29 juin 2009
L’apparition du sida dans la communauté gay en Californie fut une triste histoire puisque la maladie fait désormais au XXI ème siècle des ravages dans les populations les plus pauvres en Afrique comme partout dans le monde ; elle s’acharne sur les femmes et les enfants ; c’est un désastre humanitaire à l’échelle de la planète.
Cependant la souffrance de millions de personnes ne semble pas être pour les dirigeants de la communauté gay parisienne une raison suffisante pour se priver du carnaval de la gay pride*. Un peu de silence et de recueillement me paraîtrait l’attitude humaniste qui conviendrait davantage.
Mais il faut croire que « la fête » – de jour comme de nuit- est la spécialité gay ; la parade, les paillettes et les décibels sont désormais ses rituels annuels pour exiger de la société française une reconnaissance dans le » no man’s land (sic) juridique » **.
Faire la fête est un jeu d’enfant mais faire un enfant est une histoire beaucoup plus sérieuse.
Si l’on n’accepte pas la stérilité naturelle de son couple homosexuel, il faut appeler à l’aide l’autre sexe. Les progrès de la procréation médicalement assistée permettent de se passer de l’acte sexuel. Mais en attendant l’utérus artificiel***, il faudra pour les hommes trouver un ventre de femme.
C’est ainsi que l’on entend dans les coulisses de la gay pride : » Nous cherchons une mère porteuse » – un peu lourd- , alors qu’un homme dira que sa compagne est la mère de son enfant.
Un peu lourd aussi quand Valérie dit : » Finalement, nous avons opté pour une insémination artificielle avec donneur en Belgique « , ce qui n’ est pas choisir par amour le père de son enfant.
Pour les unes comme pour les autres, l’enfant est commandé, comme un banal article le serait sur internet, délibérément privé, dès sa conception, de la vérité et de la fierté de ses origines.
MM. J.W et U.B sont mariés (?) et s’ils ont adopté Stassa en Californie, cela ne fait pas deux pères et une fille****, cela fait une petite fille vivant avec deux hommes, deux faux grands-pères, deux vieux messieurs en voyage de noces à Venise.
La fête donc pour J.W. et U.B. ; mais pour Stassa, pour une fillette de cinq ans ?
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* expression adoptée par les bobus / traduction : » marche des fiertés homosexuelles »
** titre de l’ article d’ Ariane Chemin /**** portfolio Parents et gays – photographies de Mattia Insolera / le monde 2 27 juin 2009 /
*** cf. ma note La maternité selon J. Attali / 6 mars 2008
NB La recherche de la vérité de ses origines biologiques, de l’identité de celui et de celle qui nous ont créé(e)s, de celle qui nous a porté(e)s est devenue une véritable raison de vivre pour celles et ceux qui furent abandonné(e)s, adopté(e)s, ou qui sont né(e)s sous X -( mère et père inconnus), ou encore né(e)s de donneurs inconnus.
La nouvelle procédure de légalisation de mères » porteuses « , réclamée par les couples stériles, est aussi lourde de secrets et de mensonges vis-à-vis des enfants. Hypocritement, taira-t-on que l’allaitement est » porteur » d’un lien supplémentaire entre ces deux êtres ? Privera-t-on le bébé du lait de sa mère » porteuse » ? Le contrat indiquera-t-il qu’elle doive faire tarir son lait ou bien qu’elle doive l’envoyer par la poste ? …