3 janvier 2009
Que Casimir me pardonne pour cet autre refrain sur l’air de » l’Ile aux enfants « * :
Voici venu / le temps /des rixes et des clans / dans l’île aux violents / c’est comme ça le jour de l’an / C’est toujours /fumeux / des saccages et des feux / des cagoules et des cris /c’est comme ça / à minuit.
C’était en effet le concours général de fin d’année 2008 pour lequel les garçons qui se présentaient devaient faire la preuve qu’ils étaient encore plus bêtes et plus violents que l’année précédente ; qu’ils excellaient dans l’art de brûler, de détruire, d’enlaidir et de polluer toujours plus l’espace public. Leur orgueil étant alors de faire trembler de peur leur voisinage en pensant qu’ils étaient les plus forts et les plus malins, qu’ils avaient l’étoffe des héros, qu’ils étaient des chefs.
Les premiers prix (pris) du concours seront évidemment jugés … bref la société ne leur dira ni merci ni bonne année 2009. Je pense qu’ils s’en doutaient un peu ; n’ayant dans l’idée que de faire mieux -c’est-à-dire pire- (à la fin de ) cette année.
séquence madeleine * : L’Ile aux enfants
*Marcel Proust A la recherche du temps perdu Du côté de chez Swann p.150. (GF-Flammarion) Ce premier livre parut à compte d’auteur chez Grasset Le 13 novembre 1913.
Le petit Marcel séjourne à Combray chez sa tante Léonie : … » Bientôt ma tante pouvait tremper dans l’infusion [de tilleul] bouillante dont elle savourait le goût de feuille morte ou de fleur fanée une petite madeleine dont elle me tendait un morceau quand il était suffisamment amolli. »…
