1er novembre 2007
Pour les chercheurs de l’EPHE et de l’EHESS, signataires du texte publé à la page Débats du Monde -samedi 27 octobre 2007, c’est NON !
Ils affirment même que « le déménagement à Aubervilliers » en 2008, est une « menace sur les sciences humaines » car » ils seront désormais à l’écart des bibliothèques et des fonds spécialisés dont la fréquentation assidue est vitale pour leurs travaux. »
Leur regard sur « ce relogement improvisé et précipité*« est peu enthousiaste. « Il s’agit d’une zone où rien n’est encore prêt pour les accueillir… un lieu excentré actuellement très mal desservi par les transports en commun. »
Du coup, il est question de » transplantation [qui] rendra désormais très difficile l’accès à cette pluralité d’enseignements et d’apprentissages, cette circulation intellectuelle, véritable marque de fabrique, jusqu’ici, de tant de générations d’étudiants. »
Et surtout ils quitteront le quartier latin synonyme de » concentration au coeur de l’espace urbain, d’un grand nombre d’institutions intellectuelles… un espace de concentration des ressources intellectuelles nécessaires à la recherche… un agencement… qui permet de saisir les opportunités dont se nourrit l’innovation. »
Bref, hors du quartier latin, point de salut pour la recherche en sciences humaines !
Heureusement, cette morosité n’empêchera pas Claude Hagège (signataire) de participer aux lundis du Collège de France à …Aubervilliers, pour des Variations autour de “carnaval”, le lundi 4 février 2008. Il aura rendez-vous à 19 heures avec les élèves des terminales du lycée Le Corbusier (Métro Quatre-Chemins, Bus 249). Des lycéens tellement affamés de culture qu’ils ont créé avec Catherine Robert, professeur de philosophie et Guillaume Burnod professeur de sciences économiques et sociales le club des Voraces . A ne pas manquer la Soirée Super Voraces.
Un petit clin d’oeil historique pour rappeler les usages que l’Université de Paris faisait au Moyen Age de la foire du Lendit** située dans la plaine entre La Chapelle, Aubervilliers et Saint-Denis. C’était » la foire officielle au parchemin où le recteur de l’Université allait acheter lui-même ce qu’il en fallait pour lui et pour tous les collèges. D’où des fêtes auxquelles participait toute l’Université, recteur en tête. »
* » Pour cause de travaux de mise aux normes de sécurité dans la Sorbonne… et de désamiantage d’un bâtiment situé boulevard Raspail… »
** Dictionnaire historique des rues de Paris Jacques Hillairet Les Editions de Minuit tome 1 p.310