Ou comment être bobu(e) …


    Être bobu (1)  à Paris, c’est épuisant. Passe encore d’avoir  hanté  les coulisses de la fashion week,  mais  il faut  aller shopper !

Waou ! Les fashionistas hyper 80’s aiment la chemise bucheron (sic) tendance sexy . Très star, celle qui a tourné dans le téléfilm  » Les bobonobos  »  glamourise son jean. Et pour les petites lolitas, l’hiver sera flashy. Tout est so trendy. Rien de tel qu’un total look noir pour acheter des must have.

Heureusement on pourra souffler,  dans un repaire hot mode de la capitale.  C’est cool ! Cependant, ne pas s’attarder. Il faut faire vite  en ce début décembre  pour être vu au grand tasting  et se faire voir à la semaine du fooding  où vous attendent des plats limite beurk   …   qu’importe, le bobu parisien adore le follement trash.

              Tout cela est si glamour, tellement  feeling…Et le bobu, comme en écho se répète sur Le Monde Télévisions  13/14.12.09 avec  les fashionistas de Bertrand Legendre :  » Elles sont incroyables, les fashionistas que l’on croise dans les rues de Paris ** : punkettes, bobos chics, ethniques, lolitas, bling-bling, girly…(…) A qui le look le plus étourdissant, la palme d’or de la it girl, la fille la plus en vue ? … Elle est chou (…) avec son bibi arty… et son top à paillettes… »

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NB   
…   Sans oublier le bobu  fonétik  de  France Inter avec Eclectik,
  celui de France Télévisions qui nous sature  de c dans l’air, de c à vous, de 7 à voirde c à dire, de c l’info,  avec son petit dernier :  c politique  de  Nicolas Demorand,
– sûrement parce que c’est politique  ferait trop politique, ou ne pourrait plus être lu correctement par  les bobos  [ premier invité : Lionel Jospin !] ?

             et le bobu du SNUIPP -FSU ( Syndicat national unitaire des instituteurs, des professeurs des écoles et des Pegc) qui a remplacé la référence administrative du  Code Soleil par celle du Kisaitou !

… etc. etc.  et le lourd bobu argotique  qui confond  l’obscénité pesante et sexiste des chapelets de gros mots avec …  la  finesse d’esprit !
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1  premier clin d’œil sur le sujet dans la note Les bobos et les bobus

          Mes sources pour cette note sont les publicitaires d’un grand magasin [  » le plus grand magasin du monde  » nous dit Le Monde Magazine du 19.12.09] et ceux du business de la mode et des soirées parisiennes,  celles  où l’on reconnaît indubitablement son ou sa bobu(e)  grâce aux pompons sur son it bag !

1er mai 2010 Dans la version Printemps-été 2010 du magazine intitulé it mag  de ce  » grand magasin  » , «  l’édito  » commence avec  un Tadaam ! ( pour dire Bonjour – je suppose-  et plaire aux tas d’ânes bâtés, ces clientes auxquelles on sert de la bouillie de mots et du made in China ) et l’annonce du  » scoop make-up « , auquel cependant on a ajouté l’astérisque *  pour écrire maquillage.
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Pour se délasser du bobu niaiseux,
quoi de mieux
qu’ un poème de Charles Baudelaire  

À une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté 
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !

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M. Pinault, les milliardaires et Paul McCarthy

           Note du 8.09.2009   complétée le 26 octobre 2014   et  le 27 juillet 2017  

M. F. Pinault, milliardaire français n’a pas peur des artistes contemporains. Il nous le prouve avec sa collection rassurante de 2 000 œuvres. Et s’il avait commencé par fuir l’île Seguin à Boulogne- Billancourt,  ce n’était pas par peur du  fantôme du  prolétariat, mais parce que  « la François Pinault  Foundation »  faisait une meilleure affaire en  achetant le bâtiment des douanes de Venise.

Non, ce qui fait peur à M. Pinault, c’est l’ignorance stupide des foules qui n’ont rien compris ni aux «pigeons qui chient» sur un bel escalier du Louvre, de Jan Fabre,  ni au « veau d’or » dans le formol de Damien Hirst, ni au homard de Jeff Koons à Versailles, ni à la truie gonflable de Paul McCarthy ;  l’ignorance de  ceux qui ne savent pas si c’est du         doll’art * ou du cochon.

Alors, comme un brave milliardaire dont la mission  est de renchérir en permanence la cote de ses placements artistiques, M. Pinault ne craint pas de dire que pour lui  «l’art n’est pas un luxe parce que l’appréhension  de l’art exige un engagement » ** ;  traduisez pour les visiteurs de ses expositions l’engagement de payer le   billet d’entrée / même pas de gratuité pour les moins de 26 ans / en échange de quoi il promet « d’éveiller leur intérêt ».

Le milliardaire ne craint pas le partage : « le désir de possession né lors de mon premier contact avec l’art s’est transformé en un profond besoin de partager » ;  aussi a-t-il eu le besoin de faire la même année une exposition à Moscou au Garage-center for contemporary art, au Palazzo Grassi, à la pointe de la Douane à Venise et à Dinard au Palais des arts.

On l’a bien compris, l’exposition de Dinard intitulée  Qui a peur des artistes ?  « encouragera le visiteur à dépasser ses propres appréhensions pour s’engager dans une véritable expérience de l’art.» ***

         Si je ne suis restée dans le hall que l’instant de voir la truie en plastique rose gonfler et  dégonfler sur la machine  Mechanical Pig  2005 Paul McCarthy♦ section humilité (sic) et humour, c’est sûrement, cher M. Pinault, que j’ai eu peur de rire aussi de la section peur de la mort avec le mannequin de Jean Paul II La Nona ora 1999 Maurizio Cattelan … peur de rire avec les artistes contemporains qui se moquent de moi, rassurés qu’ils sont d’être aimés  des milliardaires  comme vous  ! 

    à suivre …       

* néologisme personnel à partir du jargon de milliardaire :          le « doll »  vaut un million de dollars.

** Vivre à Dinard n°54 – juin 2009 – le guide de l’été citations de F.P.

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Caroline Bourgeois, commissaire de l’exposition. Il est intéressant de noter le double sens du  mot appréhension  tel qu’il est utilisé par le milliardaire et la commissaire … sachant qu’il y a l’appréhension sans l’appréhension mais aussi l’appréhension de l’appréhension ou doute réflexif, sans oublier  l’appréhension de l’ appréhension ou  peur d’avoir peur.

 NB   Puisque « Tel est son bon plaisir » le milliardaire rassuré par ses multiples alliés politiques, se verrait bien « investissant »  le Louvre, Versailles  et nos autres châteaux de la République, des créations de ses  favoris, tel un nouveau monarque  nous privant de la liberté de jouir sereinement du fruit du travail et du génie de nos ancêtres bâtisseurs, artisans d’art et artistes qui ont accompli des chefs-d’œuvre  et qui ont transmis aux générations suivantes leur savoir-faire et le goût du beau.

A quand l’encombrant Mechanical Pig  de Paul McCarthy devant La Liberté guidant le peuple de Delacroix au Louvre ?

       M. Pinault milliardaire intrépide, aura-t-il peur de nous l’ imposer  ? …
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Paul McCarthy  … Suite  ……  le 26  octobre   2014

L’inspiration
scatologique, pornographique et homosexuelle de l’artiste ne pouvait que séduire le gai petit monde des milliardaires qui s’agite et s’impose (fortune oblige) au Comité Vendôme pour orner notre place Vendôme à Paris et les salons de notre Hôtel  de la Monnaie en cette fin d’octobre 2014, pour la Foire (sic)  internationale d’art contemporain.

Cet extrait du texte de l’AFP / 24.10.2014/  est d’une grande clarté :

« (…)  Sous les dorures du salon d’honneur de l’hôtel de la Monnaie, situé au cœur de Paris, près de la Seine, la « Chocolate Factory » de Paul McCarthy produit à la chaîne des répliques en chocolat de deux célèbres œuvres de cet artiste controversé : « Tree » [ pour la place Vendôme ], dont la forme conique évoque davantage un plug anal qu’un arbre, et « Santa Claus », gnome barbu [copie de nain de Blanche-Neige de Walt Disney ] portant une cloche et un plug surdimensionné, créé en 2001 à Rotterdam (Pays-Bas).
Symboles d’un productivisme outrancier, les moulages – impropres à la consommation – sont stockés sur des étagères dans les 1.000 m2 de salons en enfilade du premier étage de l’aile Est du bâtiment du XVIIIème siècle. L’odeur, combinée à la projection répétitive d’une vidéo de l’artiste écrivant et déclamant d’une voix rauque et lancinante « Are you the artist ? Fuck you in the asshole ! », produit une sensation proche de l’écœurement. (…) »

Le président , Christophe Beaux, laisse une notice plus flatteuse sur les site de  l’Hôtel de la Monnaie et dans son « book shop »  nous vend une médaille de « Santa » en bronze florentin, le livre de 160 pages  « entièrement conçu par l’artiste autour de l’imaginaire de Noël à Paris (sic) …)» et les sculptures en chocolat noir « Tree »  et « Santa » de l’artiste, sorties de la chocolaterie de  Guy Savoy.

Consolons-nous en pensant que nous avons échappé à cette autre création de l’artiste américain sur la place Vendôme :


«Complex Pile». Hong Kong, avril 2013. AFP

que M. Beaux aurait déclinée, pour le plus grand bonheur des bobos parisiens, de M. Arnault, de Mme Hidalgo et du président Hollande,  en médaille de bronze (sic),  et M. Savoy, en délicatesses chocolatées de 300 grammes à (s’)offrir pour Noël  !

Décidément l’art contemporain est « du dernier bourgeois »  !

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En guise de conclusion provisoire,  je propose à Mme Jennifer Flay, directrice artistique de la FIAC,  de remercier le fringant M. Paul McCarthy (1),  en lui offrant,  au nom de l’Internationale des milliardaires,  des marchands d’art et  des présidents des Hôtels des ventes, un billet d’entrée au Crazy Horse pour le spectacle de Conchita Wurst, l’ homme si féminine qu’elle « incarne la femme sublimée et sensuelle. »
 ♥ Et qui sait ?  Gai ! Gai ! Marions-les  !  Quel beau mariage ce serait après la Foire !
Après la cérémonie dans la cathédrale de verre de M. Arnault, la signature dans notre bel Hôtel de Ville de Paris en présence de tous nos ministres de la culture !
La mariée serait très beau dans la robe de J.P. Gaultier, sa barbe fleurie par un figaro de luxe, le buffet offert par M. Bergé  et pour l’attraction,  je verrais bien une apparition du président  Hollande qui viendrait faire un beau discours électoral du genre (2) : La France et moi sommes aux côtés de Paul  McCarthy et de Conchita Wurst. 

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1)  Paul McCarthy
–    Présentation officielle de La Monnaie de Paris :
« Figure majeure de la scène artistique internationale et une source d’inspiration pour de nombreux artistes, toutes générations confondues, Paul McCarthy insuffle l’énergie et la capacité de réinvention permanente propre à Los Angeles dans cette première exposition personnelle dans une institution française.(…) Invité par Chris Burden, Paul McCarthy a enseigné à l’Université de Californie à Los Angeles de 1992 à 1999, en charges du département « Nouveaux Genres. » 
–    Présentation   de Francetvinfo /avec Télérama et Le New York Times :
« Né en 1945 à Salt Lake City (Utah),  il commence sa carrière artistique par des performances et des vidéos. En 1974, il utilise son corps comme pinceau et de la mayonnaise, du ketchup, de la viande et des excréments comme peinture. (…) En 1976, il fait des « choses impliquant des poupées Barbie, des saucisses, de la vaseline et ses orifices corporels ou ceux des autres (…).»
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Depuis, il s’est lancé dans le croquis des dites performances. On verra et on appréciera dans son exposition à Londres, Galerie Hauser & Wirth , le niveau de la « figure majeure » dans  l’art du dessin  et  « la capacité de réinvention permanente propre à Los Angeles ».

2)  Lors de l’inauguration de la fondation Louis Vuitton de Bernard Arnault, le 20 octobre 2014, le président Hollande déclara : «La France sera toujours aux côtés des artistes, comme je suis aux côtés de Paul McCarthy.»
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27  juillet 2017   Le président Macron et sa première dame confirment :  La France sera toujours aux côtés des artistes,  comme nous sommes aux côtés des milliardaires de la chanson : Bono /U2 le 24 juillet 2017 et  Rihanna le 26 juillet 2017 pour financer leurs fondations … avec notre nouveau prélèvement sur les retraites des Français.

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Choses vues à Petiteville

Côté jardin

Cet hiver, l’écureuil trappeur* avait laissé sa trace dans la neige … mais à l’automne, il (ou elle) avait mis en réserve deux noix au milieu de la jardinière. Et voilà  les deux noyers de l’écureuil jardinier parmi les géraniums 🙂

 

lecureuil-jardinier-004-22
Côté rue

Petiteville fait mieux que Monaco, car le Grand Prix c’est tous les jours. Pourquoi des  » champion(ne)s   » respecteraient-ils des panneaux 50 et 30 et des passages piétons ?

D’ailleurs pour se protéger des dangereux piétons, les plus prudent(e)s équipent  leurs puissants véhicules d’un pare-piéton ou piétonne ; et pour se donner le frisson du safari, dans la jungle de Petiteville, ils le nomment pare-buffle.
Ainsi hier matin, sur un passage piéton, j’ai pu éviter de justesse l’un deux ! Pas étonnant,  puisque je suis  équipée d’un pare-mufle  !  🙁

1er juillet 2010 Voilà un bel exemple d’ équipement pare-mufle que je recommande aux piétons pour traverser une rue en toute sécurité : la solide brouette métallique qui ne laissera  aucun conducteur indifférent ; prendre le modèle pliant que l’on met facilement dans sa poche, dans son sac, ou dans son cartable ; c’est vraiment pratique et tellement efficace !

L'équipement indispensable de tout piéton ____________________________

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* Illustration  Chronique d’en (Iles de) France  

Les « bobos » et les « bobus »


5  juillet  2009

Il y a de cela une éternité – ou pour le moins 2400 ans-  dans le livre des Juges,  au chapitre de Jephté le Galaadite, on reconnaissait les Ephraïmites à ce qu’ils ne pouvaient  » prononcer correctement  » Shibbolet*, ils disaient Sibbolet ; plus près de nous, il y a 50 ans, Pierre Dac et Francis Blanche avaient reconnu chez les Babus l’impossibilité de dire indubitablement, ils ne pouvaient dire qu’indibutablement **.

J’ai déjà remarqué que les nouveaux bobos*** des médias, qu’ils soient ou non  les invités de la gauche à la noce  au cirque d’hiver, ne savent pas toujours comment parler et/ou comment  prononcer notre belle langue française. Je dirais volontiers que          par l’indubitable Shibbolet,  ce ne sont que des bobus !

        Les bobus adorent les mots anglais si exotiques comme Mécontent   « chat  » :   les mots  dialogue, échange, entretien, débat, conversation, discussion ont trop de lettres et sur internet l’espace est si petit. Alors  les bobus  » chat(t)ent, tchat(t)ent et re(t)chat(t)ent «  de telle façon, que bien souvent leur   » chat bla bla «  accouche … d’une souris.

L’actualité sinistre de deux accidents d’avion donnerait même aux bobus l’occasion de   » (t)chat(t)er sur les crashes « **** ( le bobu ne prononce pas le pluriel anglais – en l’occurrence, ce serait encore plus insupportable). On reconnaît le bobu à ce qu’il peut même dire ou écrire :  » l’avion s’est crashé «  ; le bobu impose ainsi sa marque d’indifférence et  de mépris  pour les victimes et leurs familles.

A la question bobue :  » Trop de unes avec des  » crashes «   ?  » Paul Quinio sur libération.fr  vidéo 5 jours à la une du 3.07.09   répond donc – sans postillonner (?) avec  huit fois le mot  » crash-es « et deux fois  le mot accident-s. On reconnaît bien là le directeur adjoint d’une rédaction bobue.

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*  mot hébreu : épi  / La Bible

**  sauf les nuits de pleine lune entre 23h et 23h05  – Série radiophonique : Signé Furax/ Le gruyère qui tue
Retrouver le deuxième épisode dans La mythologie de poche de la radio du 18.12.09 / émission Les passagers de la nuit de Thomas Baumgartner sur France Culture.

***Les nouveaux  bobos,   CSP+ hauts revenus  etc. raffolant du pouvoir et des médias, ayant  la  drogue et l’argent de la  drogue,  c’est-à-dire  les   beaux «  beautiful  » ( comme disent les bobus ),  le  » beau  » monde du spectacle et de la politique-spectacle,  de la gauche   pseudo-socialiste au modem , des  verts, des  ultra-gauchistes et (ex) gauchistes à la vieille droite des patrons et des banquiers. Toutes celles et tous ceux qui,  bien parvenu(e)s  aux affaires (sic)…  sont à la noce  depuis longtemps.

cf. La gauche à la noce    article d’Ariane Chemin dans Le Monde du 03.10.07
E
xtraits :   » En Mai 68, ils montaient sur les barricades. Le 15 septembre, ils étaient 800 à fêter au Cirque d’hiver / encore plus cher que la Mutualité à 15 000 euros la salle / le mariage du fabiusien Henri Weber et de Fabienne Servan-Schreiber.(…)
Foin des querelles (…) : du groupe trotskistelambertiste OCI aux hauts fonctionnaires centristes des Gracques (…) Est-ce la présence des banquiers – Bruno Roger, le patron de Lazard, Philippe Lagayette, de chez JP Morgan, ou Lindsay Owen-Jones, le patronde L’Oréal ? Celle des ténors du barreau, ou des patrons de télévision – Patrice Duhamel, Jérôme Clément, Patrick de Carolis ?  (…) ou le compagnonnage du journaliste Jean-François Kahn, patron de Marianne, avec Alain Minc, ami du président de la République.  »  ? (…)
Mécontent « Si on n’est pas invité ce soir, c’est qu’on n’existe pas socialement « , souffle le psychanalyste Gérard Miller à ses camarades de table. Patrick Bruel, Carla Bruni ou Julien Clerc (…) « 
 
Bel exemple de  » mot  d’esprit bobo- bobu  » de la part de M. Miller, assis à côté d’une brochette de   » people « ,  les chouchous dont les médias font leurs choux gras !  Notez  que  » people  » est un mot très important – source inépuisable de profits – dans le dictionnaire bobu.

**** Pour une oreille francophone délicate ( c’est-à-dire non bobue), le mot crash résonne comme crachat ( spit  en anglais) ; le crachat que l’on interdisait dans l’espace public par simple  prophylaxie au temps de la tuberculose. Certains, qui cumulent encore incivilité et ignorance continueront de cracher par terre …

NB  Autres exemples empruntés à la presse écrite :
La rédaction du  journal Le Monde titre le 9.10.09  p. 19 en très gros caractères :  » Le crash oublié  » pour l’article d’ Annick Cojean sur l’accident du 30 juin 2009 de l’avion de la Yemenia Airways qui décrit la détresse des familles comoriennes de Marseille ayant perdu un ou plusieurs proches.
Et  pourtant oublier le mot crash avait été (presque) possible pour Martine Laronche, dans le même journal, le 20/21.09.09   » Est-il mort ? Je n’ai rien vu  » sous-titre :   » Après un accident d’avion, le corps de chaque victime n’est pas toujours retrouvé. Cette absence rend le deuil encore plus difficile pour les familles.  » Dans cet article, la journaliste  a alterné le mot accident et le mot catastrophe  pour ne céder  qu’une fois,  pour  » le crash de Charm El-Cheikh « ,  à la phraséologie bobue des journalistes.

cf. ma note  Un chat n’est plus un chat

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Les trois mousquetaires du jeu vidéo

31 mai 2009

 

              Comme dans l’histoire d’Alexandre Dumas, ils sont quatre ! 

Nous avions déjà croisé deux (pédo)psychiatres et/ou psychanalystes : Michael Stora (1)pragmatique, avec « toutes les consoles de jeux disponibles sur le marché », et  Serge Tisseron (2)serein, devant les parents « terrifiés par la violence de certains jeux [vidéo] ».

Depuis peu nous caracolons avec le  troisième, Yann Leroux (3), psychanalyste, massivement hard core gamer, et le quatrième, Marcel Rufo (4),  avatar de D’Artagnan,  héritier  médiatique de Françoise Dolto.

On reconnaît les mousquetaires à leur devise : Tous pour les jeux vidéo !

Ils bataillent, ferraillent, embrochent tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Les jeux vidéo sont bons, les jeux vidéo sont beaux, les jeux vidéo font du bien. La preuve ? Ceux qui ont ou auront mal étaient de toute façon déjà malades et les mousquetaires seront là pour les soigner. Bref, on l’a compris, ensemble les fabricants de jeux vidéo et les psychiatres diront merci aux joueurs, malades et/ou futurs malades.

Démonstrations,  argumentations, explications (plus ou moins claires)  sont autant de bottes secrètes pour éliminer les vilains médisants du jeu vidéo. Ainsi Marcel Rufo, face aux parents inquiets, n’est jamais inquiet   :  « On crie au loup, on parle du danger de l’addiction, mais les gosses addicts (sic) sont fragiles par ailleurs. »

  Hélas ! Les garçons  qui  découvrent un FPS (first personal shooter (!) et incarnent  un snipper (!) ou un dynamiteur (!), sont en effet,  des proies bien faciles et bien fragiles face au déferlement sonore et visuel du jeu.

Et si, comme nous raconte Yann Leroux, cela leur   « permet de travailler (sic) [leur] toute puissance à l’état brut », c’est  pour mieux les emmener (entraîner ?)  sur le terrain de la violence, de  la destruction et de la guerre ; c’est une formation subliminale payante pendant laquelle est rappelée en permanence que la loi du plus fort est toujours la meilleure. Loi  inique  imprégnée de dogmes religieux,  loi  des régimes  théocratiques et fascistes.

Pendant ce temps, Marcel Rufo, contrairement aux vilains médisants, ne crie pas au loup, il crierait plutôt au miracle !
Ainsi nous donne-t-il l’exemple d’un garçon 
 « qui ne travaillait plus en classe et passait son temps à jouer sur des jeux en réseau. On a discuté et il m’a confié qu’il admirait son grand-père, décédé, qui était un génial bricoleur. Je lui ai demandé s’il n’avait pas plusieurs vies avec son grand-père grâce au jeu vidéo «  ! Etonnant, non ?

Et pour finir, en chevauchant aux côtés de Yann Leroux, nous l’entendons s’emballer pour le jeu massivement multijoueurs,  World of  Warcraft.
Du haut de son   « Observatoire des mondes numériques en sciences humaines« ,  il  proclame que ce jeu  « va transformer de manière profonde la société » ;   il nous annonce,  qu’ « il est certain que les Orcs de World of Warcraft  vont faire la société de demain  » !!!

                           AU  LOUP !!!                 

1  Cf. par  L’ingénue  Le soin par le jeu vidéo ou acharnement virtuel ?

Cf. par  L’ingénue Les fabricants de jeux vidéo diront merci

3   Propos de Yann Leroux recueillis par téléphone par Hubert Guillaud le 12 mars 2009 / Internet Actu /

4   Entretien de Marcel Rufo avec Sylvie Kerviel /Le Monde 10/11 mai 2009