20-21 juin 2017
… Du haut de son vélo, ce soir-là au Touquet, le président Macron l’humble serviteur, parla de nous les citoyens, en ces termes :
« Si ça n’a pas voté (…) c’est aussi que beaucoup d’autres n’ont pas mobilisé (…) » tandis que » Ceux qui avaient à voter pour nous ont voté pour celles et ceux qui défendaient la majorité présidentielle et les idées que je porte. » (1)
♦◊ Autrement dit « ça » c’est nous, le peuple, c’est-à-dire 27 125 535 citoyens français ou encore 57,36% du corps électoral, « ça » c’est l’affaire des autres (?) et « ça » ne va pas gâcher sa balade.
Cependant, et quoi qu’il en dise, Macron l’humble serviteur n’a pas réussi à mobiliser avec son fugace ministre Bayrou l’incertain, les électeurs qui avaient à élire leurs 470 députés sur les 577 de l’Assemblée nationale.
C’était pourtant ce que leur avait promis, le 15 juin 2017, « le sondage hebdomadaire Légitrack d’Opinionway-ORPI pour « Les Echos » et « Radio classique » (2).
Certes, Macron l’humble serviteur avec 7 826 432 suffrages soit 16,55% des inscrits et 43,06% des exprimés obtient 53% soit 308 sièges et totalise avec Bayrou l’incertain fugace 350 sièges.
Mais sur un total de 18 176 777 suffrages exprimés, si 7 826 432 ont dit : OUI à Macron, ce sont 10 350 345 électeurs qui n’ ont pas voté pour lui.
Et si l’on regarde les chiffres abstention (27 125 535) plus blancs (1 397 496) plus nuls (593 159) …
Le « ça » représente aussi 29 116 190 Français ;
et plus les 10 350 345 non-marcheurs,
le « ça » devient au total 39 466 535 Français – 80% du corps électoral – qui ont encore dit : NON à Macron, au second tour des législatives.
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Macron l’humble serviteur aura-t-il un jour la lucidité de le reconnaître ?
Le « ça », c’est nous, le peuple – en toute parité hommes-femmes – qui ne l’avons « plébiscité », ni le 23 avril 2017, pour la présidentielle, ni le 18 juin 2017, pour les législatives.
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1 E. Macron commente l’abstention record lors d’une promenade à vélo Lexpress.fr 20.06.2017
2 Sondage législatives : vers un raz de marée En Marche au second tour Lesechos.fr Isabelle Ficek 15 juin 2017
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