11 octobre 2008
A Petiteville, devant l’école primaire catholique
Il est 8h30. Les parents arrivent en voiture devant l’école catholique * . C’est l’animation habituelle. Une vingtaine de voitures stationnent de façon plus ou moins anarchique, cinq ou six 4×4, de belles limousines, seulement deux ou trois voitures classiquement ordinaires.
Quelques mères d’élèves papotent devant la statue de la Madone. Arrive un 4×4 … flambant neuf qui crée l’émotion ; une jeune femme en cuissardes de cuir noir, la quarantaine chic, en descend avec sa fille et se joint au groupe…
… Et dans la classe de petite section (3-4ans), il y aura un dessin à colorier, où l’idée de péché, « fondamentale» dans les dogmes monothéistes, imprègne déjà une simple activité graphique… et les jeunes intelligences.
♠ Au diable, la liberté de conscience que nous a donnée la République ! ♠
Coloriage à l’école catholique sous contrat – avec la légende très catholique dite « de caractère propre» : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. Jean 8,11«
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… Et le même jour, à Grandeville, devant le lycée privé catholique, ** – qui accueille dès la 6ème, les élèves de Sainte-Marie-des-grosses-berlines-, des lycéens fumaient – dieu sait quoi (!)
En face, les occupants du P•••••e Cayenne, immatriculé dans les Hauts-de-Seine, guettaient la fin des cours et l’apparition de leur revendeur, ayant foi en la multiplication de leurs gains, grâce à leur manne stupéfiante.
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* Appelons-la « l’école Sainte-Marie-des-grosses-berlines » ** Appelons-le « Saint-Jules-du-go-fast »
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Nos impôts financent désormais – depuis la présidence de François Mitterrand qui a favorisé les accords Lang-Cloupet de 1992 – la totalité du fonctionnement de ces établissements, payants pour les familles.
L’enrichissement permanent de l’Enseignement privé catholique est une manière pour l’Épiscopat de reprendre, vis-à-vis de la Nation, sa position et ses privilèges d’Ancien Régime.
Depuis les débuts de la Vème République, les dirigeants politiques lui versent une nouvelle dîme de milliards d’euros et bafouent l’École laïque.
Dans son discours du 15 janvier 1850 où il s’opposait au projet de loi Falloux qui établissait le monopole de l’instruction publique en faveur du clergé, Victor Hugo le proclamait : » Je ne veux pas que ce qui a été fait par nos pères soit défait par vous. Après cette gloire, je ne veux pas de cette honte. »
Quelle majorité politique voudra l’entendre ?
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9 juillet 2009
Côté jardin
Cet hiver, l’écureuil trappeur* avait laissé sa trace dans la neige … mais à l’automne, il (ou elle) avait mis en réserve deux noix au milieu de la jardinière. Et voilà les deux noyers de l’écureuil jardinier parmi les géraniums 🙂
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Côté rue
Petiteville fait mieux que Monaco, car le Grand Prix c’est tous les jours. Pourquoi des » champion(ne)s » respecteraient-ils des panneaux 50 et 30 et des passages piétons ?
D’ailleurs pour se protéger des dangereux piétons, les plus prudent(e)s équipent leurs puissants véhicules d’un pare-piéton ou piétonne ; et pour se donner le frisson du safari, dans la jungle de Petiteville, ils le nomment pare-buffle.
Ainsi, hier matin, j’ai pu éviter de justesse l’un deux ! Quand je pense que j’aurais pu abîmer sa belle voiture … heureusement, j’étais équipée d’un pare-mufle !
1er juillet 2010
Voilà un bel exemple d »équipement pare-mufle que je recommande aux piétons pour traverser une rue en toute sécurité : la solide brouette métallique qui ne laissera aucun conducteur indifférent ; prendre le modèle pliant que l’on met facilement dans sa poche, dans son sac, ou dans son cartable ; c’est vraiment pratique et tellement efficace !
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* Illustration Chronique d’en (Iles de) France