Clin d’œil aux lève-tôt …

⇒ Note (re) mise en avant :
le 28 février   une heure,  le 31 mars 2019 « Foi d’ingénue  ! »   –  toute la journée du 1er avril 2019 car Macron, maître des horloges, a un  côté farce, comme  Scapin… et le 2 et le 4 avril 2019 aussi …

Et toujours avec le Père Ubu-Macron, le 30 octobre 2021  

_____Et  encore  avec  le Père-Ubu-Roi-Macron – Chef de la Légion du 49.3                      ……. ce 26 mars 2023 …. dans le chaos de son pouvoir personnel.
            Il ignore encore que « notre République est indivisible » et qu’aucune partie du peuple, ni aucun individu, ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté nationale.

 

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 31 mars- 2-4 – 18 avril 2019                          Foi d’ingénue !

 

À l’image de son électorat « bobocrate-bio-urbain-« , loin, très loin des cycles des saisons et de la nature,
M. Macron  feindra d’ignorer, que l’avance de 2 heures dans la journée par rapport au soleil, induit une contrainte artificielle de l’organisme  aussi sensible à la luminosité qu’à  la chaleur ;  avec un tel décalage, il faut  supporter inutilement une grande différence de température entre le matin et le début de l’après-midi … sachant que les enfants ne parviennent plus à s’endormir tôt, pour avoir leurs 10  à 12 heures de sommeil …

Être à  l’heure allemande (ou pire encore, la garder toute l’année) est (et serait) une aberration de plus pour notre bien-être et notre santé.

Mais M. Macron ne peut que préférer  pour son bon plaisir, l’heure de Berlin (TU+2), juste pour jouer au tennis, à la Lanterne sise à Versailles (à Brégançon ou au Touquet), avec ses amis, le samedi, et pendant les vacances, jusqu’à 23 h,  et même plus tard, en allumant les lanternes électriques,

puisque loin, très loin des regards indiscrets, bien gardé par 6 policiers dedans et 6 policiers dehors [pris sur les effectifs versaillais de Police-Secours-],

puisque selon son bon plaisir, il se moque comme d’une guigne de la situation des urgences dans les hôpitaux publics,  comme de ce qu’il raconte de mensonges avec son Premier ministre, sur la « transition écologique », pour augmenter les taxes sur l’énergie.

Enfin , puisque c’est le bon peuple qui travaille dur qui sortira toujours dans le froid du petit matin !

 

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Cf. Par L’ingénue :
  *29 avril 2019 Humour grinçant … et heure de Berlin … à Brest

Et pour le petit peuple ? Ce sera l’heure allemande et l’heure islamique !
26 mars 2018 – 4 avril 2018

 

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Note  du 17 février 2016 – mise en avant le 9 août 2018

Serait-ce la fin de  « l’heure  d’été   » ?
Serait-ce la fin du midi en pleine chaleur de 14h  ?
Serait-ce la fin du temps perdu et de l’argent gaspillé dans l’absurde imbroglio des deux changements d’heure ?

Le Parlement européen s’est réveillé … mais en France, le temps a suspendu son vol. Pour M. Macron -de-Brégançon,  le sujet  brûlant est la température de l’eau de sa piscine, et M. Hulot est … en vacances.

 Le président Macron, « maître des horloges (sic) » et ♦♦ notre « humble serviteur  « (sic)  connaît  « la  proposition de Directive du  Parlement européen et du Conseil mettant fin aux changements d’heure saisonniers et abrogeant la directive 2000/84/CE « . Il sait aussi qu’ il n’y a jamais eu de pouvoir démocratique dans l’Union européenne ;  c’est l’illégitime Commission de Bruxelles qui sera aux commandes, et suivra les directives … des groupes de pression privés (ou lobbies).

♦♦  13-14mai 2017  Macron 1er était en campagne devant la Pyramide
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Note du 17 février 2016

 ♦ Ajout du 30 avril 2016 /  Depuis  le 31 mars 2016,  des « couche-tard » se  sont métamorphosés,  en  « nuit debout »◊  place de la République.  Qui  leur conseillera de passer à  l’heure norvégienne et d’ essayer   « le soleil de minuit debout » … dans le Spitzberg 
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Vous savez comme moi que par ces petits matins frisquets de février, il fait toujours nuit à 6h (1) et que lorsque sonnera  » l’heure d’été » (TU+2) », il fera à nouveau nuit et encore plus froid à 6h, le 27 mars et jour de Pâques  … et bien sûr  à 7h le 31 mars …!
Les cloches de Pâques carillonneront midi à quatorze heures et il faudra attendre encore presqu’un mois pour voir la pointe du jour … en ouvrant l’œil !

… et clin d’œil aux couche-tard…

Ah ça, mais  quels grincheux ! diront les couche-tard péremptoires :
  ♦  Passe encore de se lever tôt mais maugréer chaque année, c’est trop !

Comme on s’est levé du bon pied,  on ne leur en tiendra point rigueur, et on prendra l’heure que l’on va bientôt perdre …  pour remonter … le temps…

… du partage du globe terrestre en 24 fuseaux horaires,  lors de la conférence internationale de Washington  en 1884 (2) de la loi du 9 mars 1911 (3), à  la première mention de l’heure « dite d’été » TU+1 dans la loi du 9 juin 1916, pérennisée  ensuite par celle du 24 mai 1923,  puis alourdie à TU+2 pendant l’occupation nazie.
Après avoir frôlé en août 1945,  le retour à  l’heure du méridien de Greenwich -TU0,  le décret du 5 novembre 1945 fixa l’heure à  TU+1 sur toute l’année.
On allait enfin souffler, sans le couperet de l’heure en moins, voir les jours rallonger peu à peu pour se réveiller au lever du jour avec … le printemps.

Mais le président Giscard en décida autrement, et de même qu’il voulut changer notre Marseillaise, il nous infligea à nouveau  la punition de l’heure d’été allemande TU+2  pour quarante ans voire beaucoup plus !

Pour ce nouvel aristocrate, il fallait que le bon peuple comprît que même le soleil lui serait facturé et l’on parla d’économies de bouts de chandelles, arguant  un moindre usage d’électricité le soir dans les chaumières, alors que les palais de la République, les rues, les monuments des villes, les casinos et autres lieux de fête seraient illuminés toutes les nuits d’été.

Le comble de la farce étant que l’on attribue encore  à « l’heure d’été » environ  la même économie d’éclairage qu’en 1976,  soit 440 GWh,  sans juger bon de rappeler que l’éclairage domestique est loin d’être le plus gros consommateur d’énergie et encore moins le plus gros producteur de rejet de CO2 … ! (4)

Et on se souviendra comment, depuis 1976,  chaque nouvelle « heure d’été » ramenait devant les micros et les caméras, Mme Ségolène Royal – c’était le « marronnier  » de mars des journalistes.
Elle venait symboliquement déplorer une mesure, que devenue ministre de l’Environnement d’avril 1992 à mars 1993, puis ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie en 2014 (et depuis le dernier remaniement du 11 février 2016,  ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, chargée des relations internationales sur le climat), elle s’est bien gardée de modifier…  Et d’évidence, ce n’est pas encore ce mercredi 17 février et son changement pour une heure de gloire – à la présidence de la COP 21- qui lui fera tenir sa parole  !

Quant à « l’heure d’été Giscard » … inchangée par MM. Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande depuis quarante ans,  il semble qu’elle éloignera encore longtemps de nous, l’harmonieuse douceur de ces quelques minutes en plus chaque jour,  jusqu’à ce 21 juin resplendissant de ses seize heures de soleil …. puis de ces quelques minutes en moins chaque jour, jusqu’à  cette dernière semaine de l’année où les bougies allumées fêtent déjà le retour de la lumière et des jours qui rallongent en janvier.

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1  6 heures en février [temps universel +1 / TU+1] quand l’heure solaire de notre vrai fuseau horaire est TU0 soit 5 heures. Depuis 1970, utilisation d’un compromis des initiales du français TUC, temps universel coordonné et de l’anglais CUT, coordinated universal time  soit UTC.
2 En 1884, le méridien de Greenwich (en concurrence avec le méridien de Paris) devint  la référence internationale.
3  Le 9 mars 1911, l‘heure moyenne  du méridien de Greenwich, en anglais « Greenwich Mean Time » (GMT), fut adoptée par la France qui  donc -pour la première fois- retarda  l’heure nationale  du méridien de Paris de neuf minutes et 21 secondes.  Quand le France passait à l’heure anglaise  Marie-Aude Bonniel  23.10.2015 Le Figaro.fr.
Sources diverses :  webastro.net / Wikipédia /  l’Observatoire de Paris

4  3. 11. 2016 Source : par le savant M. Gordon :

« De l’intérêt de savoir calculer l’absurdité d’une mesure politique  

« En premier lieu, il faut rappeler que l’économie d’énergie liée au changement d’heure ne porte que sur l’énergie électrique et in fine, uniquement sur l’éclairage domestique et privé.
En effet, les consommations énergétiques industrielles, de transport, de chauffage, tout comme les consommations domestiques d’appareils ménagers : fours, plaques chauffantes, fers à repasser, réfrigérateurs, congélateurs, télévisions, ordinateurs, et aussi de chauffage,  TOUTES  ces dépenses restent indépendantes des horaires jours-nuits…et elles sont très consommatrices d’énergie.

Quant aux éclairages publics, ils sont en général contrôlés par des systèmes photo-électriques, de sorte qu’il n’y a aucune économie à en attendre, puisque les lampadaires publics s’allument et s’éteignent les nuits et les jours au rythme des saisons, lesquelles ignorent nos petites querelles partisanes.

Puisque les « économies » ne concernent que les seuls éclairages privés et domestiques, précisons ce qu’il en est dans la réalité.
L’ADEME ( Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a estimé en 1976 à 350 Giga Wh les « économies réalisées » par le changement d’heure. Et une projection pour 2030 prévoit 340 GWh d’économies « plates ».
De 2009 à 2013 on retrouve une seule estimation de 440 Gigawatts-heure », puisque 2009 est la dernière étude publiée par l’ADEME. Car il est malaisé, pour ne pas dire impossible,  de « calculer » l’économie réalisée sur l’éclairage, d’autant qu’avec les incitations fortes à s’équiper de lampes dites basse consommation au néon, puis aujourd’hui de LED, la baisse de consommation associée ne doit rien aux changements d’heures.

ERDF, acteur majeur de gestion du réseau électrique, a donné les chiffres précis de production totale d’électricité pour 2015 : 546,767 Térawatts-heure dont 416,797 TWh produits par les centrales nucléaires, donc sans émission de CO²,  et par  l’hydraulique pour 53,47 TWh.

L’argument du rééquilibrage de la balance commerciale du fait de l’importation de pétrole ne tient pas, au moins pour l’éclairage électrique d’origine nucléaire, très majoritaire en France…mais jusqu’à quand ?
Quant aux centrales à combustible fossiles : charbon et gaz, génératrices de CO²,  elles ont produit 34,381 TWh. Les équipements d’énergies « renouvelables » : éolien, solaire, biomasse…ont produit 36,510 TWh dont 21,100 TWh  par l’éolien.

On notera incidemment que la combustion du bois, de la biomasse et des déchets est tout sauf « écologique », car elle rejette beaucoup de CO², de résidus polluants et de gaz à effet de serre.

En ramenant ces chiffres aux économies estimées par l’ADEME en 2015, on arrive à un résultat proche de zéro.
Rappel de ce petit calcul… élémentaire, diront certains. Certes, mais très édifiant !
Économies selon ADEME   = 440 Gwh
Production électricité totale France 2015 (ERDF) = 546 767 Gwh (1Twh = 1000 Gwh)

Économies en rapport de la production totale : 440/546.767 = 0,00080473. 
♦ ⇒ Exprimée en pourcentage, cette « économie » représente entre 0,06 et 0,08%…  moins de 1 pour mille.    Dérisoire !

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Note :
Méga watts/Heure : 1.000.000 ( 106) – Giga W/H : 1.000.000.000 (109) – Téra W/H : 1.000.000.000.000 (1012).

Le  « Choc pétrolier de 1971 »

En 1971, les US, premiers producteurs mondiaux à l’époque, allaient atteindre un pic de production pétrolier, atteignant leurs limites de production. En réponse, le 15 août 1971, les États-Unis décident de mettre fin aux accords de Bretton Woods et à la convertibilité du dollar en or. Le dollar se déprécie alors rapidement, ce qui a pour conséquence une baisse des revenus des producteurs de pétrole, dont le prix est établi en dollars . De 1947 à 1967, le prix du baril en dollar américain était resté stable, autour de 2 $. Mais en octobre 1973, le prix du baril sur le marché libre allait passer de 3 à 18 $ en quelques semaines. Fin décembre, les pays de l’OPEP décident d’un prix du baril à 11,65, un prix du baril de brut qui ne cessera d‘augmenter, depuis 2$ en 1970 jusqu’à 135 $ en 2008 (crise financière mondiale) pour se stabiliser aujourd’hui autour de 60 $.
On cherchera vainement l’efficacité des changements d’heure dans cette escalade des prix du pétrole. »
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Apostille 
 ♥ et pour la vraie vie qui va,  ne pas manquer le changement d’horaire vu par les Bretons  dans le reportage sur l’île de Molène en mars 1976 . INA.fr 

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Note du 17 février 2016 – 
mise en avant le 26 mars 2016 pour les 40 ans de condamnation à la peine de mise à l’heure allemande, décrétée par le président Giscard en 1976…

30 avril 2016Les « nuit debout » ou les qui nuiront ?

3 novembre 2016  : après le retour à TU+1 le 30 octobre 2016 ….sachant que la Cie Hollande-Royal a programmé le vol d’une heure pour le 26 mars 2017 …

♥ et autre clin d’œil :  Retrouver « le vrai Monsieur Gordon »  de Voltaire au chapitre dixième de  l’Ingénu 

Pour L’ingénue, il s’appelle Bernard.
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Ajout du 27 mars 2017

Dernier petit clin d’œil sur Mme Royal, actuelle – pour encore une quarantaine de jours–  ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et qui fut en 1990,  rapporteur parlementaire sur « L’heure d’été » en tant que députée de la 2ème circonscription des Deux-Sèvres.

Dans le condensé de l’INA sur Le changement d’heure du 25.10.2013 mis à jour le 21.10.2016 [le dixième de la série], on peut revoir un bulletin d’information de France 3 (récit V. Gaurel – montage M. Bennhabiles) intitulé Avec l’heure… le doute / Haro sur l’heure d’été.

…………. Tout se passe comme si la vie des humains, notre vie, était moins importante pour le pouvoir politique depuis Giscard,  que l’avis des pseudo-scientifiques de José Bové à Cohn-Bendit, de la commission de Bruxelles aux défenseurs des loups et aux nostalgiques du tout- chandelle.
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Humour noir et point de vue sur l’imbécillité

7 février 2019 – 21 février 2019

 

L’équipe d’information matinale de Radio Classique avait lu l’article sur Les Échos du 6.02.2019 (1) et le répéta mot pour mot sur la chaîne qui venait de recevoir le bras droit du président de la Société générale ; lequel avait minimisé tout naturellement l’absence d’imposition sur les bénéfices du capital.

Très en verve, le gentil présentateur nous apprit que « l’ex – bras droit de l’islamophobe hollandais Geert Wilders » s’était converti à l’islam, et reprit la formule de son confrère des Échos :

« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis » !

 

◊ C’était d’une grande finesse, tant il me semble bien vrai
que ni les 45 000 islamistes radicalisés antisémites fichés S,
ni la troupe de djihadistes antisémites qui débarque en France,
ni MM. Castaner et Macron et « leur pseudo-majorité de la République – soumise à l’islam- antisémite-en-marche » avec leur déni de la vraie laïcité fraternelle, leur déni de la loi de 1905, pour satisfaire le CFCM de M. Ogras,
ne sont des types prêts à changer d’avis.

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 » Ca (sic ! – Les Échos ont perdu la cédille) se passe en Europe… » Les Echos.fr – Didier Burg – 6.02.2019

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Cf. par L’ingénue  l’autre clin d’œil du jour : Humour et foi d’animal

et  l’humour noir du 22 février 2019 :  et conseil de la ministre de la Santé en 2019

 

Leçon de beauté et leçon de sagesse

4  janvier 2019

 

                           Il faut ouvrir Les Bucoliques de Virgile (1) 

 

 

…  à la cinquième églogue (2) :

Deux bergers, Ménalque et Mopsus, font paître leurs chevreaux. Tous deux déplorent la mort de Daphnis. Mopsus évoque sa vie terrestre :

« Daphnis n’était plus. Les nymphes pleuraient son cruel destin. (…) Daphnis nous apprit à soumettre les tigres au joug, à former des danses en l’honneur de Bacchus (…) Comme la vigne embellit l’ormeau, le raisin la vigne, les moisson une riche campagne ; ainsi Daphnis, tu fus la gloire des tiens. (…)
Pasteurs, couvrez les fontaines d’ombrages. Daphnis mérite ces honneurs. Construisez-lui un tombeau, et gravez-y ces vers :

 » Je fus Daphnis, habitant des bois, d’où mon nom s’est élevé jusqu’aux cieux : gardien d’un beau troupeau, encore plus beau moi-même. »

 

Et Ménalque l’imagine :

 » Brillant de lumière, Daphnis contemple avec ravissement l’Olympe, son nouveau séjour. (…) Le dieu Pan, les bergers et les jeunes dryades applaudissent à son bonheur. (…) Comme à Bacchus et à Cérès, les laboureurs t’adresseront leurs vœux tous les ans et tu exauceras leurs vœux. (…) »

…Avec Les Bucoliques de Virgile, il nous semble trouver la source de l’inspiration de Nicolas Poussin, pour son tableau :

                                                                     Les Bergers d’Arcadie  (3)

 

La leçon de beauté ne serait-elle pas  la vision d’un grand peintre inspiré par un poème de Virgile ?
Couronnés de lauriers et se croyant immortels, trois bergers et une jeune fille, ont découvert un tombeau près des arbres ; le plus âgé, un genou en terre, approche son visage pour mieux voir, et lire tout haut ce qui est gravé : Et in Arcadia ego, ce qui pour chacun prend peu à peu son sens : Je suis (je vécus) en Arcadie.
Celui qui est debout, la main posée sur le tombeau, comme le plus jeune qui pointe le doigt sur l’ombre de la tête … et regarde la jeune fille songeuse, tous semblent être émus et saisis par l’idée de la  brièveté, de la fragilité de toute vie.
La leçon de sagesse ne serait-elle pas d’entrevoir pour chacun que le meilleur est possible ?

                                ________________________

Et pour nous rapprocher de l’œuvre de Nicolas Poussin et de l’ombre de Virgile, une vidéo surprenante (4)  :

     Et in Arcadia  ego

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1 Virgile (Mantoue – 70  Brindisi -19)

« L’illustre poète latin   introduisit trois genres de poésie empruntés de trois fameux poètes grecs. Supérieur à Hésiode dans le poème géorgique, il cède la palme à Théocrite dans le poème pastoral, et à Homère dans le poème épique. La maturité du goût, un jugement sûr et éclairé le distingue de Théocrite. Dans Virgile la nature est franche et naïve, comme dans l’auteur grec qu’il a pris pour modèle, mais sans jamais avoir de rudesse ou de grossièreté.(…) »
Notice sur Virgile de Th. Cabaret-Dupaty – traducteur des Œuvres complètes de Virgile – 1897 -Hachette.

 2  Petit poème pastoral où l’on met en scène des bergers  (Le grand Robert p.1920).                          3    source Wikiart.
4 Bergers d’Arcadie Nicolas POUSSIN
Scénario et réalisation Pierre Oscar Lévy/Droits photos © RMN René-Gabriel Ojéda.

⇒ Voir le tableau au musée du Louvre (Paris) dans l’aile Richelieu, 2e étage, salle 14 / Huile sur toile, 85 x 121 cm.

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La ministre et le couple de loups du vallon de Mollières

3 septembre 2018 – Apostille du 5 septembre 2018 – 6 septembre 2018

 

Après le départ de M. Nicolas Hulot,  il est intéressant de retrouver celle qui fut par deux fois déjà, ministre de l’Environnement sous les présidences de MM. Mitterrand et Hollande… et qui brigue forcément la place … 

Mme Ségolène Royal était en effet la ministre de l’Environnement du président Mitterrand, lorsqu’un couple de loups « fit son apparition en France », selon la formule consacrée, en 1992.

Son audition  par la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les conditions de la présence du loup en France et l’exercice du pastoralisme dans les zones de montagnes (1) est un véritable morceau d’anthologie. Le président de la commission était M. Christian Estrosi.
Je livre ici les meilleurs passages de l’Extrait du procès-verbal de la séance du 1er avril 2003.

M. le Président : Vous avez été ministre de l’environnement du mois d’avril 1992 au mois de mars 1993, c’est-à-dire à la période où tous les fonctionnaires du ministère de l’environnement qu’ils dépendent de la direction de la nature et de l’environnement, qu’ils dépendent de la direction du parc national du Mercantour, nous ont apporté les éléments selon lesquels, premièrement, en novembre 1992 avait été identifié, pour la première fois, un couple de loups dans le vallon de Mollières, pas loin d’une vallée que vous connaissez bien puisqu’il s’agit de celle de la Tinée, que sa présence n’a été révélée, d’abord par le magazine « Terre sauvage », puis par le ministère de l’environnement lui-même qu’en avril 1993. (…)

J’ajouterai à cela, que dès le mois d’avril 1992, c’est-à-dire six mois avant la constatation effectuée, des demandes de crédit étaient faites par la direction du parc du Mercantour à votre ministère pour anticiper sur la venue et l’arrivée du loup dans le parc du Mercantour, c’est-à-dire que la direction locale considérait que, par rapport à des informations communiquées par des scientifiques italiens lors d’un colloque à Gênes et à Turin, il était probable que dans les mois à venir un loup venant d’Italie s’installerait dans le parc du Mercantour. (…)

Ma question et c’est la seule que je vous poserai avant de laisser le soin au rapporteur puis à mes collègues d’intervenir : en votre qualité de ministre de l’environnement, avez-vous le souvenir qu’à un moment de cette période des responsables de ces différents services sont venus soumettre à votre décision, en matière de politique publique puisqu’il s’agit bien d’une politique publique décidée par notre pays depuis cette époque, la pérennisation de l’implantation du loup dans les Alpes ? Ce dossier a-t-il été soumis à vos décisions, à votre arbitrage ou au contraire est-ce à un étage inférieur que les choses se sont organisées, sans que vous ayez à donner votre aval sur l’ensemble de ces initiatives ?

  Mme Ségolène ROYAL : Je vais essayer de rassembler ma mémoire, car cela remonte à une dizaine d’années (sic). Je suis restée onze mois ministre et, à ma connaissance, je n’ai absolument pas souvenir d’avoir été saisie de cette question. Mais, je me souviens qu’en 1994, lors des premiers dégâts, de m’être interrogée, alors que je n’étais plus ministre sur ce dossier. Cela m’a intriguée : c’était bizarre, le loup n’arrive pas du jour au lendemain (sic). Peut-être que ce délai a été mis à profit par les interlocuteurs que vous citiez tout à l’heure pour vérifier l’information car, dans ce que vous venez de dire il y a quelque chose d’étonnant, c’est qu’une demande de subvention ait pu anticiper une arrivée naturelle du loup. Il faudrait quand même vérifier si ce n’est pas une demande régulière de subventions pour des espèces protégées en général. Cela me paraît assez curieux que l’on puisse anticiper.


le Président : Nous l’avons vérifié et nous avons réussi à nous faire communiquer les documents administratifs officiels relatifs à la demande de protection anticipant la venue du loup. Le directeur du parc de l’époque qui s’appelait M. Grandjean le dit très clairement dans une lettre adressée à la direction des parcs naturels dont le directeur était M. Simon. Il demandait, par anticipation, des crédits pour gérer l’arrivée. (sic)

(…) Mme Ségolène ROYAL : Donc, il y a peut-être eu défaillance à ce niveau-là. Le préfet, normalement, s’il avait eu le sentiment d’un danger aurait dû me saisir. Je ne crois pas qu’il l’ait fait.

(…)   En ce qui me concerne, je n’ai pas du tout souvenir d’avoir été saisie ni d’avoir été sollicitée pour venir dans le parc, ni pour faire une réunion locale, ce qui aurait d’ailleurs été intéressant, parce que ce n’est quand même pas un sujet banal.
La direction de la protection de la nature, à l’époque, était surtout mobilisée par la loi de protection des paysages que j’ai fait voter. A ce titre-là, j’avais un contact fréquent avec son directeur. Si l’information lui avait semblé importante, il me l’aurait communiquée. Voilà ce que je peux dire, ce n’est pas grand-chose. (sic)

le Président : C’est une information importante pour nous en tout cas sur l’opacité que nous avons eue à dénoncer à plusieurs reprises sur ce dossier.

(…)  Mme Ségolène ROYAL : Lâchés dans le parc du Mercantour sans l’aval du président du parc, là il faut interroger. Je ne sais pas si vous avez auditionné M. Ginesy. Il serait intéressant de savoir ; c’est lui qui gère son parc, qui est maître de l’utilisation du budget du parc. J’imagine que des lâchers de loups ont un coût, cela ne passe quand même pas inaperçu. Je réponds spontanément.

le Président : Permettez-moi de vous interrompre. Je pense que vous n’ignorez pas qu’un parc national n’est pas géré par son conseil d’administration.

Mme Ségolène ROYAL : C’est quand même lui qui est au plus près.

le Président : Il est géré par le directeur qui dépend directement de la direction de la nature et des paysages et le président n’est là que pour présider les conseils d’administration. En aucun cas, un président ne gère un parc.

Mme Ségolène ROYAL : (…) Qu’il y ait eu des lâchers de loups sans l’aval du ministère, cela me paraît invraisemblable  (sic) ou alors c’est que les choses se passent de façon secrète sur un territoire (sic) mais cela ne peut pas se faire sans la volonté du directeur du parc et sans apparaître quelque part sur un engagement budgétaire (sic). Je n’imagine pas une seconde qu’il puisse y avoir des opérations comme celle-ci, sans qu’elles soient décidées en toute transparence (re… sic). (…)
A partir du moment où il y a danger public, il y aussi une autorité de police même dans ce département. Il y a eu une observation du phénomène avec des premiers dégâts, mais qui n’ont eu lieu qu’en 1994, alors que je n’étais plus ministre, je ne pense pas qu’il y ait eu des dégâts constatés en 1993.
Est-ce qu’en 1994, le processus de signalement a fonctionné ? Cela serait intéressant de savoir si le préfet a fait remonter les informations.
 
Comment l’arrêté de protection pris par M. Barnier en 1994 intervient alors que le loup provoque des dégâts, sans qu’il y ait, à ce moment-là, une mise à plat, des investigations et une expertise qui permettent de savoir s’il est intelligent de protéger le loup -sans rouvrir au moins le débat public et sans mettre les partenaires autour de la table y compris les associations ? Au moment où les premiers dégâts ont eu lieu et si l’on maîtrise la quantité de loups qui arrivent en provenance d’Italie.
Quant aux lâchers de loups, je n’imagine pas que l’on puisse procéder à des opérations comme celle-là sans qu’il y ait au moins des traces financières et administratives. 
(sic)

le Président : Donc, vous n’en avez pas eu connaissance en tout cas, et cela n’a pas été soumis à votre autorité.

Mme Ségolène ROYAL : (…)  Je n’ai pas eu à connaître d’associations de défense du loup puisque à ce moment-là elles ignoraient, à ma connaissance, ce qui se passait et les populations locales n’avaient pas eu le temps de réagir, puisque les premiers dégâts n’avaient pas eu lieu.

le Président : Vous avez raison. Ce qui est important pour nous aujourd’hui, c’est de constater que le ministre l’ignorait autant que les élus, les éleveurs et les acteurs locaux. (…)« 

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la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les conditions de la présence du loup en France et l’exercice du pastoralisme dans les zones de montagnes

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Apostille du 5 septembre 2018

On notera que Mme Ségolène ROYAL a été aussi « absente et inefficace » sur le dossier de l’heure allemande -façon Giscard que sur celui du pastoralisme, dans sa seconde prestation hollandiste de 2016-2017.  

On notera également, ayant observé depuis plus d’un an, l’absence de  « sensibilité » du président- notre « humble serviteur » Macron,  sur le sujet des droits des citoyens supérieurs aux droits des animaux », que son nouveau ministre de Rugy, soutiendra bec et ongles, la meute des écologistes (tendance Cohn-Bendit pressenti avant lui pour le poste) et leur devise : « Tout ce qui est humain nous est étranger ».

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6 septembre 2018

À suivre ……… 
……. Pour cerner l’affaiblissement des droits de l’homme et du citoyen en cette fin du XXème siècle et en ce début de XXIème siècle.
En 1992, en
même temps que les loups dans le parc du Mercantour, se renforçait la meute des islamistes intégristes en Seine-Saint-Denis autour du « frère musulman » Tariq Ramadan,  prêchant la doctrine  fondamentaliste du cheik égypto-qatari, Youssef al-Qardhawi.
Les loups djihadistes sont désormais des milliers en France …

Source :  Quatre-vingt-treize de Gilles Kepel Gallimard 2012
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Du masque et de l’apparence …

2 septembre 2018

 

En guise de clin d’œil pour la rentrée du personnel politique et pour la rentrée studieuse  de notre jeunesse, j’ai puisé dans le XVIème siècle de la collection littéraire de Lagarde & Michard – celle dont se gaussaient (1)  « les intellectuels – qui -ont- lu -tous- les- livres »- un extrait réjouissant du Livre III des Essais de  Montaigne (1580) au chapitre X :

 

    « La plupart de nos vacations sont farcesques« Le monde entier joue la comédie »(2).
Il faut jouer dûment notre rôle, mais comme rôle d’un personnage emprunté.
Du masque et de l’apparence il n’en faut pas faire une essence réelle, ni de l’étranger le propre. Nous ne savons pas distinguer la peau de la chemise. C’est assez de s’enfariner le visage, sans s’enfariner la poitrine.
J’en vois qui se transforment et se transsubstantient en autant de nouvelles figures et de nouveaux êtres qu’ils entreprennent de charges, et qui se prélatent jusques au foie et aux intestins, et entreprennent leur office jusques en leur garde-robe*.
Je ne puis leur apprendre à distinguer les bonnetades qui les regardent de celles qui regardent leurs commissions, ou leur suite, ou leur mule. « Ils se livrent à leur fortune au point d’en oublier leur nature »(3).
   Ils enflent et grossissent leur âme et leur discours naturel, selon la hauteur de leur siège magistral. (…) Pour être avocat ou financier, il n’en faut pas méconnaître la fourbe qu’il y a en de telles vacations (…)  »

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Je donne la traduction française des citations latines mais je ne retranscris pas les notes, car pour quelques mots curieux, il suffira de suivre son intuition première…
*  … Juste une citation dans  Littré  pour la garde-robe : 4°.   » ( … ) M. de Richelieu avait pris un lavement ; il demanda ma garde-robe et il y monta en grande hâte, Saint-Simon, 18, 217.
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1 gausser (se)  – 1561
Robert tome III p.1245 :  P. Guiraud suggère un gallo-roman gabiciare, fréquentatif de gabicare (cf. var. se gaucher « se moquer » (…) Littér. Se gausser : se moquer ouvertement (de quelqu’un ou de quelque chose). ⇒ Railler
(…) nous voyons que d’un homme on se gausse,
Quand sa femme chez lui porte le haut-de-chausse.
Molière, les Femmes savantes, V, 3.

2 Pétrone

3 Quinte-Curce
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