Le Père Ubu-Macron entre mensonge et absurdité

13 avril 2020 –  note relue et réécrite le 15 avril 2020


Mise en avant le 21 avril 2021, pour présenter l’excellent et poignant film de Ilan Klipper : « Soigner à tout prix« , tourné  entre le 10 avril et le 10 mai 2020, au cœur des services d’urgences et de réanimation de l’hôpital Bichat AP-HP (Paris XVIII ème).

Au début du film, on écoute avec un soignant, pendant sa pause, un fragment du début de l’Adresse du Père Ubu-Macron aux Français, « ses chers compatriotes (?)« , le 13 avril 2020.

Puis on l’entend aussi dire l’exact contraire de son « Nous sommes prêts » au centre de crise du ministère des Solidarités et de la Santé, le 3 mars 2020 :

« Le moment, soyons honnêtes (sic), a révélé des failles, des insuffisances. »
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Après avoir claironné, le 3 mars 2020, «Nous sommes prêts » et qu’il avait « cette force de relever le défi», M. Macron put endosser le costume du Père Ubu. Certes, il oublia la canne enfoncée dans la poche droite et le chapeau melon, mais avec « la puissance de sa Cornegidouille », il pouvait le plus longtemps possible, nous  embobiner dans l’Ubusurdité * de ses discours.

Dans son Adresse du 12 mars 2020, le Père Ubu-Macron nous annonçait  que « plusieurs milliers de nos compatriotes, [avaient été] victimes de la plus grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle », mais ajoutait que : « le Covid-19 est sans danger dans l’immense majorité des cas » … sauf qu’il « [pouvait] avoir des conséquences très graves pour nos compatriotes âgés [et/ou] malades. »

Indubutablement*, nous pouvions déjà nous compter parmi les milliers de prochaines victimes, qu’il pourrait annoncer gravement  dans son prochain discours.

Cependant, le Père Ubu-Macron avait eu un éclair dans son hubutude *, car il s’était souvenu que, ministre des Finances de M. Hollande, puis président de « Nulle Part en France » [sans la majorité des électeurs inscrits], il n’avait jamais reconstitué la réserve d’État d’un milliard de masques nécessaires en cas de pandémie, jamais inclus dans le budget de la France, en nombre suffisant,  les vêtements protecteurs, les équipements et les appareils médicaux indispensables ; il avait toujours ignoré les justes revendications de nos personnels soignants,  sur leurs conditions de travail et leurs salaires,  dans nos hôpitaux publics.


« Par ma Cornegidouille », s’était-il exclamé, j’ai dans la poche gauche le remède ubuesque* qui ne coûtera rien, celui que j’ai concocté avec mon Ubuesque Conseil scientifique, la fameuse formule des « bons gestes barrières contre le Covid-19 ».

Dès lors, il avait clamé fièrement partout « [qu’il faisait] preuve d’esprit solidaire, et de sens des responsabilités » parce qu’il se lavait les mains, qu’il toussait et éternuait un jour, dans son coude gauche et le lendemain, dans son coude droit, qu’il ne se mouchait plus avec ses doigts mais dans un mouchoir qu’il jetait n’importe où, qu’il ne serrait ni mains ni coudes, et surtout évitait, voire même, arrêtait d’embrasser la Mère Ubu-Macron.

Et le bon Père Ubu-Macron nous félicita car « en adoptant les bons gestes [nous avions] ralenti la diffusion du virus et ainsi permis à nos hôpitaux et à nos soignants de mieux se préparer. C’est cela une grande nation. » … et comme l’orgueil le titillait, il pensait : c’est cela un grand Père Ubu-Macron.

Pour mieux nous prouver le ralentissement du virus, il nous assura que « [le principe qui le guidait] depuis le début pour anticiper cette crise et pour la gérer depuis plusieurs semaines et  continuer de le faire : [c’était] la confiance dans la science. »
C’est pourquoi il avait écouté avec son Premier ministre, son ministre de la santé, et son Ubuesque Conseil scientifique, les meilleurs spécialistes de « grand renom », qui leur avaient dit que « malgré nos efforts pour le freiner, le virus continue de se propager et est en train de s’accélérer.

Ainsi la théorie ubuesque des seuls « bons gestes barrières » avait juste permis l’accélération du virus depuis début février.
Mais le Conseil et le Père Ubu-Macron se figèrent dans l’Ubusurdité de leurs consignes minimalistes.

Et en même temps (son expression favorite), le Père Macron et ses ubuesques conseillers nous replongeaient au XVIIème siècle, au temps des médecins de Molière.

  – De quels parchemins avaient-ils extrait ces pratiques grossières d’éternuement et de toux dans son coude qui protégeraient les autres du virus, à condition de ne pas leur serrer la main ?

  – Ne savaient -ils pas que le virus se transmettait  par l’air expiré qui disperse de fines gouttelettes de salive ?

  – Et toujours dans sa dernière mise à jour du document info-coronavirus, le 12 avril 2020, le respect de la fameuse «distanciation sociale  d’un mètre » restait l’unique formule ubuesque « en l’absence de [vraies] mesures de protection » car le mot « masque(s) » était  tabou.
  ⇒ Alors que dans un communiqué, certes tardif,  du 2 avril 2020, l’Académie nationale de médecine expliquait « que des personnes en période d’incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus et entretiennent la transmission de l’infection. En France, dans ce contexte, le port généralisé d’un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur. » 

Mais c’est bien le 12 mars 2020 que, tambour battant, le Père Ubu-Macron fit sa plus grosse Ububourde*.

le Père Ubu-Macron répéta trois fois que « la maladie touchera d’abord les personnes les plus vulnérables » (…) « que dans ce contexte, l’urgence est de protéger nos compatriotes les plus vulnérables » (…) Protéger les plus vulnérables d’abord. C’est la priorité absolue » (…)
C’est pourquoi je demande ce soir [jeudi 12 mars 2020] à toutes les personnes âgées de plus de 70 ans, à celles qui souffrent de maladies chroniques ou de troubles respiratoires de rester autant que possible  à leur domicile.» 

  et Ubu-Macron en conclut   : « dans ce contexte, j’ai interrogé les scientifiques sur nos élections municipales [du dimanche 15 mars 2020].   Ils considèrent que rien ne s’oppose, à ce que les Français, même les plus vulnérables,  se rendent aux urnes  (…).»  !  !  !  !
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Puis, dans son adresse du 16 mars 2020, le Père Ubu-Macron rabâcha comment il faisait tout bien « avec ordre, préparation, sur la base de recommandations scientifiques avec un seul objectif : nous protéger face à la propagation du virus ».

Il remercia donc tous ces braves gens qui avaient tenu les bureaux de vote [avec ses bons gestes barrières à virus], et félicita les seuls candidats élus au premier tour …
Depuis nous savons tous les ravages du covid-19 causés dans les bureaux de vote.

 Pourquoi cette obstination ubuesque pour ce premier tour des municipales, alors qu’il savait, bien avant le 12 mars 2020, qu’il n’y aurait pas de second tour, le 22 mars,  puisque le confinement serait annoncé par le Premier ministre  le 14 mars, pour débuter le mardi 17 mars 2020  à midi ?

     Son Ubuesque colère froide du 16 mars 2020 fut pour ceux qui, bien qu’ayant bravé le virus le matin dans le bureau de vote, et qu’il avait « salués chaleureusement », auraient voulu se promener dans un parc, l’après-midi.
⇒   Ayant  « bravé les consignes [ils ont risqué, nous dit-il] de contaminer leurs amis, leurs parents, leurs grands-parents », l’après-midi mais pas le matin.
Lui, le colérique Père Ubu, n’aurait pu « braver les consignes » en se promenant au Touquet avec la Mère Ubu, ou à son retour, dans son parc de l’Élysée !

  Mais après s’être fâché contre les promeneurs du dimanche, le Père Ubu par la puissance de sa Cornegidouille, voulut mettre les « dieux » dans sa poche à dogmes, à la place de sa canne.
Dans son Avis du 23 mars 2020 – p. 7-  l’Ubuesque Conseil  scientifique préconisa « en termes de santé publique « le soin pastoral» (…) également essentiel dans toute réponse à une crise épidémique».
Il recommanda au bon Père Ubu-Macron et à son bon Premier ministre «de soutenir la permanence téléphonique des principaux [chefs ] des communautés religieuses. »

  Le père Ubu-Macron nous laisserait-il penser, que faute de choix rapide de traitement efficace, et faute de capacités de soins d’assistance respiratoire, nous devrions choisir la seule bénédiction du cantique, du psaume ou de la sourate ?

Alors, à quand la prière à saint Hurlubulu,  lors de chaque réunion du Conseil scientifique, à la place – par exemple – de la réflexion sur la proposition de traitement du Pr Didier Raoult (1) ?

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          Mise en valeur des grands faits et gestes
du Père Ubu-Macron et de son Conseil scientifique  

    Source : Ubu roi publié en avril-mai 1896, Alfred Jarry.
Cf. Tout Ubu Le livre de poche – La philosophie du Père Ubu pp. 22-23.
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Lexique de L’ingénue

ubusurdité   =  absurdité  /  le Père Ubu-Macron est un peu sourd.

indubutablement =   indubitablement :   le Père Ubu-Macron aurait dû rester banquier d’affaires chez Rothschild. Il manque de méthode.
Premier précepte de Descartes dans Le Discours de la méthode : « (…) ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être telle : c’est-à-dire d’éviter soigneusement  la précipitation et la prévention ; et de ne comprendre rien de plus en mes jugements, que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit, que je n’eusse aucune occasion de le mettre en doute. »

hubutude = hébétude 

ubuesque  =  Dans le grand Robert p.1598 : « qui ressemble au personnage d’Ubu roi par un caractère comiquement cruel, cynique et couard avec outrance ».

 ububourde  =  1- mensonge fait pour abuser, pour tromper. 2- faute lourde

Hurlubulu =  1562  nom d’un saint imaginaire chez Rabelais

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Ajout du 23 août 2021

 1      France Bleu.fr   22 septembre 2020 Coronavirus : un journaliste raconte son traitement à l’hydroxychloroquine
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Quand M. Macron disait le 3 mars 2020 : « Nous sommes prêts »

22 – 26 mars 2020 – note mise en avant le 26 mars 2022
Avec la vidéo du  Président de la République qui s’était rendu le 3 mars 2020, au centre de crise du ministère des Solidarités et de la Santé pour faire le point.
On retrouve de part et d’autre de M Macron : MM.
O. Véran / ministre des solidarités et de la santé et J. Salomon, directeur  général de la santé, tous les deux récompensés de leur aide précieuse , dans l’élaboration de la fiche du 18 février 2017, d’un « document liminaire, pour mardi 21 février 2017 , élaboré à 4 mains, par  J. Salomon et O. Véran » dans les grands dossiers secrets de Macron -2017 [Macron Leaks*].
La fiche intitulée
 : version martyre  était  un lynchage médiatique et judiciaire, pour éliminer François Fillon, son  seul vrai rival, de la liste des candidats).
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Cf. France Soir –  22.06.2020
L’Affaire Fillon : impartialité ou instrumentalisation de la Justice ?  :
« 
Et le 14 mars 2017, François Fillon était mis en examen, marquant le début de la fin de sa carrière politique. (…)
Emmanuel Macron, président de la République, a saisi le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), suite aux déclarations de Mme Eliane Houlette, ancienne procureure financière.
Le président de la République connait la dangerosité de l’Affaire Fillon ( … ) et certains n’hésitent pas à laisser entendre, que le résultat de l’élection de 2017 aurait pu être bien différent. ( … )
Emmanuel Macron n’entend pas que l’affaire Fillon ne vienne à nouveau perturber les élections présidentielles de … 2022. Et le risque est bien réel, tant les contestations se font de plus en plus fortes pour dénoncer une « justice aux ordres » 

*Cf.[Macron Leaks*] 
par
L’ingénue :  3 mars 2022
  Macron serait-il mondialiste avant d’être Français ?_________________________

Ce vendredi 3 avril 2020, lire 
dans  Le quotidien du médecin 
Covid-19 : l’Académie de médecine favorable au port obligatoire du masque, même « alternatif » :

« Selon elle, « il est établi que des personnes en période d’incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus et entretiennent la transmission de l’infection. En France, dans ce contexte, le port généralisé d’un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur ».

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Aurait-il menti ? 

Après avoir entendu sur  le site de l’Élysée, M. Macron, Chef de la Santé publique, (voir dossier coronavirus-covid-19),  dire « Nous sommes prêts » au  centre de crise du  ministère des Solidarités et de la Santé, le 3 mars 2020 (1) ;

il  m’a semblé utile, en ce 22 mars 2020,  de (re) lire  l’ excellent article publié promptement, ce même jour du 3 mars 2020, sur le site Caducee.net (2) :

«  Stocks insuffisants de masques FFP2 : la faute lourde de l’État ?  

   Où est passée la réserve stratégique de masques H1N1 ? 

Suite à la communication de la Direction Générale de la Santé  d’hier soir [2 mars 2020], s’est finalement produit ce que les médecins redoutaient sans trop y croire tellement cela paraissait relever d’une grande incompétence sinon d’une faute lourde.
Bien que dans le cœur de cible du #Coronavirus, les soignants libéraux devront se passer de masques de protection FFP2.

Non, face à une probable épidémie de virus respiratoire qui s’annonce comme plus contagieuse et possiblement plus mortelle que la grippe saisonnière, les médecins de ville, sans parler des infirmières, ni des dentistes, ne recevront pas la seule protection à même de garantir un niveau de protection adapté pour des professionnels de premier recours. Et ce en dépit de toutes les recommandations qui prévalaient jusque-là.

Non, cette fois-ci, ils devront se contenter de masques chirurgicaux de type FFP1 et on ne parle toujours pas de lunettes, de surblouses jetables et de kits de protection complets incluant solutions hydro-alcooliques à l’instar de ce qui a été mis en œuvre en Chine pour le Coronavirus ou en France lors de H1N1.

De nouvelles recommandations officielles pour les médecins libéraux
Pragmatique, la Direction Générale de la Santé a mis en ligne de nouvelles recommandations pour les médecins libéraux qui recevraient un patient avec toux et/ou fièvre : se laver les mains et porter un voire deux masques chirurgicaux de type FFP1 identiques à celui du patient.

Pourtant les recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique sont claires.
« En cas d’agent respiratoire hautement pathogène, le port d’un APR de type FFP2 chez les soignants doit être envisagé pour toute situation exposant à un risque de transmission aérienne de l’agent, notamment à l’occasion d’un acte impliquant un contact direct avec un cas suspect ou confirmé et/ou en cas d’entrée dans une pièce où se trouve un cas suspect ou confirmé potentiellement contagieux et ce quel que soit le mode d’exercice (hospitalier ou libéral) et le lieu d’exercice (hôpitaux, cliniques, Ehpad, établissements pour handicapés, cabinets médicaux…). »

La faillite de Santé Publique France et de la Réserve Sanitaire
Il y a dix ans, tous les généralistes avaient reçu un masque FFP2 contre H1N1. Si contre le coronavirus ils doivent se contenter de FFP1, cela signifie concrètement que l’État a failli dans la gestion des stocks de masques FFP2.
Suite à la fusion des agences de santé dans Santé Publique France, ce n’est plus l’EPRUS [Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires] qui gère les stocks de masques chirurgicaux, mais « la réserve sanitaire » dirigée par  Catherine Lemorton.  C’est le 1er mars 2019 qu’elle a pris la direction de la réserve sanitaire désormais chapeautée par Santé Publique France.

Ce changement institutionnel serait-il à l’origine de manquements en ce qui concerne la gestion des stocks de FFP2 ? Si rien ne permet de le confirmer, on est en droit de se poser des questions.

Car en 2009 un rapport du Sénat a permis d’évaluer les stocks de FFP2 :

le 11 février 2009 : 723 millions. Le 6 mai 2009 : 579 millions, dont 463 millions relevant du stock stratégique, 116 millions relevant du stock des établissements de santé, et 228 millions périmés. (…)

Le 13 juillet 2009, l’État évaluait ses besoins ainsi :
« 537 000 000 masques FFP2 (334 000 000 masques pour l’administration centrale ; 203.000.000 masques relevant des établissements de santé). 110 000 000 de masques restant à livrer. 295.000.000 masques périmés ».

Si en 2009, l’État disposait de plusieurs centaines de millions de masques FFP2, comment ne peut-il pas être en mesure d’en mobiliser ne serait-ce que quelques millions pour assurer la protection de tous les soignants libéraux sauf à avoir complètement négligé la gestion de ses stocks ?

Et justement en la matière, le Haut Conseil de la Sécurité Publique recommande, pour déterminer un dimensionnement des stocks, de tenir compte des paramètres suivants :
• la reconstitution régulière d’une partie du stock et ce compte tenu des durées de péremption de ces masques ;
• le recensement des tailles de populations cibles et des volumes d’utilisation journaliers ;
• la durée de mise en place des mesures de prévention par les masques ;
• les capacités de fabrication et d’approvisionnement pendant une crise ;
• l’observance aux mesures de prévention par les masques.
Sur le sujet : Masques #FFP2 : la France n’a pas de stocks d’État, les médecins sont éberlués (3)

Rupture de stock

Cette probable défaillance de l’État aurait pu passer inaperçue si les circuits de distribution traditionnels étaient à même répondre à la demande. Or ce n’est clairement pas le cas à ce jour.
⇒  En effet, si le ministre de la Santé, Olivier Véran affirmait lors de sa conférence de presse,  lundi 24 février 2020 : « Il n’y a donc aucun problème d’accès à ces masques pour toutes celles et ceux qui en ont besoin ».
Il aurait tenu des propos d’une tout autre nature au président de Médecins Généralistes France, Jacques Battistoni qui se confie à Libération :
« Il n’y a pas de stock de FFP2, Olivier Véran me l’a confirmé lundi. »

Depuis, le gouvernement aurait passé une commande de 35 millions de masques FFP2 par mois, mais les fabricants ont du mal à répondre à la demande et les délais de livraison sont, à ce stade, inconnus. (…)
Tous les stocks des fabricants auraient déjà été mis à mal par les commandes venant de Chine et la plupart des pays européens sont logés à la même enseigne.
Même les solutions de gels hydroalcooliques ne sont plus disponibles en Pharmacie.
Sans gel ni masques de protection, les cabinets de consultation pourraient rapidement devenir un lieu à haut risque si l’épidémie venait à se confirmer.
(…)
*Pour autant la livraison des masques chirurgicaux s’organise et chaque professionnel de santé libéral pourra dans le courant de la semaine retirer dans une pharmacie son premier lot de 50 masques antiprojection FFP1, sur présentation de sa carte professionnelle. 10 millions de masques auraient ainsi été libérés.
*par  L’ingénue
De fait dans notre département de la région Centre, les pharmacies n’avaient pas reçu de masques dans la semaine du 3 mars 2020 ;  ils n’en ont reçus qu’en milieu de  semaine 12, quant à nos courageux médecins de ville – même ceux qui font des visites à domicile-, ils n’avaient toujours rien reçu, hier  – 21 mars 2020 –  ni masques ni tests, venant de Jérôme Salomon, directeur général de la Santé.  

Les syndicats furieux
« Cela fait des jours que nous réclamons des masques FFP2, affirme le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des Syndicats Médicaux Français au site legeneraliste (4). Si l’on est confronté à une grande épidémie et si seuls sont hospitalisés les cas les plus graves et les patients les plus fragiles, il faudra que tous les soignants soient protégés. »
« L’absence de protections (masques, lunettes, blouses) est un message désastreux envoyé à la médecine de premier recours. Être sans moyens énerve l’ensemble des médecins généralistes ». Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins Français (5) pour le Monde ». »

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1            3 mars 2020       [phase 2 de l’épidémie]

Le Président de la République s’est rendu au centre de crise du ministère des Solidarités et de la Santé pour faire le point. Retrouvez sa déclaration aux professionnels de santé en vidéo« .

par L’ingénue – quelques remarques sur la vidéo :

M. Macron est entouré à  sa droite par  O. Véran, ministre de la Santé et à sa gauche par  J. Salomon, directeur général de la Santé.

L’on sait que pour MM. Macron, Philippe et Véran comme pour le Professeur Salomon, parmi « les seuls gestes qui sauvent les autres », et qui remplacent les tests et  les masques  – que ces messieurs ont et que nous, nous n’aurons pas-  ce serait « tousser, éternuer, voire se moucher ? dans son coude », c’est pourquoi en remerciement,  il touche le bras du  ministre  … lequel, doit-il cependant espérer, ne s’est pas mouché avec !  …
Ce n’est qu’un clin d’œil attristé de l’ingénue en ce temps d’Ubu-Macron au pouvoir …

À 1:51 il « pense(sic) aux médecins libéraux, aux infirmières libérales, aux pharmaciens »(…)

 puis à 2:22 il dit  « pouvoir continuer à agir, protéger (sic) nos concitoyens et protéger (sic) nos personnels de santé».

et à 3:55  il termine  sa prestation vidéo par :
« nous sommes et nous serons mobilisés dans la durée et jusqu’à la fin»,
puis tourné vers O. Véran, d’une voix qui faiblit de plus en plus – car M. Macron sait qu’il n’y a ni tests, ni masques, pour le petit peuple et ses médecins-
« mais nous sommes prêts (sic), je sais (?) que nous aurons  cette force de relever le défi».

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2   3 mars 2020     Stocks insuffisants de masques FFP2 : la faute lourde de l’État ?   caducee.net 

3 La France n’a pas de stocks d’État, les médecins sont éberlués

4  CSMF   Confédération des Syndicats Médicaux Français  –   legeneraliste.fr

5 FMF Fédération des médecins de France

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Encore quelques jours pour nous saisir d’une parcelle de pouvoir

 3 mars – 5 mars  –   7 mars   – jeudi 12 mars 2020


Il en est encore temps …  jusqu’au 12 mars 2020 à minuit.

 

Cette parcelle de pouvoir que nous octroie la République française, nous la devons aux députés et aux sénateurs qui ont fait enregistrer par la Présidence de l’Assemblée nationale, le 10 avril 2019 :
une Proposition de loi visant  à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris (ADP).

C’est à l’initiative du  Sénat qui, le 9 avril 2019, « lors de l’examen en nouvelle lecture du projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises, dit « PACTE », a adopté, par 191 voix pour et 50 voix contre (…) une motion tendant à opposer la question préalable sur ce texte. En conséquence, il n’a pas adopté le projet de loi.  

« Cette motion a été présentée, au nom de la commission spéciale, par ses rapporteurs Michel Canevet, Jean-François Husson et Élisabeth Lamure, qui estiment :
que « ce texte, au regard de l’objectif qui lui était fixé, devait favoriser la croissance et la transformation des entreprises, en les libérant de certaines contraintes, en simplifiant leur environnement et en accompagnant mieux leur développement [et] aurait pu rassembler une large majorité dans chacune des deux assemblées, sur des mesures utiles » ;
mais que « ces dispositions […] sont apparues secondaires par rapport à la question du désengagement de l’État du capital des entreprises Aéroports de Paris et la Française des Jeux [qui] constitue le principal obstacle à la poursuite d’un échange utile et fructueux entre les assemblées » ;
et par conséquence qu’ « examiner le projet de loi issu des travaux de l’Assemblée nationale en nouvelle lecture ne permettrait donc pas d’aller plus loin dans la recherche de compromis et de dispositifs plus équilibrés entre les deux assemblées sur les différents volets du texte » (1).

On connaît la suite : la loi Pacte, qui contient la privatisation d’ADP, a été adoptée à l’Assemblée nationale, le jeudi 11 avril 2019 – après le refus d’adoption de la loi par le Sénat le 9 avril 2019.
 M. Macron a réussi à privatiser ADP, avec 147 voix pour [sur 577] et 50 voix contre. (2)

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C’est ainsi que face au pouvoir-en-marche de M. Macron,  il nous faudrait à nous, simples citoyens, pour gagner cette parcelle de pouvoir,  être le 12 mars 2020 :   4,7 millions  
à avoir soutenu cette proposition pour que le gouvernement organise un référendum.

On a déjà dépassé le million (3) pour ce référendum d’initiative partagée et  déjà on en est fier  !

 Mais on peut  faire encore mieux d’ici jeudi 12 mars 2020.

C’est simple : il suffit d’avoir sa carte d’identité, et de repérer le numéro,
avant de cliquer sur le site  référendum d’initiative partagée

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L’Assemblée nationale, a refusé en nouvelle lecture, les 14 et 15 mars 2019,  l’apport du Sénat sur la suppression  des dispositions relatives à la privatisation de La Française des jeux et d’ADP (Aéroports de Paris).
   ⇒   Lors de sa Session ordinaire de 2018-2019 le jeudi 14 mars 2019 :
Cf. Compte-rendu de la séance du jeudi 14 mars 2019
 Deuxième séance  Privatisation d’ADP (appelé par priorité – suite) fin à 20h.
Cf. Compte- rendu de la séance du jeudi 14 au vendredi 15 mars 2019
Troisième séance  (21h30 à 6h).
Suite de la discussion, en nouvelle lecture, du projet de loi relatif à la croissance et à la transformation des entreprises.
  VOTE SUR L’ENSEMBLE de la Loi Pacte et donc pour la privatisation d’ADP :

Nombre de votants          45      Nombre de suffrages exprimés   42
Majorité absolue             22    Pour l’adoption    27   sur    577 députés   Contre 15

Cf. France 24 avec Reuters et AFP. 11 avril 2019
Le Parlement a définitivement adopté jeudi le projet de loi Pacte et sa mesure la plus controversée, la privatisation du groupe Aéroports de Paris, contre laquelle un référendum d’initiative partagée (RIP) est enclenché. 


3
Le Figaro avec AFP 8 janvier 2020
 Référendum ADP: 1.057.000 soutiens enregistrés au 8 janvier 2020

On notera le silence si peu républicain et tellement complice de tous les médias audiovisuels du pouvoir- personnel-en-marche de M. Macron … sur ce référendum … depuis 9 mois. 

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La magnifique solidarité avec les grévistes depuis le 5 décembre 2019

24 janvier 2020  complétée le 28 janvier 2020
Note mise en avant le 25 mars 2023 
Alors que  le Père-Ubu-Roi- Macron-de-la-Renaissance (sic), le 17 mars 2023, « quinze minutes avant la lecture à l’Assemblée nationale des conclusions de la commission mixte paritaire (CMP) sur sa nouvelle réforme des retraites, a autorisé /ordonné /le recours à l’article 49 alinéa 3, engageant ainsi  sa responsabilité de son gouvernement sur ce texte. [Public Sénat]
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// En 2020, il y eut un silence assourdissant sur l’Avis du Conseil d’État, dans les médias audiovisuels du « pouvoir personnel » de M. Macron  //  

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À l’Élysée,
le 24 janvier 2020 à 10h,   présentation du « système universel (sic) de retraite en conseil des ministres.

En France :  « Après six semaines de mobilisation, l’intersyndicale a lancé un appel à « une journée massive de grève et de manifestations » le 24 janvier 2020, en réclamant le retrait du texte ». (AFP)

Lire dans Le Parisien.fr du  24 janvier 2020 de 10h à 20h  « Réforme des retraites : au 51ème jour de grève et de manifestations,  mobilisation en hausse à Paris et dans toute la France

Annonce à 13 heures, le 24 janvier 2020 : « Près de 3 millions d’euros pour la cagnotte du pot solidaire ». La cagnotte organisée par Info’Com CGT pour venir en aide aux grévistes a atteint depuis le 5 décembre, 2 961 204 euros. »

Même le Conseil d’État est solidaire :  (1) 

Extraits :
« 1. Le Conseil d’Etat a été saisi le 3 janvier 2020 d’un projet de loi organique « relatif au système universel de retraite » et d’un projet de loi « instituant un système universel de retraite ». (…)
I. Considérations générales / Organisation des textes et conditions de saisine du Conseil d’Etat

3. (…) L’étude d’impact initiale qui accompagne les deux projets de loi est apparue, pour certaines dispositions, insuffisante au regard des prescriptions de la loi organique n° 2009-403 du 15 avril 2009. Le Conseil d’Etat rappelle que les documents d’impact doivent répondre aux exigences générales d’objectivité et de sincérité des travaux procédant à leur élaboration et que chaque document élaboré pour un article ou groupe d’articles doit exposer avec précision tous les points énumérés à l’article 8 de la loi organique du 15 avril 2009. À la suite d’observations du Conseil d’État, le Gouvernement a, le 15 janvier, complété et approfondi l’étude d’impact initiale sur plusieurs points, notamment en ce qui concerne les projections financières de la mise en œuvre de la réforme (…).
Toutefois, le Conseil d’Etat constate que les projections financières ainsi transmises restent lacunaires et que, dans certains cas, cette étude reste en deçà de ce qu’elle devrait être, de sorte qu’il incombe au Gouvernement de l’améliorer encore avant le dépôt du projet de loi au Parlement, en particulier sur les différences qu’entraînent les changements législatifs sur la situation individuelle des assurés et des employeurs, l’impact de l’âge moyen plus avancé de départ à la retraite, qui résulterait selon le Gouvernement de la réforme, sur le taux d’emploi des seniors, les dépenses d’assurance-chômage et celles liées aux minima sociaux. (…)

5. 
Pour novatrice et fructueuse qu’elle puisse être, cette démarche [de concertation] ne saurait dispenser le Gouvernement de faire procéder en temps utile aux consultations auxquelles les projets de loi sont soumis eu égard à la nature des dispositions qu’ils édictent. Or le Conseil d’État relève que la saisine des organismes qui doivent émettre un avis s’est effectuée tardivement, après que le projet de loi lui a été transmis et la plupart du temps selon les procédures d’examen en urgence. Si la brièveté des délais impartis peut être sans incidence sur les avis recueillis lorsqu’ils portent sur un nombre limité de dispositions, il n’en va pas de même lorsque la consultation porte sur l’ensemble du projet de loi, tout particulièrement lorsque le projet de loi, comme c’est le cas en l’espèce, vise à réaliser une réforme de grande ampleur. Au surplus, compte tenu de la date à laquelle ces avis ont été rendus, la possibilité pour le Gouvernement de les prendre en compte est extrêmement réduite, y compris au stade de l’examen par le Conseil d’État, stade auquel au demeurant auraient déjà dû être intégrées les modifications pouvant le cas échéant en résulter. 

6. Le Conseil d’Etat souligne qu’eu égard à la date et aux conditions de sa saisine, ainsi qu’aux nombreuses modifications apportées aux textes pendant qu’il les examinait, la volonté du Gouvernement de disposer de son avis dans un délai de trois semaines ne l’a pas mis à même de mener sa mission avec la sérénité et les délais de réflexion nécessaires pour garantir au mieux la sécurité juridique de l’examen auquel il a procédé. Cette situation est d’autant plus regrettable que les projets de loi procèdent à une réforme du système de retraite inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un système social qui constitue l’une des composantes majeures du contrat social. Il appelle l’attention du Gouvernement sur la nécessité d’assurer le respect de méthodes d’élaboration et de délais d’examen des textes garantissant la qualité de l’action normative de l’Etat et souligne l’importance de cette recommandation pour l’examen des nombreuses ordonnances prévues par les projets de loi. » (…)
lire  suite des extraits – note 1

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                    Comment ne pas saluer la magnifique solidarité du peuple français avec les grévistes, qui, jour après jour, avec leurs syndicats,  depuis le jeudi 5 décembre 2019, défendent si courageusement notre système de retraite  !

Car la réforme scélérate de M. Macron, président-banquier- d’affaires-en-marche, n’est que l’inscription sur sa feuille de route électorale, de l’ordre donné par ses généreux soutiens milliardaires et leurs « boîtes à penser capitalistes ».

Ainsi, comme il l’a tant crié dans ses discours électoraux, M. Macron est bien  un humble serviteur, mais il n’est pas celui du peuple français.

M. Macron et son gouvernement Philippe ne sont que les humbles serviteurs du grand capital … et tout particulièrement des grands capitalismes issus de la seconde guerre mondiale, celui du gouvernement américain  et celui du gouvernement allemand, les grands dominateurs de « l’Union européenne » ,  grâce aux humbles serviteurs d’alors, J. Monnet- R. Schuman (2).

Comme M. Macron n’est qu’un  « banquier mondialiste », ses seuls buts politiques en France, sont de récupérer et canaliser vers les banques d’affaires et leurs fonds de pension,  l’épargne retraite du peuple et,  jusqu’à la fin de son quinquennat, de livrer au capitalisme mondialiste, les plus beaux fleurons de notre industrie, au prix d’immondes dépeçages comme celui  d’ Alstom dont le développement était le fruit  du magnifique travail de ses salariés (3).

Porté par la certitude que le nouveau -système- Macron- de -retraite -par -points- jamais- réévalués, nous plongera dans la pauvreté (4), le peuple de France est en solidarité et en fraternité avec les grévistes et toutes les manifestations actuelles, donnant le bel exemple de notre attachement républicain à la citoyenneté dans le respect de la paix civile.

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Compte-rendu élyséen du conseil des ministres du 24 janvier 2020.

1   Avis du Conseil d’État sur un projet de loi organique et un projet de loi instituant le système de retraite universel.  Assemblée générale des jeudis 16 et 23 janvier 2020
⇒ L’ 3.04.2023  L’Avis du Conseil d’État de janvier 2020  ne figurant plus sur legifrance.gouv.fr,
on peut lire l’article de Patrick Lingibé, Avocat sur Village de la Justice.

………………. Suite
Recours aux ordonnances

7. Le projet de loi comporte en effet des dispositions habilitant le Gouvernement à prendre 29 ordonnances sur le fondement de l’article 38 de la Constitution. Ces habilitations, réparties sur 23 articles, portent sur une quarantaine de questions aussi diverses que la définition de dérogations à caractère professionnel à l’intérieur du système universel de retraite, la définition de régimes d’invalidité, d’inaptitude ou de pénibilité corollaires des nouvelles dispositions régissant les droits à pension, la gouvernance du nouveau système de retraites ou les conditions d’entrée en vigueur de la réforme. Le Conseil d’Etat souligne que le fait, pour le législateur, de s’en remettre à des ordonnances pour la définition d’éléments structurants du nouveau système de retraite fait perdre la visibilité d’ensemble qui est nécessaire à l’appréciation des conséquences de la réforme et, partant, de sa constitutionnalité et de sa conventionnalité. En conséquence, il s’assure que le projet définit avec une précision suffisante les finalités et le domaine d’intervention de ces ordonnances, sans descendre cependant dans un degré de détail excessivement contraignant au regard des finalités poursuivies, et à adapter le délai dans lequel elles devront intervenir tant à la complexité que leur élaboration semble présenter qu’au calendrier très resserré de mise en œuvre de la réforme. Par ailleurs, pour l’une de ces ordonnances, particulièrement cruciale pour la protection des droits des assurés, le Conseil d’Etat estime nécessaire d’ajouter une disposition précisant qu’en l’absence d’intervention de l’ordonnance prévue, la loi ne s’appliquera pas aux assurés concernés.

  Contexte de la réforme 

8. Le système français de retraite est fondé depuis 1945 sur la répartition, les cotisations et taxes versées une année donnée finançant les prestations de cette même année. Ce système manifeste par son fonctionnement même la solidarité entre les générations et fait que le niveau de vie moyen des « seniors » comparé au reste de la population est, en France, parmi les plus élevés au sein de l’OCDE. Il est, en outre, caractérisé par l’existence en son sein de mécanismes de solidarité, en faveur notamment des personnes ayant élevé des enfants et des personnes âgées aux ressources les plus faibles. Ainsi, selon les données de l’étude d’impact, les inégalités de pensions sont réduites d’un tiers par rapport aux inégalités de revenus des actifs et le taux de pauvreté est passé chez les retraités de 35% en 1970 à 7,6% en 2017. *

9. Le projet de loi intervient dans un contexte de relative solidité du système français de retraite, en raison notamment des réformes des années récentes qui ont permis de sécuriser son financement. L’augmentation de l’espérance de vie et la stagnation de la fécondité ont ainsi conduit depuis plusieurs décennies à voir le nombre de retraités par cotisant augmenter, ce qui a conduit à des réformes visant à garantir le financement du système par répartition.
……………………………………………..  à suivre …………..
* En novembre 2019, L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) constate que la France offre une très bonne protection sociale aux retraités (…) et le taux de remplacement est largement supérieur à la moyenne : 73,6% du salaire moyen, contre 58,6% en moyenne dans les pays de l’OCDE (…) »
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Cf. le livre de Philippe de Villiers :  J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu. Fayard. Février 2019.

3    Lire dans l’hebdomadaire Marianne Publié le 18/12/2019 :
L’appel de 32 polytechniciens pour l’industrie française :
« Emmanuel Macron, vous avez le devoir de sauver Alstom ! »

4  Il faut savoir que MM. Macron et Philippe ont eu le cynisme de mettre « en même temps », à l’ordre du jour du conseil des ministres du 24 janvier 2020, le « Décret de création des commissaires à la lutte contre la pauvreté ».   
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L’égalité citoyenne sans le voile et sans la burqa

20 octobre 2009  /   26-27 septembre 2019     Apostille
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 note revue le 26 septembre 2019, puisque dix ans après, la monstrueuse aberration de l’obligation du voile et de la burqa pour les jeunes filles et les femmes, est omniprésente en France.
⇒ Et cette note est mise en avant ce  5 décembre 2022 tant la laïcité est piétinée, violentée partout en France, dans l’indifférence totale d’un  » Président Macron », qui  a volontairement  ignoré le magnifique mot  » laïcité » dans son programme électoral du 24 avril 2022, comme il l’a exigé pour ses député(e)s [12-19 juin 2022], au risque de nous plonger toujours plus
dans le fanatisme islamique, lequel a déjà fait  tant de victimes innocentes depuis 2012.

 
⇒ ⇒  Apostille

En hommage aux douze institutrices massacrées en Algérie, le 27 septembre 1997, dans le district de Sidi bel Abbès, par le Groupe islamique armé (GIA).
Extraits du livre de Jeannette Bougrab : Lettre aux femmes voilées et à ceux qui les soutiennent
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♠ ♠ ♠  ♠ Et en France, en 2019, nous avons -comme en Algérie- avec Yassine Belattar, un champion de  » l’hijabisation  des femmes « .
Cf. par L’ingénue :  Humour noir … et sombre perspective pour les musulmanes  12.03.2019 … et   :
Série noire pour le harceleur Belattar 9.04.2019 ♠  ♠ ♠ ♠  

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« La Femme grillagée »
Quand la femme est grillagée / Toutes les femmes sont outragées / Les hommes les ont rejetées / Dans l’obscurité. 
Pierre Perret
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Lorsqu’en 2007, le journal Charlie Hebdo gagna le procès (1) que lui avaient intenté  le Conseil français du culte musulman (CFCM), l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et la  Grande Mosquée de Paris, ce fut au nom du droit inviolable de la liberté d’expression ; mais au soir du procès, comme un déni toujours renouvelé de la loi républicaine, des menaces de mort furent adressées à Philippe Val, alors directeur du journal.

On se souviendra aussi qu’en 2004 avait été rappelé haut et fort,  le principe inviolable de la  laïcité à l’école, au collège, au lycée et à l’université. L’interdiction du port d’insignes et de vêtements religieux garantissait, avec la suppression de tout affichage et  prosélytisme religieux,  le retour à l’espace libre et citoyen dans l’enseignement public.

Mais nous aurions eu tort de penser que cela suffirait pour redonner à l’espace public cet égal respect citoyen des croyances et des non croyances. De subversions en attentats terroristes,  des  chefs religieux musulmans fondamentalistes salafistes ou talibans (2)  se réclamant d’un islam intégriste  haineux et dominateur,  édictaient alors  pour les femmes  une charia ( loi divine (? ) qui portait atteinte à leur droit à l’ intégrité physique et morale, à leur identité d’être humain, à leur droit à l’éducation et à tant d’autres droits. Pour ces criminels, les femmes devaient devenir d’ invisibles esclaves encore plus ignorantes qu’eux,  sous la menace constante des coups, des jets de vitriol et de la lapidation. Et le voile sous toutes ses formes que les intégristes islamistes voulaient imposer aux jeunes adolescentes françaises, n’était pour eux que le précurseur de la burqa, le précurseur de la disparition des femmes du monde des vivants. Pour les intégristes islamistes,  la burqa,  la soumission ou la mort sont les seuls droits des femmes.

        

Mais innombrables par le monde sont celles qui résistent  bravement  à cette fureur  intégriste. Parmi les plus admirables, j’aimerais citer les jeunes filles et les femmes afghanes :  Shamsia,  Habiba Sarabi, gouverneur(e) de la province de Bamiyan depuis 2005, Sabrina Saqeb  députée, Zarmina, Zakia, Jamila (3)  …

Elles se souviennent toutes de la férocité du régime islamiste des talibans (1990-2001). Zarmina raconte :  » J’étais au marché. J’ai soulevé quelques instants ma burqa pour mieux regarder les aliments sur les étals. Des vigiles talibans m’ont aussitôt frappée.  »   Mais la situation actuelle est toujours insupportable,  puisque  » à  15 km de Kaboul, si une femme n’est pas vêtue de la burqa, elle est menacée par les intégristes.  »  dit Jamila  ; et puis un peu partout, comme dans la province de Kandahar, les écoles de filles sont  incendiées par les talibans.

Alors que la France intervient en Afghanistan pour (re)construire un état démocratique,  hors de l’emprise des talibans, il serait inconcevable que l’actuelle commission  parlementaire (présidée par André Gérin) sur le port du voile et de la burqa dans l’espace public puisse concevoir, un seul instant, en France, des jeunes filles et des femmes privées de leur identité,  soumises  à l’ignoble charia des mêmes intégristes
D’ailleurs les députés devraient savoir, les théologiens le leur ont confirmé, le port du voile et de la burqa n’est pas une prescription du coran.

Mais quand Tarek Oubrou (4) dit que voile et burqa ne sont ni des  objets cultuels  ni des  symboles de sacré :
– « C’est aberrant de réduire une femme musulmane à son foulard ; c’est de l’ignorance. Le foulard n’est pas un objet cultuel, encore moins un symbole de sacré. »

C’est pour ajouter dans son  double langage du prêcheur intégriste :
–  » Le problème, c’est que lorsqu’elles enlèvent le foulard, elles arrêtent aussi de prier. »
Il est comme tous les imams, à des années-lumière de notre conception républicaine de  la laïcité respectueuse de l’autre  -sans discrimination ni prosélytisme religieux- dans l’espace public. 

Alors que le statut des femmes dans les religions monothéistes est toujours inférieur à celui des hommes, et alors que c’est la gloire de la réflexion de notre humanité libérée du joug des cultes, que d’avoir commencé à les rétablir dans tous leurs droits, des responsables musulmans ripostent en nous accusant d’ islamophobie (!).
Le mot  » islamophobie  » littéralement  » peur de l’islam  » me semble d’ailleurs  inapproprié ;
je lui préfèrerais l’expression  » anti-islamo-intégrisme  » qui est refus du terrorisme politique islamiste, refus de ses charias et de sa barbarie.

Alors, plutôt que de jouer aux victimes, ces responsables musulmans seraient mieux inspirés en communiquant à leurs fidèles un respect inconditionnel de la laïcité et de l’égalité citoyenne femmes/hommes – sans le voile et sans la burqa – comme preuve décisive de leur bonne foi, et de leur islam  » apaisé « , sans lien d’aucune sorte avec les intégristes.   C’est à ce prix-là que la confiance sera retrouvée.

C’est au pouvoir politique que revient la volonté  de faire respecter notre Constitution laïque aux fanatiques religieux terroristes.
Il lui faut défendre nos lois républicaines, défendre notre démocratie, avant que ne se referme le piège d’un communautarisme religieux identitaire, qui remplace la citoyenneté, par la haine du pays d’accueil, sous la forme d’une guérilla islamiste urbaine permanente.

⇒ La charia islamiste sur la burqa n’a aucune légalité dans notre pays républicain.
De même que nous ne transigerons pas sur le droit de la liberté d’expression, il nous faudra être inflexibles sur le droit inviolable de l’identité de l’être humain et de l’égalité citoyenne sans le voile (pour cacher la chevelure) et sans  la burqa (pour cacher la chevelure, le visage, le corps de la femme).
Une telle aberration pour punir toutes les femmes est une monstruosité de la part de ceux qui l’ordonnent, et toujours sous la menace.
Il y va de la Liberté et de l’Égalité des femmes, de la paix sociale, de la Fraternité républicaine, tout simplement.

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[Cette note est parue -moins détaillée – dans les Chroniques d’abonnés (Lemonde.fr  22.10.09 )]
Cf. par L’ingénue 12 novembre 2019 Le magnifique courage de l’Appel des 100 musulman(e)s de France 
par L’ingénue  23 avril 2022     Le projet d’un « Président Macron » : bien achever la  » candidate Marine le Pen

 

1 par L’ingénue   23 septembre 2008  Charlie Hebdo, « C’est dur d’être aimé par des cons » 

2 par L’ingénue  25 août 2009             Les talibans et l’enfance sacrifiée 

3  par L’ingénue 27 décembre 2009   Shamsia  L’une à Kandahar, l’autre à Evry 

Habiba Sarabi La gouverneur(e) afghane  article de Frédéric Bobin
(Le Monde 25.08.09)
Sabrina Saqeb, députée à la pointe du combat des femmes en Afghanistan article de F. Bobin (Le Monde 13/14.09.09) /
Zakia, Jamila et les autres : des Afghanes entre désillusion et espoir
article de F. Bobin (Le Monde 19.08.09)

4  propos de Tarek Oubrou, imam de Bordeaux recueillis par Stéphanie Le Bars  (Le Monde 16.10.09)

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Apostille
27 septembre 2019

Extraits du livre Lettre aux femmes voilées et à ceux qui les soutiennent  Jeannette Bougrab pp.81-85  Éditions du cerf, 2019. 

  « Ce samedi 27 septembre 1997  à l’entour de 15h 30, il pleut sur le village d’Aïn Adden, près de Sfisef, dans le district de Sidi Bel Abbès. La classe vient de se finir et les onze institutrices que compte l’établissement scolaire franchissent en courant l’enceinte pour attraper le bus.
Là, en pleine rue elles sont arrêtées net par des membres d’un commando du GIA qui les frappent et les attachent avant de les égorger devant leurs élèves qui, hallucinés par l’horreur, pleurent et hurlent.
Un de leurs collègues, alerté par les cris des enfants, se précipite vers la scène du carnage mais tombe à son tour, abattu de plusieurs coups de feu par les djihadistes. Les corps des douze victimes baignent dans la mare vermeille qui recouvre l’asphalte.
Si pour Hamlet « le sang attire le sang », la tragédie algérienne aura été plus que shakespearienne au vu des scènes toujours plus morbides accumulées au fil des mois et des années de cette guerre de la terreur. Des milliers de femmes auront été assassinées.
Autant d’autres auront été violées collectivement, détenues comme esclaves sexuelles dans des casemates fichées au coin de maquis perdus et certains seront devenues mères d’enfants nés de leurs bourreaux. Les survivantes doivent vivre avec leurs blessures inguérissables, même si les pires méfaits dont elles ont eu à souffrir ne sont plus, collectivement, qu’un cauchemar passé.

L’islamisation des institutions, elle, a perduré. Depuis peu, une femme semble vouloir changer la donne. la courageuse ministre de l’Éducation, Nouria Benghabrit, une anthropologue francophone diplômée de l’université Paris V et membre du Conseil économique et social des Nations unies, a adopté en 2017, un arrêté pour interdire le voile intégral et du niqab à l’école, non seulement pour les élèves mais également pour tous les fonctionnaires qui en relèvent, les enseignants comme les agents.
Pour faire avaler la pilule aux fondamentalistes, la ministre a invoqué la lutte contre la tricherie aux examens.(…) Cela n’a pas empêché les islamo- conservateurs de dénoncer une « atteinte à la liberté des filles voilées » dans les écoles. Ils ne cessent de s’en prendre à cette scientifique de renom qui mène avec une main de fer une révolution tranquille. (…)

Le combat de Nouria Benghabrit reste cependant titanesque. Depuis 2005, l’enseignement de la charia est devenu obligatoire dans les filières du secondaire. Polygamie, répudiation, punissions corporelles, et hijab bien sûr, sont désormais au programme des cours d’instruction civique ! Le code de la famille algérien a d’ailleurs été réformé pour être conforme à la loi coranique.
(…)

« Dans cette épreuve de force, afin de miner le camp démocratique, il est vital pour les islamistes de rendre plus invisible le sexe féminin. (…)
Parmi ces campagnes, il y a celle lancée en 2014, par l’association Daawa qui vise la « hijabisation » des moins de quinze ans. Elle a été financée par des dizaines d’hommes d’affaires (…)

Commentant au XIIème siècle La République de Platon, le philosophe arabo-musulman Averroès dressait, lui, un plaidoyer en faveur de l’émancipation des femmes et de leur pleine participation à la vie de la cité.
Comment, en dix siècles (…) les esprits ont-ils pu être corrompus au point de systématiser un monde où les femmes sont réduites à une forme d’esclavage ?  Comment arrêter cette radicalisation, sinon radicalement ?(…)»

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