Drôle de siècle, drôle de fête

3 juin 2009

             

Dès sa première décennie,  le XXI ème siècle a été terrible ;  de la terreur sur New York  en 2001 à la terreur sur Bagdad et l’Irak depuis 2003, de tsunamis en ouragans, de guerres tribales en guerres de religion, de  spéculations frauduleuses en crise économique, tout cela  appauvrissant encore et toujours les plus pauvres.
Les plus forts, les plus riches et les mieux armés, les plus obsédés par le pouvoir et l’argent, les fous furieux sont à l’oeuvre pour le malheur des peuples. La couleur du temps se plombe de tant de barbarie. 

Où trouver alors un peu d’ euphorie (du grec euphoria  » force de porter ») ?  Euphorie ! voilà le mot lancé ! Ignoré superbement au XIX ème siècle par Littré, il a désormais cinq petits * dans le Robert.
Nos contemporains  raffolent, vous l’avez deviné, du participe présent, euphorisant devenu un nom très commun pour désigner  » tout médicament et toute drogue qui provoqueraient (?) l’euphorie.

L’euphorisant   idéal pour  » s’éclater «  
(comme disent les connaisseurs) est celui qui mélange tous ceux qui ont été inventés à ce jour.

        C’est celui de la  recette française pour faire la fête techno ou gay  :
avaler un maximum d’oxyde de carbone, d’ammoniaque et de goudrons grâce au tabac, avec pour le cannabis du cirage, de l’encens et du henné,  boire deux litres de vodka minimum, renifler du sucre avec du talc, des antiparasitaires et du calcium pour chiens en guise de cocaïne, et pour finir  boire du solvant pour jante**… ceux qui veulent jouer aux morts-vivants prolongent la fête avec le crack et l’héroïne des talibans. Se retrouver alors, au mieux à l’hôpital ou en fauteuil roulant, et au pire…

Quels sont les cerveaux malades qui ont lancé cette mode de faire la fête avec autant de poisons mortels ?

 N’est-ce-pas une drôle de fête  pour les plus jeunes, celle qui mène à la dépendance douloureuse aux drogues et aux  trafiquants ?
N’est-ce-pas aussi une drôle de fête cette messe,  où  le pape souffle que le dieu des chrétiens veut des hommes sans préservatifs et des  femmes avec le sida ?
N’est-ce-pas encore une drôle de fête pour la prochaine  » journée de la femme « ,  quand la Halde ***  trahissant l’égalité et la laïcité, veut faire appliquer en France la loi islamo-intégriste de la burqa, la charia des talibans ?

La Halde que l’on pourrait renommer alors :  Haute Autorité de Lutte AntiLaïque pour  les Discriminations Religieuses Inégalitaires des talibans.

          Il n’y a pas de fête ;  il n’y a que  de la non-assistance à personne en danger, de l’abus de pouvoir sur personnes fragiles, de la malveillance criminelle d’absolutismes religieux millénaires s’acharnant   » au nom de dieu  » sur les femmes, sur les plus  faibles, avec  toujours plus de graves  conséquences pour notre société humaine.

 Drôle de siècle                      Drôle de fête                     Vrai   drame

* euphorique – euphoriquement – euphorisant – euphorisation (euh?) -euphoriser

** Il s’agit du GBL ou  GHB.  Le 11 avril 2009, sept jeunes en ont ingéré, lors d’une fête techno au Zénith de Montpellier, et ont été transportés dans le coma à l’hôpital Lapeyronie. Qui leur a vendu du GBL sur place ?

*** cf ma note La Halde entre montre et burqa

Sur le site de la MILDT : Drogues / guette l’info   traque l’intox // Et si ton dealer te disait la vérité ?

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Chronique de Petiteville en France – épisode 4 et épilogue 1

12 mai 2009

 

                    Chronique de Petiteville en France                     

ou  Comment faire pour assurer une meilleure protection anti-drogue à la jeunesse née depuis 1989 ( les dix/vingt ans de 2009) ?

                             Episode 4                Hiver  2008-2009

 

             J’avais pris acte de l’absence de réponse de M. le Maire de Petiteville à ma deuxième lettre ainsi qu’à ma deuxième demande d’entretien ; ce qui ne laissait pas de m’étonner, ayant souvent  pu apprécier la capacité d’accueil et d’écoute de quelques autres maires …
En décembre 2008, j’avais pu noter la continuation  de l’activité des revendeurs-livreurs de drogues sur scooters, pendant les vacances de Noël ;  et en janvier 2009, ils reprenaient leurs habitudes du mercredi et du samedi.
Il n’y avait plus en cette saison froide, à partir de 23h en fin de semaine, que quelques hurlements grossiers dûs aux abus d’alcool et autres drogues, et quelques  saccages  de panneaux Petiteville, mais j’observais que toutes ces nuits étaient marquées de 23h à 4h du matin, par la circulation de dizaines de voitures, probablement  vers des lieux fixés pour d’autres trafics.
              Je l’écrivis donc dans une troisième lettre adressée au maire de Petiteville, le 19 janvier 2009 (copie à l’adjoint et à la conseillère municipale qui m’avaient reçue, ainsi qu’au commandant de gendarmerie)
 
            Epilogue 1   (annonce de la création d’un CLSPD)     Printemps 2009   

Six mois après ma première lettre, je reçus une réponse de M. le Maire de Petiteville qui tenait à m’informer le 2 mars 2009 que  » dans sa séance du 9 février 2009, le Conseil municipal, à l’unanimité, avait décidé la création d’un Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) dont la composition sera fixée par  arrêté du Maire. « 

 

           Le CLSPD fera-t-il une  analyse lucide de la situation ? Lira-t-il le document Tendances n°64 janvier 2009 Alcool, tabac et cannabis à 16 ans de L’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) qui fait le point sur les recherches en cours  ? Trouvera-t-il  les moyens d’être efficace ?  et à partir de quand ?  Pensera-t-il  à créer un conseil  de jeunes citoyens, collégiens et lycéens de Petiteville qui pourront s’impliquer auprès de leurs pairs ? etc. 

            Le CLSPD de Petiteville sera confronté, selon les données préfectorales pour 2008, à l’évolution de la délinquance dans le département  en zone gendarmerie.
En progression : .. 
Affaires de stupéfiants + 28,22 %  / Délits stupéfiants +40,55 % 
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   Du côté de l’Education Nationale       aucun signe fort ne venant du Rectorat et de l’Inspection Académique en 2008-2009l’information-prévention sur l’offre et l’usage des mélanges de drogues licites et illicites n’est pas à l’ordre du jour des conseils d’administration du collège et du lycée ;  le principe des trois petits singes : ne rien  voir – ne rien entendre – ne rien dire – semble faire l’unanimité.

 

            Il faut avoir présent à l’esprit que deux générations déjà ont vécu leur jeunesse sous l’emprise de l’offre de drogues. Notre société, entraînée par les catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+), et le laxisme politique des années 1980-90  (on se souvient de la  formule inepte de « drogues douces »), est devenue  « poreuse » au contact  du milieu des pourvoyeurs de drogues.
Enfreindre les lois est devenu  un sport national  (chic?) . Cela fait naître  une hostilité sourde envers les policiers et les gendarmes. Cela fournit toujours plus d’argent sale aux réseaux mafieux  internationaux. Cette complicité avec les truands et les barbares est forcément dangereuse pour nous tous.
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Où l’on retrouve Sacajawea

                     

Ma sympathie pour l’histoire de L’Ingénu de Voltaire trouve son écho  dans celle que j’éprouve pour l’histoire de la Nouvelle-France, du Canada et de  ses habitant(e)s,  parmi lesquel(le)s j’aime à penser que j’ai  des cousin(e)s, issu(e)s comme moi de Normandie, de Picardie ou d’Artois, de Franche-Comté ou du Dauphiné, d’Anjou ou du Languedoc, ou … du Bade-Wurtemberg ;-) 

C’était à  Saint-Malo, cent cinquante-quatre ans plus tôt,  qu’avait eu lieu l’embarquement de Jacques Cartier en 1535 pour son deuxième voyage* commandité par Francois Ier et dont la relation en vieille langue française est aussi un régal de découvertes… sur le Canada des Iroquois :  » Et au parmy (milieu) d’icelles champaignes ( de ces campagnes) est scituee et assise la ville de Hochelaga pres et joignant une montaigne (…). Nous nommasmes icelle montaigne le mont Royal.  » Hochelaga deviendra Montréal.

… Quant à l’histoire de Sacajawea que raconte Serge Bouchard dans  la série De remarquables oubliés** sur Radio-Canada, elle nous reporte au début du XIX ème siècle, quand Napoléon Bonaparte, pour financer ses guerres, vend en 1803 la Louisiane (et un peu plus) 15 millions de dollars au président Thomas Jefferson. C’est la fin de la Nouvelle-France en Amérique … et cependant, c’est grâce à Sacajawea et à Toussaint Charbonneau son époux, que l’expédition Lewis et Clark en 1804 …

… mais écoutez  plutôt !                            

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 * Jacques Cartier Voyages au Canada  LUX 2002  Montréal Québec
** Entendue la première fois dans l’émission Tout un monde de Marie-Hélène Fraïssé sur France Culture.

la-vente-de-la-louisiane-et-un-peu-plus-en-1803  La carte est un document Wikipédia

Chronique de Petiteville en France – épisode 3

1er mai 2009

                    Chronique de Petiteville en France                     

ou  Comment faire pour assurer une meilleure protection anti-drogue à la jeunesse née depuis 1989 ( les dix/vingt ans de 2009) ?

                                    Episode 3 (récidives)             Automne 2008

    Le profond silence feutré de la mairie avait-il été troublé par l’actualité  du 13 octobre 2008 avec sa nuit de récidives ? 

          J’en doutais si fort que j’adressais le 14 octobre 2008  une  nouvelle lettre au maire ; en voici quelques extraits :

 »  (…) Il se trouve qu’à échanger sur  » la vie en société   » à Petiteville, je m’aperçois que chaque personne concernée est volubile en petit comité, mais opte carrément pour le silence et ne souhaite pas témoigner. S’agit-il de peur ? et si oui, pourquoi ?

C’est en effet la question qu’il faut se poser. Et c’est pourquoi je regrette qu’à la dernière réunion du conseil municipal du 29 septembre 2008, ni la majorité ni la minorité n’ait fait inclure à l’ordre du jour, une déclaration concernant les actes de vandalisme de la fin août.

(…)  Pourquoi les unes et les autres avez-vous eu peur de dire ce qui s’était passé, la gêne causée aux usagers du bus qui se sont sentis méprisés par les casseurs ?
Pourquoi les unes et les autres n’avez-vous pas dit, écrit, où en était la recherche des auteurs des dégradations, le montant des réparations etc. ?
Pourquoi les unes et les autres n’avez-vous pas affirmé, dit, écrit, combien vous étiez vigilant(e)s et sensibles aussi à l’environnement  social* ?

Dire également que la consommation de drogues est en pleine expansion parmi les jeunes Petitevillais(es) aurait été une façon courageuse de signifier votre attention au problème.
Car enfin, je ne peux croire que ni les unes ni les autres, vous n’ayez entendu les vacarmes nocturnes de cet été, ou marchant **dans les rues et les chemins de Petiteville, vous n’ayez jamais surpris des petits groupes  » fumant « , se passant des doses, discutant des prix etc etc.

(…) En tant que maire, la loi relative à la prévention de la délinquance du 5 mars 2007 vous place au coeur du dispositif. Cette loi vous donne les moyens  » d’anticiper ou de détecter les évolutions de la délinquance « .

Vous disposez de l’aide des services de police, de gendarmerie, des services judiciaires, ainsi que des ressources de services sociaux. Les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) des établissements scolaires***, les associations de parents d’élèves ( école, collège, lycée ) seraient aussi de bons leviers de prévention etc.
C’est maintenant qu’il faut en débattre en conseil municipal. C’est maintenant qu’il faut agir avec lucidité et responsabilité (…)  »

Lettre adressée en copie aux adjoint(e)s, et aux deux anciens maires, actuellement conseillers municipaux ( l’un est dans la minorité municipale et l’autre conseiller général)

* lu dans Petiteville Magazine n°20 septembre 2008 :  » Petiteville prend soin de son environnement.  »
**  Dois-je en conclure que les élus se déplacent exclusivement en voiture et ne se promènent jamais dans leur charmante Petiteville ?
*** le maire est membre de droit des conseils d’école et des conseils d’administration des établissements scolaires de sa commune.

Silence en guise de réponse….

Comme j’assistais à la cérémonie du 11 novembre 2008 – étant petite-fille d’un jeune homme mort dans la boue de la seconde bataille de  Champagne avec 135 000 autres , entre le 25 septembre et le 10 octobre 1915 -,  je tins à venir saluer M. le Maire.
–  « Ah ! dit-il,  je me demandais quelle tête avait Mme …  !  »
Il put ainsi vérifier que j’avais une tête …  a-t-il aussi deviné  ce que je pensais ?

à suivre……………..

                                                                                                  

Chronique de Petiteville en France – épisode 2

28 avril 2009

 

                    Chronique de Petiteville en France                     

ou  Comment faire pour assurer une meilleure protection anti-drogue à la jeunesse née depuis 1989 ( les dix/vingt ans de 2009) ?

                                    Episode 2               Automne 2008

           M.le maire et Mmes et MM. les conseillers municipaux lurent  peut-être ma lettre du 1er septembre 2008,  mais se tinrent cois …  muets comme des carpes… Point de réponse.

Au conseil municipal de rentrée du 29 septembre 2008, ce fut l’occasion pour le nouveau maire d’en découdre avec quelques fâcheux qui n’étaient pas de son avis ; c’était bien plus important pour lui que  de prévoir une communication sur  les débordements dûs à l’alcool et à la drogue dans les rues de Petiteville. Et puis, s’il ne prenait pas le bus, pourquoi aurait-il eu besoin d’abribus ?

M. le maire demanda cependant à deux élus de me recevoir le 2 octobre. Comme M. le maire, ni l’une ni l’autre n’ étaient à Petiteville cet été-là …Comme M. le maire, ils n’avaient rien entendu, rien vu, ne savaient rien, personne ne leur avait signalé la moindre broutille ;  ils  n’avaient donc aucune raison valable de m’écouter ; bref, c’était un entretien qui ne servait à rien.

J’en conclus que les trafics nocturnes tonitruants et autres vandalismes de l’été 2008 s’étaient déjà métamorphosés dans leurs bureaux en un profond silence feutré, et que la première réponse de l’institution  serait l’ indifférence polie.

 … la rubrique faits divers… 
La presse locale annonçait le 17 septembre 2008 qu’un gros trafic de drogue ( cocaïne, résine de cannabis, héroïne ) était démantelé à Châteauville. La probabilité de « contacts » entre Petiteville et Châteauville ne saurait être écartée.

Je pensais que le silence de la municipalité encouragerait les récidives.
Elles eurent lieu le 13 octobre 2008.
           .

…………à suivre