Le  » chat  » du 8 mars

   note complétée le 6 juillet 2012    

Il fallait un « chat »* sur lemonde.fr  pour fêter dignement le 8 mars, la journée internationale de la femme. 
Certes, l’on sait que le chat, contrairement à l’ange  a un sexe, et le débat avec la philosophe féministe **s’est donc intitulé  « Le sexe est avant tout une question politique ».
♦ J’aurais volontiers ajouté – et  une question religieuse,  mais il est apparu que la femme musulmane en foulard et en burqa  par soumission à la charia des  imams intégristes, était politiquement conforme à son « féminisme »*** 

Mon malaise grandit d’autant, que la surabondance de mots tous plus « savants »  les uns que les autres fit des nœuds dans la pelote du chat et lui hérissa le poil.  Ce furent des nœuds en tous genres (sic) : lesbophobetransphobe- hétéronormativité – socialisation et éducation genrées- éco-féminisme etc.
La question sur l’hominisme sembla  être un canular, façon poisson-chat du 1er avril. La philosophe avoua que si le masculinisme était  identifié, elle ne connaissait pas « les bases politiques »  de l’hominisme.

…Et pour finir le chat se retrouva dans la chaussette sale que personne ne voulait plus ramasser pour cause de féminisme et de masculinisme 

       

* La rédaction du journal fit un effort pour donner la langue française au « chat anglais  » en invitant à un débat en direct.
** Elsa Dorlin

 *** ♦ Ces  « féministes » qui dédaignent  les droits citoyens des femmes soumises aux dogmes de l’islamisme intégriste trahissent le principe  d’égalité sociale et de fraternité qu’assure  la laïcité. Mais il  semble que pour elles,  le simple et beau mot
[féminin] de fraternité soit encore … trop  masculin !!

Le « féminisme » et le « masculinisme » ne seraient-ils pas qu’un  gauchisme à œillère sexiste ?
Vivent les droits de l’homme et de la femme  et  Vive la laïcité  !

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Dame-perruche renseigne la demoiselle chatte sur sa grossesse...

Dame-perruche lit le Code civil et renseigne la demoiselle chatte sur sa grossesse. Cette illustration du XIX ème siècle fait allusion aux articles 340 et 341 sur l’interdiction de recherche en paternité et sur l’autorisation de recherche en maternité. » ( Source Grandville. Les métamorphoses du jour – éd. princeps. Paris 1829) 
 
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Quand l’islam terroriste est le pire ennemi des droits de la femme

Note publiée le 14 janvier 2012  complétée le 16 juin 2013

Lire ou relire la note L’une à Kandahar, l’autre à Evry  (27 décembre 2009)
Au Pakistan, à Quetta,  s’exerce encore et toujours l’ignoble acharnement des terroristes d’Al-Qaida contre les femmes.
Le 15 juin 2013, ils ont posé une première bombe dans un car de jeunes étudiantes, repartant de leur Faculté,  faisant un véritable carnage, puis ils ont posé une deuxième bombe dans le service des urgences qui accueillait  les blessées et leurs familles, en poursuivant leurs tirs dans l’hôpital. [Le Monde .fr avec AFP 15.06.2013].
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    Note du 14 janvier 2012 complétée le jeudi 8 mars  2012 … par ce solennel  Appel des femmes arabes pour la dignité et l’égalité           

Pour un vrai Printemps des femmes arabes  au nom de leur liberté –  au nom de notre Liberté à tous

Les femmes arabes – mais aussi africaines, afghanes ou pakistanaises … en pays musulmans auront le droit de s’indigner le 8 mars -et tous les jours suivants – contre les discriminations des lois et codes de leurs pays Les longs siècles de soumission ont rendues nombre d’entre elles, singulièrement plus fortes et  admirables  :  elles ont l’intelligence fine, la bienveillance naturelle, le goût de la justice et pour l’humanité, l’idéal d’un  avenir meilleur.

Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) Tunisienne ; – Bochra Belhadj Hmida, avocate, cofondatrice et ex-présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, Tunisienne ; Shahinaz Abdel Salam, blogueuse et activiste, Égyptienne ; Nawal El Saadawi, médecin psychiatre, écrivain et féministe historique, Égyptienne ; Tahani Rached, réalisatrice, Égyptienne ; Samar Yazbek, écrivain, Syrienne ; Azza Kamel Maghur, avocate internationale et membre du Conseil Libyen des Droits de l’Homme, Libyenne ; Wassyla Tamzali, féministe et essayiste, Algérienne.

« Nous, femmes arabes impliquées dans les luttes pour la démocratie, la dignité et l’égalité, nous, actrices au premier plan des changements exceptionnels que connaît le monde arabe, tenons à  rappelerà l’opinion publique que les femmes sont en droit de bénéficier au même titre que les hommes du souffle de liberté et de dignité qui gagne cette région du monde.

Depuis toujours, les femmes mènent des luttes pour obtenir des acquis, plus ou moins importants selon les pays. Mais ces acquis demeurent en deçà de leurs aspirations et font de leur statut un des plus reculés dans le monde. Les violences demeurent répandues tant dans l’espace public que privé et très peu de mesures sont prises pour mettre fin à ce fléau.

Les codes de la famille ne sont dans la plupart des pays arabes que des textes instituant l’exclusion et  la discrimination.   Les autres lois que sont le code de la nationalité, certains codes civils et les lois pénales ne font que renforcer   ces discriminations.
 Ces lois violent les droits les plus élémentaires et les libertés fondamentales des femmes et des fillettes par l’usage de la polygamie, le mariage des mineures, les inégalités en matière de mariage, de divorce, de tutelle sur les enfants ou encore l’accès à la propriété et à l’héritage.
Certaines lois permettent même à la parentèle masculine de tuer des femmes et des filles avec le bénéfice de circonstances atténuantes dans le cadre des crimes d’honneur.      

Si la majorité des pays arabes   (à l’exception du Soudan, et de la Somalie) a ratifié  avec plus ou moins d’empressement la Convention sur l’élimination de  toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedaw) adoptée par l’ONU en 1979, ces ratifications sont restées sans impact réel sur le statut et la condition des femmes.

Aujourd’hui que le monde arabe est en phase de construction démocratique pour la consolidation de l’Etat de droit et des droits humains, nous considérons que si l’égalité ne peut se réaliser sans la démocratie, la pleine jouissance de cette démocratie ne peut se réaliser sans une égalité totale entre les hommes et les femmes.
C’est pourquoi nous appelons les États, les partis politiques et la société civile dans ces pays à tout faire pour que la dignité des femmes et leur égalité avec les hommes ne soient pas une fois de plus sacrifiées au nom de prétendues priorités.
Aucune démocratie en effet ne peut se construire au détriment de la moitié de la société.
Ensemble nous avons fait notre présent, ensemble nous construirons un avenir meilleur.
Nous exigeons :
– la préservation des acquis, l’égalité totale et effective et l’inscription des droits des femmes dans les constitutions ;
– les mesures législatives et administratives afin d’éradiquer es violences faites aux femmes ;
– la ratification et le respect de la Cedaw sans réserve dans son esprit et dans toutes ses implications concrètes ;
– l’adoption de lois qui protègent les femmes des inégalités sociales et économiques, des discriminations, en particulier familiale ;
– les mesures d’action positive afin d’assurer l’accès des femmes aux postes de décision et à leur pleine participation à la vie politique et associative ;
– la dénonciation des voix qui s’élèvent ici et là pour discriminer les femmes au nom d’une lecture rétrograde des préceptes religieux ainsi que celles qui voudraient leur interdire une participation pleine et entière à une vie digne et respectueuse des droits humains.»  (Appel paru dans Le Monde.fr 8.03.2012)

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Une directrice d’école maternelle m’a dit hier : « Je voyage beaucoup et, dernièrement en Ouzbékistan, j’ai rencontré moins de jeunes femmes, voilées avec le voile  islamique noir, qu’à Tours  et à Saint- Pierre-des- Corps – (Indre-et-Loire).    J’avais aussi entendu dire par une femme musulmane   : « Quand une femme voilée arrive dans une réunion, on se sent tout de suite moins libre,  comme sous surveillance. »
La République française serait-elle  moins laïque pour la condition féminine  que l’Ouzbékistan ?

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* Dans toutes les villes  françaises  l’on remarque cette discrimination des femmes surveillées par toute leur communauté selon la charia  imposée par les salafistes, les frères musulmans, les talibans et leurs fidèles alliés d’Al- Qaida.

       Ce sont les femmes elles-mêmes qui doivent s’indigner  au nom de leur liberté et de leur citoyenneté contre cette charia qui les considère comme des bestiaux possédés par les hommes de la tribu.
Il leur (nous) faudra un beau courage pour aller à contre- courant de  SOS Racisme, du MRAP,  de l’Union européenne, de l’incohérence et de la frilosité  des partis politiques du centre, de droite et de gauche incapables d’anticiper les risques de l’abandon de la laïcité à l’école et dans nos institutions ( maintien du concordat en Alsace et en Moselle, de la loi scélérate de 1959 – dite loi Debré), des gauchistes, des anarcho-libertaires soixante-huitards, des féministes *, et bien sûr  de l’UOIF,  de la Mosquée de Paris, du  CFCM, des imams des prisons  …
Elles trouveront les appuis nécessaires partout où est toujours  vivant et puissant l’esprit de la séparation de la religion et de l’État dans le fonctionnement démocratique de la  nation, l’esprit de la Laïcité universelle.     

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   Les Tunisiennes, les Égyptiennes, les Libyennes appellent déjà au secours en cet hiver islamiste qui les ensevelit.
Et  l’on peut prévoir que le bain de sang de la guerre civile en Syrie va précipiter l’arrivée au pouvoir des fondamentalistes islamistes,  les Syriennes en subiront immédiatement les méfaits.
 
* Cf.  Le « chat » du 8 mars   

Les Françaises musulmanes

     Note modifiée le 12 avril 2012           

  ♦ Actualité  octobre 2011    La  violence intégriste en Tunisie   à  15 jours des élections    
 

Les  Françaises musulmanes ont un rôle social et politique déterminant à jouer   dans notre société démocratique et laïque 

soit  elles  y  vivent  voilées  et soumises comme  si  elles  étaient  des Afghanes  sous  le  régime  de  terreur  des  talibans, et c’est la régression terrible dans l’obscurantisme d’un autre âge,  

        
  soit  elles  choisissent de devenir citoyennes libres et égales dans la laïcité. Elles représenteront alors  une véritable  force  émancipatrice  et  libératrice, faisant barrage avec nous tou(te)s les laïques (chrétiens, athées, juifs, agnostiques etc.) au sein de la société française, au prosélytisme criminel des salafistes, des frères musulmans et d’Al-Qaida.
 Elles seront le signal tant attendu 
         par toutes  les  femmes  du Printemps arabe 2011 :
  les Tunisiennes, les Égyptiennes, les Libyennes, les Yéménites, les Syriennes …
         par toutes celles des autres pays musulmans :
  les Algériennes, les Mauritaniennes, les Marocaines, les Libanaises, les Jordaniennes, les Palestiniennes,
les  Saoudiennes, les Koweitiennes,  les Turques, les Iraniennes, les Pakistanaises, les Irakiennes, les Guinéennes, les Somaliennes, les Tchadiennes, les Sénégalaises, les Soudanaises, les Nigériennes, les Nigérianes …
et depuis avril 2012 par les Maliennes (visées par Ansar Dine et le mouvement islamique de libération de l’Azawad)
                             …
et évidemment les héroïques Afghanes*.  


*
voir la note L’une à Kandahar, l’autre à Evry du 29.12.2009

   _______________________________    10 octobre 2011            

En Tunisie, le parti islamiste Ennadha  a été légalisé par l
e gouvernement de transition.
Le parti des intégristes salafistes Tahrir se sent donc autorisé à pratiquer ses méthodes violentes à coup de pierres, de bâtons et de couteaux comme seules participations au débat électoral avant les élections de l’ Assemblée constituante, le 23 octobre 2011.
Et quand Samir Dilou, membre du bureau politique dEnnahda déclare que « les gens doivent garder leur calme »* sans incriminer les dits salafistes, on comprend qu’il est de leur côté.

 La conquête de la laïcité et de l’égalité citoyenne des femmes tunisiennes a en face d’elle des ennemis mortels bien identifiés. Ce sont les salafistes qui passent aux actes criminels en attaquant la Faculté des Lettres de Sousse contre l’interdiction du niqab, en attaquant le cinéma qui programme le film de Nadia El-Fani sur la laïcité, en attaquant le siège de la télévision Nessma qui diffuse le film Persépolis de Marjane Satrapi, suivi d’un débat sur l’intégrisme religieux.

* Une chaîne tunisienne attaquée par des islamistes pour avoir diffusé Persépolis   LeMonde.fr avec AFP et Reuters 10.10.11

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Paris, ville de l’obscurantisme ou ville lumière ?

28 août 2011

               

On a vu  M. Vaillant (1) (maire PS du XVIIIème arrondissement), grand adorateur du haschisch et de l’islam – version radicale du Hamas et des Frères musulmans.  M. Delanoë,  plus grandiose encore, s’est fait adorateur de toutes les divinités présentes dans la capitale.

Le maire PS de Paris  déclare que le budget de la  ville (2) « participe à des manifestations traditionnelles concernant les différentes confessions ou communautés représentées à Paris »

Et pour lui, la soirée de fête de fin de ramadan [ il n’y a , bien sûr, que les vilain(e)s laïques pour y voir une référence religieuse ] « organisée traditionnellement par la ville depuis 2001 »  n’est qu’une aimable sauterie du mercredi 24 août et ne coûte que la bagatelle de 100 000 euros (soit 1 100 000  euros  en 11 ans).

Pas jaloux, Bouddha et Yahvé sont  aussi bien lotis qu’Allah.
Le budget municipal « offrandes aux divinités »  aura dépassé  les 4 millions d’euros en 11 ans
.
Bref, le maire de Paris se concilie  tous les dieux exotiques,  sachant que les finances locales ont participé à la résurrection du collège des bernardins pour redorer le blason catholique du dieu indigène.
Paris dont la candidature a échoué pour les Jeux Olympiques de 2012  est  maintenant, par la grâce tutélaire du PS, la ville de tous les dieux de l’Olympe et d’ailleurs.

  Une autre vision plus éclairée  aurait été –  sur ces fonds publics – de doter en priorité les écoles publiques et laïques parisiennes afin qu’elles assistent  à  un concert, à une pièce de théâtre, qu’elles multiplient les visites au musée du Louvre etc. sachant que les enfants de toutes les religions auraient également bénéficié de cette fête culturelle.                 

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 NB   Nous attendons de M. Boubakeur depuis la grande mosquée de Paris, et de ses amis de L’UOIF et du CFCM – qui savent si bien demander à la République,
1 million d’euros pour quadrupler les aumôniers musulmans dans les prisons – attendu qu’en Ile de France, à Lyon, Marseille et Lille – les prisonniers musulmans représentent 70% des prisonniers – qu’ils proclament par une fatwa mémorable :

    la fête de la fin des incendies rituels de voitures   à Noël, au jour de l’an et au 14 juillet,

     la fête de la fin des violences rituelles faites aux jeunes filles et aux femmes, aux médecins, infirmières, enseignant(e)s et élèves,

•     la fête de la fin du port rituel du voile islamique (3),

•    la fête de la fin des délinquances rituelles liées aux trafics de drogues et d’armes.

 

                    
En éduquant  leurs croyants au respect citoyen, et en condamnant officiellement dans leurs prêches et dans les médias, tous les actes de délinquance, tous les homicides  punissables par les lois républicaines, avec le nom des auteurs,  M. Boubakeur et ses amis agiraient  eux-mêmes en citoyens (4).
Il y aurait moins de prisonniers musulmans et  moins de risque d’islam radical.

  Nous pourrions  alors fêter ensemble  la  recomposition de notre société française laïque, libérée du communautarisme religieux  créateur de ghettos et de guérillas urbaines
.

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note du 4.04.2011 La Goutte-d’Or, perle de l’islamisme ?

Citations du maire extraites de l’article La mairie de Paris maintient sa soirée de rupture du jeûne du ramadan.  /lemonde.fr 24.08.2011
voir la note Friandises, chocolats ou caoutchouc brûlé au pétrole ?  du 8.01.2011

3        
   «       
 Il faut libérer le monde de toutes les enterrées vivantes qui le peuplent, ces femmes en niqab ou en burqa, privées de visage, de lumière et de respiration. (…) La burqa est une croix gammée, une lapidation potentielle. Toutes deux sont porteuses d’un message clair : « Donne-moi la liberté que je la tue. » A moins d’accepter cette sentence de mort, un [une] démocrate doit se défendre.      »         
Yadh Ben Achour auteur de La deuxième Fâtiha
L’islam et la pensée des droits de l’homme p. 24  Puf  2011.
Il est Tunisien, professeur de droit public et philosophie du droit, membre de l’institut de droit international. Au lendemain de la Révolution du jasmin, il a été nommé président de la commission de réforme politique de la Tunisie.

 

4  Nous avons  l’exemple contraire avec l’imam Ali ALLAOUI, prêcheur dans les quartiers nord de Marseille qui, avec trois complices dont Salim ACHIRAFI,  avait organisé l’attaque à main armée de la Poste de Notre-Dame-Limite (sic) dans le 15 ème arrondissement de Marseille , et « préparé également l’attaque de plusieurs distributeurs de billets à l’explosif  ».

Conclusion :  trois prisonniers musulmans de plus à Marseille.
 Les juges de la République donneront-ils à l’imam délinquant, le droit de prêcher en prison  ?

(Le Provençal.com 14 septembre 2011)

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Le Temps des cerises – en hommage à Louise, la jeune ambulancière

      

    Jean- Baptiste Clément dédia  Le Temps des cerises  à  Louise, la jeune  ambulancière qu’il présenta ainsi (1) :

« Entre onze heures et midi [ le 28 mai 1871], nous vîmes venir à nous une jeune fille de vingt-deux ans qui tenait un panier à la main. Nous lui demandâmes d’où elle venait, ce qu’elle venait faire et pourquoi elle s’exposait ainsi.
   Elle nous répondit avec la plus grande simplicité qu’elle était ambulancière et que la barricade de la rue Saint-Maur étant prise, elle venait voir si nous n’avions pas besoin de ses services.
   Un vieux de 48, qui n’a pas survécu à 71, la prit par le cou et l’embrassa.
   C’était en effet admirable de dévouement !
   Malgré notre refus motivé de la garder avec nous, elle insista et ne voulut pas nous quitter.
   Du reste, cinq minutes plus tard elle nous était utile. Deux de nos camarades tombaient frappés, l’un d’une balle dans l’épaule, l’autre au milieu du front.
   J’en passe !!!
   Quand nous décidâmes de nous retirer, s’il en était temps encore, il fallut supplier la vaillante fille pour qu’elle consentit à quitter la place.
   Nous sûmes seulement qu’elle s’appelait Louise  et qu’elle était ouvrière.
   Naturellement, elle devait être avec les révoltés et les las de vivre !
   Qu’est-elle devenue ?
   A-t-elle été, avec tant d’autres, fusillée par les Versaillais ?
N’était-ce pas à cette héroïne obscure que je devais dédier la chanson la plus populaire de toutes celles que contient ce volume ?»


     

Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux , du soleil au cœur !
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur !

Mais il est bien court, le temps des cerises
Où l’on s’en va deux, cueillir en rêvant
Des pendants d’oreille …
Cerises d’amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang …
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Pendant de corail qu’on cueille en rêvant !

Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d’amour,
Evitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai point sans souffrir un jour …
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des peines d’amour !

J’aimerai toujours le temps des cerises ;
C’est de ce temps- là que je garde au cœur
Une plaie ouverte !
Et dame fortune en m’étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur …
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !


    

1  Dans son recueil « Chansons ».
La chanson Le Temps des cerises ( J.B. Clément – A. Renard )  fut créée en 1867 au Casino de Bruxelles,  où Antoine Renard, l’auteur de la mélodie se produisait. »
D’après les notes de Pierre Jonchères pour la pochette du disque – et recueil exceptionnel des- Chants de la Commune par le groupe «17» Le Chant du Monde.

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Le Temps des cerises partition 1