Les « épreuves « * de campagne de Dominique Strauss-Kahn

    note  modifiée  le  23  mai  2011            

 Une fois terminées les émouvantes manifestations en souvenir du 10 mai 1981 et de l’élection à la présidence de la République de François Mitterrand ; M. Pierre Bergé, grand ami du défunt  président prépare 2012 à la direction de son nouveau journal.

Après avoir soutenu Ségolène Royal en 2007, quel homme providentiel du PS  parfaitement bilingue pourrait-il choisir pour l’année prochaine ? et quel slogan serait le meilleur pour faire florès chez les bobos ?

Il est tout trouvé sur lemonde.fr*, partageant  le tiers de l’écran avec les deux-tiers pour un gros plan de M. Strauss-Kahn : ce sera celui de la montre parfaitement «bling-bling»  R…x, ce sera «Vivre pour la grandeur»  (sic) mais peut-être en anglais** pour faire encore plus bobu côté train de vie que le «care» de Martine Aubry ! 

                Et,  le samedi 14 mai 2011, une autre redoutable   » épreuve «  (prévisible ou imprévisible (?)  de campagne, dans le luxe raffiné  de la suite  2806  ( 3 000 euros) de l’hôtel Sofitel ( New York), attendait le présumé futur candidat aux Présidentielles … au risque de faire de tant de   » grandeur « … une décadence qui entraîne avec elle,  inéluctablement  le  » Pacte de Marrakech  » ***  si cher à la direction du PS … et une perte financière collatérale pour lemonde.fr, car, si les écrans sont saturés de portraits de M. Strauss- Kahn,  la  « grande  » montre ne s’incruste plus à ses côtés.  » Grandeur  » de la marque oblige !

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* Lemonde.fr 11 mai 2011 La question du train de vie, épreuve de campagne prévisible pour DSK / Alexandre Piquard. 
** Je vous laisse trouver la  traduction anglaise !
*** Lieu d’une résidence somptueuse du candidat éprouvé.

 

2 avril 1871 : Décret de la séparation de l’Eglise et de l’Etat

1er mai 2011 / 23 mai 2016

              

Qui furent ceux qui composèrent le gouvernement de la Commune de Paris, gouvernement  qui dura à peine  le temps du Printemps 1871, du 28 mars au 28 mai  ?

Edmond de Goncourt écrivait dans son  « Journal »  qu’il n’en connaissait  aucun, et les méprisait tous, avec le dédain de l’aristocrate. En effet, dans quels salons de la « bonne société » du Faubourg Saint-Germain, aurait-il pu rencontrer ces élus républicains  ?

              Eugène Varlin – ouvrier relieur-,  Charles Gérardin – comptable -, Louis Chalain – tourneur en bronze-,  ou Benoît Malon – ouvrier teinturier- élus du 17ème arrondissement ( Batignolles-Monceau) ?
Auguste Blanqui  – fils de sous-préfet mais ayant surtout fréquenté  les prisons du royaume et de l’empire pendant 33 ans – ,  Albert Theisz – ouvrier ciseleur sur bronze-, Simon Dereure – cordonnier-, Jean-Baptiste Clément – poète et chansonnier- Théophile Ferré – clerc d’avoué -, ou  Auguste Vermorel – homme de lettres, journaliste- élus du 18ème arrondissement ( Butte-Montmartre) ?
ou encore Jules Bergeret – correcteur d’imprimerie -, Gabriel Ranvier – ouvrier décorateur -, et Gustave Flourens – biologiste, Professeur au Collège de France  -élus du 20ème arrondissement ( Ménilmontant)  ? … etc…

Comment en effet, M. de Goncourt aurait-il pu croiser Eugène Varlin ou Benoît Malon « au fond de la courette du 44 rue des Gravilliers dans le 3ème arrondissement, au cœur du vieux Paris des artisans, dans un atelier de quatre mètres de long sur trois mètres de large **», dans ce qui fut le premier bureau de la  Commission parisienne de l’Association Internationale des Travailleurs  appelée la Première Internationale ?

Mais revenons au  28 mars 1871,  jour de la proclamation de la Commune,  jour de fête,  où l’on pensa que la guerre civile venait d’être évitée grâce au verdict du suffrage universel*.

          Jules Vallès ( élu du 15ème arrondissement -Vaugirard) l’a décrit  avec  fougue et  lyrisme : « Quelle journée ! Ce soleil tiède qui dore la gueule des canons, cette odeur de bouquets, le frisson des drapeaux ! Le murmure de cette Révolution qui passe tranquille et belle comme une rivière bleue, ces tressaillements, ces lueurs, ces fanfares de cuivre, ces reflets de bronze, ces flambées d’espoirs, ce parfum d’honneur, il y a là de quoi griser d’orgueil et de joie l’armée victorieuse des Républicains !*** »

Pendant ce temps-là,  Adolphe Thiers et son gouvernement dit de«  Défense nationale » n’avaient d’autre intention que de livrer Paris aux Prussiens. Nommé commandant en chef de l’armée versaillaise, Mac-Mahon réorganisait une armée de 100 000 hommes, aidé en cela par Bismarck qui libérait les prisonniers.
La bourgeoisie d’affaires  avait alors un leitmotiv qui rappelle lugubrement celui  de 1936 : « Plutôt Hitler que le front populaire »  ; celle de 1871 proclamait : « Plutôt les Prussiens et perdre l’Alsace et la Lorraine, que les communards ! »
De chaque crise, de chaque guerre qui anéantit  les pauvres, l’internationale capitaliste sort toujours victorieuse et féconde.
 

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C’est pourquoi, dans la confusion du  débat actuel sur la défense de la laïcité,  pour retrouver les fondamentaux de notre République si chèrement acquis dans le sang des Républicains de 1789, de1830, de 1848 et de 1871,   il faut se souvenir du 2 avril 1871,  – alors que commençait le second siège de Paris ordonné par  Thiers, quand retentissaient « les premiers coups de canon tirés par Vinoy sur les banlieues et quartiers périphériques*».

      
   
Il faut se souvenir de ce jour où « le Conseil de la Commune
présidé par Gustave Lefrançais ( instituteur-  élu du 4ème arrondissement – Hôtel de Ville), vota  à l’unanimité, un décret séparant l’Église et l’État. Il comportait quatre « considérants ».
Deux sur quatre de ces considérants se référaient à la notion de liberté. Ils stipulaient que le premier des principes est la liberté et que la liberté de conscience est la première des libertés. Le troisième considérant s’attaquait au budget des cultes, qualifié de contraire au principe, puisqu’il impose les citoyens contre leur propre foi. Le quatrième accusait le clergé d’avoir été le complice de la monarchie contre la liberté. A chacun de ces considérants correspondait dans le corps du décret un article.

          Ces quatre articles se lisaient comme suit :

Article premier. –  L’Église est séparée de l’État.
Art. 2. –  le budget des cultes est supprimé.
Art. 3. – Les biens dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles et immeubles, sont déclarés propriété nationale.
Art. 4.-  Une enquête sera faite immédiatement sur ces biens pour en constater la nature et les mettre à la disposition de la nation.

Ce faisant, les élus de la Commune n’innovaient pas : ils revenaient aux sources de la Révolution française.»*

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Grande histoire de la Commune  Georges Soria  (Introduction de Henri Guillemin) éditions Robert Laffont pour le Livre Club Diderot  1970
**
Eugène Varlin Militant ouvrier, révolutionnaire et Communard Jean Bruhat Éditeurs Français Réunis 1975
***
Jules Vallès  Le Cri du Peuple Mardi 28 mars 1871 /  Œuvres complètes tome III Livre Club Diderot 1969

« Les gredins de capitulards ont mitraillé les communards »

Note complétée le 5 août 2011

                                    LA   COMMUNARDE  ( J. B. Clément)

« Jean-Baptiste CLÉMENT (1836-1903) fut poète et chansonnier, opposant à l’Empire, membre de la Commune, militant socialiste et fondateur du syndicalisme ardennais. Exilé à Londres (1871-1880).
A chanter sur l’air de La Carmagnole, « La Communarde a été publiée sur feuille volante en 1883, et distribuée par les soins du journal «Le Prolétariat ». Quelques dix années plus tard, nous la retrouvons dans le département des Ardennes. Le titre alerta le Préfet, qui alerta le le ministre de l’intérieur qui alerta le directeur de la Sûreté générale… Souvenir de la Commune, souvenir subversif … » *

Comme des rats dedans Paris
Par trahison on nous a pris ;
Le macadam et les pavés
De notre sang furent lavés,
     Lavés et tant lavés
     Qu’ils en sont déjointés.

     Dansons la communarde
     Et tenons bon ! (bis)
     Dansons la communarde
     Et tenons bon ;
      Nom de nom !

Les gredins de capitulards
Ont mitraillé les communards,
Mais devant messieurs les Prussiens,
Tremblants comme des petits chiens,
     Ils ont vendu leur peau,
     Leur pays, leur drapeau.
   

             Dansons la …

Tous les Thiers, tous les Mac-Mahon,
Pour se laver de leur affront,
Ont voulu prendre un bain de sang
Ils l’ont pris en nous égorgeant.
     Mais ils en ont tant pris
     Qu’ils en sont avachis.

     Dansons la …

Mais avec eux, ce n’est pas tout,
Les bons bourgeois ont fait le coup.
Et comme en juin, tous les premiers,
Ils ont traqué les ouvriers.
     Et nous savons qu’alors
     Trent’-cinq mille en sont morts !
   

       Dansons la  …

Pour faire bien sans être long,
La mitrailleuse avait du bon.
Qu’on en soit ou qu’on n’en soit pas,
Ils les ont fusillés au tas !
     Pour eux un ouvrier
     N’est qu’un bon à tuer.

     Dansons la …

Tous les bagnes, tous les pontons,
Tous les forts, toutes les prisons,
Ont regorgé de malheureux
A moitié nus, le ventre creux ;
     Pendant que leurs bourreaux
     Mangeaient de bons morceaux
.

     Dansons la  …

Avec les bourgeois aujourd’hui,
entre nous tout est bien fini.
Quant aux gendarmes, aux roussins,
Aux fusilleurs, aux assassins,
     Leur compte sera bon
     Au jour du rigodon !

     Dansons la …

Que voulions-nous : la Liberté
Et le bien de l’humanité.
Pour nous venger des chenapans
Il nous faut faire des enfants,
      En faire des gaillards
      Et de francs communards !
    

    Dansons la communarde
     Et tenons bon ! (bis)
     Dansons la communarde,
     Et tenons bon
      Nom de nom ! 

 ____________________

* D’après le texte de Pierre Jonchères pour le disque :  Chants de la commune  par le groupe «17»/Le Chant du monde LDX 74 447

NB  Le 140 ème anniversaire de la Commune est passé inaperçu dans les médias, c’est dire si, quasi inexistante dans les programmes scolaires, elle fait encore peur aux classes dirigeantes.
Et les Thiers, les Mac-Mahon et les Goncourt d’aujourd’hui  ne l’évoquent pas non plus quand ils dissertent sur « le Printemps arabe de 2011 » … et pourtant dans ces révoltes du Proche et du Moyen-Orient, où l’on crie  à la trahison des pouvoirs politique, judiciaire, médiatique et religieux … il y a bel et bien un air de Commune,  un appel à une nouvelle Internationale des Travailleurs ; c’est encore une fois ce courage, cette  lucidité, cette dignité des plus pauvres qui réclament leur citoyenneté dans un pays démocratique. 

En France, à Paris,  il ne faut pas compter sur le journal Le Monde … qui aura juste écrit une rubrique, dans son supplément publicitaire de l’ultra-luxe M du 4 novembre 2010,  sous le titre Parfum de révolution (sic) pour  faire vendre le parfum Cologne 1871 ( lourde  allusion versaillaise à l’eau de Cologne 4711 et au siège de Paris par l’ armée de Bismarck)  et la bougie Commune de Paris (resic)….

Ainsi dans les beaux quartiers, en reniflant ces odeurs, on se réjouira encore et sans vergogne des milliers de Parisiens massacrés au printemps 1871  …   
                           … Mais … « L’histoire écoute »   (Victor Hugo)

Cardinaux et imams -même credo-même surate- anti-laïque

 
                         Dixit le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon :

«  La loi [de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État] n’est pas un dogme (sic)  elle peut être modifiée ou abrogée.

               (…)   La République se prend parfois pour le « grand prêtre» (resic) de la nation française.»

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Extraits de son entretien avec S. Le Bars / Le Monde  5 mars 2011.11

 

  Cardinaux et imams,   même combat anti-laïque et anti- républicain !           

 

La Goutte-d’Or, perle de l’islamisme ?

  4 avril 2011

                

Et pour faire bonne mesure, et montrer que son sujet sera parfait pour le vernissage à l’Institut des cultures d’islam, Martin Parr, le photographe,  a  trouvé  à la Goutte d’Or « des musulmanes en foulard »  !  Etonnant, non ?

En effet, comment la culture d’islam se concevrait-elle  autrement en France ?
Et… pour longtemps encore –  à en croire (sic) les prêches des imams du XVIII ème arrondissement  de Paris (1) –  les femmes resteront  affublées du  foulard et de la burqa, les esclaves de leurs maris, et  prieront « dans les endroits réservés aux femmes ».

Car les imams en Goutte d’Or ont la bénédiction du maire PS, de Tariq Ramadan et des frères musulmans, de « Respect Mag » et des bobos (2)  qui, préparant leurs vacances au Maroc, y  font du tourisme culturel,  et s’émerveillent de ce petit peuple , qui  accepte,  depuis des siècles, l’insupportable injustice du dogme islamique, tant il est accablé de menaces et de terreurs.

Silence ! Dans le quartier de la Goutte d’Or !

                   Ici La religion fait son obscure et vieille besogne dans les esprits et dans les mœurs.

Silence !  Ceux qui veulent parler d’égalité, de citoyenneté et de  laïcité !

                   Ici  on ne veut entendre que  les prêches intégristes des Frères musulmans le vendredi.

Silence la République !

                  Ici on reste muet devant  le communautarisme islamiste qui a sa  loi anti-républicaine,  la « charia ». 

La Goutte d’Or fera-t-elle déborder le vase ?

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1« L’imam avait «briefé» (sic) ses fidèles à l’avance » : Martin Parr s’infiltre à la Goutte d’Or  / dixit Claire Guillot /Article du Monde 3-4 /04/2011
2   bobos qui en profitent d’ailleurs pour rapporter haschisch et cocaïne à  leurs bons amis et autres gogos parisiens.