 2009, le Conseil d’État a annulé ce décret.

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*Silence assourdissant – sauf, quand il s’agit, après l’offensive de juin 2010  sur la légalisation du cannabis de se positionner en septembre 2010 en faveur des «salles de consommation  de drogues»  » / dans leur jargon :  «  salles de shoot« .
Sur le site de la MILDT : Drogues : Guette l’info Traque l’intox         Si ton dealer te disait la vérité ?

** Cependant Cf. la note  Qui laisse sortir les lycéens pour qu’ils fument sur les  trottoirs ?   à la merci des revendeurs de drogues.

*** THC : tétrahydrocannabinol

****  » Les enquêtes en population étudiante nous montrent déjà que les consommateurs à risque d’alcool sont aussi consommateurs d’autres produits. Aux premiers rangs desquels le cannabis, la cocaïne et l’héroïne « . Philippe Batel psychiatre alcoologue / dialogue  (chat) sur lemonde.fr 3 mars 2009

  Nos étudiants  sont les « bébés » de la loi Evin (PS). Sinistre bilan.  

Chronique de Petiteville en France (2ème saison)

25 mai 2010

                    Chronique de Petiteville en France                     
 
ou  Comment faire pour assurer une meilleure protection anti-drogue à la jeunesse, les dix/vingt ans de 2010 ? 

  Spécial Adultes – principaux  acteurs de prévention 

Où l’on étudiera le Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008 -2011 -. Rapport au Premier ministre  de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT).

Chapitre I Prévenir, communiquer, informer
fiche n°1-3 Relégitimer les adultes dans leur rôle de principal acteur de prévention.

 » Face aux problématiques d’usage de produits illicites et de consommation d’alcool chez leurs enfants, parfois très jeunes, de très nombreux parents se sentent désorientés et ont le sentiment de ne plus être légitimes pour imposer une exignece éducative… Un effort particulier doit être fait pour les aider à se réapproprier une parole porteuse de la règle.

Pour leur redonner confiance, il faut renforcer leurs compétences éducatives notamment en développant l’information à leur intention et en leur fournissant des repères fiables…

Il s’agit donc de trouver des moyens adaptés pour atteindre les familles … et leur proposer des ressources nécessaires afin qu’elles reçoivent information, aide et accompagnement. »

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A Petiteville, en avril 2010,  une association de parents d’élèves du collège a organisé une réunion d’information sur  les jeunes et l’alcool dans l’auditorium du lycée, animée par deux membres d’une association de prévention en alcoologie.

Alors qu’il eût été possible que  les directions des deux établissements coopèrent ainsi que les deux conseils locaux de  parents d’élèves, l’association du collège a dû louer l’auditorium au lycée  et payer seule les intervenants.

En début de séance, le public a été informé  de l’absence de collaboration avec la municipalité de Petiteville.
Il n’y eut aucun rappel des actions de prévention menées au collège en 2009 dans le cadre du Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté :
* En avril et mai 2009 : 3 séances en classe entière pour 3 classes de 5ème sur le thème Estime de soi et conduites à risques. Il était envisagé pour 2009-2010 d’étendre cette intervention à toutes les classes de 5ème et de travailler sur les idées reçues.
   * En avril 2009 :  1h en classe entière – Rappel de la loi sur les drogues pour toutes les classes de 5ème. En 2009-2010, cette intervention devait être placée en 4ème et il était envisagé d’organiser une intervention pour les parents.
* En février 2009 : 1h pour 2 classes sur le thème Alcool et dépendances pour toutes les classes de 4ème. Cette action devait être reconduite sous une forme identique en 2009-2010, avec une intervention pour les parents.

          Comme si une dynamique de communication entre directions, enseignants, services de santé, associations, municipalité et parents d »élèves était impossible à réaliser.
Comme si les Conseils d’administration des établissements secondaires  n’avaient pas pour mission première, la coordination entre tous ces adultes,  principaux acteurs de la protection  de la jeunesse.

           Les 6 et 7 mai 2010 La Mildt a organisé à Paris XII ème les Assises de la parentalité et de la prévention

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   NB          Mai 2010

Alors que notre jeunesse a besoin d’une réponse cohérente et bienveillante des adultes, o
n assiste à l’offensive aberrante par l’intermédiaire de Facebook  de «  la mode des apéros géants   » qui se terminent  douloureusement par de nombreux comas éthyliques (voire la mort).
Alors que  la santé des jeunes passe par leur volonté de maîtrise responsable des propositions d’alcool et de drogues illicites,  le réseau Facebook joue un rôle lamentable de désinhibiteur pseudo festif, en vulgaire lobby des alcooliers et des patrons de bars – comme on vient de le voir dans la manipulation » intéressée  » des organisateurs de  » l’apéro géant du Champ de Mars  » à Paris le 23 mai 2010.

          Dans cette mouvance dangereuse de la limite à franchir et de la bêtise ordinaire,  il y eut à Grandeville dans la nuit du 23 mai 2010 des voitures brûlées, et à Petiteville des abribus vandalisés… Nul doute qu’il y ait eu là aussi, de gros bénéfices sur les ventes d’alcool et de drogues cette nuit-là…
…Lors de la saisie record  en juillet 2009 de 36,5 kg d’héroïne (valeur 600 000 €) par la police de Grandeville, le procureur de la République avait déclaré à la presse :  » Cette saisie démontre l’existence d’un trafic important de drogues dures sur la région.  » AFP 10.07.09

____________________________   à  suivre…  en 2011  

Le respect citoyen est à réapprendre au collège et au lycée

23  février  2010     note relue le 24 avril 2016    note mise en avant le 10 novembre 2017

 

Le vrai respect citoyen n’est pas  « le respect communautariste ».

En 2008, un  professeur en formation à l’IUFM de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis /en 2016  Site ESPE  Créteil ) s’écriait  :  » Hyper réac la morale  ! (1) ».

La dé-sanctuarisation des établissements scolaires où l’on voit  poignarder un(e) professeur, tuer un(e) camarade de classe,  investir un lycée pour blesser un(e) adolescent(e) et terroriser l’ensemble de la collectivité scolaire,  nous amène à penser qu’en face de telles situations, il serait temps d’arrêter les formules simplistes  pour commencer à réfléchir au(x)  sens des mots.

Lorsque l’on entend  des élèves*  fragilisés  par un passé scolaire lourd de comportements violents  inadéquats avec la vie en classe et le travail intellectuel, on s’aperçoit que sur le  sujet de la violence entre jeunes dans les établissements secondaires, ils ne font référence qu’aux codes des bandes de quartiers.

 Ecoutons une  collégienne  :   » Un garçon / il est venu du style à chaque fois/ il me disait/ t’habites où/ t’habites où/ quand je disais X…/ il me regardait trop mal/ Un moment donné/ ça m’a énervée/ ouais comme quoi il faisait trop le nul/ style qu’il allait me taper comme ça/ parce que je viens de X../ j’ai appelé mon frère/ ma mère a appelé ici pour pas que mon frère y vient/  » Elle explique :   »  Comme ça après t’as peur / Y en a qui font ça pour que toi t’appelles les grands de ton quartier qui viennent et qui se battent en fait/  »
La jeune fille poursuit :  » des fois le boug il a sa soeur / et l’autre il va venir/ il habite dans un autre quartier/ il va vouloir faire le mariole avec la soeur/ l’autre va s’énerver/  ou  » le mec il est avec sa meuf/ et l’autre il vient /et il essaye de lui tchatcher sa meuf/  »

C’est le code  du  territoire,  »  la loi du plus fort « ,  le  » code d’honneur «  du petit chef  que l’on doit respecter, à qui l’on doit se soumettre ;  la soumission supprimant tous les droits de la personne soumise.  La loi du chef consiste à se  faire obéir aveuglément par celles et ceux qu’il terrorise avec ses menaces et/ ou ses violences. Et cela rappelle de bien lugubres souvenirs.

Les plus jeunes se soumettent à cette loi primitive , et  loin de faire appel au personnel enseignant et au personnel de surveillance de l’établissement quand on les menace, – pour ne pas passer pour   » des balances  / quand tu balances ils t’attendent à la sortie /  »  la jeune fille le confirme, c’est la loi du silence et la loi  du plus fort qu’elle applique  avec l’appel au grand frère  » / en fait faut les menacer, faut leur faire peur avec le grand frère, le tonton, le grand-père /…pour qu’ils arrêtent/  »

Ainsi dans l’esprit de nombreux élèves, le mot respect  signifie soumission. Il est clair pour eux que les professeurs et les conseillers d’éducation ne peuvent être respectés, n’étant pas plus forts que les élèves, ils ne leur font pas peur  ; tout comme le règlement scolaire si précieux, si indispensable à la collectivité, pour vivre et travailler paisiblement ensemble.  Cette morale citoyenne qui ne menace pas physiquement, ne leur fait pas peur, donc ne leur inspire aucun respect.

Le comble est que ces mêmes élèves qui ne respectent ni le règlement scolaire ni les enseignants, exigent leur droit au respect, puisqu’en perturbant en permanence la vie scolaire, ils pensent être les plus forts. Les adultes  auxquels ils lancent une insulte, doivent leur  dire poliment : s’il te plaît,  sois poli . Et le collégien, au rappel du règlement par la conseillère d’éducation dit : «  la capuche je l’enlève / et je la remets/ je me fous de sa tête/ »

Le respect /soumission  au petit chef, dont le seul but économique (voire politique ?)  est de transformer le quartier en jungle de non-droit, piège les comportements des élèves, et tend  à transformer peu à peu l’établissement scolaire en mini-jungle.  Ne respecter ni les autres élèves, ni les professeurs, ni les locaux, c’est pour certains élèves, montrer leur allégeance aux chefs de bandes ;  c’est s’opposer en permanence au projet éducatif et culturel de l’enseignement public, c’est ruiner tout espoir de réussite scolaire pour eux-mêmes et pour les autres élèves ;  c’est  accomplir  un acte de rébellion  envers la pacifique loi citoyenne.

Aussi faudrait-il sérieusement prendre en compte cet autre sens  du mot respect dans le langage codé des jeunes,  et reconsidérer avec détermination le bien-fondé de l’éducation morale et citoyenne à l’école. L’attribution de postes selon les besoins, une plus grande sévérité des parents en accord avec la fermeté des professeurs, perrmettraient de (ré)instaurer la bonne autorité qui protège parce qu’elle garantit le respect des droits et des devoirs pour tous.

L’enjeu est d’importance. Il s’agit  d‘obtenir à nouveau de chaque collégien(ne) et de chaque lycéen(ne), un comportement calme,  une tenue correcte, un langage poli,  en interdisant évidemment  l’usage  du téléphone mobile, des écouteurs, de la cigarette, du cannabis, de l’alcool et …  des armes… afin que nos établissements  publics ne soient plus régis par la loi du respect-soumission au chef de bande, mais (re)deviennent des lieux paisibles, civilisés, où les jeunes  intelligences préparent  leur avenir.

                 Alors, Hyper réac la morale ?  Non ! Il est  temps pour nous tous, de dire avec les enseignants, les collégiens et les lycéens  :

          Insupportable la violence à l’école !
Inadmissible la  soumission à la loi du plus fort  !

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1   Hyper réac la morale !  27 avril 2008

NB voir la note  Oui à  » La journée de la jupe  » de J-P Lilienfeld  où la professeur de français n’arrivait à faire son cours sur Molière qu’en faisant peur- à son tour – à ses élèves avec le pistolet confisqué  de l’un d’eux, découvert dans sa sacoche …
                J’observe également que le respect/soumission passe par le langage des élèves dont la syntaxe inexistante, avec un emploi excessif de formules stéréotypées et de verlan apparaît comme un refus ( plus ou moins conscient) de parler un français correct, celui de la laïcité, celui qui nous relie les uns aux autres ( alors que les codes communautaristes sont des prétextes aux affrontements violents ).

* Citations transcrites de l’entretien d’un conseiller du Centre académique d’aide aux écoles et aux établissements (CAAEE) de l’Académie de Versailles avec des élèves d’un collège de l’Essonne. Reportage de Farida Taher -19.02.10 France Culture Les pieds sur terre –
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2010 Record des saisies de cannabis, de cocaïne et d’héroïne

2 février 2010

               Note mise à jour le 10 décembre 2010                

Actualité MILDT
 Etude : deux fois plus de problèmes mentaux chez les fumeurs de cannabis
Selon une étude de l’Office central néerlandais des statistiques (CBS) et rendue publique le lundi 4 octobre 2010,  » le pourcentage de personnes ayant une moins bonne santé mentale est deux fois plus élevé chez les consommateurs de cannabis que chez les non-consommateurs. »

Dans ce bloc-notes je donne une large place  à l’éducation et à la santé de nos adolescent(e)s. Je poursuis donc en 2010 la note  2009 Record des saisies  pour donner toute sa place et toute sa valeur  dans l’actualité, à l’important  travail des douaniers, des policiers, des gendarmes et de la justice .

Cela dans le but d’ encourager toutes celles et tous ceux qui subissent des menaces et des représailles à rompre la loi du silence. 

Cela dans le but d’attirer toute l’attention des parents, des enseignants et des élus sur la nécessaire information-prévention  concernant l’usage des drogues, afin que nous  participions tous ensemble à cette décisive mission de protection de la jeunesse, inscrite dans la loi républicaine.
Voir les assises de la parentalité et de la prévention 6 et 7 mai 2010 MILDT
Voir Usages de drogues à 17 ans dans 21 régions françaises   OFDT ESCAPAD 2008

Et encore et toujours…
 dans le but d’encourager  chaque  adolescent(e),  à  dire  NON, NON et NON   au bon copain ou à la bonne copine du collège, du lycée, qui lui proposera  de fumer un premier joint.

Drogues : guette l’info ! traque l’intox ! / Et si ton dealer te disait la vérité /
Voir aussi les trois spots TV    Source  MILDT   Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie

 

                      Actualité / Saisie  record !           Samedi 27 novembre 2010

La brigade des stupéfiants a saisi 110 kg de cocaïne dans un appartement de Neuilly-sur-Seine.

Le chef du réseau est identifié comme étant  » Gilles Tépié déjà condamné à 8 ans de prison  pour une affaire de trafic international de cocaïne en 2000 avec  ses deux associés Farid M. et Abdallah T « .
Il louait alors pour « 4500 euros par mois un appartement avenue Kennedy (Paris) et faisait venir la drogue d’Amérique du Sud via les Antilles : 800 kg en deux ans. Furent saisis 530 000 euros en liquide, un pavillon, et une quinzaine de voitures de luxe dont une Ferrari « .
« Depuis sa libération, il avait été condamné en avril 2008 à 15 ans par contumace dans une affaire de meurtre survenue en 2000 sur fond de trafic. (d’après l’article de J. Pierrat Le Point.fr du 29.11.10).

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Du 20 au 24 octobre 2010
Les brigades des douaniers du Perthus et de Montpellier ont saisi plus de 1,7 tonne de résine de cannabis.

Été 2010  
Cet été, les policiers, les douaniers et les gendarmes ont saisi 4,8 tonnes de résine de cannabis pour une valeur  de 22 millions d’euros dans le Pas-de-Calais, la Seine-Maritime, les Bouches-du-Rhône,  la Gironde et l’Hérault ; et 10 kg d’héroïne en Ille-et-Vilaine,  pour une valeur de 500 000 € / Le monde.fr 21.08.10 L. Bronner et Ouest-france.fr 2.08.10 /

Vendredi 18 juin 2010
Les douaniers sous commandement opérationnel de la Direction régionale  Garde-Côtes des douanes  de Fort de France, ont saisi 385 kg de cocaïne sur un voilier au large de la Guadeloupe.

Mercredi 3 juin 2010
Saisie de 1,4 tonne de cocaïne représentant 83 millions d’euros au large de la Martinique par les agents de la Direction régionale des Douanes Garde-Côtes Antilles. (AFP)

Mardi 25 et mercredi 26 mai 2010
Dix-huit personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau de trafiquants de drogues entre les Pays-Bas et le sud de la France ont été interpellées par les gendarmes des Bouches- du- Rhône et la section de recherches de Marseille. Les gendarmes ont saisi 10 kg d’héroïne, 10 kg de cannabis, 500 g de cocaïne, 25 000 euros et deux armes.

5 mai 2010
Sur commission rogatoire d’un juge lillois les gendarmes  ont interpellé onze personnes soupçonnées d’avoir organisé un réseau international de trafic de cannabis entre la France, la Belgique et les Pays-Bas. Les trafiquants s’approvisionnaient directement aux Pays-Bas ou se faisaient livrer en Belgique grâce à des  » go-fast « . Le trafic a porté sur plus d’une tonne de cannabis. Ont été saisis200 000 euros, cinq armes de guerre et fusils à pompe, des véhicules et des équipements.

Les policiers de Saint-Ouen et la BAC 93 ont démantelé un des plus gros réseaux de la région parisienne (Actu Match 2.04.10). Les truands de la drogue de Seine-Saint-Denis  sont désormais des clones des mafieux de la Camorra. Ils s’entretuent aussi pour conserver la mainmise sur des milliers de clients qui leur rapportent des dizaines de milliers d’euros par jour.

Jeudi 1er et Vendredi 2 avril 2010
Les gendarmes de la Section de recherches (SR) de Nîmes (Gard) saisis sur commission rogatoire avec le service national des douanes judiciaires ont interpellé neuf individus impliqués dans un trafic international de produits stupéfiants entre le Maroc, l’Espagne et la France. L’importation porte pour 2009 sur une tonne de résine de cannabis.

 

Vendredi 12 mars 2010
La police judiciaire de Lyon a effectué, dans une commune de l’ouest de Lyon, une saisie de 110 kg d’héroïne et  d’une cinquantaine de kg de cocaïne représentant plusieurs millions d’euros. Les deux personnes interpellées sont des récidivistes. (Reuters/Lemonde.fr 12.03.10)

 Jeudi 18 février 2010
Les gendarmes et le GIGN ont démantelé un réseau de trafiquants internationaux dans la région de Dreux (Eure-et-Loir) et de Roissy (Val d’Oise). Ils ont saisi 3,2 tonnes de résine de cannabis pour une valeur marchande de 15 millions d’euros, ainsi que 320 000 euros en espèces, 8 véhicules et 27 armes dont un lance- roquettes. La drogue provenait du Maroc et était destinée à la région parisienne.

Dimanche 31 janvier 2010
L’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCTRIS) a intercepté 7 tonnes  de cannabis à Gonesse (Val d’Oise). L’enquête a permis d’arrêter sept personnes, deux Français originaires de Seine-Saint-Denis ( une plaque tournante du trafic), quatre Roumains et un Portugais. La valeur de la saisie est estimée à 35 millions d’euros sur le marché illicite de la revente de produits stupéfiants.

Samedi 30 janvier 2010
Les douanes et la direction interrégionale de la police judiciaire (DIP) de Bordeaux via l’antenne de Périgueux ont saisi 57,5 kg de résine de cannabis à Bergerac (Dordogne).

Jeudi 14 janvier  2010
La brigade de surveillance intérieure des douanes de Dax a réalisé une importante saisie de 2,5 tonnes de résine de cannabis au péage de Bennesse – Maremnen, sur l’autoroute A63.

 Mercredi 13 janvier 2010
La brigade de surveillance intérieure des douanes (BSI) de Cannes a réalisé le 13 janvier 2010, une saisie de 676 kg de résine de cannabis dissimulés dans un poids lourd, sur l’autoroute A8 dans les Alpes-Maritimes.

  Mardi 5 janvier  2010
Les policiers de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) et de la police judiciaire de Rennes ont saisi 350 kg de cocaïne  dans une résidence hôtelière en Martinique, mardi 5 janvier 2010. Trois habitants de Nantes, dont un s’apprêtait à convoyer la cocaïne au départ de Fort-de-France ont été interpellés. La livraison de cette cargaison en provenance d’Amérique latine et d’une valeur marchande d’environ 2 millions d’euros était destinée à la région parisienne et au grand ouest.

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 et en fin d’année 2009 :
Samedi 5 décembre 2009
80 kilos de cocaïne saisis à Paris dans un hôtel du XVIIIème arrondissement. Cinq trafiquants Colombiens interceptés pour ce trafic d’une valeur marchande de 2,8 millions d’euros.
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