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Quel cynisme que ce titre de la série quotidienne* « Plus belle la vie » que l’on ose infliger avec l’accord du CSA aux enfants à l’heure de leur dire un très doux et un très calme « Bonne nuit les petits ! »
Les scénarios ressassés aux textes pauvres et au vocabulaire vulgaire sont affligeants par la banalisation lamentable qu’ils induisent des viols et violences, maltraitances et prostitutions en tous genres, escroqueries, enlèvements, séquestrations, tortures, usages et trafics de drogues et d’armes, meurtres etc. Et tout cela se passe, non pas dans un quartier huppé du centre ville de Marseille, mais dans un de nos quartiers sensibles ou prioritaires, comme disent les énarques, là où nous vivons , nous les petites gens …Chaque jour, les scénaristes nous resservent la même soupe réchauffée ; chaque épisode se termine par la préparation d’un nouveau méfait, d’un nouveau crime, et ce sont nous, les simples vraies gens, qui devrions nous reconnaître et nous régaler (?), trouver notre vie tellement plus belle sur France 3 ( ?) mais à condition d’être hors-la-loi comme leurs personnages qui passent leur vie en garde à vue au commissariat , en procès ou en prison.
♦ Le comble ! Plus belle la vie à Marseille ? même son réalisateur, Philippe Carrese n’a plus envie de cette vie-là :
«(…) J’ai plus envie de me retrouver à chercher des mots d’apaisement et à soliloquer des propos hypocrites sur la fraternité et la tolérance lorsque mes enfants se font racketter en bas de ma ruelle.
J’ai plus envie de me laisser railler par ces troupeaux d’abrutis incultes, vociférants et bruyants au milieu des trottoirs qui n’ont qu’une douzaine de mots à leur vocabulaire, dont le mot “respect” qu’ils utilisent comme une rengaine sans en connaître le sens.
J’ai plus envie de contempler mon environnement urbain saccagé par des tags bâclés et des graffitis bourrés de fautes d’orthographe. L’illettrisme est un vrai fléau, il plombe même l’ardeur des vandales.
Et aussi… J’ai plus envie de voir les dernières bastides mises à bas, les derniers jardins effacés d’un trait négligent sur des plans d’architectes en mal de terrains à lotir (…).»
La télévision publique se veut dans l’air du temps ! Et comme tous les médias et leurs publicitaires, elle remplace les valeurs citoyennes par du bouillon de sous-culture démagogique, qui banalise la délinquance, le crime, le trafic et la consommation de drogues**. Est-ce vraiment la mission d’une chaîne publique ?
En effet, quelle morale et quelle citoyenneté pourrait-on trouver dans la surenchère permanente des scènes de violence dans les jeux vidéo, comme sur les petits et les grands écrans ? Les médias entraînent un effet désatreux de fragilisation et de contagion sur les comportements des plus jeunes.