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Las ! Notre bonne ville de Rouen n’est plus la ville aux cent clochers. Elle est devenue la ville aux cent, aux mille graffitis hideux.
En ces premiers jours d’octobre 2012, elle offre aux yeux des promeneurs le spectacle grisâtre et sale d’une ville – naguère bombardée, saccagée, pendant la guerre de 1939-1945- et désormais sous les bombes de barbouilleurs ignares qui vandalisent en permanence chaque mur à pans de bois, chaque mur en pierre ou en briques ; sans oublier, bien sûr, les murs académiques du Rectorat…
Le portail du Donjon (dit Tour Jeanne d’Arc) n’est pas épargné, dans un environnement peu soigné de vieux fossé transformé en poubelle.
En allant vers la place du Vieux-Marché – où la laideur des bâtiments centraux (église Jeanne d’Arc et halles) cache les maisons médiévales – on lit sur un mur, la devise des barbares : anti france vaincra.
L’actuelle ministre des Sports, Valérie Fourneyron, adjointe de 1995 à 2001, puis maire de Rouen de 2008 à 2012, n’aurait-elle pas été sensible à l’enlaidissement de sa ville ?
Yvon Robert qui lui succède fera-t-il mieux qu’elle, avec Christine Rambaud, première adjointe chargée de la Tranquillité publique et de la Propreté (sic) ?
Enfin, « jusqu’au 28 novembre 2012, les élus municipaux discutent avec les habitants aux quatre coins de la ville. Solidarité, cadre de vie, démocratie locale, environnement, culture, propreté, etc. »
En toute naïveté, il me prend à espérer, qu’à défaut de bonne vue, ils aient – ainsi que l’autre enfant du pays, François Hollande dit le bien-aimé de la favorite – de bonnes oreilles !
Le patrimoine architectural et historique de Rouen vaut bien un sursaut de lucidité politique.
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