Un prophète de mauvais augure


Note revue le 15 février 2013            

Un an après Gomorra, film courageux parce que sans pitié pour la mafia qui n’a de pitié pour personne, le film Un prophète de Jacques Audiard se replace dans la perspective de la fabrication du « héros* » (sic) mafieux, dans la re- création du mythe cinématographique du parrain à la  sauce napolitaine,  sicilienne,  ou américaine.

La distribution des rôles est  parfaitement réaliste ; elle donne un aperçu de l’actuelle population carcérale. Celle qui a voulu échapper à toute éducation, à toute morale civique, à tout enseignement… jusqu’à la case prison. C’est ainsi et c’est redoutable  d’ignorance et de sauvagerie.

Entre la communauté-gang corse et la communauté-gang barbue (islamistes), Malik ** 19 ans n’aura pas la liberté d’évoluer dans le bon sens, ni de se poser les bonnes questions ; et le cinéaste nous impose d’emblée  sa vision d’une administration pénitentiaire totalement à la solde des assassins.

Malik apprend à coudre, à lire et … à tuer selon le manuel du parfait sale petit mafieux. Il apprend comment on devient un chef et il prépare sa réinsertion (sic) en mettant en place, à l’insu des Corses et des barbus mais grâce à eux, son premier système de  « go fast » entre Marbella et l’Ile-de-France : l’apprenti mafieux sait que « d’honnêtes citoyens français (sic) »,  en attente pathologique de leur drogue, seront vite ses plus fidèles clients, ses meilleurs complices.

Cf. ma note du 18 juillet 2012 : A Nanterre, procès du petit peuple stupéfiant de la « culture » et des médias

                   L’art de J. Audiard consiste à nous dévoiler un univers carcéral qui fonctionnerait « hors la loi  »  prêt à accoucher régulièrement de nouveaux monstres. Je me garderais bien de trouver  « exaltant » ***  un tel parcours, mais le cinéaste nous livre un  documentaire réaliste, en prophète de mauvais augure.

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David Fontaine (Le Canard enchaîné  26.08.09) est dans cette mouvance, fasciné par ce qu’il appelle « une rare figure de héros arabe » (sic).
Pourquoi cet abêtissement  à ne voir de « héros »  que  dans la délinquance criminelle qu’il s’agisse de Mesrine ou de mafieux, alors que ce ne sont que des brutes malfaisantes ?
** L’acteur Tahar Rahim est excellent. On lui souhaite d’autres films pour échapper à cette sordide image.
*** Article de Thomas Sotinel A l’ombre des murs, une épopée criminelle violente et exaltante (sic) Le Monde 26.08.09

Un prophète     Festival de Cannes 2009

Voir ma dernière note de 2010 :   
La gent stupéfiante des médias et de la culture

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L’effet « Larsen » sur les abrutis forcenés de Seine-Saint-Denis


23   juillet   2009   Du seum bien vicere 
note revue   12 et 18 mai 2013   et   le 13 mai 2019

  
23 juillet  2009

C’est, nous dit-on, un «  rappeur de proximité » (1). Il s’appelle Hacène Souadji alias Larsen. Il est né en Seine-Saint-Denis ; et selon le journal Le Monde il serait : « une des rares personnes à pouvoir rencontrer tous les gamins des cités de l’Ile-de-France. » Il serait donc quasiment le seul  à avoir  de l’influence sur « les gamins»  car il aurait « découvert  le pouvoir des mots. »

J’apprends ainsi que le terme « gamins »  désignerait  pour l’indulgent journaliste, les garçons  de 15  à … 17 ans  … voire plus ! 
Intéressons-nous  alors  aux mots de Larsen pour mieux connaître son pouvoir et ce qu’il cherche à transmettre  aux « gamins » dans son dernier disque          Du seum bien vicere (2) sorti en 2008, l’année où il a infligé  « des menaces de mort et des violences verbales » à son épouse ; pour donner l’exemple aux « gamins » ?

        Dans une courte vidéo – pour  nous convaincre d’acheter son disque – il se présente  en brandissant un pistolet :

On n’est pas des gangsters / on n’est pas des fous/ on n’est pas des pédés /
j’m’prends pour un homme qu’a des couilles
(3)  / la guerre, c’est la guerre /
faites pas les marioles / on sortira les kalachs 
(4)/ ce s’ra la vraie guerre. /”

Ainsi s’exprime, celui qui veut     « parler aux hommes politiques et aux médias des jeunes de banlieue. Et parler aux jeunes des politiques et des médias. »
  Quel programme politique, quel engagement social !

Et il faut de la patience pour saisir le texte qui donne son titre au disque , tellement l’homme coupe, recoupe,  » hasche / hache » et « rappe/râpe » son discours  :
 » tu rappes   / tu hasches  hasches mieux qu’un speed de hasch « /.
La drogue est omniprésente.

Le tout  est suffisamment confus, décousu, ambigu pour qu’il puisse apparaître comme un message codé pour initiés, pour ceux qui seraient ses   « frères  (comme les frères musulmans) » et qu’il  appelle   » les Algériens nés en France «  dans  Pour tous les quartiers de France .

Ainsi il peut dire que /  « l’argent ça rend méchant « / mais il assure que   « le pactole il est bien coffré / du seum bien camouflé au frais. » /
Il débite une litanie sur le respect  :  »
on est tous frères (salafistes ?) même en galère même en temps d’guerre (?)/ il faut respecter ta mère/ ton père/ tes sœurs et aussi tes frères «  mais/ » on nique leur mère à tous les commissaires « /

Et il  insiste   / « … / achète  l’alcool, la bombe  pour nos frères (djihadistes ?)/
et au milieu du rap  /tous à plat ventre / tire au kalach comme le Hamas » /

Il termine sur l’air de la victime d’une crise identitaire, qui gémit d’être un bouc émissaire et de vivre dans la misère ; alors que dans la famille Souadji, laborieuse et honnête comme l’immense majorité des familles des quartiers de France ,  sa sœur aînée est biochimiste,  son autre sœur, capitaine dans l’armée, formatrice à Saint- Cyr,  son frère aîné est conducteur de trains  et son autre frère,  directeur d’une antenne d’éducateurs.

Difficile de penser que l’homme  puisse devenir un partenaire politique,  à moins que l’on accorde désormais un bonus à celui qui  »  a baigné dans les trafics et flirté (sic)  avec le grand banditisme « …. un satisfecit à  celui qui a été  » jugé pour tentative d’assassinat. Pour des questions de fierté et de territoire  :  « Un type est venu nous provoquer sur notre terrain (?). Il nous a fait la misère. Je suis allé chercher un fusil. Je l’ai braqué et lui ai dit  » casse-toi « . Il a fait le chaud, j’ai tiré. »

L’homme a appliqué  une loi tribale qui bafoue la loi républicaine. Difficile de penser que l’homme, qui affecte la bonhomie en débitant des menaces,  puisse être le meilleur exemple et le meilleur conseiller d’éducation et d’orientation pour les gamins d’Ile-de-France qui écoutent son disque.


  Quand l’homme dit  :  » j’ai fini par comprendre qu’il fallait agir avec les mots « ,  il ne dit pas pour autant  qu’il s’en servira pour rappeler aux gamins leurs droits et leurs devoirs républicains. Il ne dit pas le fond de sa pensée ; il ne dit pas qu’il cherche plutôt à manipuler les consciences.
Car la  répétition quasiment hypnotique, saupoudrée d’islamisme,  des mêmes mots sur les  drogues et leurs juteux trafics ; la répétition des mêmes mots sur les armes  de guerre  (avec l’argent des drogues)  pointées sur des victimes désignées à l’avance, celles et ceux (en France ou ailleurs) qui n’obéissent pas à  » ses lois (?) « , celles  de  » sa communauté (?)  » ; tout cela ressemble à un dangereux décervelage.

         Il  tient volontairement -pour faire diversion-  un double, voire un triple langage,  surtout avec les journalistes ; sa pensée est trop  » haschée »,  trop  » rappée »,  trop frappée de  sous-entendus, pour ne pas dissimuler habilement des arrière-pensées …  très inquiétantes.

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Rappel du sens des mots en anglais – dictionnaire Robert & Collins (poche) :
rap   / verbe to rap  frapper
rape  / verbe to rape  violer   rapist / violeur               

1 Rappeur de proximité    Luc Bronner  citations en italiqueet en gras pour les propos de Larsen Le Monde du 10 juillet 2009 / pour la photo de Stéphane Lavoué,  le rappeur a posé le pistolet.  Pour la publicité de son dernier disque Du seum bien vicere, il avait choisi de montrer un large couteau  dont il chauffait  la lame. 

2 traduction  : « Du haschich bien servi » /   haschich ou seum  mélange dit  sum  de l’arabe  semm سم   qui signifie poison

                                       ♠  12 mai 2013

      Mais quelle mouche a donc piqué la Sécurité routière pour reprendre l’expression « avoir le seum «  dans sa campagne de prévention de la conduite en état d’ivresse pour les jeunes ?
À force de vouloir faire démagogique  » façon  jeune branché « , c’est le gouvernement lui-même  qui banalise l’argot  mi – arabe mi – verlan des trafiquants de haschich.

Expliquer la dangerosité des soûleries mortelles  avec le mot   » seum  » est une autre façon  dangereuse d’infantiliser les jeunes, en adoptant le  même vocabulaire tordu que ceux qui leur vendent ce «  poison  » dès le collège ou le lycée.
C’est lamentable !

 Nous l’appellerons donc :  l’homme

4   En 2008  « lorsqu’ils viennent l’interpeller, les policiers découvrent des armes. »

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NB    Le  nom du département de Seine-Saint-Denis a vite été  » hasché « et   « rappé  »  en  » 9- 3  » ou en   » 93  » ;   avait-il trop de lettres ?  Évoquait-il trop la chrétienté ?  Était-il trop chargé d’Histoire de France ?

             Justement, la veille du 14 juillet 2009, dans la bonne ville de Tremblay-en-France où habite Larsen, et où un programme de réjouissances avait été préparé par la municipalité pour la fête nationale (comme dans les 36 000 autres villes et villages de France),   « les tout-petits (sic) » c’est-à-dire les garçons de 10 à 14 ans,  ont  préféré  jouer-à-faire-exploser-des-fusées-et-à-incendier-des-voitures jusqu’à minuit, suivis par « les gamins » de 15 à 17 ans qui voulaient  jouer- à -la -guerre- avec- les- policiers.
L’homme Larsen, venu en voisin, a expliqué :  « Tout ça, c’est d’abord le signe d’un ennui profond. » Ben, voyons ! et si les « tout-petits » et les « gamins » étaient déjà sous influence ?    

* En Seine-Saint-Denis, les tirs de  » mortier  » s’invitent au 14-Juillet /reportage de Luc Bronner Le Monde 14.07.09

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       ET  DIX ANS  APRÈS               APOSTILLE

 

             13   mai   2019               

◊ ◊ J’avais remis cette note en avant le 12 mai 2013, tellement elle me semblait d’actualité par rapport à la place que ses imprécations haineuses ont prise dans l’esprit « des Algériens nés en France» , comme se désigne lui-même le « rappeur » Hacène Souadji (ou « Larsen »- né en Seine-Saint-Denis), excluant  de facto, toutes celles et tous ceux qui,  de parents algériens et né(e)s en France, vivent bien et respectent les valeurs de leur citoyenneté  française.

 Les assassinats,   les violences urbaines,    les drogues         

On avait vu en 2012, un forcené, Mohamed Merah,  mettre sa haine en actes, et assassiner 7 personnes à Toulouse et à Montauban.
Et 
le soir du 13 mai 2013 : on a vu d’autres abrutis forcenés, débarquant par centaines,   au milieu de la foule joyeuse de la place du Trocadéro.
Comme ils s’entraînent chaque jour, dans nos banlieues jadis paisibles, à violenter les personnes, à vandaliser l’espace public, à piller, à voler, à trafiquer, à attaquer la police etc.,
ils  nous ont montré  les seules choses qu’ils sachent faire :
brûler ! saccager  ! blesser ! gueuler leur haine ! injurier !

Leurs familles, leurs parents, leurs ami(e)s les ont-ils accueillis de retour à Saint-Denis ou à Saint-Ouen, comme des héros algériens  – puisqu’ils ne veulent pas de leur nationalité française ?  Bientôt, comme à Marseille, les mères pleureront-elles leurs fils assassinés par la mafia rivale et supplieront-elles d’abord le ministre de l’intérieur, pour finir par crier allah akbar ?

♠ PSG : la présentation du trophée annulée après les violences
Libération.fr Par AFP — 13 mai 2013

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En 2009, La MILDT : Mission  interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, avait financé des vidéos, Et si ton dealer te disait la vérité ?  pour la jeunes des collèges et des lycées , qui  pouvaient alors entendre des paroles vraies sur le cannabis et la cocaïne.

Ces vidéos ont été censurées dès 2012, sous le quinquennat fumeux et calamiteux du PS ou Parti Stupéfiant de  M. Hollande, la  ministre de l’Éducation nationale Vallaud-Belkacem ayant été uniquement chargée de « sensibiliser » les collégiens et aux lycéens au « concept de genre » tel que vu par la communauté homosexuelle et les écrivains « dits modernes parce que pornographiques.

Depuis mai 2017, le parti de la-République-en marche  -et -qui- fume, du président Macron  a même  bloqué toute information médiatisée sur la dangerosité de ces drogues.
Les Français ont la palme européenne de la consommations de produits stupéfiants ….. et sont donc les meilleurs sources d’enrichissement de la théocratie islamique du Maroc – dont le roi Mohamed VI,  contrevient aux lois internationales, sans aucune sanction.

….. APRÈS LE SILENCE  TOTAL des médias  sur l’excellent  Rapport de la commission d’enquête du Sénat sur la politique nationale de lutte contre les drogues illicites  en mai 2003 …

…  et leur SILENCE  TOTAL  sur le dernier livre du Pr Jean COSTENTIN :

                 Le Désastre des toxicomanies en France  [paru en mars 2018]


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Paris, mardi 14 juillet 1789

 

      Dans l’ Histoire socialiste de la Révolution française * de Jean Jaurès     

 »  (…)  Il n’y avait pas d’ordre, pas de classe sociale qui n’ait eu quelques-uns des siens au plus profond de ces cachots noirs. Si le Tiers Etat et la Noblesse ne donnaient pas au mot liberté le même sens, du moins bourgeois et nobles se rencontraient-ils dans une commune haine du despotisme ministériel. Et l’attaque de la Bastille fut de la part du peuple, un coup de génie révolutionnaire… Ainsi la cour était comme isolée dans son entreprise de coup d’Etat : et contre les régiments étrangers qui cernaient la Révolution, c’est tout Paris qui se soulevait.

Avant tout il fallait des armes : entre 9 et 11 heures du matin, une foule immense se porta aux Invalides où était un grand dépôt de fusils, et enleva  en effet 28 000 fusils et 5 canons. La Bastille pouvait être forcée. Le Comité permanent des électeurs réuni à l’Hôtel de Ville essaya d’abord de prévenir le choc ; puis cédant à l’irrésistible passion du peuple, il essaya du moins d’obtenir par des moyens pacifiques la capitulation de la forteresse. Mais les négociateurs à la seconde tentative furent accueillis à coups de fusils : y eut-il méprise ? y eut-il trahison ? Le gouverneur de Launay paiera de sa tête tout à l’heure cette violation des lois de la guerre.

Conduite par quelques héros qui franchirent les fossés et coupèrent les chaînes des ponts-levis, la foule força la citadelle ; hésitants, divisés, les soldats se rendirent. Les gardes françaises avaient joué dans l’assaut un rôle décisif. Il est difficile de dresser une liste authentique des assaillants,  » des vainqueurs de la Bastille « .

Dès le lendemain, des prétentions sans nombre s’élevèrent. Le journal Les Révolutions de Paris ** donne une liste très courte de ceux qui se distinguèrent particulièrement :

  Le sieur Arné, grenadier des gardes françaises, natif de Dôle en Franche-Comté, âgé de vingt-six ans qui le premier s’empara du gouverneur, se porta partout avec courage….   Le sieur Hulin …qui avait engagé les grenadiers de Ressuvelles et les fusiliers de Lubersac à se rendre à la Bastille avec trois pièces de canon ….  Le sieur Elie officier d’infanterie … qui reçut la capitulation et s’élança sur le pont le premier pour forcer l’ouverture de la Bastille… Le sieur Maillard fils  qui portait le drapeau et le remit un moment … pour s’élancer sur une planche mise sur le fossé, pour aller prendre la capitulation.  Le nommé Louis Sébastien Cunivier, âgé de douze ans, fils d’un jardinier de Chantilly, est entré le cinquième dans la forteresse, a couru sur le haut de la tour de la Bazinière où était le drapeau, s’en est emparé et l’a promené avec hardiesse sur cette plate-forme.  Le sieur Humbert, demeurant rue du Hurepoix, qui a reçu une blessure dangereuse. Le sieur Turpin, fusilier de la compagnie de la Blache, caserne de Popincourt, commandait les citoyens qui les premiers ont été tués entre les deux ponts ; il a reçu lui-même une blessure à la main droite et à l’épaule. Le sieur Guinaut a reçu deux blessures légères et a rapporté l’argenterie du gouverneur à l’Hôtel de Ville. Le sieur de la Reynie, jeune littérateur qui s’est conduit avec courage.
L’assemblée des représentants de la Commune, ayant ouvert une enquête, constata, dans sa séance du 13 août   que MM. Hulin, Elie, Maillard, Richard du Pin, Humbert, Legry, Ducostel, Georget et Marc, s’étaient distingués à l’attaque et à la conquête de la Bastille, et arrêta qu’ils seraient recommandés … pour un emploi d’officier dans la nouvelle garde nationale.

Comme on le voit, ce sont des soldats de métier, des officiers comme Elie, de modestes industriels comme Hulin, des petits bourgeois comme le fils Maillard, qui dirigèrent le mouvement ;             mais les plus pauvres des prolétaires firent largement leur devoir. En cette héroïque journée de la Révolution bourgeoise, le sang ouvrier coula pour la liberté.
Sur les cent combattants qui furent tués devant la Bastille, il en était de si pauvres, de si obscurs, de si humbles, que plusieurs semaines après on n’en avait pas retrouvé les noms, et Loustalot, dans Les Révolutions de Paris, gémit de cette obscurité qui couvre tant de dévouements sublimes : plus de trente laissaient leurs femmes et leurs enfants dans un tel état de détresse que des secours immédiats furent nécessaires.

  Vingt mois plus tard, dans une lettre adressée à Marat, les ouvriers charpentiers dénoncent l’égoïsme des gros entrepreneurs qui veulent retenir tout le bénéfice de la Révolution, mais qui étaient cachés dans les jours de péril. Il paraît certain que les ouvriers charpentiers jouèrent un rôle actif dans l’assaut de la Bastille : habiles à manier la hache, ils étaient comme les sapeurs improvisés, ou comme  » les sapeurs du génie  » de la Révolution. »

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Livre publié en 1901. Extraits de l’édition revue et annotée par Albert Soboul / préface d’Ernest Labrousse
Editions sociales 1977
**Le journal Les Révolutions de Paris de Prudhomme, redigé en particulier par Loustalot, donne un récit des événements parisiens du 12 au 17 juillet, dans son premier numéro daté du 12-17 juillet 1789

  NB             La prise de la Bastille         document de L’histoire par l’image

Quand on peut faire la fête mais pas l’enfant

29 juin 2009

         L’apparition du sida dans  la communauté gay  en Californie fut une triste histoire puisque la maladie fait désormais au XXI ème siècle des ravages dans les populations les plus pauvres en Afrique comme partout dans le monde ; elle s’acharne sur les femmes et les enfants ; c’est un désastre humanitaire à l’échelle de la planète.

Cependant la souffrance  de millions de personnes ne semble pas être pour les dirigeants  de  la communauté gay   parisienne une raison suffisante pour se priver du  carnaval de la gay pride*.  Un peu de silence et de recueillement me paraîtrait l’attitude humaniste qui conviendrait davantage.

Mais il faut croire que «  la fête  » – de jour comme de nuit- est la spécialité gay ; la parade, les paillettes et les décibels sont désormais ses rituels annuels pour exiger de la société française une  reconnaissance   dans le  » no man’s land (sic) juridique  » **.

         Faire la fête est un jeu d’enfant mais faire un enfant est une  histoire beaucoup plus sérieuse.

Si l’on n’accepte pas la stérilité naturelle de son couple homosexuel, il faut appeler à l’aide l’autre sexe.  Les progrès de la procréation médicalement assistée permettent de se passer de l’acte sexuel. Mais en attendant l’utérus artificiel***, il faudra pour les hommes trouver un ventre de femme.

C’est ainsi que l’on entend  dans les coulisses de la gay pride  »  Nous cherchons une mère porteuse  »    – un peu lourd- , alors  qu’un homme dira que sa compagne est la mère de son enfant.
Un peu lourd aussi quand Valérie  dit :    » Finalement, nous avons opté pour une insémination artificielle avec donneur en Belgique « , ce qui n’ est pas choisir par amour le père de son enfant.

Pour les unes comme pour les autres, l’enfant est  commandé, comme un  banal article le serait sur internet,  délibérément  privé,  dès sa conception, de la vérité et  de la fierté de ses origines.

MM. J.W et U.B  sont mariés (?) et s’ils ont adopté Stassa en Californie, cela ne  fait pas deux pères et une fille****, cela fait une petite fille vivant avec deux hommes, deux faux grands-pères, deux vieux messieurs en voyage de noces à Venise.

La fête donc pour J.W. et U.B. ; mais pour Stassa, pour une fillette de cinq ans ?

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* expression adoptée par les  bobus  / traduction :  » marche des fiertés homosexuelles  »
** titre de l’ article d’ Ariane Chemin /**** portfolio Parents et gays – photographies de Mattia Insolera /  le monde 2  27 juin 2009 /
*** cf. ma note La maternité selon J. Attali / 6 mars 2008

 NB         La recherche de la vérité de ses origines biologiques, de l’identité de celui et de celle qui nous ont créé(e)s, de celle qui nous a porté(e)s est devenue une véritable raison de vivre pour celles et ceux qui furent  abandonné(e)s, adopté(e)s, ou qui sont né(e)s sous X -( mère et père inconnus), ou encore né(e)s de donneurs inconnus.
La nouvelle procédure de légalisation de  mères  » porteuses « , réclamée par les couples stériles,  est aussi lourde de secrets et de mensonges vis-à-vis des enfants. Hypocritement, taira-t-on que l’allaitement est  » porteur  »  d’un lien supplémentaire entre ces deux êtres ? Privera-t-on le bébé du lait de sa mère  » porteuse  » ?   Le contrat indiquera-t-il qu’elle doive faire tarir son lait ou bien qu’elle doive  l’envoyer par la poste ? …

Drôle de siècle, drôle de fête

3 juin 2009

             

Dès sa première décennie,  le XXI ème siècle a été terrible ;  de la terreur sur New York  en 2001 à la terreur sur Bagdad et l’Irak depuis 2003, de tsunamis en ouragans, de guerres tribales en guerres de religion, de  spéculations frauduleuses en crise économique, tout cela  appauvrissant encore et toujours les plus pauvres.
Les plus forts, les plus riches et les mieux armés, les plus obsédés par le pouvoir et l’argent, les fous furieux sont à l’oeuvre pour le malheur des peuples. La couleur du temps se plombe de tant de barbarie. 

Où trouver alors un peu d’ euphorie (du grec euphoria  » force de porter ») ?  Euphorie ! voilà le mot lancé ! Ignoré superbement au XIX ème siècle par Littré, il a désormais cinq petits * dans le Robert.
Nos contemporains  raffolent, vous l’avez deviné, du participe présent, euphorisant devenu un nom très commun pour désigner  » tout médicament et toute drogue qui provoqueraient (?) l’euphorie.

L’euphorisant   idéal pour  » s’éclater «  
(comme disent les connaisseurs) est celui qui mélange tous ceux qui ont été inventés à ce jour.

        C’est celui de la  recette française pour faire la fête techno ou gay  :
avaler un maximum d’oxyde de carbone, d’ammoniaque et de goudrons grâce au tabac, avec pour le cannabis du cirage, de l’encens et du henné,  boire deux litres de vodka minimum, renifler du sucre avec du talc, des antiparasitaires et du calcium pour chiens en guise de cocaïne, et pour finir  boire du solvant pour jante**… ceux qui veulent jouer aux morts-vivants prolongent la fête avec le crack et l’héroïne des talibans. Se retrouver alors, au mieux à l’hôpital ou en fauteuil roulant, et au pire…

Quels sont les cerveaux malades qui ont lancé cette mode de faire la fête avec autant de poisons mortels ?

 N’est-ce-pas une drôle de fête  pour les plus jeunes, celle qui mène à la dépendance douloureuse aux drogues et aux  trafiquants ?
N’est-ce-pas aussi une drôle de fête cette messe,  où  le pape souffle que le dieu des chrétiens veut des hommes sans préservatifs et des  femmes avec le sida ?
N’est-ce-pas encore une drôle de fête pour la prochaine  » journée de la femme « ,  quand la Halde ***  trahissant l’égalité et la laïcité, veut faire appliquer en France la loi islamo-intégriste de la burqa, la charia des talibans ?

La Halde que l’on pourrait renommer alors :  Haute Autorité de Lutte AntiLaïque pour  les Discriminations Religieuses Inégalitaires des talibans.

          Il n’y a pas de fête ;  il n’y a que  de la non-assistance à personne en danger, de l’abus de pouvoir sur personnes fragiles, de la malveillance criminelle d’absolutismes religieux millénaires s’acharnant   » au nom de dieu  » sur les femmes, sur les plus  faibles, avec  toujours plus de graves  conséquences pour notre société humaine.

 Drôle de siècle                      Drôle de fête                     Vrai   drame

* euphorique – euphoriquement – euphorisant – euphorisation (euh?) -euphoriser

** Il s’agit du GBL ou  GHB.  Le 11 avril 2009, sept jeunes en ont ingéré, lors d’une fête techno au Zénith de Montpellier, et ont été transportés dans le coma à l’hôpital Lapeyronie. Qui leur a vendu du GBL sur place ?

*** cf ma note La Halde entre montre et burqa

Sur le site de la MILDT : Drogues / guette l’info   traque l’intox // Et si ton dealer te disait la vérité ?

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