De l’horrible danger de la lecture (1765)

7 mai 2016 – 18- 21 février 2019 

 

À Ferney, entre 1761 et 1778,  dans la dernière et lumineuse période de sa vie, Voltaire écrivit L’Ingénu (1767) qui nous  est cher, mais aussi, en se consacrant toujours à la défense de la Justice et à la philosophie,  le Traité sur la Tolérance (1763)  et le Dictionnaire philosophique (1764).

On verra dans cet extrait,  comment il sut communiquer ses idées sous la forme spirituelle du pamphlet ou du libelle,  pour mieux défendre la liberté de penser et de lire :

« Nous, Joussouf-Chéribi (1),par la grâce de Dieu mouphti du Saint-Empire ottoman, lumière des lumières, élu entre les élus, à tous les fidèles qui les présentes verront, sottise et bénédiction.

Comme ainsi soit que Saïd-Efffendi, ci-devant ambassadeur de la sublime Porte (2), vers un petit État nommé Frankrom, situé entre l’Espagne et l’Italie, a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l’imprimerie, ayant consulté sur cette nouveauté nos vénérables frères les cadis et imans (3) de la ville impériale de Stamboul, et surtout les fakirs connus par leur zèle contre l’esprit, il a semblé bon à Mahomet et à nous de condamner, proscrire, anathématiser ladite infernale invention de l’imprimerie, pour les causes ci-dessous énoncées :

1° Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l’ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des états bien policés.
(…)
4° Il se pourrait, dans la suite des temps, que de misérables philosophes, sous le prétexte spécieux, mais punissable, d’éclairer les hommes, et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir connaissance.
(…)
6° Il arriverait, sans doute,  qu’à force de lire les auteurs occidentaux qui ont traité des maladies contagieuses, et de la manière de les prévenir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat énorme contre les ordres de la Providence.

À ces causes et aux autres, pour l’édification des fidèles, et pour le bien de leurs âmes, nous leur défendons de ne jamais lire aucun livre, sous peine de damnation éternelle. Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s’instruire, nous défendons aux pères et aux mères d’enseigner à lire à leurs enfants.
Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser sous les mêmes peines ; enjoignons à tous les vrais croyants de dénoncer à notre officialité quiconque aurait prononcé     quatre phrases liées ensemble, desquelles on pourrait inférer un sens clair et net.
Ordonnons que dans toutes les conversations on ait à se servir de termes qui ne signifient rien, selon l’usage de la sublime Porte.

Et pour empêcher qu’il n’entre quelque pensée en contrebande dans la sacrée ville impériale, commettons spécialement le premier médecin de sa hautesse (…) lui donnons pouvoir, par ces présentes, de faire saisir toute idée qui se présenterait par écrit ou de bouche aux portes de la ville, et nous amener ladite idée pieds et poings liés, pour lui être infligé par nous tel châtiment qu’il nous plaira.

Donné dans notre palais de la stupidité, le 7 de la lune de Muharem, l’an 1143 de l’hégire. »
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1 Avec « Nous, Joussouf-Chéribi, par la grâce de Dieu (…) » on croirait entendre Ahmet Ogras, turc (proche du président Erdogan)et vice-président du CFCM  [président 2017-2019]- Conseil français de culte musulman dans « Il n’y a pas d’islam radical », le 15 janvier 2015 [8 jours après le massacre de Charlie Hebdo].

Cf. par L’ingénue « Le président Macron, l’islam radical et la loi de 1905 » 9 janvier 2019.

2 L’Empire ottoman / la Turquie actuelle.

3 Les cadis sont des juges, les iman(m)s, des prêtres.

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   De l’horrible danger de l’islamisme antisémite pour la jeunesse…  à la nuit tombée, en bas des immeubles, dans les mosquées, sous les ponts, dans les prisons (1)…………………..

Voilà un libelle criant de vérité où le Nous, Joussouf-Chéribi  est devenu une menace réelle pour notre société française et ses idéaux humanistes et culturels.
Souvenons-nous, 75 ans après l’entrée dans Paris de la Wehrmacht nazie et de la Gestapo  d’Hitler,  le 14 juin 1940, et 250 ans après ce libelle de Voltaire :

  que le 7 janvier 2015, c’était encore l’INFÂME
(2)
, le retour des tortionnaires avec les djihadistes  Kouachi  qui s’acharnèrent sur les rédacteurs et les dessinateurs de CHARLIE HEBDO
  que les 8 et 9 janvier 2015, c’est Coulibaly, un comparse des Kouachi qui tue une policière, prend en otage des clients de la supérette casher de la porte de Vincennes et en tue quatre…
  pour venger Mahomet, 
  pour condamner, proscrire, anathématiser  notre liberté de penser, de penser pour lire, de penser pour écrire et de penser pour dessiner, selon notre esprit et notre humour (3)

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1 Voir la vidéo (La Chaîne Parlementaire) de la question de M. Falorni au ministre de la Justice, le 6 avril 2016, sur les « casinos » de salafistes dans la cour de la prison de Saint-Martin-de-Ré.

2 « L’infâme  » est le mot de Voltaire pour désigner le fanatisme religieux.

Pour  les gribouillis sur nos murs, des « nique les profs » « shit » et « fuck « ,  aux croix gammées, et autres barbouillages  antisémites et obscènes, sur nos murs et dans les cimetières juifs, point n’est besoin de penser… la bêtise et la haine suffisent.
Cf. 
par L’ingénue : Paris 1944 : libéré des nazis – Paris 2014 : occupé par les djihadistes
S’y ajoutent depuis vingt ans, des pillages, des incendies, des attentats  qui marquent la régression de ces milliers de personnes à l’état de barbares.

 

En toute impunité, les salafistes et les frères musulmans poursuivent leur infâme  décervelage antisémite de la jeunesse.
Avec
eux les gribouilleurs illettrés sont  devenus des brutes haineuses, soumises, entraînées au djihad à  Saint-Denis-la Mecque et,  à chaque incendie, chaque agression, chaque viol, chaque lapidation, chaque destruction de bien public, chaque émeute . . . ils hurlent  « allah akbar » !  »
C’est la guerre !
leur avait rabâché le « grand frère rappeur » Larsen.

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