Défilés des patriotes le 20 juin 1792 et des « gays » le 30 juin 2012

Note du 4 juillet 2012 mise en avant le 20 juin 2018
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Il y eut tout d’abord
le 19 juin 1792, l’adresse des patriotes marseillais qui fut lue à l’Assemblée législative par Cambon
(1) :


« Législateurs, la liberté française est en péril ; les hommes libres du Midi se lèvent pour la défendre.
Le jour de la colère du peuple est arrivé. Ce peuple qu’on a toujours voulu égorger ou enchaîner, las de parer les coups, est à son tour prêt d’en porter ; las de déjouer les conspirations, il a jeté un regard terrible sur les conspirateurs. (…)
Représentants, le patriotisme vous demande un décret qui nous autorise à marcher avec des forces plus imposantes que celles que vous venez de créer, vers la capitale et vers les frontières. Le peuple veut absolument finir une Révolution qui est son œuvre et sa gloire, qui est l’honneur de l’esprit humain. Il veut se sauver et vous sauver…
Législateurs, vous ne refuserez pas l’autorisation de la loi à ceux qui veulent mourir pour la défendre.»

 

« Et dans la nuit du 19 au 20 juin 1792, les faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marcel étaient en rumeur… L’Assemblée fut avertie à l’ouverture de la séance que deux colonnes armées, parties l’une de la Salpêtrière, l’autre de la Bastille, étaient en marche, qu’elles s’étaient rejointes, et que, grossies d’une grande foule, elles approchaient.(…) Santerre par une lettre au président de l’Assemblée, demande pour les pétitionnaires le droit d’entrer et de défiler. Huguenin, député (commis à l’octroi de Paris) lut la pétition :

 

« Faites donc exécuter la volonté du peuple qui vous soutient, qui périra pour vous défendre ; (…) Le pouvoir exécutif n’est point d’accord avec vous, nous n’en voulons d’autres preuves que le renvoi des ministres patriotes. C’est donc ainsi que le bonheur d’une Nation dépendra du caprice d’un roi, mais ce roi doit-il avoir d’autre volonté que celle de la loi ? Le peuple le veut ainsi, et sa tête vaut bien celle des despotes couronnés…
Nous nous plaignons, Messieurs, de l’inaction de nos armées … Si elle dérive du pouvoir exécutif, qu’il soit anéanti. Le sang des patriotes ne doit pas couler pour satisfaire l’orgueil et l’ambition du château des Tuileries »…

 

            Près de dix mille hommes, défilèrent devant la tribune de l’Assemblée. Les citoyens sont armés les uns de piques, les autres de besaiguës(2), de tranchets, de couteaux et de bâtons. Quelques femmes portent des sabres. Tous traversèrent la salle en dansant à divers intervalles au son de l’air Ça ira, et en criant : Vivent les sans-culottes ! Vivent les patriotes ! A bas le veto !

 Jean Jaurès poursuit :  « Cette fois, les milliers d’hommes qui passent en armes dans l’Assemblée ont une idée précise; les journées des 5 et 6 octobre [1789] sortaient, si je puis dire, des entrailles du peuple souffrant ;
la journée du 20 juin sort du cerveau révolutionnaire du peuple soulevé
.
»

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Et à Paris le 30 juin 2012
eut lieu aussi un défilé.

Ce fut, nous dit Le Nouvel Observateur, le jour de gloire (sic) de la  « gay pride parisienne ». Le premier ministre, M. Ayrault ayant promis le mariage aux fiers gais lurons et aux fières gaies luronnes, on célébrait la victoire avec (3) M. le maire-de-la-station-de-métro-hôtel-de-ville.  Dans le diaporama,  l’on peut voir certain futur jeune marié  «sans-culotte». Mais qui a dit que le mariage rendait fidèle ?

Nos sans-culottes parisiens de 1792 n’y auraient pas songé et nos patriotes marseillais auraient pris cela pour une galéjade !

Ce n’était sûrement pas la priorité des citoyennes et des citoyens en 1792 ;  elle est devenue la priorité de l’Assemblée nationale et du « tout-puissant ♦ » président Hollande  en 2012.

 

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1 Cambon (1756-1820), négociant à Montpellier, député de l’Hérault à l’Assemblée législative, puis à la Convention.

2 « Outil de charpentier dont les deux bouts acérés sont taillés l’un en forme de ciseau, l’autre en forme de bédane» Robert p. 1356.

Pour sa partie historique, le texte est extrait  du tome 2 de l’Histoire socialiste de la Révolution française  de Jean Jaurès (revue et annotée par Albert Soboul) Éditions sociales 1977. L’auteur a puisé dans les Archives parlementaires, XLV, 414, Le Moniteur XII, 711, 715, 717, 718 – Buchez  et Roux, Histoire parlementaire de la Révolution française, XV,138 –

Cf. L’ingénue 28.02.2011  Et ammoniaque à la station « Hôtel- de -Ville » … pour les J.O 2024 ?

♦  Cf. L’ingénue   19.06.2012  Merci pour l’info

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Prières ou paroles haineuses contre la République française ?


25 septembre – 15  octobre 2011  /
et  dix ans plus tard  …  6 mai 2021
  Avec  le président Macron sous la gouvernance des frères musulmans du Conseil français(?) du culte (?)  musulman

 

La politique anti-laïque de MM. Vaillant* et Delanoë **  aboutissant à  maintenir le blocage illégal depuis des années de l’espace public et de la circulation dans les rues de Paris, tous les vendredis  pour les rituels islamiques, était dangereuse pour la liberté de tous.

Ces  manifestations de rejet brutal de la loi française ont déclenché
une surenchère d’une violence extrême vendredi 16 septembre 2011  .
Un imam déchaîné était venu prier, ou plutôt est venu vomir à s’en étrangler des paroles haineuses contre la France. Il a vociféré en nous couvrant d’insultes et en incitant les plus jeunes à mettre à feu et à sang  nos villes,  là où nous habitons,  nous les musulmans laïques, nous les athées, nous les juifs,  nous les agnostiques, nous les chrétiens, nous les laïques …

Plus instructif encore dans ce déferlement de haine contre la société française, le frère musulman surexcité,  a  hurlé que le PS – si généreux en offrandes aux divinités – était dans le collimateur des partisans du Hamas, dont on brandissait le drapeau vert islamique, aux cris de «Mort aux Juifs ».

    ?        Qu’attendent Mme Bernadette Hétier, M. Jean Claude Dulieu, Mme Renée Le Mignot et M. Gianfranco Fattorini qui composent la nouvelle Présidence collégiale du MRAP ( issu du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix) pour s’indigner et porter plainte – avec MM. Vaillant et Delanoë- contre ces chefs intégristes ?

                 À La  Goutte  d’Or, 

Lieu de mémoire vive du combat de nos Communards pour une République laïque en 1871,  avec leur Décret de séparation de l’Église et de l’État – 140 après –  un prochain vendredi, on attend la  visite des candidat(e)s aux primaires du PS  guidés par  MM. Delanoë et Vaillant – sans oublier la présence indispensable de  M. Jospin de la section PS du XVIII ème arrondissement, ancien Premier ministre et candidat en 2002.

Ils et elles y ont rendez-vous avec l’Histoire de la laïcité en France.

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* voir la note La Goutte d’Or, perle de l’islamisme ?
**  cf. Paris, ville de l’obscurantisme ou ville lumière ? 

Le mardi 23 mai 1871, vers midi, le valeureux général Iaroslav Dombrovski, nommé commandant de la place par la Commune, arriva à la barricade des rues Myrrha et des Poissonniers, et les Fédérés qui avaient reflué là, venant des carrières de Montmartre, du Château-Rouge, de la chaussée Clignancourt et de la redoute d’Ornano, l’acclamèrent. La batterie versaillaise prit en enfilade la rue Myrrha, et  Dombrovski, parmi tant d’autres, fut mortellement blessé.  Auguste Vermorel journaliste, élu membre de la Commune par le quartier Montmartre l’accompagnait ; il  fut grièvement blessé le 25 mai à la barricade de la place du Château-d’Eau [place de la République depuis 1879]  et mourut  de ses blessures, prisonnier à Versailles.

(d’après La grande Histoire de la Commune  G. Soria tome 4  LCD  et  Jules Vallès Œuvres complètes tome II Livre Club Diderot)
cf. la note  Du 2 avril au 28 mai 1871, la guerre civile sous les yeux des Prussiens ( alliés des Versaillais et de M. Adolphe Thiers).

  Vidéo de Guy Sauvage vendredi 16 septembre 2011 pour Riposte Laïque
  ⇒ Jeudi 6 mai 2021, cette vidéo a déjà été vue par  2 351 207 personnes  

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Le Temps des cerises – en hommage à Louise, la jeune ambulancière

      

    Jean- Baptiste Clément dédia  Le Temps des cerises  à  Louise, la jeune  ambulancière qu’il présenta ainsi (1) :

« Entre onze heures et midi [ le 28 mai 1871], nous vîmes venir à nous une jeune fille de vingt-deux ans qui tenait un panier à la main. Nous lui demandâmes d’où elle venait, ce qu’elle venait faire et pourquoi elle s’exposait ainsi.
   Elle nous répondit avec la plus grande simplicité qu’elle était ambulancière et que la barricade de la rue Saint-Maur étant prise, elle venait voir si nous n’avions pas besoin de ses services.
   Un vieux de 48, qui n’a pas survécu à 71, la prit par le cou et l’embrassa.
   C’était en effet admirable de dévouement !
   Malgré notre refus motivé de la garder avec nous, elle insista et ne voulut pas nous quitter.
   Du reste, cinq minutes plus tard elle nous était utile. Deux de nos camarades tombaient frappés, l’un d’une balle dans l’épaule, l’autre au milieu du front.
   J’en passe !!!
   Quand nous décidâmes de nous retirer, s’il en était temps encore, il fallut supplier la vaillante fille pour qu’elle consentit à quitter la place.
   Nous sûmes seulement qu’elle s’appelait Louise  et qu’elle était ouvrière.
   Naturellement, elle devait être avec les révoltés et les las de vivre !
   Qu’est-elle devenue ?
   A-t-elle été, avec tant d’autres, fusillée par les Versaillais ?
N’était-ce pas à cette héroïne obscure que je devais dédier la chanson la plus populaire de toutes celles que contient ce volume ?»


     

Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux , du soleil au cœur !
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur !

Mais il est bien court, le temps des cerises
Où l’on s’en va deux, cueillir en rêvant
Des pendants d’oreille …
Cerises d’amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang …
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Pendant de corail qu’on cueille en rêvant !

Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d’amour,
Evitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai point sans souffrir un jour …
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des peines d’amour !

J’aimerai toujours le temps des cerises ;
C’est de ce temps- là que je garde au cœur
Une plaie ouverte !
Et dame fortune en m’étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur …
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !


    

1  Dans son recueil « Chansons ».
La chanson Le Temps des cerises ( J.B. Clément – A. Renard )  fut créée en 1867 au Casino de Bruxelles,  où Antoine Renard, l’auteur de la mélodie se produisait. »
D’après les notes de Pierre Jonchères pour la pochette du disque – et recueil exceptionnel des- Chants de la Commune par le groupe «17» Le Chant du Monde.

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Le Temps des cerises partition 1

Un goût d’amertume

25 octobre 2007

« QUARTIER LATIN 1940 

 Que n’es-tu là Villon, Vallès, votre ironie cinglante et votre amertume pourraient donner une voix à la colère des Etudiants…

REOUVERTURE DE L’UNIVERSITE

….Nos buts sont clairs : liberté pour nos emprisonnés, liberté pour Paul LANGEVIN, liberté pour la Science. Ligués contre nous, les traîtres affolés, nous montrent le chemin : la résistance. Que nul ne puisse ignorer que les étudiants veulent la libération complète de la FRANCE. »

Ainsi s’exprimait La Relève (Organe de l’union des étudiants et lycéens communistes de France ) dans une feuille clandestine en décembre 1940. Ils demandaient la libération d’un professeur et entraient en résistance.

Soixante-sept ans plus tard, quand il s’est agi de lire dans les classes, à la demande de Nicolas Sarkozy, nouveau Président élu, la dernière lettre de Guy Môquet le 22 octobre 2007, en mémoire des 27 otages fusillés à Châteaubriant le 22 octobre 1941, qu’avait à gagner le SNES  (Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire) en appelant  « à construire collectivement le refus » ? Sinon, quoiqu’il s’en défende,  à « prendre le risque que la journée transforme le lycée en arène politique » ?

Mais les professeurs d’histoire sont justement là pour parler de la politique quand elle est devenue vérité historique. C’est au programme et pour la Résistance ce ne sont pas les documents qui manquent. Les témoins qui le peuvent encore, sont aussi tout prêts à dire ce qu’ils ont vécu …

Et là forcément, il y aura aussi de l’émotion, car il en fallait de l’enthousiasme, de l’exaltation, du génie pour constituer un réseau et pour survivre en combattant. Dans ces extraits de La Relève comme dans la lettre de Guy Môquet, il y a tant de courage, de lucidité, d’absence de calculs égoïstes, tant d’espoirs de servir à la libération de la France du joug nazi, que nous tous, nous y apprenons les leçons de notre histoire.

Quelle importance a alors la formule du SNES sur  » l’école … lieu de création factice d’une Union Sacrée a-critique » ? Quant au CVUH (Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire), où voit-il  » la contrefaçon mémorielle »,  » la monumentalisation (sic) de la figure de Guy Môquet » ?

L’idée que  cela pourrait faire ricaner les bourreaux d’hier m’est insupportable. Tel le ministre de l’Intérieur, Pierre Pucheu, qui avait rajouté Guy Môquet à la liste, alors que les ordres allemands donnaient 18 ans comme limite d’âge pour fusiller un otage. Il devait penser que cela augmenterait encore un peu plus la terreur dans l’esprit de « l’ensemble des Français » (sämtliche Franzosen) garant de l’intégrité de l’armée d’occupation. Et pourtant cela n’empêcha pas encore un acte de bravoure.
Léoncie Kérivel, le 21 juin 1941, voit pour la dernière fois à Châteaubriant, son mari Eugène Kérivel qui sera fusillé.  « Eugène lui apprend que sur la liste des promis au peloton figure Guy Môquet malgré ses 17 ans. Lorsque Léoncie est obligée de quitter son mari, elle se tourne vers les bourreaux français et allemands.
 » Je n’ai que lui, leur dit-elle. Fusillez-moi plutôt à la place de ce gosse ! » Mais les bourreaux ne répondent pas. »**

Ce 22 octobre 2007 me laissera un goût d’amertume …

** La Résistance Alain Guérin Tome 3 Du côté des bourreaux LCD 1973

En 2004 Commémoration du 60 ème anniversaire du Programme du Conseil National de la Résistance, adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 et appel de treize résistants de la première heure aux jeunes générations, pour que la flamme de la résistance ne s’éteigne jamais.

 

                      La Résistance                                       

Deux documentaires fictions sur  France 2 et quatre  documentaires sur France 5 – Producteur Emmanuel Giraud /  février-mars 2009