Le ” premier sexe ” et la délinquance

  Il se pourrait que Simone de Beauvoir ait été injuste envers la femme en la nommant «  le deuxième sexe «  *. D’ailleurs,  les statistiques judiciaires de la délinquance** ne lui donnent pas raison non plus, car si la femme arrive  deuxième, très loin derrière l’homme pour les délits et les crimes, c’est justement elle qui montre l’exemple !

En ces temps de réflexion sur l’éducation morale et citoyenne,  » le deuxième sexe  » ne serait-il pas décidément une chance et un modèle pour  » le premier  » ?

C’est pourquoi, plutôt que le titre de l’ouvrage, je préfère sa conclusion puisée dans Marx*** : « … le rapport de l’homme à la femme est le rapport le plus naturel de l’être humain à l’être humain. Il s’y montre donc jusqu’à quel point le comportement naturel de l’homme est devenu humain … »  j’ajoute même, et deviendra encore plus humain. Le poète Aragon en a eu l’intuition :  » la femme est l’avenir de l’homme « .

        La tâche urgente de notre humanité est de veiller à l’éducation des  garçons, pour qu’ils puissent faire aussi bien        que les filles ; cela ferait  90% de criminalité en moins.

Devenons plus humains ensemble. La parité homme / femme nous y aiderait.

                                                              ***

* Le deuxième sexe Simone de Beauvoir, Gallimard, Folio essais. NB Selon Josyane Savigneau – Le Monde 18.07.08- c’est   » Jacques Bost, auquel il est dédié, [qui] en avait trouvé le titre. «  !

**   » Mais les données sont encore plus clivées si l’on s’arrête sur les individus condamnés. Pour les actes les plus graves, les crimes, les hommes représentent  95% des condamnations en 2005…Pour les délits, les mâles représentent 90,4% des personnes condamnéesLa situation est similaire en matière de délinquance routière : les hommes représentent 92,3% des délits sanctionnés en 2006 ( conduite en état d’ivresse, délit de fuite, usage de stupéfiants, etc.). [petit rappel] :  » les femmes (51,4% de la population française)  » citation extraite de l’article de Luc Bronner, Délinquance : le problème, c’est l’homme Le Monde 03.05.2008 

***  Oeuvres philosophiques, tome VI. C’est Marx qui souligne.

                    certes,  je bouscule les dogmes des trois monothéismes qui, depuis des millénaires, méprisent, malmènent, ou rejettent les femmes …  loin, très loin de leurs instances de pouvoir. Et je pose la question : à qui profitent les crimes ?  sûrement pas à notre humaine condition.