Aldo Naouri recommandait ce lundi-là à » tout un chacun » de vivre la merveilleuse aventure du » divan » telle que ce cher Freud l’avait concoctée pour les bourgeois viennois et leur progéniture, il y a un siècle.
Certes depuis, la science a progressé, les neuropsychiatres en savent cent fois plus que Freud sur le fonctionnement cérébral, mais qu’importe, le pédiatre nous disait que l’aventure était toujours sur le » divan ».
Nous prîmes donc connaissance d’un tout nouveau scénario, ayant pour sujet l’enfant à la fin de sa première année. A en croire M. Naouri nul doute qu’il devrait mériter » le biberon d’or » de la fiction enfantine, tellement il était affolant et tragique.
Bref, avec l’émission Nonobstant d’Yves Calvi ( France Inter 19.05.08) nous étions à l’avant-première et l’émotion se fit plus grande quand Aldo Naouri nous déclara :
» Tout un chacun, nous venons à la vie, dans un monde que nous ne connaissons pas, et notre première perception de ce monde à la fin de la première année va nous faire construire un scénario foncièrement faux … c’est-à-dire qu’à la fin de la première année, nous sommes absolument convaincus que notre mère veut notre mort (brrr) … à partir du moment où nous avons cette perception-là tout le reste… va être fondé sur cette erreur… ce que la psychanalyse fait, c’est de restituer ce scénario dans sa vérité et de pouvoir éventuellement (brrrr) débarrasser la vision du monde que l’on a de tout ce qui est fondé sur cette erreur … et c’est en cela que c’est une aventure fabuleuse, dans la mesure où elle restitue quelque chose d’une vision plus exacte de ce qu’il en est du monde, de l’autre, de l’environnement, des gens, de soi-même… »
Enfin, (soupir) le film devrait bien finir pour toutes celles et tous ceux qui à un an, tout en vacillant sur leurs petites jambes avec une couche-culotte qui grattait, en auront voulu à la terre entière et tout particulièremnt à leur mère, pour cela … et pour les petits pots ; car la belle trentaine venue, ces petit(e)s veinard(e)s pourront avoir recours à la magie réparatrice du » divan « …
Fabuleux ce » divan « , mais on a eu quand même un peu peur !
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