Le président Macron et l’étrange M. Benalla

30 juillet 2018 – note revue 20 – 25 septembre 2018
Note mise en avant le 5 février 2022
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Ce vendredi matin 27 juillet 2018, l’étrange M. Benalla s’était rasé (!) (1) pour s’adresser aux quatre millions de téléspectateurs qui regarderaient le 20h de TF1. Il était en service commandé, comme il se doit, pour le service de presse de l’Élysée-Macron

Comme son patron, il aime se déguiser – donc costume-cravate et lunettes- , la barbe et le casque à visière, ce sera pour une prochaine fois.

Arguant d’un emploi du temps de ministre, il avait exigé de TF1 que l’entretien du soir soit enregistré le matin. Ainsi ce serait facile, de supprimer les sujets qui fâchent, en particulier sur son rôle de garde du corps hors du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR).

Introduit au PS (Parti Stupéfiant) par sa coreligionnaire marocaine, Najat Vallaud-Belkacem, il avait « collé aux basques » de Mme Martine Aubry et de M. François Hollande, qui, très contents de lui, l’avaient chaudement recommandé à Emmanuel Macron.

L’étrange M. Benalla est devenu un personnage « hors normes », grenouillant à son aise, dans le monde étrange du pouvoir exécutif de M. Macron.

Quoi qu’il ait fait le 1er mai 2018, du côté des anarchistes, en marge de la paisible Fête du travail de la CGT, pour le cinquantième anniversaire du 1er mai 1968 aux cent mille manifestants.

Quoi qu’il fasse et quoi qu’il dise, l’étrange président Macron l’assure de sa haute bienveillance, en proclamant officiellement le 24 juillet 2018 : « Le seul responsable, c’est moi. Qu’ils (?) viennent me chercher. »(2). 

Il est fort probable que l’affaire de l’étrange M. Benalla devienne pour le président Macron « l’effet boomerang » de ses consignes pour la manifestation subversive de l’anarcho-« benditisme » du 1er mai 2018,  avant son départ pour l’Australie :
 » Surtout ne rien faire ou faire juste semblant ! »  « Laissez casser ! » / » Laissez pourrir ! » (3)

L’étrange M. Benalla aura été l’homme de la situation.


Photo Archives AFP

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Sources Public Sénat

1 Après sa garde à vue du 20 au 21 juillet 2018, l’étrange M. Benalla  « a été présenté à un juge d’instruction qui l’a mis en examen pour les chefs d’inculpation suivants :
« violences volontaires, « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique », « port public et sans droit d’insignes réglementés », « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection » et « recel de violation de secret professionnel ».  L’Express

2 Source /@Aurore Bergé- Porte- parole du groupe LREM à l’Assemblée.

3 Cf. par L’ingénue  La Résistible extension de l’anarcho-« benditisme »: 1er mai 2018- Paris

La source de France 3  du 2 mai 2018 et celle de Ouest France du 23 juillet 2018  nous  dévoilent un exécutif  aux abois :

–   Le 2 mai 2018, sur France 3,  le journaliste Guillaume Daret, en direct de Sidney, nous informait que « le président avait eu au téléphone le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, puis le ministre de l’Intérieur, G. Collomb, qui lui avaient fait un point global sur la situation ». (…)

Dans la nuit, il avait écrit sur son compte (@arobase emmanuelmacron) « que la gestion de ce qui s’est passé relève avant tout du Premier ministre et du gouvernement, et pas directement du  président de la République ».

                                                                      Crédit : afp.com/PHILIPPE WOJAZER

– Le 23 juillet 2018, sur Ouest France, des passages de l’audition de G. Collomb, ministre de l’Intérieur, par la commission des lois de l’Assemblée nationale, font un écho discordant à la parole présidentielle :

–  « Le 2 mai, je m’étais assuré que, tant le cabinet du président de la République que le préfet de police,  avaient été destinataires de l’information. Je pensais, comme c’est la règle(sic) que les mesures appropriées avaient été prises. C’était à eux de prendre les sanctions et éventuellement d’informer les autorités judiciaires« .
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En guise de conclusion 

Par l’étrange grâce du président Macron, l’étrange M. Benalla avait obtenu un sursis officiel … mais qui n’aura duré que deux mois et vingt jours …

Quant aux Français, (hormis l’étrange Monsieur Benalla), ils n’ont pas eu, et n’auront pas de sursis, dans la baisse de leur pouvoir d’achat.

             L‘étrange président Macron, qui se disait notre « humble serviteur », avec ses quatre cents conseillers de l’ombre, ses amis du marais politique et ses milliardaires, se prépare à bien nous « servir » (4) pendant quatre ans, mais au sens qu’on lui donne  …  en vénerie.

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À la fin d’une chasse à courre, – dont est friand M. Macron-  « servir » signifie « achever (une bête forcée) avant la curée, au poignard, à la carabine. » Le Grand Robert

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