Le «Printemps arabe de 2011» et sa moisson islamiste

Note du 31 juillet 2012 / revue le 16 février 2013

M.Obama et sa secrétaire d’Etat [M. John Kerry a succédé à Mme Hillary Clinton en décembre 2012]  sont-ils les meilleurs amis des salafistes tunisiens ?

  et les pires ennemis de M. Habib Khazdaghli♦, doyen de la  faculté des lettres de la Manouba  de Tunis, et de ses collègues des facultés de  Sfax, de Sousse, de Kairouan  qui  s’opposent  au port du niqab ?    

Les États-Unis d’Amérique* qui ont fait périr un million d’Irakiens et d’Irakiennes musulmans entre 2003 et 2011, qui ont eu pour meilleur ennemi le terroriste islamiste Oussama Ben Laden, responsable de l’horreur du World Trade Center en 2001, sont-ils les mieux placés pour nous donner  une leçon de morale, sur les valeurs universelles de paix et de fraternité  qui seules  garantiront  à chaque homme et à chaque femme des droits et des devoirs égaux ?

          En fait, ils préfèrent pratiquer l’esquive et se cacher derrière la burqa des femmes, en proclamant qu’elle est la meilleure preuve de leur liberté ! 
 Faudrait-il croire alors que  son long compagnonnage avec Ben Laden a fait du gouvernement américain le  porte-parole  de l’islamisme fondamentaliste ?

Pour M. Obama et pour Mme Clinton :

la liberté religieuse consiste à faire obligatoirement tout ce que commandent les dieux, sachant que chacun est sorti du cerveau  d’un chef ou d’un prophète – grâce – on est prié de le croire – à l’inspiration  divine  – sinon….
A partir de ce moment, le seul droit à la liberté reconnu est le droit à l’obéissance au dogme religieux dit loi divine,  qui consiste en prières et incantations quotidiennes – sacrifices selon des rituels sanglants – mutilations des petits garçons et des petites filles – interdiction de nourritures – port obligatoire seulement pour les femmes de vêtements discriminatoires – sinon…
Sinon,
c’est la menace terrorisante de l’enfer et de ses démons, avec des coups, avec le couteau, avec des pierres ou la menace du bûcher couvant sous la cendre, au cas où …. elles et eux  n’auraient pas compris ce qu’était leur liberté religieuse.

                    Exemples :

Le droit à la liberté religieuse du petit garçon sera d’être circoncis – sinon…
le droit à la liberté religieuse de la petite fille sera d’être excisée – sinon…
Le droit à la liberté religieuse de la jeune mariée sera d’être vierge sinon … elle sera châtiée comme il se doit par le mari, qui lui a le droit religieux de ne pas être puceau.
Le droit à la liberté religieuse de la femme sera d’être ensevelie sous une burqa et exclue de la société des vivants  faite pour les seuls hommes – sinon..
Le droit à la liberté religieuse sera d’acheter la viande sacrifiée par le couteau du sacrificateur et de payer la taxe aux chefs religieux – sinon …. etc.
La liberté religieuse n’est en fait que l’obligation de souffrir l’humiliation et la servitude. Elle pèse  si lourdement sur les sociétés régies par la charia, quelle entrave en la bloquant au stade primitif de la soumissiontoute évolution culturelle et démocratique.
On le voit déjà  partout où le « Printemps arabe de 2011 »  a produit sa moisson islamiste : en Tunisie, en Égypte, en Libye etc.
La contagion fondamentaliste se répand e
n Afrique, où des hordes islamiques démentes font actuellement subir à une population pauvre, épuisée par la sécheresse, la terreur d’épouvantables guerres fratricides.

          Mais en France, pays dans lequel tout un peuple s’est dressé il y a  220 ans, contre la tyrannie d’une monarchie de droit divin, d’une aristocratie fainéante et bornée et d’un clergé  honteusement riche de la dîme extorquée aux paysans, pauvres parmi les  pauvres ;  pays où les Droits de l’homme et de la femme sont des concepts partagés depuis longtemps, nous ne laissons plus le droit politique, le droit social et  le droit juridique à la loi divine de l’ancien régime honni, ni à aucune autre.

          La Commune de Paris en 1871 a inventé la laïcité qui nous affranchit de l’obéissance servile  aux ordres des pouvoirs  religieux.

Aucune loi religieuse, aucune CHARIA ne sera plus puissante en France que la loi républicaine laïque.

Et comme Paul Éluard, le poète** le proclame, par le pouvoir d’un motnous avons commencé à vivre et nous saurons résister. Nous sommes né(e)s pour te connaîtrepour te nommer :
Liberté
de conscience
 Liberté de pensée Liberté d’expression

Laïcité : respect de la Liberté de tous 

M. Obama, Mme Clinton, votre éloge  de la fausse liberté des femmes en burqa n’est que démagogie qui précipite le pire. Votre critique de la France républicaine est une autre façon d’ignorer son histoire. 

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♦ «M. Habib Khazdaghli encourt cinq ans de prison – jugement renvoyé au 25 octobre 2012». (Le Monde 7.07.12  p.4 article d’Isabelle Mandraud)
Le Temps -Quotidien tunisien indépendant /6 mars 2012 /article de Sana FARHAT  (...) les salafistes, supporters des étudiantes ayant saccagé le bureau du Doyen le 4 mars (…) se sont présentés hier matin, devant le portail de la faculté, brandissant des drapeaux noirs et scandant des slogans hostiles au Professeur Habib Khazdaghli, le Doyen. (…) , M. Kazdaghli annonce que les salafistes ont déchiré le drapeau national pour en brandir un autre noir à l’entrée de la faculté. « Il a fallu que les étudiants interviennent pour lever haut le drapeau de la Tunisie », se désole le Doyen tout en annonçant qu’il est ciblé directement et que le fameux slogan « Dégage » a été prononcé contre lui.(…)


* Les États-Unis critiquent la loi sur la burqa  (AFP)  Libération.fr 30.07.2012
**  D’après son magnifique poème et la joie de le savoir par cœur ♥  :  Liberté   
Je le dédie aux citoyens et citoyennes tunisien(ne)s en lutte pour leur droit à la liberté dans un état démocratique.

Le  » chat  » du 8 mars

   note complétée le 6 juillet 2012    

Il fallait un « chat »* sur lemonde.fr  pour fêter dignement le 8 mars, la journée internationale de la femme. 
Certes, l’on sait que le chat, contrairement à l’ange  a un sexe, et le débat avec la philosophe féministe **s’est donc intitulé  « Le sexe est avant tout une question politique ».
♦ J’aurais volontiers ajouté – et  une question religieuse,  mais il est apparu que la femme musulmane en foulard et en burqa  par soumission à la charia des  imams intégristes, était politiquement conforme à son « féminisme »*** 

Mon malaise grandit d’autant, que la surabondance de mots tous plus « savants »  les uns que les autres fit des nœuds dans la pelote du chat et lui hérissa le poil.  Ce furent des nœuds en tous genres (sic) : lesbophobetransphobe- hétéronormativité – socialisation et éducation genrées- éco-féminisme etc.
La question sur l’hominisme sembla  être un canular, façon poisson-chat du 1er avril. La philosophe avoua que si le masculinisme était  identifié, elle ne connaissait pas « les bases politiques »  de l’hominisme.

…Et pour finir le chat se retrouva dans la chaussette sale que personne ne voulait plus ramasser pour cause de féminisme et de masculinisme 

       

* La rédaction du journal fit un effort pour donner la langue française au « chat anglais  » en invitant à un débat en direct.
** Elsa Dorlin

 *** ♦ Ces  « féministes » qui dédaignent  les droits citoyens des femmes soumises aux dogmes de l’islamisme intégriste trahissent le principe  d’égalité sociale et de fraternité qu’assure  la laïcité. Mais il  semble que pour elles,  le simple et beau mot
[féminin] de fraternité soit encore … trop  masculin !!

Le « féminisme » et le « masculinisme » ne seraient-ils pas qu’un  gauchisme à œillère sexiste ?
Vivent les droits de l’homme et de la femme  et  Vive la laïcité  !

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Dame-perruche renseigne la demoiselle chatte sur sa grossesse...

Dame-perruche lit le Code civil et renseigne la demoiselle chatte sur sa grossesse. Cette illustration du XIX ème siècle fait allusion aux articles 340 et 341 sur l’interdiction de recherche en paternité et sur l’autorisation de recherche en maternité. » ( Source Grandville. Les métamorphoses du jour – éd. princeps. Paris 1829) 
 
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Quand l’islam terroriste est le pire ennemi des droits de la femme

Note publiée le 14 janvier 2012  complétée le 16 juin 2013

Lire ou relire la note L’une à Kandahar, l’autre à Evry  (27 décembre 2009)
Au Pakistan, à Quetta,  s’exerce encore et toujours l’ignoble acharnement des terroristes d’Al-Qaida contre les femmes.
Le 15 juin 2013, ils ont posé une première bombe dans un car de jeunes étudiantes, repartant de leur Faculté,  faisant un véritable carnage, puis ils ont posé une deuxième bombe dans le service des urgences qui accueillait  les blessées et leurs familles, en poursuivant leurs tirs dans l’hôpital. [Le Monde .fr avec AFP 15.06.2013].
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    Note du 14 janvier 2012 complétée le jeudi 8 mars  2012 … par ce solennel  Appel des femmes arabes pour la dignité et l’égalité           

Pour un vrai Printemps des femmes arabes  au nom de leur liberté –  au nom de notre Liberté à tous

Les femmes arabes – mais aussi africaines, afghanes ou pakistanaises … en pays musulmans auront le droit de s’indigner le 8 mars -et tous les jours suivants – contre les discriminations des lois et codes de leurs pays Les longs siècles de soumission ont rendues nombre d’entre elles, singulièrement plus fortes et  admirables  :  elles ont l’intelligence fine, la bienveillance naturelle, le goût de la justice et pour l’humanité, l’idéal d’un  avenir meilleur.

Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) Tunisienne ; – Bochra Belhadj Hmida, avocate, cofondatrice et ex-présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, Tunisienne ; Shahinaz Abdel Salam, blogueuse et activiste, Égyptienne ; Nawal El Saadawi, médecin psychiatre, écrivain et féministe historique, Égyptienne ; Tahani Rached, réalisatrice, Égyptienne ; Samar Yazbek, écrivain, Syrienne ; Azza Kamel Maghur, avocate internationale et membre du Conseil Libyen des Droits de l’Homme, Libyenne ; Wassyla Tamzali, féministe et essayiste, Algérienne.

« Nous, femmes arabes impliquées dans les luttes pour la démocratie, la dignité et l’égalité, nous, actrices au premier plan des changements exceptionnels que connaît le monde arabe, tenons à  rappelerà l’opinion publique que les femmes sont en droit de bénéficier au même titre que les hommes du souffle de liberté et de dignité qui gagne cette région du monde.

Depuis toujours, les femmes mènent des luttes pour obtenir des acquis, plus ou moins importants selon les pays. Mais ces acquis demeurent en deçà de leurs aspirations et font de leur statut un des plus reculés dans le monde. Les violences demeurent répandues tant dans l’espace public que privé et très peu de mesures sont prises pour mettre fin à ce fléau.

Les codes de la famille ne sont dans la plupart des pays arabes que des textes instituant l’exclusion et  la discrimination.   Les autres lois que sont le code de la nationalité, certains codes civils et les lois pénales ne font que renforcer   ces discriminations.
 Ces lois violent les droits les plus élémentaires et les libertés fondamentales des femmes et des fillettes par l’usage de la polygamie, le mariage des mineures, les inégalités en matière de mariage, de divorce, de tutelle sur les enfants ou encore l’accès à la propriété et à l’héritage.
Certaines lois permettent même à la parentèle masculine de tuer des femmes et des filles avec le bénéfice de circonstances atténuantes dans le cadre des crimes d’honneur.      

Si la majorité des pays arabes   (à l’exception du Soudan, et de la Somalie) a ratifié  avec plus ou moins d’empressement la Convention sur l’élimination de  toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedaw) adoptée par l’ONU en 1979, ces ratifications sont restées sans impact réel sur le statut et la condition des femmes.

Aujourd’hui que le monde arabe est en phase de construction démocratique pour la consolidation de l’Etat de droit et des droits humains, nous considérons que si l’égalité ne peut se réaliser sans la démocratie, la pleine jouissance de cette démocratie ne peut se réaliser sans une égalité totale entre les hommes et les femmes.
C’est pourquoi nous appelons les États, les partis politiques et la société civile dans ces pays à tout faire pour que la dignité des femmes et leur égalité avec les hommes ne soient pas une fois de plus sacrifiées au nom de prétendues priorités.
Aucune démocratie en effet ne peut se construire au détriment de la moitié de la société.
Ensemble nous avons fait notre présent, ensemble nous construirons un avenir meilleur.
Nous exigeons :
– la préservation des acquis, l’égalité totale et effective et l’inscription des droits des femmes dans les constitutions ;
– les mesures législatives et administratives afin d’éradiquer es violences faites aux femmes ;
– la ratification et le respect de la Cedaw sans réserve dans son esprit et dans toutes ses implications concrètes ;
– l’adoption de lois qui protègent les femmes des inégalités sociales et économiques, des discriminations, en particulier familiale ;
– les mesures d’action positive afin d’assurer l’accès des femmes aux postes de décision et à leur pleine participation à la vie politique et associative ;
– la dénonciation des voix qui s’élèvent ici et là pour discriminer les femmes au nom d’une lecture rétrograde des préceptes religieux ainsi que celles qui voudraient leur interdire une participation pleine et entière à une vie digne et respectueuse des droits humains.»  (Appel paru dans Le Monde.fr 8.03.2012)

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Une directrice d’école maternelle m’a dit hier : « Je voyage beaucoup et, dernièrement en Ouzbékistan, j’ai rencontré moins de jeunes femmes, voilées avec le voile  islamique noir, qu’à Tours  et à Saint- Pierre-des- Corps – (Indre-et-Loire).    J’avais aussi entendu dire par une femme musulmane   : « Quand une femme voilée arrive dans une réunion, on se sent tout de suite moins libre,  comme sous surveillance. »
La République française serait-elle  moins laïque pour la condition féminine  que l’Ouzbékistan ?

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* Dans toutes les villes  françaises  l’on remarque cette discrimination des femmes surveillées par toute leur communauté selon la charia  imposée par les salafistes, les frères musulmans, les talibans et leurs fidèles alliés d’Al- Qaida.

       Ce sont les femmes elles-mêmes qui doivent s’indigner  au nom de leur liberté et de leur citoyenneté contre cette charia qui les considère comme des bestiaux possédés par les hommes de la tribu.
Il leur (nous) faudra un beau courage pour aller à contre- courant de  SOS Racisme, du MRAP,  de l’Union européenne, de l’incohérence et de la frilosité  des partis politiques du centre, de droite et de gauche incapables d’anticiper les risques de l’abandon de la laïcité à l’école et dans nos institutions ( maintien du concordat en Alsace et en Moselle, de la loi scélérate de 1959 – dite loi Debré), des gauchistes, des anarcho-libertaires soixante-huitards, des féministes *, et bien sûr  de l’UOIF,  de la Mosquée de Paris, du  CFCM, des imams des prisons  …
Elles trouveront les appuis nécessaires partout où est toujours  vivant et puissant l’esprit de la séparation de la religion et de l’État dans le fonctionnement démocratique de la  nation, l’esprit de la Laïcité universelle.     

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   Les Tunisiennes, les Égyptiennes, les Libyennes appellent déjà au secours en cet hiver islamiste qui les ensevelit.
Et  l’on peut prévoir que le bain de sang de la guerre civile en Syrie va précipiter l’arrivée au pouvoir des fondamentalistes islamistes,  les Syriennes en subiront immédiatement les méfaits.
 
* Cf.  Le « chat » du 8 mars   

La Goutte-d’Or, perle de l’islamisme ?

  4 avril 2011

                

Et pour faire bonne mesure, et montrer que son sujet sera parfait pour le vernissage à l’Institut des cultures d’islam, Martin Parr, le photographe,  a  trouvé  à la Goutte d’Or « des musulmanes en foulard »  !  Etonnant, non ?

En effet, comment la culture d’islam se concevrait-elle  autrement en France ?
Et… pour longtemps encore –  à en croire (sic) les prêches des imams du XVIII ème arrondissement  de Paris (1) –  les femmes resteront  affublées du  foulard et de la burqa, les esclaves de leurs maris, et  prieront « dans les endroits réservés aux femmes ».

Car les imams en Goutte d’Or ont la bénédiction du maire PS, de Tariq Ramadan et des frères musulmans, de « Respect Mag » et des bobos (2)  qui, préparant leurs vacances au Maroc, y  font du tourisme culturel,  et s’émerveillent de ce petit peuple , qui  accepte,  depuis des siècles, l’insupportable injustice du dogme islamique, tant il est accablé de menaces et de terreurs.

Silence ! Dans le quartier de la Goutte d’Or !

                   Ici La religion fait son obscure et vieille besogne dans les esprits et dans les mœurs.

Silence !  Ceux qui veulent parler d’égalité, de citoyenneté et de  laïcité !

                   Ici  on ne veut entendre que  les prêches intégristes des Frères musulmans le vendredi.

Silence la République !

                  Ici on reste muet devant  le communautarisme islamiste qui a sa  loi anti-républicaine,  la « charia ». 

La Goutte d’Or fera-t-elle déborder le vase ?

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1« L’imam avait «briefé» (sic) ses fidèles à l’avance » : Martin Parr s’infiltre à la Goutte d’Or  / dixit Claire Guillot /Article du Monde 3-4 /04/2011
2   bobos qui en profitent d’ailleurs pour rapporter haschisch et cocaïne à  leurs bons amis et autres gogos parisiens.

Les nouveaux Tartuffe

        
 Tartuffe*, il tire un mouchoir de sa poche.
Ah ! mon Dieu, je vous prie,
Avant que de parler, prenez-moi ce mouchoir.

Dorine
Comment ?

Tartuffe
Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.

Dorine
Vous êtes donc bien tendre à la tentation,
Et la chair sur vos sens fait grande impression !
Certes, je ne sais pas quelle chaleur vous monte,
Mais à convoiter, moi, je ne suis point si prompte,
Et je vous verrais nu du haut jusques en bas
Que toute votre peau ne me tenterait pas.

L’histoire se répète.  Les nouveaux Tartuffe entrent en scène –  sur notre grande scène nationale. Ce sont des extrémistes islamistes qui s’arrogent le droit d’édicter  une loi islamique  pour les Françaises, pour nos concitoyennes  du XXI ème siècle. Mais il ne s’agit plus d’un mouchoir, comme pour Dorine, mais  d’un linceul  noir pour couvrir – bien sûr– leurs seins, leurs corps,  mais aussi leurs cous, leurs bouches, leurs cheveux, leurs joues, leurs nez, leurs oreilles ; ils  leur laissent une fente pour respirer par les yeux. Supplice permanent, inhumain, infâme. 

Une Résolution de principe affirmant que   » les pratiques attentatoires à la dignité et à l’égalité entre les hommes et les femmes, parmi lesquelles le port d’un voile intégral, sont contraires aux valeurs de la République (…) [et qui] estime nécessaire que tous les moyens utiles soient mis en oeuvre pour assurer la protection effective des femmes qui subissent des violences ou des pressions, et notamment sont contraintes de porter un voile intégral. » a été votée à l’unanimité des 434 député(e)s présent(e)s, le 11 mai 2010.

Mais d’autres Tartuffe de la politique sont alors apparus, d’abord pour ne pas voter la résolution, ainsi les députés communistes  parlèrent de  » vote mascarade  » alors qu’ils diront non à l’interdiction du déguisement islamique ; et  M. Mamère qui fit un bras d’honneur dans l’hémicycle,  éprouvait tardivement  «  un sentiment de honte , » mais c’était  au rappel  » des principes de dignité, de liberté, d’égalité et de fraternité entre les êtres humains « , comprenne qui pourra !
Quant à la secrétaire du PS, elle nous expliquera comment accueillir les nageuses en burqa dans une piscine municipale, et comment elle défendra un projet de loi – avec et sans burqa – selon que  les femmes sont dans la rue ou entrent dans les services publics et les commerces.
Sans oublier les Tartuffe récidivistes du Conseil d’Etat qui n’avaient déjà  pas compris en 1989  combien le foulard islamique était une offense à l’égalité entre filles et garçons et une atteinte à la laïcité…
… que rejoignent les Tartuffe de la Commission de la culture, de la science et de l’éducation de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui ont adopté le 11 mai 2010 à Istanbul (?)  un projet de résolution qui estime que  » l’interdiction générale du port de la burqa et du niqab dénierait aux femmes le droit de couvrir leur visage «  au motif que  » la communauté pourrait faire pression sur les femmes musulmanes pour qu’elles restent chez elles. «  
Ainsi les Tartuffe du  Conseil de l’Europe reconnaissent le droit de la communauté musulmane d’enfermer les femmes soit à la maison, soit sous la burqa. J’en connais qui doivent rire dans leurs barbes. 

   Quelle est cette Europe qui renie nos valeurs démocratiques au seul profit d’un communautarisme religieux d’un autre âge ?                              

Laisserons-nous encore longtemps les Arnolphe  fondamentalistes dirent à nos Agnès** :
–  » Votre sexe n’est là que pour la dépendance   
     Du côté de la barbe est la toute-puissance  » ?

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Molière ( 1622-1673 )
* Le Tartuffe
 ( 1664 /1667)  1669  Acte III scène II  ** L’Ecole des femmes 1662  Acte III scène II 


NB 
Alors que la papauté a toujours été  impuissante à garantir la chasteté de ses prêtres, évêques et  cardinaux,  les Tartuffe du Conseil d’Etat et du Conseil de l’Europe pourraient  lui conseiller de les ensevelir, dans les lieux de culte et de catéchisme, sous des burqas noires ; ils feraient alors  peur aux petits garçons et aux petites filles … qui s’enfuiraient en les voyant…

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