A propos de la Vue de Tours en 1787

     Pierre-Antoine  DEMACHY   (Paris, 1723 – Paris, 1807)


Vue panoramique de Tours    1787
« Avec l’aimable autorisation du musée des Beaux-Arts de Tours 
© MBA Tours, cliché Marc  Jeanneteau »
    

Dans son oeuvre, Pierre-Antoine Demachy, suiveur des védutistes romains, comme Panini, accorde toujours à l’architecture une place prédominante. Ses représentations de monuments antiques lui valent d’être reconnu par ses contemporains comme le rival le plus heureux d’Hubert Robert. Demachy consacre également une grande partie de sa production aux vues de Paris et de ses environs. Il se révèle être dans ce genre un artiste méticuleux ainsi qu’un véritable chroniqueur de la vie parisienne.

Lorsque Demachy, en 1787, peint cette Vue panoramique, la ville de Tours est architecturalement en plein essor. Un grand axe nord-sud est percé, un pont est élevé afin de remplacer le pont médiéval ruiné et Tours devient alors un bon exemple de l’urbanisme classique du XVIIIe siècle.

La ville, enfermée derrière ses remparts au Moyen Âge, va à la fin du siècle s’ouvrir largement sur la Loire, présentant alors l’image d’une cité qui s’offre sans méfiance à la curiosité du visiteur. L’œuvre témoigne assez justement de l’impression que l’homme du XVIIIe siècle devait ressentir lorsqu’il arrivait à Tours.
La richesse des coloris, dominés par les verts et les bleus, adoucis par les tons mordorés des monuments, crée une atmosphère apaisante et traduit bien cette douceur de vivre et cette clarté qui font la réputation de la vallée de la Loire*.
____________________________
Notice du Musée des Beaux-Arts de Tours
____________________________

*Le Val de Loire est inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO ( Organisation des Nations-Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture) depuis le 30 novembre 2000, au titre des paysages culturels.

Les commentaires sont clos.