21 janvier 2014
« Debout les morts « : c’était le titre de l’émission sur France Culture (1)
A l’aube de ce centenaire du déclenchement de la guerre de 1914-1918, des archéologues ont entrepris des fouilles qui – nous dit-on- permettent à «l’archéologie de la Grande Guerre, (…) d’en retrouver la matérialité, et d’une certaine manière d’humaniser cette guerre.»
« Humaniser cette guerre » ?
« Humaniser cette guerre » avec ses 1 357 800 morts et ses 252 900 disparus sur 8 410 000 combattants français (métropole et colonies) ?
Ainsi, retrouver les ossements de nos jeunes et vaillants grands-pères morts pour la France, témoignerait de l’humanisme de la politique menée en Europe depuis la guerre franco-allemande de 1870 perdue par Napoléon III et ses maréchaux capitulards qui, sous les ordres d’Adolphe Thiers (2), de Mac Mahon et de Jules Favre composèrent ensuite avec Bismarck pour mieux massacrer et déporter les Communards.
Les pseudo-stratèges de 1914, Joffre en tête, menant pareillement et sans état d’âme, leurs troupes à l’abattoir, étaient-ils aussi des humanistes ?
«Humaniser cette guerre (?)» ose dire le jeune archéologue, fier d’indiquer « qu’il a trouvé des problématiques (sic) sur la vie quotidienne du soldat.»
Les grands témoins survivants nous avaient surtout raconté la mort horrible et quotidienne des soldats pendant quatre ans.
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1 Le salon noir du 17 décembre 2013
2 Adolphe Thiers, l’assassin de la Commune de Paris en 1871, qui a ses places, ses boulevards et ses avenues dans toutes les villes et aussi son lycée comme à Marseille (en guise de remerciements des municipalités bourgeoises) et qui devint le premier président de la Troisième République.
NB Lire Vie et mort de mon grand-père Émile VINCENT : De la Pacific 231 au Ravin des mûres ( 1915- à Tahure en Champagne)
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