La bienfaisante méditation ou le souffle apaisant

Note du 19.12.2010
revue encore après «  7 ans de respiration »(!)ce 3 novembre 2017

Longtemps,  je me suis couchée de bonne heure – comme l’enfant Marcel Proust (1)… oui c’est vrai ! mais là n’est pas le sujet aujourd’hui !

Longtemps, la méditation m’est apparue comme inaccessible à la simple mortelle que j’étais ; longtemps la méditation ne me semblait qu’un secret impénétrable de moines tibétains.

Que nenni ! Et en ce moment particulier de l’année où l’on se fait des cadeaux (2), je me fais un plaisir de vous conter- avec ma naïveté coutumière – comment on peut apprivoiser un instant de méditation …………….

J’ai tout simplifié. Point n’est besoin de se contraindre à une improbable position du lotus,  point n’est besoin d’encens  ni de bougie à la flamme vacillante, point n’est besoin de réciter mantra – sourate- verset ou chapelet.

Il suffit de s’asseoir (dans un lieu silencieux) pendant une dizaine de minutes ; sur une chaise, c’est parfait pour garder le dos, la tête, le cou et les épaules dans une verticalité reposante – jambes décroisées, mains à plat.
A ce moment-là, notre pensée consciente est prête à  vivre au rythme de notre respiration.
Et la méditation, c’est cela !  On est dans notre souffle apaisant, on est ce souffle apaisant.
Les yeux mi-clos (ou fermés), on prend conscience de notre inspiration naturelle, qui soulève légèrement le thorax puis l’abdomen,  puis c’est la légère sensation du souffle expiré, comme si le souffle montant devant le visage, lissait le front   – et peu à peu le calme   ralentissant le surgissement automatique de nos préoccupations actuelles –  se fait en nous

♥ Il ne s’agit pas d’un exercice respiratoire, c’est le souffle comme une vague …  c’est notre souffle de vie !

Je vous laisse découvrir par vous-même…  ce moment précieux.

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1 Première phrase de À la Recherche du temps perdu  / Tome 1 Du côté de chez Swann  de Marcel Proust : « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire :  « Je m’endors. (…) »

2  ce cadeau, je le dois à mon amie Rose-Thérèse, ma professeur de Yoga,  et à Matthieu Ricard évoquant ses 50 000 heures de méditation.
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La petite tribu des haineux

7 octobre 2010 / note complétée  le 10.10.10

« Femmes : pourquoi tant de haine ? »

Ce documentaire « Femmes : pourquoi tant de haine ? » (1) de Cathy Sanchez, enfin programmé sur Arte,  nous a permis de voir en un plan rapproché, la petite tribu des haineux de la  bonne ville de Vitry- sur- Seine, en Île -de-France.

Ils sont là, ces jeunes gens, assis sur une marche devant l’immeuble ; ils sont là,  en uniforme obligatoire, la casquette et les brillants rivés dans les oreilles comme des bourgeoises.
Ils ont 18 ans et plus. Qu’ont-ils retenu de leur scolarité jusqu’à 16 ans ?
Qu’ont-ils fait de tout ce temps si précieux d’apprentissages de savoirs que la loi républicaine  a octroyé  – après luttes et révolutions au XIX ème siècle – à eux, comme à nous, enfants de salariés, enfants du peuple ?

Ce que nous entendons de leur raisonnement, des actes qu’ils revendiquent et des crimes qu’ils justifient, laisse à penser que leur intelligence est restée en friche par l’absence de réflexion,  d’ouverture d’esprit,  et d’éducation civique ; que leur langage est réduit à une logorrhée pornographique  compulsive, quelques lamentables expressions ordurières qu’ils réservent – comme des crachats –  aux jeunes filles de leur âge.

La petite tribu des haineux se serre les coudes. Leur avis sur la mort de Sohane brûlée vive est unanime :   « Qu’elle crève, qu’elle aille en enfer ! » dit l’un,  en menaçant de gifler une dame qui a une pensée émue pour la jeune fille. Rachid, le meilleur ami de Jamel  l’assassin, dit« C’est pas un criminel, c’est une crème », puisque, dira  un autre :  « L’être humain, c’est l’homme, pas la femme. « ♠ 

Les haineux en sont convaincus :  l’assassin Jamel ira au paradis, la victime Sohane continuera de brûler en enfer.  Le dogme monothéiste du péché – pour les jeunes filles uniquement – est omniprésent, et la petite tribu des haineux veille à infliger les châtiments réglementaires.

Pour les haineux, tout est permis. Ils ont tous les droits de violence ordinaire sur leurs sœurs,  » leurs » meufs ; ils les giflent, les battent, les menottent, les  » saignent »,  les défigurent etc., c’est non seulement autorisé mais encouragé par le laxisme familial.

Ce qui est interdit concerne exclusivement  les jeunes filles : elles n’ont pas le droit de s’habiller normalement. Pour elles la mode obligatoire,  c’est la mode  des haineux :  » à la bonhomme  » (sic).

Ce qui est interdit aux  jeunes filles, c’est aussi de devenir  intelligentes,  cultivées, (sur)diplômées, valorisées par un travail passionnant. Alors les haineux, tout au long de la scolarité feront tout pour perturber les classes, les cours ; ils agresseront, insulteront les professeurs etc.  pour diminuer toujours plus les chances de réussites et décourager les meilleur(e)s, celles et ceux qui ont envie d’apprendre,  de comprendre, et sûrement de lutter pour échapper aux mécanismes tribaux.

 

En fait, les haineux ont tout simplement la rage de ne plus pouvoir asservir celles qui leur deviennent tellement supérieures. Et de cela les preuves affluent. Une de ces jeunes filles, Fadela Amara, est maintenant ministre , c’est pour les haineux une gifle, certes symbolique, mais cependant magistrale.
Ils apprendront à leurs dépens que les jeunes filles en France ont la loi républicaine avec elles, et qu’il serait temps qu’ils le comprennent.

Qu’ils oublient leurs pensées automatiques d’un autre âge sur leur toute- puissance sexiste. Elle n’est pas écrite sur leur casquette.  Elle n’est inscrite nulle part dans nos lois françaises.

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1  » La cité du mâle  »  Arte  / 29.09.10.  Théma : « Femmes : pourquoi tant de haine ? »

♦ Sur le vif ♦  Témoignage

Commentaire laissé sur Arte.tv, le 4.10.10 par dobby :

«  Professionnel dans le quartier où  Sohane a été brûlée vive, je n’ai pas vu ce reportage ;  mais tous les jours je vois sa stèle à côté du centre social Balzac, actuellement elle est fleurie.
J’aimerais que ce reportage soit rediffusé pour faire comprendre aux gens que les filles sont victimes et pouvoir échanger avec ces mères inquiètes pour leurs filles.
C’est important pour nous, travaillant là- bas, de se rendre compte de la dureté des dires et des propos tenus, afin de faire changer les choses. « 

 

Pour lutter contre les violences faites aux femmes, le site du secrétariat d’État à la famille  http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/ a été réaménagé pour permettre de repérer l’association d’aide la plus proche ; pour rassurer les victimes un logiciel permet en outre d’effacer toute trace de passage sur le site. /Le Monde 8.10.10.

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Rentrée littéraire avec les écrivains d’Afrique …

 
 
                      avec les écrivains des Caraïbes et des Antilles à découvrir sur TV5MONDE :

Michèle Rakotoson ( Madagascar )
                     
                                          – Yusuf Kadel ( Île Maurice )
                              
                                                    – Mambou Aimée Gnali ( République du Congo )

                   – Venance Konan ( Côte d’Ivoire )
                       
                                                                       – Sylviane Vayaboury ( Guyane )
 
                                                    Boniface Mongo- Mboussa ( République du Congo )

                                   – Suzanne Dracius ( Martinique )

C’est l’endroit rêvé … où l’on peut aussi  gagner    Désir d’Afrique    un livre de Boniface Mongo-Mboussa – dans la collection  » Continents Noirs «  (  Gallimard)

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Patrice Lumumba, un héros congolais

22   juillet   2010

1960 – 2010   

Comment en cette année du cinquantenaire des Indépendances africaines ne pas se souvenir de Patrice Lumumba, jeune Premier Ministre de la République du Congo du 24 juin au 14 septembre 1960, et qui fut tué au Katanga  le 17 janvier 1961 ?

Dans la dernière lettre (1) qu’il écrivit à sa femme Pauline avant de mourir, ses pensées vont tout autant à sa famille qu’à son pays :

«  Tu ne raconteras pas tout aux enfants,  n’est-ce-pas ? Ils ne comprendraient pas. Tu leur diras simplement que j’étais arrivé cinquante ans trop tôt. Tu leur diras que ce que nous voulions pour notre pays, d’autres ne l’ont pas voulu.

Ma chère Pauline, lorsque ces mots te parviendront, je ne serai plus en vie. Tu diras à nos enfants que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux la reconstruction de notre dignité. Tu leur diras que tout au long de notre lutte, jamais je n’ai douté un seul instant du triomphe de la cause pour laquelle mes compagnons (2) et moi avons donné notre vie.

Ne me pleure pas, ma compagne, moi je sais que l’Histoire dira un jour son mot et que ce ne sera pas l’Histoire écrite à Bruxelles, Paris ou Washington, ce sera la nôtre, celle d’une nouvelle Afrique. Et ce jour-là (3)  … 

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1 Transcription de la dernière scène du film Lumumba de Raoul Peck  (Quinzaine des réalisateurs Cannes 2000/ Eriq Ebouaney / Lumumba – Alex Descas /Mobutu / DVD.
On peut voir et/ou revoir le film sur TV5 Monde mardi 27 juillet à 14h  / jeudi 5 août à 0h55.

2  Maurice Mpolo et Joseph Okito.

3 On entend alors un chant magnifique… qui accompagne ensuite tout le générique de fin ; musique composée et dirigée par Jean-Claude Petit (Éditions Pema Music).

Entendre aussi un extrait du  discours du 30 juin 1960 du Premier Ministre Patrice Lumumba.
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NB le scénario du film reste flou sur l’implication décisive de la CIA . L’autre version de la  mort de Patrice Lumumba poignardé après tortures par Moïse Tschombé  n’a pas été retenue.
Cf. source Wikipédia 
Voir aussi des extraits du film documentaire de Thomas Giefer et Michel Noll : Une mort de style colonial. L’assassinat de Patrice Lumumba sur TV5 Monde ( Continent Noir du 21.03.2010).

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Stéphane Guillon, le vrai petit bobu tout craché !

                    

Je n’avais pas écouté France Inter ce matin du 13 avril 2010 … mais il y a une séance de rattrapage vidéo de «  l’humeur » du jour  de M. Stéphane Guillon  sur le site de cette radio.

On connaît la  cruelle prédilection de M. Guillon  pour les critiques sur l’apparence physique des personnes, ce qui ne me semble pas être une preuve d’humour ni de  finesse d’esprit… mais c’est son style, et les rieurs sont de son côté, tant cela doit soulager d’être méchants par procuration.

Ce matin-là, M. Guillon, au mieux de sa forme, c’est-à-dire au comble de l’excitation, avait choisi de  » faire rire  »  non plus sur  l’apparence du Président de la République, mais sur sa mort, et racontait, se trémoussant sur son siège, agitant frénétiquement les bras, son rêve (sic) du «  crash de N. Sarkozy « .

On avait eu le rappeur qui  » mettait un billet sur la tête d’Eric Zemmour  » ;  là on avait  » l’humoriste  » qui  nous annonçait que l’avion présidentiel  s’était crashé,  et décrivait dans une tirade réjouie, la cérémonie officielle autour du  » cercueil d’enfant  » (sic) .
Comme rien ne l’arrête, et qu’il avait mis dans l’avion crashé tous ceux qu’il soigne, il eut une délicatesse  particulière pour M. Eric Besson et l’Association de défense des fouines.

Bref, de bon matin,  un Stéphane Guillon arrogant, surexcité et gesticulant de façon compulsive comme à son habitude, et forcément fier* de lui ! Le vrai petit bobo bobu tout craché !

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 * Chez nous à la campagne, on dit  « excité comme une puce » et «  fier comme un pou ».  Dans le Littré on trouve : «  Il se carre comme un pou sur une gale ». C’est méchant aussi 😉

 voir Les bobos et les bobus       Petit concours anti-bobu        Ou comment être bobu(e)

 Le Petit Bobu franco-anglais