Vive le chocolat de Colombie !

11 décembre 2011

           

   Lu dans  La Lettre de la MILDT [ Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie]  de  décembre 2011 / n°53  ce très intéressant article de M. Aldo Lale-Demoz :

                Le Programme de développement alternatif en Colombie                 

Les stratégies de développement alternatif promues par le Gouvernement colombien, ont généré des innovations qui sont considérées aujourd’hui comme un exemple de « bonnes pratiques » digne d’être répliqué au niveau international. Plusieurs pays comme le Pérou et l’Indonésie ont déjà exprimé leur intérêt à connaître plus en détails l’expérience colombienne.

Entre ces bonnes pratiques qui suscitent un intérêt mondial, je souhaiterais mentionner les critères suivants :

L’application d’une politique de transfert économique temporaire et conditionnée, pour promouvoir la culture de la légalité ; la ferme exécution d´une politique de « zéro coca, zéro illicite », comme condition de bénéfice des programmes  ; l’implication de paysans dans des projets productifs et les efforts pour que les familles soient propriétaires de leurs terres ; la mise en œuvre de projets avec des résultats positifs en matières environnementales ; enfin, la mise en œuvre d’une approche différentielle pour des communautés particulières qui ont été affectées par les économies et les marchés illicites.

L’un des principaux objectifs du Programme de développement alternatif, est de couper les liens des familles qui dépendent ou sont en risques de dépendre de l’économie illicite. Le développement alternatif a permis l’éradication volontaire d’environ 15 000 hectares de cultures illicites. Plus de 30% des familles bénéficiaires ont arrêté de cultiver la coca. Ainsi notre Bureau a validé 4.3 millions d´hectares, libres de cultures illicites une superficie qui équivaut à celle d’un pays comme la Hollande.

Les projets productifs de développement alternatif (en 2009), ont bénéficié à près de 50 000 personnes et renforcé plus de 600 organisations et petites entreprises paysannes, indigènes et afro – descendantes. Et les ventes des produits de développement alternatif ont atteint 28 millions d´euros.

La Colombie est aujourd’hui le leader mondial de la lutte contre les drogues, la preuve en est la réduction de 61% de la superficie de cultures illicites durant la dernière décennie. Tout aussi convaincante est la réduction de 19% de la production potentielle de cocaïne entre les années 2009 et 2010.

L’une des réussites du Programme de développement alternatif en Colombie est d´avoir aussi créé des partenariats avec les acteurs locaux ainsi qu´avec la coopération internationale. Actuellement, l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime exécute le Projet de développement alternatif avec les gouvernements locaux dans les départements de l’Antioquia, Córdoba, Huila et Chocó, zones fortement affectées par les cultures illicites, la violence et dans certains cas par le sous-développement. Cette initiative est soutenue politiquement et économiquement par un groupe de pays « amis » tels que l´Autriche,  la Belgique,  la France (sur fonds de la MILDT et de la Fondation Veolia), l’Italie,  la Suisse et  les Etats-Unis.

Il s’agit d’un Projet innovant qui regroupe plus de 1 500 familles et qui vise à assurer la sécurité alimentaire de celles-ci, en semant 3 500 hectares de cultures de remplacement (à travers le cacao, le café, le caoutchouc, la canne à sucre et l’apiculture).  Actuellement, plus de 2 000 hectares ont déjà été plantées et il est prévu d’augmenter l’objectif initial en 2012. Dans le seul département de l’Antioquia les cultures de coca sont passées de 10 000 hectares en 2007 à 4 900 hectares en 2010.

L’originalité de ce Projet, c’est qu’il traite plus particulièrement du problème foncier. Plus de 80% de la population rurale ne détient pas son titre de propriété. Le Projet s’est doté d’une équipe d’avocats, d’ingénieurs du cadastre et  de topographes afin d’aider ces familles à obtenir leurs titres. Nous avons vite compris qu’un paysan propriétaire de sa parcelle se motive plus que les autres à développer un patrimoine productif et familial. Le premier objectif en cours est de remettre 2 000 titres aux familles du département de l’Antioquia.

La France a démontré un réel engagement politique et financier envers ce Projet depuis plus de deux ans. Lors de son déplacement en Colombie, M. Etienne Apaire, Président de la MILDT a eu l’opportunité de de se rendre compte directement de l’ampleur du problème. Les contributions de la MILDT ont été utilisées pour réactiver les économies agricoles licites et pour aider les paysans à devenir propriétaires de leurs terres et ainsi éviter le déplacement de ces populations. L’actuel ambassadeur de France en Colombie, S.E. M. Pierre-Jean Vandoorne, a participé à l’une des remises massives de titres dans la municipalité de Tarazá en Antioquia.

     L’un des autres défis du Projet est la commercialisation des produits de développement alternatif afin de garantir les revenus des paysans. Deux chaînes françaises de supermarchés (Carrefour et Casino) ont ouvert leurs portes en Colombie à ces produits comme par exemple aux tablettes de chocolat Anorí, ex municipalité « cocalera » et ultra violente, en phase de pacification. Une exportation massive de cacao commerce équitable et bio est en cours de préparation à destination de l’Autriche et je ne doute pas que les prochains containers partiront en direction de la France pour l’industrie gourmet.

                Aujourd’hui la Colombie est engagée dans un effort intégral et assume sa responsabilité en investissant d’importantes ressources tant pour le bénéfice de ses citoyens que celui de la communauté internationale.

Aldo Lale-Demoz,  

Représentant de l’Office des Nations Unies
Contre la Drogue et le Crime en Colombie (UNODC – Colombie)
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On ne disait pas naziphobe mais antinazi

2 novembre 2011
Note à relire en 2015 avec attention. Elle décrit les prémisses de 2014 – l’an 1 de la terreur islamique en Syrie, en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, en France.


note complétée le 20.11.11   / et revue le 13 février 2013       

…   C’était à Paris en 1941 ….

Mais  lemonde.fr, soixante-dix ans plus tard,  en 2011,  accepte  volontiers que  dans ses colonnes et autres « chats »*,  des chefs politiques  et des  imams de l’UOIF, du CFCM, des salafistes et des frères musulmans,  nous traitent haineusement d’islamophobes.  Avec le mot islamophobie, ils trament en France le tissu de leur loi islamique contre nous,  les non-musulmans, les républicains  laïques, nous les musulmans laïques, nous les Arabes athées,  nous les souchiens ** comme ils nous appellent dans leur langage si peu châtié.  Ce sont  des anti-démocrates, et leur dangerosité est permanente : l’incendie criminel du siège de CHARLIE HEBDO  en est une nouvelle illustration.

Qu’ils décrètent le voile et la burqa pour les femmes, les prêches incendiaires et les rituels exhibitionnistes  dans les rues de nos villes, qu’ils approuvent en ne condamnant pas la lapidation ou  l’immolation de jeunes femmes, les violences et dégradations contre les  personnels  et les services de santé, d’urgence,  de transport, d’éducation et de sécurité , et tant d’autres crimes et délits dont souffre notre population, les  islamistes  radicaux  poursuivent leurs visées obscurantistes,  à Tunis comme à Paris.

Les islamistes rejouent à Paris la pièce qu’ils viennent de jouer à Tunis contre la chaîne de télévision Nessma qui diffusait le  génial dessin animé PERSÉPOLIS de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud. Là, on voit un dessin de vieillard représentant dieu, et ici, dans le  journal satirique CHARLIE HEBDO (daté du mercredi 2 novembre 2011)  le  dessin du prophète.
A Paris,  ils menaçaient, ils vociféraient en septembre,  ils brûlent en novembre.
CHARLIE HEBDO ayant gagné brillamment en 2007 son premier procès contre la Grande Mosquée de Paris , le CFCM et l’UOIF ;  ils se vengent de notre justice républicaine avec leur charia incendiaire.

              Le brasier de la nuit du 1er au 2 novembre 2011  dans les locaux de CHARLIE HEBDO,  annoncerait-il d’autres autodafés, comme Berlin en connut  durant la tragique et  résistible ascension ♦  d’un autre forcené nommé  Adolf Hitler ?
Les Résistants en 1941 n’étaient pas  naziphobes mais antinazis ;  nous ne sommes pas islamophobes – nous aurons le courage d’être  anti-islamistes.
♦ J’ai voulu l’écrire  ce matin  à la suite d’un article ***  mais ma plume a fait un nœud dans le  fil  prudent ou lâche  de la toile d’un journal qui avait déjà si peu et si mal défendu son confrère CHARLIE HEBDO en 2007 :
«  02/11/2011 11:57 Allons-nous nous satisfaire du sophisme d’un seul Mohammed Moussaoui qui condamne l’incendie mais pas la violation de la liberté d’expression ? Après l’attaque d’une chaîne de télévision à Tunis contre la diffusion de Persépolis, l’attentat criminel contre le siège de Charlie Hebdo à Paris, allons-nous en France, avoir peur des islamistes ? Ou comme les Résistants qui n’étaient pas naziphobes mais antinazis,  allons-nous être, pour la défense de nos valeurs, de courageux anti-islamistes ?  »  En rouge, la coupure – et vous ne trouverez aucune trace de ce commentaire sur ma page du monde.fr . / 13 février 2013 : Cette page n’existe plus car je ne suis plus abonnée.

M. Pierre Bergé et son Anastasie  ont mis leurs bésicles  pour cisailler trois fois mon modeste commentaire. Comme ils ne sont pas anti-islamistes, ils sont  islamophobes :  ils ont  peur 🙁  .

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*  Dans son «chat»  Hamadi Jebali,  islamiste tunisien a écrit :  « Je ne sais pas ce que veut dire « laïque » » (lemonde.fr 18.10.11).
**  Être traité de « chien » par un islamiste est une in jure grave – a fortiori de  « sous-chien » ;  leur jeu de mots avec « Français de souche » est doublement haineux  🙁
*** Condamnation unanime de « l’attentat » contre les locaux de « Charlie Hebdo » (les guillemets inutiles sont de la rédaction du monde.fr /2.11.11
♦  lire  (ou voir)  la pièce de théâtre   La Résistible Ascension d’Arturo Ui   de  Bertolt Brecht  (1941) dont voici l’Épilogue :

 ÉPILOGUE
Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester
Les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder.
Voilà  ce qui aurait pour un peu dominé le monde !
Les peuples en ont eu raison, mais il ne faut
Pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt :
Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde.

et rapprochons cet épilogue de ce qu’écrit Yadh Ben Achour en 2011  : « La burqa est une croix gammée, une lapidation potentielle. Toutes deux sont porteuses d’un message clair : « Donne-moi la liberté que je la tue. » A moins d’accepter cette sentence de mort, un [une] démocrate doit se défendre. ♦»   Yadh Ben Achour est Tunisien, professeur de droit public et philosophie du droit, membre de l’institut de droit international.

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Note remise en avant le samedi 3 janvier 2015 : mot -clé ajouté : guerre

Mercredi 7 janvier 2015, dans les locaux de CHARLIE HEBDO, deux assassins
ont exécuté – sur ordre de l’État islamique en Irak –  12 personnes dont 10 assistaient à la conférence de rédaction et 2 policiers :

les dessinateurs CHARB  CABU  WOLINSKI  TIGNOUS  HONORÉ
 les collaborateurs  Mustapha OURRAD, Elsa CAYAT, Frédéric BOISSEAU,
le journaliste Bernard MARIS, un invité Michel RENAUD

et les policiers Franck BRINSOLARO, Ahmed MERABET.

                                      Je suis CHARLIE

_______________________L’ingénue__________

 

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Prières ou paroles haineuses contre la République française ?


25 septembre – 15  octobre 2011  /
et  dix ans plus tard  …  6 mai 2021
  Avec  le président Macron sous la gouvernance des frères musulmans du Conseil français(?) du culte (?)  musulman

 

La politique anti-laïque de MM. Vaillant* et Delanoë **  aboutissant à  maintenir le blocage illégal depuis des années de l’espace public et de la circulation dans les rues de Paris, tous les vendredis  pour les rituels islamiques, était dangereuse pour la liberté de tous.

Ces  manifestations de rejet brutal de la loi française ont déclenché
une surenchère d’une violence extrême vendredi 16 septembre 2011  .
Un imam déchaîné était venu prier, ou plutôt est venu vomir à s’en étrangler des paroles haineuses contre la France. Il a vociféré en nous couvrant d’insultes et en incitant les plus jeunes à mettre à feu et à sang  nos villes,  là où nous habitons,  nous les musulmans laïques, nous les athées, nous les juifs,  nous les agnostiques, nous les chrétiens, nous les laïques …

Plus instructif encore dans ce déferlement de haine contre la société française, le frère musulman surexcité,  a  hurlé que le PS – si généreux en offrandes aux divinités – était dans le collimateur des partisans du Hamas, dont on brandissait le drapeau vert islamique, aux cris de «Mort aux Juifs ».

    ?        Qu’attendent Mme Bernadette Hétier, M. Jean Claude Dulieu, Mme Renée Le Mignot et M. Gianfranco Fattorini qui composent la nouvelle Présidence collégiale du MRAP ( issu du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix) pour s’indigner et porter plainte – avec MM. Vaillant et Delanoë- contre ces chefs intégristes ?

                 À La  Goutte  d’Or, 

Lieu de mémoire vive du combat de nos Communards pour une République laïque en 1871,  avec leur Décret de séparation de l’Église et de l’État – 140 après –  un prochain vendredi, on attend la  visite des candidat(e)s aux primaires du PS  guidés par  MM. Delanoë et Vaillant – sans oublier la présence indispensable de  M. Jospin de la section PS du XVIII ème arrondissement, ancien Premier ministre et candidat en 2002.

Ils et elles y ont rendez-vous avec l’Histoire de la laïcité en France.

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* voir la note La Goutte d’Or, perle de l’islamisme ?
**  cf. Paris, ville de l’obscurantisme ou ville lumière ? 

Le mardi 23 mai 1871, vers midi, le valeureux général Iaroslav Dombrovski, nommé commandant de la place par la Commune, arriva à la barricade des rues Myrrha et des Poissonniers, et les Fédérés qui avaient reflué là, venant des carrières de Montmartre, du Château-Rouge, de la chaussée Clignancourt et de la redoute d’Ornano, l’acclamèrent. La batterie versaillaise prit en enfilade la rue Myrrha, et  Dombrovski, parmi tant d’autres, fut mortellement blessé.  Auguste Vermorel journaliste, élu membre de la Commune par le quartier Montmartre l’accompagnait ; il  fut grièvement blessé le 25 mai à la barricade de la place du Château-d’Eau [place de la République depuis 1879]  et mourut  de ses blessures, prisonnier à Versailles.

(d’après La grande Histoire de la Commune  G. Soria tome 4  LCD  et  Jules Vallès Œuvres complètes tome II Livre Club Diderot)
cf. la note  Du 2 avril au 28 mai 1871, la guerre civile sous les yeux des Prussiens ( alliés des Versaillais et de M. Adolphe Thiers).

  Vidéo de Guy Sauvage vendredi 16 septembre 2011 pour Riposte Laïque
  ⇒ Jeudi 6 mai 2021, cette vidéo a déjà été vue par  2 351 207 personnes  

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Ni Nafissatou ni Tristane

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Enfin, nous voilà rassurés. La vérité a jailli une fois de plus d’une télévision commerciale, en même temps que les gains publicitaires.

Le 18 septembre 2011 devant des millions de Français, M. Strauss-Kahn a déclaré solennellement que  ni Nafissatou, ni Tristane ne l’avaient violenté. Enfin une bonne nouvelle pour l’ex-candidat aux primaires du PS : ces dames ne lui ont jamais fait mal.
Dans la chambre d’hôtel à New York  avec Nafissatou « ce qui s’est passé ne comprend ni violence, ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux * » et dans l’appartement parisien avec Tristane « il n’y a eu aucun acte d’agression, aucune violence *».  D’ailleurs il en veut pour preuves qu’il  n’a ni «traces, ni blessures* ».

               En fait la seule dame qui pourrait se fâcher est son épouse milliardaire. On comprend qu’il lui présente ses excuses, étant donné les bénéfices qu’il en tire. On comprend aussi qu’il ait eu une pensée émue pour toutes ces Françaises, avec lesquelles il avait rendez-vous en 2012, et  qui lui auraient fait tant de bien … en l’élisant  président de la République.

                Ni Nafissatou, ni Tristane ne l’ont blessé,  mais chez celui qui rêvait tout haut de revenir aux affaires (sic),  en pensant à l’Élysée chaque matin en se rasant, la peine d’orgueil et l’aveu final d’impuissance politique  laisseront des traces.

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* Verbatim  «J’ai manqué mon rendez-vous avec les Français» lemonde.fr Extraits de l’intervention de M. Strauss-Kahn sur TF1 

A qui Freud conseille-t-il la psychanalyse ?

    Note du 13 août 2011 / revue le 28 juillet 2015
 11 -15  avril 2021après le succès de la série  « En thérapie » sur Arte 

 

 

 

Et si nous nous penchions  par-dessus l’épaule de Sigmund Freud pour lire avec Michel Onfray (1), ce qu’il écrit sur ceux qui pourraient  être « guéris » par la  méthode psychanalytique…
…  Histoire  de savoir si la thérapie du divan serait bonne pour nous, en cas de déprime de rentrée !

« Freud nous  fait savoir »,– nous dit M. Onfray-  : « que la psychanalyse est déconseillée pour les personnages confus, les dépressifs mélancoliques, les gens dont la constitution est dégénérée, les patients dépourvus de sens moral, les patients sans  intelligence, les individus qui ont passé la cinquantaine, et les anorexiques hystériques.

On comprend que Freud, qui n’a pas été un brillant étudiant en médecine, juge   préférable que son patient soit sain de corps et d’esprit,  calme, jeune,  intelligent et optimiste,  pour prétendre le guérir avec des mots.  


D’autant plus,  que selon
 un petit texte,  L’intérêt que présente la psychanalyse , Freud nous dit  sa totale incompétence :
« Dans les cas les plus graves des troubles mentaux, la psychanalyse n’arrive à rien sur le plan thérapeutique.

 

                 Alors, à  qui la psychanalyse est-elle conseillée ?

Dans un autre texte, De la psychothérapie , Freud nous répond :

« Il nous est agréable de constater justement que c’est aux personnes de plus grande valeur, aux personnes les plus évoluées que la psychanalyse peut le plus efficacement venir en aide. »

 

      À cela on ajoutera que pour les pauvres (qu’il juge personnes de peu de valeur et peu évoluées ), le rejet cynique de Freud est sans appel car, outre qu’ils n’auraient pas l’argent pour le payer (!) :

« Les pauvres obligés de gagner leur vie ont moins le temps de se réfugier dans la névrose… le névrosé pauvre ne peut que très difficilement se débarrasser de sa névrose ;  ne lui rend-elle pas, en effet, dans la lutte pour la vie, de signalés services ? Le profit secondaire qu’il en tire est très considérable.
La pitié que les hommes refusaient à sa misère matérielle, il la revendique maintenant au nom de sa névrose, et se libère de l’obligation de lutter par le travail contre sa pauvreté. » 


il est pauvre, il est névrosé et la névrose lui  permet plus facilement de supporter sa pauvreté et sa misère.

 

                 Bref, on l’aura compris, de la fin du XIXème à la première moitié du XXème siècle,  avec les 450 euros que prenait S. Freud pour une heure de divan,  pendant laquelle il laissait sommeiller son inconscient,  la réussite du traitement n’était assurée que pour des riches en bonne santé.

… Ce qui n’a pas empêché  Freud de dire à Ferenczi (2)  :
           « Mes patients, c’est de la racaille »   !

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1 Conférence  Les ressorts du divan de l’ Université populaire de Caen du philosophe Michel Onfray  /  L’affabulation freudienne – Sigmund Freud / diffusée sur France Culture le 12.08.2010.
Citations de la conférence de M. Onfray en italique.

2   Propos cité par S. Ferenczi dans son Journal clinique.

Dans le dernier épisode 35/35 de la série En thérapie, il est clair que le psychanalyste a encore besoin de nombreuses séances avec sa collègue, pour comprendre, les conséquences de son acte (relation sexuelle avec une patiente)  ;  là où une simple réflexion morale suffisait.
 .   .   .   .  mais l’on sait désormais, qu’en ce début calamiteux de XXI ème siècle, le mot « morale » n’a plus aucun sens  .   .   .   .  

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Extraits de la fin du dernier épisode  :
Le psychanalyste :
«C’est pas moi qui ai commencé (?) , c’est la société autour de moi (?).Je suis comme tout le monde, c’est ça (?).  .  .  comme tous les êtres humains en groupe  me laisser emporter par des pulsions autodestructrices  (?) . . . j’incarne parfaitement ce malaise dans la civilisation . . . tu veux dire que je suis parfaitement incivilisable, parce que j’ai eu beau passer des années sur le divan, faire la paix avec mon histoire personnelle, choisir et construire un environnement civilisé, socialisé, engagé — malgré cet immense travail pour apprivoiser la bête, (?) fatalement on perd la partie, le monstre se réveille et détruit tout sur son passage (?)  …

  • « Évidemment on échoue » répond la collègue … en lui proposant de reprendre sa séance du vendredi.

  L’ (?)
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